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Juste avant la venue de l'Esprit-Saint
Nous venons
de voir comment les apôtres, après l'Ascension de Jésus,
"retournèrent à Jérusalem, de la montagne des Oliviers, à la
distance du chemin d'un jour de sabbat. Et quand ils furent
entrés, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient...
Tous ceux-là, d'un même cœur, persévéraient dans la prière avec
des femmes et Marie, la mère de Jésus, et avec ses
frères." (Actes 1, 12 à 14)
Les Apôtres dans l'attente du Paraclet promis...
Cela aussi
est très clair. Les apôtres et Marie
sont réunis pour prier. Les apôtres attendent l'Esprit que le
Seigneur leur a promis, mais ils ne savent pas très bien de qui
il s'agit, ni de la façon dont sa venue se passera. Cela fait
maintenant dix jours que Jésus les a quittés, et dix jours
qu'ils attendent. Le temps commence à leur sembler long.
Heureusement, Marie est là qui, reprenant les paroles de Jésus,
essaient de leur faire comprendre comment les Écritures
parlaient de Jésus et comment elles annonçaient déjà tout ce qui
le concernait. Les apôtres écoutent, comprennent enfin, mais
souvent soupirent: comment se fait-il que les Anciens, nos
prêtres et nos docteurs, ne leur aient jamais parlé ainsi? Et
pourquoi ces textes sont-ils si souvent obscurs?
Marie répond
à toutes les objections; avec des exemples tout simples pris
dans la vie de tous les jours, elle répond aux questions et
éclaire tout ce qui semble trop incompréhensible. Jean est tout
près de Marie: il ne veut pas perdre une seule de ses paroles.
Et puis, il aime tellement être tout près d'elle, sa nouvelle
Maman... Enfin, c'est le jour de la Pentecôte! Marie réunit les
apôtres et lance le Psaume 62:
"Dieu, tu
es mon Dieu,
je te cherche dès l’aube;
mon âme a soif de toi;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau."
— Oui,
Seigneur, s'écrie Pierre, hâte-toi de venir! Nous sommes
impatients de te recevoir. Souviens-Toi, Seigneur, "Je t’ai
contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire. Ton
amour vaut mieux que la vie: tu seras la louange de mes lèvres.
Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton
nom. Comme par un festin je serai rassasié; la joie sur les
lèvres, je dirai ta louange."
Les apôtres
s'arrêtent brusquement et disent:
— Un
festin! Quel festin?
— L'Esprit
vous le dira, dit Marie. Pensez au dernier repas que vous avez
pris avec Jésus, avant sa Passion.
— Jamais
de ma vie je n'avais été aussi heureux! s'écrie Jean, tandis que
Thomas ajoute:
— Je
n'ai pas très bien compris ce que Jésus a voulu dire quand il a
prononcé: 'Ceci est mon Corps livré pour vous... Ceci est mon
sang versé'.
— Bientôt
tu comprendras, dit Marie en souriant, tandis qu'elle reprend la
prière:
"Seigneur, dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des
heures à te parler. Oui, tu es venu à mon secours: je crie de
joie à l’ombre de tes ailes. Mon âme s’attache à toi, ta main
droite me soutient."
— Oui,
dit Marie, le Seigneur est tout proche, maintenant. Il vient à
notre secours. Écoutez, ce vent si doux, cette brise qui
transforma Élie et le remplit de feu, parce que Dieu était là.
"Que soit
béni le Nom de Dieu, de siècle en siècle, qu'Il soit béni!"
Quand on est
sur le point de terminer une longue méditation sur le mystère de
Marie,
– malgré
les mensonges qui travestissent l'histoire,
– malgré
la souffrance de l'Église, Corps mystique du Christ,
– malgré
toutes les souffrances subies et vécues par tant de nos
contemporains,
– malgré
tout ce qui pourrait nous conduire aujourd'hui au désespoir,
– malgré
tous les péchés des hommes, et des souillures infligées à
l'Église,
on ne peut
que constater combien la toute pure Mère de Jésus et de
l'Église, reçut aussi, outre le fait de devenir Mère de Dieu,
l'intelligence, la force, en un mot la sagesse, avec une
étonnante confiance en Dieu, un don exceptionnel de prière et
d'oraison et la soumission active à la volonté du Père. Il n'y
avait rien de passif en Marie, mais un amour sans limite pour
Dieu, pour son prochain, pour Jésus et Joseph, pour Jean. Tout,
en Marie peut se résumer par ce seul mot: la Sagesse.
Marie fut
sage
– lors
de son mariage obligé par la Loi alors qu'elle voulait rester
vierge,
– lors
de l'Annonciation et de la Visitation,
– lors
de la naissance de Jésus et de la prophétie du vieillard Siméon
qu'elle garda dans son cœur car elle ne la comprenait pas,
– lors
de sa fuite en Égypte,
– tout
au long de sa vie à Nazareth,
– au
cours de la Passion de Jésus.
La Sagesse
de Marie était si grande que son Fils Jésus en fit la Mère de
son Église en lui confiant son apôtre Jean.
Et
maintenant ? Marie est toujours notre modèle.
Remarques:
Pendant des
siècles, il se fit un grand silence au sujet de la Vierge Marie,
sauf au Concile de Nicée (325) où l'on parla de la Theotokos, la
Mère de Dieu, et au Concile d'Éphèse (431) où fut définie la
Maternité divine de Marie. Le peuple chrétien aimait Marie et la
priait, mais on ne parlait pas d'apparitions. Certes l'Église
reconnut quelques apparitions notamment en 850 (Notre-Dame des
Miracles), une autre au XIIe siècle, cinq durant les XIII et
XIVe siècles, mais ce n'est qu'à partir du XVe siècle que l'on
commença vraiment à parler des apparitions de la Vierge Marie
qui se firent de plus en plus nombreuses jusqu'à maintenant.
Pourquoi
tant d'apparitions depuis le début du XXe siècle ? La très
Sainte Vierge Marie, Mère de Notre Seigneur Jésus-Christ, notre
Mère à tous et Déléguée de Dieu auprès des hommes, met en garde
tous ses enfants contre les menaces qui pèsent sur eux à cause
de leurs nombreux péchés, et les invite fortement à se
convertir, à prier et à obéir aux commandements de Dieu.
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