CHAPITRE 8.

IL SE RETIRE DANS UNE ÉGLISE CHAMPÊTRE DÉDIÉE À ST ÉTIENNE.
SES TRAVAUX POUR L'UTILITÉ DU PROCHAIN.

Paul avait goûté, le repos et les douceurs de la solitude; il ne faut donc pas être surpris qu'il cherchât à se séparer le plus possible du commerce du monde. A son retour de Gênes, il alla, avec l'agrément de son évêque, fixer sa résidence dans un petit ermitage contigu à une église de village, qui était dédiée à saint Étienne. Son frère Jean-Baptiste y vint s'adjoindre à lui. Leur vie dans cette retraite était extrêmement pauvre et pénitente et tout à fait de nature à en faire deux grands serviteurs de Dieu et de dignes modèles de vertu et de perfection. Étroite était leur habitation : elle consistait en une petite pièce très pauvre et presque nul était leur mobilier : il se composait uniquement d'une paillasse, couverte d'un lambeau de courtepointe, d'un crucifix, d'une discipline suspendue à la muraille. A la partie extérieure était attaché un petit panier pour recevoir les aumônes qu'offraient spontanément des personnes charitables. Ces aumônes, pour l'ordinaire, consistaient en quelques morceaux de pain dont ils se nourrissaient fort sobrement; ils en donnaient la meilleure partie aux autres pauvres et s'en réservaient seulement la moindre. Il arriva plusieurs fois que la journée fût déjà fort avancée sans qu'ils eussent pris aucune sorte de nourriture. Leur bon père les ayant trouvés dans cet état et admirant leurs vertus autant qu'il en était consolé, ordonna qu'on leur portât dé chez lui un potage et quelque autre nourriture, pour qu'ils pussent se restaurer. Nos jeunes pénitents l'en remercièrent, désirant ne pas s'écarter de leur manière ordinaire de vivre; mais ils durent céder à la volonté de leur bon père qui fit très à propos en cette occasion, usage de son autorité. Ils furent donc obligés ce jour-là de se relâcher un peu de cette pénitence rigoureuse par laquelle ils macéraient continuellement leur chair.

Le Seigneur, qui a coutume de communiquer ses grâces et de dispenser ses faveurs les plus précieuses à ceux qui souffrent pour son amour, ne manqua pas d'en combler nos jeunes pénitents au milieu de leurs austérités. Paul en particulier jouissait dans ce lieu de retraite et de pénitence de beaucoup de consolations spirituelles et d'une grande paix de cœur, en dépit même des combats de l'enfer. C'est ce qu'il témoigna à son évêque, en lui rendant d'humbles actions de grâces de ce qu'il lui avait procuré dans cette sainte solitude une sorte de paradis.

Tout en vivant de la sorte dans son pays, Paul éprouvait toujours un plus vif désir de se retirer dans quelque profond désert. Il fit donc, par le conseil et avec l'agrément de l'évêque, un voyage en France, afin d'y visiter certaines montagnes où il espérait trouver un lied favorable à son dessein. On lui avait rapporté qu'il y avait là une petite chapelle dédiée à la sainte Mère de Dieu; mais, y étant arrivé, il la trouva inhabitable à cause de la grande quantité de neige qui s'y accumulait; ainsi il fut contraint de retourner dans sa patrie en attendant qu'il connût mieux où l'appelait la sainte volonté de Dieu.

