Annexe
La vie spirituelle de Sœur Olive
Les apparitions
Depuis son enfance
jusqu'à son entrée chez les bénédictines du Saint-Sacrement de la
rue Tournefort à Paris, la vie spirituelle d'Olive se confond avec
la présence quasi quotidienne de Jésus à ses côtés. Puis, selon le
Père Léna, son confesseur, peu de temps après son admission, elle
reçut les stigmates, “et durant tout le Carême elle souffrit
l'Agonie et la Passion de Jésus...” Notre Seigneur lui demanda
aussi “qu'on fasse connaître combien son divin Cœur est bon et
aimant pour tous ceux qui veulent avoir confiance, et L'invoquer, ce
que les hommes ne comprennent pas assez et ne font pas”.
Sa maîtresse des
novices, Mère Agnès de Jésus, rapporte qu'il semblait à Olive qu'une
flamme sortait de son cœur et la consumait. “En effet, trois de
ses chemises furent successivement brûlées à l'endroit du cœur. La
troisième portait en même temps une tache de sang due au stigmate du
coup de lance”. Parfois ce feu brûlait non seulement la chemise,
mais également la robe. Pendant la nuit du 14 octobre 1926, Olive
vit une grande lumière sortir du tabernacle, puis Jésus qui lui
montrait son Sacré-Cœur. Jésus s'attrista de l'ingratitude des
hommes qui méconnaissaient son amour puis il dit : “Supporte
cette chaleur (celle qui brûlait dans son cœur) en ton petit
cœur. Brûle, brûle pour mon Cœur qui a tant aimé les hommes et que
les hommes aiment si peu”.
Le 13 août 1926 Olive
recevait l'habit et prenait le nom de Sœur Marie du Christ-Roi. Sa
mission envers le Christ-Roi allait commencer. Au début de l'année
1927, les apparitions furent nombreuses. Jésus montra ses plaies et
demanda qu'on console son Cœur “qui déborde d'amour et cherche
des cœurs pour recueillir cet amour”. Le Père Jacq
commente : “La mission d'Olive est celle de Jésus : être brisée,
broyée, moulue, consumée, anéantie, pour que, en elle comme en Lui,
tout soit consommé”.
On signale qu'au moins
deux fois une Hostie lumineuse “flotta” pendant un temps
relativement long au-dessus du lit d'Olive, après que furent
constatées des profanations dans plusieurs tabernacles. La Sœur
infirmière, Sœur Marie-Cécile vit également ces Hosties entourées de
rayons lumineux. En mars 1927, Jésus fit paraître des gouttes de
sang sur le crucifix d'Olive, pour signifier “le sang des
Mexicains
versé en ce moment-même, car cela était pour Lui comme si on
répandait son propre sang”. Et Notre-Seigneur dit “"qu'Il
souffrait de voir ses ministres captifs (au Mexique), ne
pouvant célébrer leur messe, ni le servir, et qu'il fallait prier
par ses saintes plaies pour faire cesser leur captivité”.
En décembre 1941, Olive
écrivit : “La mission de l'âme adoratrice est particulièrement
marquée et choisie pour faire régner sur tous le Roi de
l'Eucharistie... Les amantes du divin Roi sont les épouses de son
Cœur ; elles doivent en vérité étendre, par leur vie de pureté et
d'immolation, la divine Royauté du Christ”.
La protection de Marie
Le 22 août 1654, Mère
Mechtilde, fondatrice des bénédictines du Saint-Sacrement, avait
institué la Vierge Marie “seule Abbesse et Supérieure
perpétuelle de l'Institut des Bénédictines du Saint-Sacrement”.
Nous nous souvenons que
Marie avait payé le train lorsqu'Olive quitta son pays pour se
rendre au monastère, à Paris. À plusieurs reprises elle se manifesta
à Sœur Olive pour la consoler et la fortifier dans sa vocation :
“Désormais ne cherche pas de consolation hors de mon Fils ni de
moi”.
“Brûle, mon enfant,
brûle toujours pour mon Fils. Il veut ton amour. Donne-lui ton
amour. Supporte tout avec joie... Ô donne-lui ton amour, souffre
encore quelques années et tout sera fini...”
Un jour qu'elle
souffrait trop, Sœur Olive appela sa Maman du Ciel qui lui dit :
“Mon enfant, je viens te consoler... Oui, tu seras une victime pour
le Cœur de mon Fils. Oui, par ton amour, les âmes seront sauvées,
les pécheurs convertis, le Cœur de mon Fils consolé et cette maison
protégée...” Jésus confirme et énumère les vertus de Marie
qu'Olive doit imiter : “L'obéissance, la patience, l'humilité, la
charité, la simplicité”. En pratiquant ces vertus, Olive se
conformera au modèle qu'est Marie, qui, bientôt lui confiera : “Ô
ma petite fille, prie pour ceux qui ne veulent pas croire à mon
Immaculée Conception, ce grand mystère de l'Incarnation.”
Sœur Olive exilée,
passa les dix dernières années de sa vie à Plogoff, sa ville natale,
avec deux de ses sœurs bénédictines. On croit savoir qu'Olive
bénéficia de locutions à Plogoff, mais il semble que leur contenu
soit ignoré.
Une toute petite âme d'enfant
Tous ceux qui ont connu
Olive s'accordent pour reconnaître son innocence baptismale, car sa
toute première mission, c'était de rappeler aux hommes la grandeur
de la sainte enfance. Comme Thérèse de Lisieux, Olive
est restée petite et a gardé toute sa vie son âme d'enfant. Le Père
Jacq pense que Sœur Olive sera un jour proclamée une grande sainte.
Mais pour l'instant, elle est toujours inconnue. La conspiration du
silence est toujours presque totale. Pourquoi ? Est-ce parce que
Jésus l'a choisie pour une très grande mission que seule une toute
petite âme pouvait accomplir : révéler au monde son dessein de
régner partout sous le triple vocable de Christ-Roi, Prince
de la Paix, Maître des nations. Probablement, car seuls les tout
petits peuvent faire d'aussi grandes choses.
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