Mieux connaître Marie

   
   
   
 

Paulette Leblanc

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Juste avant la venue de l'Esprit-Saint
 

 

Nous venons de voir comment les apôtres, après l'Ascension de Jésus, "retournèrent à Jérusalem, de la montagne des Oliviers, à la distance du chemin d'un jour de sabbat. Et quand ils furent entrés, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient... Tous ceux-là, d'un même cœur, persévéraient dans la prière avec des femmes et Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères." (Actes 1, 12 à 14)

Les Apôtres dans l'attente du Paraclet promis...

Cela aussi est très clair. Les apôtres et Marie[1] sont réunis pour prier. Les apôtres  attendent l'Esprit que le Seigneur leur a promis, mais ils ne savent pas très bien de qui il s'agit, ni de la façon dont sa venue se passera. Cela fait maintenant dix jours que Jésus les a quittés, et dix jours qu'ils attendent. Le temps commence à leur sembler long. Heureusement, Marie est là qui, reprenant les paroles de Jésus, essaient de leur faire comprendre comment les Écritures parlaient de Jésus et comment elles annonçaient déjà tout ce qui le concernait. Les apôtres écoutent, comprennent enfin, mais souvent soupirent: comment se fait-il que les Anciens, nos prêtres et nos docteurs, ne leur aient jamais parlé ainsi? Et pourquoi ces textes sont-ils si souvent obscurs? 

Marie répond à toutes les objections; avec des exemples tout simples pris dans la vie de tous les jours, elle répond aux questions et éclaire tout ce qui semble trop incompréhensible. Jean est tout près de Marie: il ne veut pas perdre une seule de ses paroles. Et puis, il aime tellement être tout près d'elle, sa nouvelle Maman... Enfin, c'est le jour de la Pentecôte! Marie réunit les apôtres et lance le Psaume 62:  

"Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l’aube;
mon âme a soif de toi;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau." 

— Oui, Seigneur, s'écrie Pierre, hâte-toi de venir! Nous sommes impatients de te recevoir. Souviens-Toi, Seigneur, "Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire. Ton amour vaut mieux que la vie: tu seras la louange de mes lèvres. Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom. Comme par un festin je serai rassasié; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange."

Les apôtres s'arrêtent brusquement et disent:

— Un festin! Quel festin?

— L'Esprit vous le dira, dit Marie. Pensez au dernier repas que vous avez pris avec Jésus, avant sa Passion.

— Jamais de ma vie je n'avais été aussi heureux! s'écrie Jean, tandis que Thomas ajoute:

— Je n'ai pas très bien compris ce que Jésus a voulu dire quand il a prononcé: 'Ceci est mon Corps livré pour vous... Ceci est mon sang versé'.

— Bientôt tu comprendras, dit Marie en souriant, tandis qu'elle reprend la prière: 

"Seigneur, dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des heures à te parler. Oui, tu es venu à mon secours: je crie de joie à l’ombre de tes ailes. Mon âme s’attache à toi, ta main droite me soutient."

 

— Oui, dit Marie, le Seigneur est tout proche, maintenant. Il vient à notre secours. Écoutez, ce vent si doux, cette brise qui transforma Élie et le remplit de feu, parce que Dieu était là.

"Que soit béni le Nom de Dieu, de siècle en siècle, qu'Il soit béni!"  

Quand on est sur le point de terminer une longue méditation sur le mystère de Marie,

– malgré les mensonges qui travestissent l'histoire,

– malgré la souffrance de l'Église, Corps mystique du Christ,

– malgré toutes les souffrances subies et vécues par tant de nos contemporains,

– malgré tout ce qui pourrait nous conduire aujourd'hui au désespoir,

– malgré tous les péchés des hommes, et des souillures infligées à l'Église,

on ne peut que constater combien la toute pure Mère de Jésus  et de l'Église, reçut aussi, outre le fait de devenir Mère de Dieu, l'intelligence, la force, en un mot la  sagesse, avec une étonnante confiance en Dieu, un don exceptionnel de prière et d'oraison et la soumission active à la volonté du Père. Il n'y avait rien de passif en Marie, mais un amour sans limite pour Dieu, pour son prochain, pour Jésus et Joseph, pour Jean. Tout, en Marie peut se résumer par ce seul mot: la Sagesse.  

Marie fut sage

– lors de son mariage obligé par la Loi alors qu'elle voulait rester vierge,

– lors de l'Annonciation et de la Visitation,

– lors de la naissance de Jésus et de la prophétie du vieillard Siméon qu'elle garda dans son cœur car elle ne la comprenait pas,

– lors de sa fuite en Égypte,

– tout au long de sa vie à Nazareth,

– au cours de la Passion de Jésus.

La Sagesse de Marie était si grande que son Fils Jésus en fit la Mère de son Église en lui confiant son apôtre Jean. 

Et maintenant ? Marie est toujours notre modèle. 

Remarques: 

Pendant des siècles, il se fit un grand silence au sujet de la Vierge Marie, sauf au Concile de Nicée (325) où l'on parla de la Theotokos, la Mère de Dieu, et au Concile d'Éphèse (431) où fut définie la Maternité divine de Marie. Le peuple chrétien aimait Marie et la priait, mais on ne parlait pas d'apparitions. Certes l'Église reconnut quelques apparitions notamment en 850 (Notre-Dame des Miracles), une autre au XIIe siècle, cinq durant les XIII et XIVe siècles, mais ce n'est qu'à partir du XVe siècle que l'on commença vraiment à parler des apparitions de la Vierge Marie qui se firent de plus en plus nombreuses jusqu'à maintenant. 

Pourquoi tant d'apparitions depuis le début du XXe siècle ? La très Sainte Vierge Marie, Mère de Notre Seigneur Jésus-Christ, notre Mère à tous et Déléguée de Dieu auprès des hommes, met en garde tous ses enfants contre les menaces qui pèsent sur eux à cause de leurs nombreux péchés, et les invite fortement à se convertir, à prier et à obéir aux commandements de Dieu.


[1] Il n'est pas question ici des autres femmes.

   

 

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