Mais il n'était pas destiné à s'appliquer uniquement à se sanctifier dans la solitude, il était destiné à devenir un grand ouvrier évangélique, un apôtre, pour aider une multitude d'âmes et les conduire au ciel. Voilà pourquoi le Seigneur qui dispose toutes choses avec force et douceur lui inspirait tant d'horreur à la vue des crimes des hommes. Paul n'y pouvait penser sans être pénétré jusqu'au fond de l'âme de la plus vive douleur, et sans briller du désir d'y remédier de tout son pouvoir. Il consulta à ce sujet son évêque et lui ouvrit son cœur ; et ce sage prélat qui appréciait les grands trésors et la doctrine céleste dont le Seigneur avait enrichi cette âme, lui ordonna de commencer par faire le catéchisme aux enfants. Il lui donna à cette fin sa bénédiction. Le fervent jeune homme était tout disposé à obéir; mais le curé de l'endroit, un peu trop condescendant peut-être pour les coutumes du siècle, lui dit que, comme c'était alors le temps du carnaval, il croyait plus à propos de différer à un autre temps cette entreprise d'ailleurs très pieuse et très salutaire. Paul ne crut pas devoir faire de résistance, pensant qu'il valait mieux s'en rapporter à l'avis du curé et différer quelques jours. Mais pendant qu'il était en oraison, il entendit intérieurement la voix du Seigneur qui lui en faisait de sévères reproches. Comprenant par là qu'il est toujours opportun de faire le bien que Dieu commande, à l'instant même, et sans plus de délai, il prend un crucifix comme l'étendard glorieux des âmes aimantes, surmonte cette répugnance qu'on éprouve toujours les premières fois, s'en va par les rues et les places publiques, criant à haute voix : «au catéchisme, dans l'église de Saint Charles», puis il se livre à ce saint exercice avec toute l'ardeur de son zèle; et bientôt ses petites instructions produisirent des fruits inespérés.

Informé du succès, monseigneur l'évêque en conçut beaucoup de joie dans le Seigneur, et son tendre cœur en fut si consolé qu'il en versa des larmes abondantes. Faisant ensuite réflexion au grand avantage que son peuple pourrait retirer, s'il entendait la voix de Paul, il ordonna à celui-ci de monter en chaire, d'y faire le grand catéchisme, de prêcher et de faire au peuple la méditation sur la passion de Jésus- Christ. Il semblait certainement qu'un prélat si sage s'écartait des règles ordinaires de l'Église, en employant pour ce ministère un jeune homme qui n'était pas même tonsuré et qui avait seulement l'habit de pénitent. Mais pieux et docte comme il était, il crut avec raison qu'il pouvait user de dispense à l'égard d'un sujet à qui Dieu avait départi tant de dons extraordinaires. La bénédiction dont le Seigneur accompagna les travaux de Paul, fit bien voir que c'est un acte de prudence et de sagesse de savoir dispenser, quand il y a un bon motif et que l'illusion n'est pas à craindre.

