Né le
24 février 1912 à La Serna (Palencia, Espagne), Modesto
fréquenta l’école de son village, puis entra au
séminaire franciscain de Granollers en 1924.
Il
y fit ses humanités, ainsi que le noviciat, et émit la
profession religieuse en 1929.
Après
la philosophie, il partit pour Ósimo (Italie), y acheva
ses études et reçut le sacerdoce, en 1934.
De
retour en Espagne, il exerça le saint ministère à
Granollers, ainsi que dans la région du Vallés oriental.
Nombreux étaient les pèlerins qui venaient prier au
sanctuaire de Notre-Dame de Montserrat et de saint
Antoine de Padoue. Lui-même infirme, Modesto savait
accueillir avec bonté et compréhension les pécheurs,
pour les conduire au pardon de Dieu.
Le 19
juillet, il alla se réfugier chez une dame tertiaire
franciscaine, où travaillait d’ailleurs sa sœur Carmen.
Il y resta jusqu’au 27 juillet.
On avertit la maîtresse de
maison des intentions des miliciens. Le père Modesto
quitta les lieux dans l’après-midi, avec sa sœur,
pensant trouver un refuge sûr à l’hôpital de Granollers.
À mi-chemin, alors qu’il était vêtu en civil, des
enfants le reconnurent et le saluèrent gentiment : Père
Modesto !…
Des miliciens les entendirent
et s’approchèrent ; le père Modesto fut arrêté avec sa
sœur, conduit au Comité révolutionnaire, où il déclina
son identité de prêtre et franciscain, ce qui lui valut
un torrent d’insultes.
Sa sœur était là aussi et
tenta, pour le sauver, de nier qu’il était prêtre ; mais
lui insista à dire la vérité ; les miliciens se mirent à
blasphémer, à sortir mille accusations contre les
prêtres et les religieux. Le père Modesto osa répliquer
: C’est
faux !
les prêtres et les religieux ne font de mal à personne !
Au contraire, nous faisons tout ce que nous pouvons pour
le bien de tous ! Un
milicien, ancien séminariste, plein de rage, lui
répondit : Menteur !
J’ai étudié, moi, chez les curés, et je les connais
bien ! Vous devez tous êtres brûlés vifs !
On libéra Carmen, mais on
garda Modesto ; sous prétexte de le conduire en prison,
on le fit monter dans un camion. Un autre témoignage
rapporte que Modesto demanda : Vous
me conduisez à la mort ?
Vous n’avez pas de compassion pour un malade ?
Ils
lui répondirent :
Si tu es malade, tu
n’as rien à faire de cette vie.
On va te
conduire à un endroit où, selon ce que tu crois
toi-même, tu seras bien mieux !
Parvenus au bois de Can
Montcada (Lliçà d’Amunt), à quatre kilomètres de là, ils
le fusillèrent. Son corps resta là pendant trois jours,
avant d’être enterré dans une fosse commune, enregistré
comme
inconnu, entre vingt-cinq et trente ans.
Le père Modesto avait en
réalité vingt-quatre ans ; il reçut ainsi la palme du
martyre près de Barcelone, vers dix-sept heures, le 27
juillet 1936.
Il fut béatifié en 2001.
SOURCE:
http://www.samuelephrem.eu/article-modesto-vegas-vegas-119260753.html
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