Né dans le pays
de Riez (Basses Alpes), plus précisément à Chateauredon près de
Digne, il devint moine à l'abbaye de Lérins, où son érudition, son
humanisme et sa profonde piété furent reconnus par tous. Il succéda
à son fondateur, Saint Honorat, lorsque celui-ci devint évêque
d'Arles.
Parlant de l’île
de Lérins et de son abbaye à cette époque, l’encyclopédie
universelle, nous rappelle que « l'action exercée par l'abbaye de
Lérins sur la christianisation de la Provence et d'autres parties de
la Gaule, ainsi que l'Irlande (avec Patrice) ou l'Angleterre (avec
Augustin), ressort du fait que les évêques les plus marquants de ce
mouvement religieux sont presque tous passés par le monastère, comme
Hilaire d'Arles (mort en 449), Eucher de Lyon (évêque, mort vers
450), Loup de Troyes (mort en 479), Césaire d'Arles (mort en 542),
pour les plus connus, mais aussi Cassien, fondateur de
Saint-Victor-de-Marseille, Vincent, qui y compose vers 434 son
Commonitorium, où il justifie le critère fameux de l'orthodoxie,
définitivement adopté par l'Eglise : quod semper, quod ubique.
Salvien y rédige son De gubernatione Dei. Maxime,
Fauste, et d'autres. »
Aimant
probablement la solitude de l'île de Lérins — que l'on appellait
aussi l'île des Saints — il refusa une première fois d'être
l'évêque — il s'agissait de l'évêché de Fréjus —, mais il fut bien
obligé, par l'enthousiasme des fidèles, à accepter l'évêché de Riez
dans les Basses-Alpes, où sa renommée ne cessa de croître.
Maxime entretint
une correspondance suivie avec les papes, fit bâtir des monastères
et participa activement au rayonnement de l’Église en Provence.
Il fit triompher
la vérité catholique dans plusieurs conciles provinciaux à Orange
(441), Vaison-la-Romaine (442), Arles (451 et 453)
Maxime mourut au
milieu de ses fidèles, après les avoir édifiés, pendant vingt-sept
ans, par sa pénitence et sa charité. |