Paul laissa donc à d'autres le soin d'enseigner les éléments du catéchisme; toutefois il continua de surveiller cet exercice, afin qu'il produisît de grands fruits. C'est ainsi que, voyant un jour un jeune homme occupé à faire le catéchisme à de petites filles, il s'approcha de lui et lui donna un excellent avis en ces termes : « Averte oculos tuos, ne videant vanitatem ». « Seigneur, détournez mes regards de la vue des vanités. » Pour lui, il commença à annoncer du haut de la chaire les vérités de notre sainte Foi. Comme ses paroles sortaient d'un cœur uni à Dieu, qu'elles étaient animées d'un zèle ardent et soutenues par l'exemple d'une vie sainte et irréprochable, elles opérèrent un très grand fruit. Les danses, les festins, les travestissements et les autres divertissements dangereux cessèrent, sans que personne en témoignât du mécontentement ou fît entendre une plainte. Quand il eut ainsi écarté les occasions de péchés, il songea à faire entrer le peuple dans la voie d'une vraie pénitence, et dans ce but, il donna pendant les derniers jours du carnaval un Triduum solennel. Voici la méthode qu'il adopta pour que tout s'y fît avec ordre et décence. Vers la vingt et unième heure du jour, il s'en allait par les rues de la ville, portant un grand crucifix, et suivi d'un bon nombre de personnes et d'enfants qui chantaient de pieux cantiques et invitaient le peuple à se rendre à l'église. Une foule de monde le suivait, et l'église était bientôt remplie. Quand tous étaient placés, il commençait un discours plein de feu, dans lequel il s'élevait avec beaucoup de force et de zèle contre le péché, et en particulier contre l'abus scandaleux qui régnait chez les femmes de porter des parures peu modestes. Toute l'assistance prêtait une grande attention et se montrait frappée de ses discours, lorsque le démon, jaloux d'un si grand bien, tâcha, un de ces jours, de troubler l'auditoire et de dissiper les sentiments de componction, en agitant une possédée qui était présente et en remplissant le lieu saint de tumulte. En voyant cette manœuvre du malin esprit, le serviteur de Dieu se sentit inspiré intérieurement de lui imposer silence. Sachant bien que ce mouvement lui venait de Dieu, il commanda au démon de se taire, et il se tut en effet. La force et la vivacité avec lesquelles il annonçait la parole divine, le silence qu'il venait d'imposer au démon, firent une grande impression; ses auditeurs furent tellement éclairés, touchés et pénétrés de componction, qu'ils s'écrièrent d'une voix unanime : « Grâce! Miséricorde » ! Mais ce qui démontra bien mieux l'efficacité des prédications de Paul, ce fut l'amendement de ses auditeurs. Les femmes en particulier, pour se conformer à ses avis, n'entrèrent plus dans l'église sans être décemment vêtues et la tête voilée. Il continua encore pendant le carême à faire de pieux discours. Il mit un soin tout spécial à former le peuple à la méditation de la Passion de Jésus-Christ. Ses saintes paroles le laissaient toujours plus éclairé et plus touché de componction.

Mais son zèle ne put se contenir dans les bornes de son pays. Il donna la mission tour à tour dans un endroit appelé Retorto et en deux autres lieux voisins. La mémoire de ces missions s'y conserve encore; aussi faut-il reconnaître qu'elles avaient été remarquables de componction et de ferveur.. Une dame de qualité, la marquise du Pozzo qui assista à l'une d'elles, voulut aller nu-pieds dans une des processions de pénitence qui s'y firent. On peut juger quelle édification elle donna au peuple par cette démarche. Depuis, cette pieuse dame eut la consolation d'obtenir et de garder dans sa maison une croix fort pesante que le père Paul portait sur ses épaules en pareille occasion. Cette croix se conserve encore avec une piété spéciale au château du marquis du Pozzo.

Paul ayant goûté, dans ces divers exercices de charité, combien il est doux de gagner des âmes à Dieu, son zèle ne lui laissa plus de repos. Il était continuellement occupé à consoler et à visiter les malades, à faire cesser les ressentiments et les discordes, à réconcilier ceux qui se haïssaient, au grand déshonneur du nom chrétien et au grand préjudice de leur salut. Nulle fatigue, nulle disgrâce n'était capable de suspendre ses travaux de charité. A tout prix, il voulait plaire au Cœur sacré de son Jésus. Il apprit que dans un endroit éloigné d'environ trois milles, il y avait quelques personnes qui vivaient dans l'inimitié. On était au cœur de l'hiver et les chemins étaient couverts de neige; mais animé par sa ferveur, il se rendit sur les lieux, déchaussé comme il était, pour rétablir la paix entre ces ennemis et les réconcilier avec Dieu, après les avoir réconciliés entre eux.

