Pierre Chrysologue
Évêque, Docteur de l'Eglise Saint
406-450

30

JUILLET

Pierre naquit à Immola près de Ravenne, alors résidence impériale.

Il n'était encore que diacre lorsque, à la suite du décès de l'évêque de Ravenne, il fut nommé par le pape Sixte III évêque de cette ville.

Dés lors il commença d'instruire son peuple avec une telle éloquence qu'il mérita le surnom de Chrysologue. Par ses remontrances, il éradiqua de son diocèse plusieurs superstitions païennes qui s'y pratiquaient encore de son temps.

Il s'opposa à Eutychès, moine pieux mais sans doctrine, qui répandait une hérésie où les deux natures du Christ étaient confondues. Il l'exhorta à suivre la doctrine du Saint-Siège tel qu'exposé par le pape Léon Le Grand.

Après avoir gouverné saintement l'église de Ravenne pendant dix-neuf ans, il rendit tranquillement son âme entre les mains de Jésus-Christ, le 2 décembre 450.

Nous avons de lui un certain nombre de sermons. La plupart sont sur l'Ecriture dont il explique le texte avec autant d'agrément que de netteté.

Sa lettre à Eutychès a été imprimée avec les actes du concile de Chalcédoine, comme une pièce excellente et une puissante preuve que c'est saint Pierre et ensuite Jésus-Christ qui parlent par la bouche du souverain Pontife.

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Pierre qui, à cause de l'or de son éloquence, reçut le surnom de Chrysologue, naquit à Forum Cornelii dans l'Émilie, d'une honorable famille. Dès son jeune âge, appliquant son esprit aux choses religieuses, il assista Cornélius le Romain, alors évêque de cette même ville, qui, à bon droit, le créa diacre.

Archevêque de Ravenne, selon les vœux du ciel

Nommé malgré lui archevêque de Ravenne, par le saint Pape Sixte III, il est accueilli par les Ravennais avec un très grand respect. En Italie, Ravenne était la résidence des empereurs d'Occident. L'évêque Ursus étant mort, le pape choisit Pierre, alors diacre à Imola, pour lui succéder. On raconte que ce choix lui fut guidé par l'apôtre saint Pierre lui-même et saint Apollinaire, premier évêque de Ravenne. Éminent dans sa charge pastorale et voulant, dans un discours, réprimer les jeux habituels de personnages masqués, Pierre tint ce propos remarquable : « Qui aura voulu s'amuser avec le diable ne pourra se réjouir avec le Christ. »

Un orateur  aux formules puissantes

Il nous reste de lui de nombreux sermons, dont l'une des qualités, et sans doute la meilleure quand ils sont riches de spiritualité, est la brièveté. Saint Germain l'Auxerrois se rendit à Ravenne en 418 pour plaider devant l'empereur la cause de l'Armorique opprimée par son gouverneur. Il fut reçu par l'impératrice Galla Placidia et par l'évêque Pierre. C'est là qu'il mourut assisté par Pierre durant ses derniers instants.

Quant à Pierre, averti par Dieu de la fin de sa vie, il se retira dans sa patrie, et, étant entré dans l'église de Saint-Cassien, après avoir offert des dons précieux, il pria humblement Dieu et ce même protecteur de recevoir son âme avec bonté. Il quitta cette vie, le trois des Nones de Décembre, la dix-huitième année de son épiscopat. Son saint corps a été enseveli avec honneur près de celui de saint Cassien.

Quelques unes de ses formules sont demeurées fameuses : "Le Christ est le pain semé dans le sein de la Vierge Marie, levé dans la chair, formé dans sa Passion, cuit ans le four du tombeau, conservé dans les églises et distribué chaque jour aux fidèles comme une nourriture céleste placée sur les autels", disait-il, avec un art consommé de la métaphore.

A propos de l'intercession de Marie

A propos de la puissance d'intercession de Marie, il assure, avec une énergie remarquable, que "cette Vierge unique, ayant logé le Seigneur dans son chaste sein, en exige, pour prix de l'hospitalité qu'elle lui a donnée, la paix du monde, le salut de ceux qui étaient perdus, et la vie de ceux qui étaient morts" (cf. les Gloires de Marie, selon saint Bernard).

http://www.mariedenazareth.com/

 

 

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