Pierre naquit à Immola
près de Ravenne, alors résidence impériale.
Il n'était encore que
diacre lorsque, à la suite du décès de l'évêque de Ravenne, il fut
nommé par le pape Sixte III évêque de
cette
ville.
Dés lors il commença
d'instruire son peuple avec une telle éloquence qu'il mérita le
surnom de Chrysologue. Par ses remontrances, il éradiqua de son
diocèse plusieurs superstitions païennes qui s'y pratiquaient encore
de son temps.
Il s'opposa à Eutychès,
moine pieux mais sans doctrine, qui répandait une hérésie où les
deux natures du Christ étaient confondues. Il l'exhorta à suivre la
doctrine du Saint-Siège tel qu'exposé par le pape Léon Le Grand.
Après avoir gouverné
saintement l'église de Ravenne pendant dix-neuf ans, il rendit
tranquillement son âme entre les mains de Jésus-Christ, le 2
décembre 450.
Nous avons de lui un
certain nombre de sermons. La plupart sont sur l'Ecriture dont il
explique le texte avec autant d'agrément que de netteté.
Sa lettre à Eutychès a
été imprimée avec les actes du concile de Chalcédoine, comme une
pièce excellente et une puissante preuve que c'est saint Pierre et
ensuite Jésus-Christ qui parlent par la bouche du souverain Pontife.
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Pierre qui, à cause de
l'or de son éloquence, reçut le surnom de Chrysologue, naquit à
Forum Cornelii dans l'Émilie, d'une honorable famille. Dès son jeune
âge, appliquant son esprit aux choses religieuses, il assista
Cornélius le Romain, alors évêque de cette même ville, qui, à bon
droit, le créa diacre.
Archevêque de Ravenne, selon les vœux
du ciel
Nommé malgré lui
archevêque de Ravenne, par le saint Pape Sixte III, il est accueilli
par les Ravennais avec un très grand respect. En Italie, Ravenne
était la résidence des empereurs d'Occident. L'évêque Ursus étant
mort, le pape choisit Pierre, alors diacre à Imola, pour lui
succéder. On raconte que ce choix lui fut guidé par l'apôtre saint
Pierre lui-même et saint Apollinaire, premier évêque de Ravenne.
Éminent dans sa charge pastorale et voulant, dans un discours,
réprimer les jeux habituels de personnages masqués, Pierre tint ce
propos remarquable : « Qui aura voulu s'amuser avec le diable ne
pourra se réjouir avec le Christ. »
Un orateur aux formules puissantes
Il nous reste de lui de
nombreux sermons, dont l'une des qualités, et sans doute la
meilleure quand ils sont riches de spiritualité, est la brièveté.
Saint Germain l'Auxerrois se rendit à Ravenne en 418 pour plaider
devant l'empereur la cause de l'Armorique opprimée par son
gouverneur. Il fut reçu par l'impératrice Galla Placidia et par
l'évêque Pierre. C'est là qu'il mourut assisté par Pierre durant ses
derniers instants.
Quant à Pierre, averti
par Dieu de la fin de sa vie, il se retira dans sa patrie, et, étant
entré dans l'église de Saint-Cassien, après avoir offert des dons
précieux, il pria humblement Dieu et ce même protecteur de recevoir
son âme avec bonté. Il quitta cette vie, le trois des Nones de
Décembre, la dix-huitième année de son épiscopat. Son saint corps a
été enseveli avec honneur près de celui de saint Cassien.
Quelques unes de ses
formules sont demeurées fameuses : "Le Christ est le pain semé dans
le sein de la Vierge Marie, levé dans la chair, formé dans sa
Passion, cuit ans le four du tombeau, conservé dans les églises et
distribué chaque jour aux fidèles comme une nourriture céleste
placée sur les autels", disait-il, avec un art consommé de la
métaphore.
A propos de l'intercession de Marie
A propos de la
puissance d'intercession de Marie, il assure, avec une énergie
remarquable, que "cette Vierge unique, ayant logé le Seigneur dans
son chaste sein, en exige, pour prix de l'hospitalité qu'elle lui a
donnée, la paix du monde, le salut de ceux qui étaient perdus, et la
vie de ceux qui étaient morts" (cf. les Gloires de Marie, selon
saint Bernard).
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