Si ses charitables démarches lui coûtaient beaucoup de fatigue et de peine, il avait d'un autre côté tout sujet de se réjouir dans le Seigneur, parce qu'un grand nombre de différends étaient pacifiés à la grande édification des habitants du pays. Parmi les réconciliations qui édifièrent le plus, nous en citerons une qui mérite d'être spécialement mentionnée. On remarquait depuis longtemps à Castellazzo une grande inimitié entre deux notables de la ville, dont l'un s'appelait le docteur Maranzana, et l'autre était de même nom, ce qui fait croire qu'ils étaient parents. Curés, prédicateurs, religieux, tout le monde s'était vainement employé pour les réconcilier. Dieu avait réservé cette victoire à Paul. Ces deux hommes, soit curiosité, soit piété, se rendirent un soir à l'église de Saint-Étienne où le serviteur de Dieu devait faire une exhortation. L'un d'eux ayant été aperçu par le chanoine Paul Sardi, encore jeune alors et ami de Paul, il en donna aussitôt avis au prédicateur. Paul, prit pour sujet son discours et de sa méditation la prière que Jésus-Christ fit en croix pour ses bourreaux. Animé de l'esprit de Dieu, il parla avec tant de feu et d'efficacité que ces deux cœurs endurcis en furent émus et contrits, en sorte qu'ils résolurent de changer leurs mauvaises dispositions. L'office terminé, tous deux, sans le savoir, allèrent trouver le serviteur de Dieu, qui s'était retiré sa petite cellule contiguë à l'église. C'était précisément ce qu'il fallait pour achever leur conversion. Se trouvant donc là en présence de Paul, de son frère Jean-Baptiste et de Paul Sardi, qui a certifié le fait, ils se sentirent encore plus pressés de faire la paix et de redevenir amis, ils s'embrassèrent avec une grande cordialité en signe qu'ils renonçaient sincèrement à leurs discordes. Ainsi furent-ils parfaitement réconciliés à leur grande satisfaction réciproque. Paul cependant voulut par prudence qu'ils cherchassent à remédier au scandale qu'ils avaient donné. Il les exhorta à faire d'abord une bonne confession, puis à communier ensemble le lendemain dans l'église paroissiale, où le Saint-Sacrement était exposé pour les prières de quarante heures, et où il devait y avoir un grand concours de peuple. De cette manière, toute la ville put savoir que ces hommes auparavant ennemis implacables, s'étaient assis ensemble au sacré banquet de l'amour, de la paix et de la charité, en signe de réconciliation.

Voilà comment un homme qui est riche en vertus a le bonheur de porter la paix au sein des familles ; c'est qu'en même temps il participe merveilleusement à l'esprit de Dieu qui est un esprit de paix et de charité.

La vénération que l'on avait pour Paul était si générale que lorsqu'il s'occupait à remettre la paix ou à faire cesser les disputes parmi ceux-là mêmes qui ont le moins de raison, comme sont les ivrognes, ils n'avaient pas le courage de lui résister. Un jour, c'était encore à Castellazzo, une dispute très vive s'éleva entre des gens de cette sorte. Déjà ils étaient sur le point d'en venir aux mains, et des malheurs étaient à prévoir. Paul accourt un crucifix à la main, et se mettant à genoux au milieu d'eux, il les conjure, pour l'amour de Jésus-Christ, de s'apaiser, et voilà qu'à l'instant même la dispute cesse; les uns partent d'un côté et les autres de l'autre.

Ce qui faisait trouver de la consolation à Paul parmi les travaux et les souffrances, ce qui soutenait et fortifiait son âme parmi tant d'austérités et de pénitences, c'étaient ses longues et continuelles oraisons. Il passait plusieurs heures dans son ermitage à converser intimement seul à seul avec Dieu dans la prière; il en passait plusieurs autres dans l'église, assistant aux saints offices; il entendait plusieurs messes, ou bien s'entretenait devant les saints autels où Jésus-Christ est caché sous les espèces sacramentelles, surtout quand il était exposé à la vénération publique. Il persévérait si longtemps en prière dans l'église qu'un digne ecclésiastique, son contemporain, a déposé dans le procès, que Paul était d'ordinaire le premier à entrer dans le lieu saint et le dernier à en sortir. C'est par cette union habituelle avec Dieu, de qui vient la grâce, la force, la vie, qu'il put se soutenir avec constance dans le genre de vie qu'il avait entrepris.

