Wolfgang descendait de la famille
des comtes de Pfullingen. À l'âge de 7 ans, il avait un précepteur
écclésiastique à la maison pour son éducation, plus tard,
il
rejoignit l'école du Monastère de Reichenau.
C'est là qu'a débuté la fidèle
amitié qu'il noua avec Henri de Babenberg, frère de l'évêque de Wurtzbourg,
qu'il suivit dans cette ville afin d'y suivre les cours du grammairien Stéphane
de Novara, à l'école de la cathédrale.
Après qu'Henri ait été élu
archevêque de Trèves, en 956, il appela Wolfgang afin qu'il devienne professeur
à l'école épiscopale de Trèves et qu'il travaille aussi à la réforme du diocèse,
ce qu'il fit, en dépit de l'hostilité rencontrée.
Son séjour à Trèves influença grandement sa vision
de la vie monastique et de l'ascetisme, par le contact qu'il eut avec les grands
réformateurs du Xe siècle,
particulièrement Ramwold, l'inspirateur d'Adalbert de Prague.
Après la mort de l'archevêque
Henri, en 964, Wolfgang entra dans l'Ordre Bénédictin à l'abbaye d'Einsiedeln en
Suisse, et fut ordonné prêtre par saint Ulrich en 968.
Évangélisateur des Magyars (Hongrois)
Après leur défaite à la bataille de
Lechfeld en 955, victoire attribuée à l'intercession de saint Ulrich, les
Magyars, païens, s'étaient réfugiés en Pannonie, mais, tant qu'ils n'étaient pas
convertis, ils demeuraient une menace pour l'empire.
À la demande d'Ulrich, qui avait
clairement vu le danger, et pour satisfaire aux désirs de l'empereur Otton le
Grand, Wolfgang fut envoyé pour évangéliser les Magyars, parce qu'il était la
personne la plus apte à réussir cette mission.
Il fut suivi par d'autres
missionnaires, envoyés par l'évêque de Nassau, sous la juridiction duquel était
la région.
Il devient évêque de Ratisbonne
À la mort de l'évêque Michael de
Ratisbonne, le 23 septembre 972, Wolfgang fut nommé à sa place, à Noël 972. Son
œuvre fut considérable.
Il devint le tuteur de l'empereur
Saint Henri II, auquel il enseigna les meilleurs principes pour gouverner
chrétiennement. Il eut aussi d'importants élèves, comme le fils du Margrave
Luipold, futur archevêque de Trèves.
Il travailla à réformer plusieurs
abbayes, ainsi que les couvents d' Obermünster et de Niedermünsterde à
Ratisbonne, luttant contre les abus du clergé et les nominations de complaisance
des abbés. Il accorda aussi un soin tout particulier à la liturgie et fut enfin
un grand bienfaiteur des pauvres.
Il se retire en Autriche
Vers la fin de sa vie, Wolfgang se
retira dans un endroit isolé, en Autriche, dans la région du Salzkammergut. On
ne sait s'il avait quitté son évêché suite à un désaccord politique, ou
seulement pour une visite pastorale à l'abbaye de Mondsee (qui dépendait de
l'évêché de
Ratisbonne),
mais il fut découvert par un chasseur, et ramené à Ratisbonne.
Tandis qu'il voyageait sur le
Danube en direction de Pöchlarn, en Autriche, il tomba malade dans le village de
Pupping entre Eferding et Aschach. À sa demande, il fut transporté à la chapelle
saint Othmar de Pupping où il mourut.
Sa dépouille fut ramenée sur le
Danube par ses amis Aribo d'Andechs et Hartwich de Salzbourg, à Ratisbonne où il
fut solennellement enterré dans la crypte de l'église St. Emmeram. De nombreux
miracles furent observés sur sa tombe.
Wolfgang fut canonisé en 1052 par
le Pape Léon IX. Il est fêté le 31 octobre.
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