Le Seigneur ne se contenta point de le fortifier intérieurement, il voulut encore manifester au dehors par des prodiges combien il se complaisait en lui. Il y avait à Castellazzo un homme appelé André Vegetto, bon chrétien qui, pendant que Paul demeurait à l'ermitage de Saint-Étienne, lui portait un peu de bois pour faire du feu. Or, il arriva, je ne sais par quel accident, que ce pauvre homme se fit une blessure à la jambe. Il s'y forma une plaie qui, au dire de certains, avait dégénéré en gangrène. Paul alla un jour le visiter, et avec sa charité ordinaire, il voulut lui débander la jambe. Elle exhalait une puanteur horrible; mais la charité du serviteur de Dieu prit occasion des répugnances de la nature pour faire un grand acte de courage. C'est ainsi qu'un grand feu s'allume d'autant plus que le vent l'agite davantage. Voyant à la lumière de la foi, dans cet infirme, la personne même de Jésus-Christ, il résolut de pratiquer à son égard un acte héroïque de charité. Il lui dit donc de tourner la tête de l'autre coté, et au même moment, croyant n'être point vu, il lécha avec la langue cette plaie si nauséabonde et si dégoûtante; mais s'apercevant que le malade l'avait découvert, il le pria aussitôt de ne point parler de ce fait. Il ne put cependant en obtenir le silence : le chirurgien étant venu le lendemain, trouva la plain séchée, et depuis, le malade continuant d'aller de mieux en mieux, il put se lever du lit au bout d'un jour ou deux et marcher librement. Se voyant miraculeusement guéri, André ne se borna pas à publier dans son pays la vertu et la charité du serviteur de Dieu, mais il partit aussitôt de Castellazzo et alla à Retorto qui en était éloigné d'environ trois milles pour raconter la merveille au marquis de Pozzo, grand ami et appréciateur de la sainteté de Paul.

C'est ainsi qu'il plut au Seigneur de témoigner combien lui était agréable la charité de notre saint jeune homme. Il fit voir d'une manière toute semblable combien l'austérité de sa pénitence lui plaisait. Un jour d'hiver, Paul ayant les pieds tout mouillés et plus bourbeux que de coutume, pour avoir passé la rivière de Bormida, et marché les pieds nus, par des chemins fort boueux, fut remarqué en cet état par un pieuse femme qu'on nommait Thècle Gambarotta. Celle-ci, touchée de compassion, lui offrit un linge pour se nettoyer et s'essuyer les pieds. Paul ne crut pas devoir refuser un soulagement qu'on lui offrait de si bon cœur, d'autant plus qu'on lui faisait de vives instances. Il prit le linge, s'en servit comme on le désirait et, plein de reconnaissance, le remit tout malpropre à la pieuse dame. Celle-ci retourné chez elle. Arrivée près de la Bormida, elle pensa à le laver dans la rivière; mais, ô merveille de la main du Seigneur, qui sait montrer sa puissance infinie jusque dans les petites choses, en déployant ce linge si malpropre et si boueux un peu auparavant, elle le trouva blanchi comme si on ne s'en était jamais servi; il n'y avait seulement qu'une très petite tache à l'extrémité, comme pour attester la vérité du prodige.

Il n'est donc pas surprenant que les habitants de Castellazzo, édifiés de la conduite de Paul, se confirmaient chaque jour davantage dans l'opinion qu'ils avaient conçue de sa sainteté. Grand nombre de personnes de toute condition se rendaient à toute heure auprès de lui pour recevoir ses conseils et entendre ses saintes instructions. C'est ce qu'ont attesté des témoins oculaires tout à fait dignes de foi. Sa vie exemplaire, sa pénitence vraiment admirable, l'ardeur de sa charité, la ferveur de son zèle, le faisaient regarder et vénérer comme un saint.

   

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