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Les apparitions de la Vierge Marie
2-1-Les apparitions du 25 avril 1946
Les trois amis allèrent
donc ensemble à la première place visitée en récitant le chapelet.
Quand ils y furent arrivés, ils commencèrent à nettoyer la place
autour d'un jeune et beau merisier sur lequel ils voulaient fixer
le
tableau apporté. Le curé, Bärbel et Anna se fatiguaient bravement.
Bärbel travaillait à la gauche d'Anna, à environ un mètre d'elle.
Soudain elle se dressa, tendant l'oreille:
– On dirait que
quelqu'un a appelé.
2-1-1-Premier
appel
Les deux autres
personnes n'avaient rien entendu.
– Mais si! affirma
Bärbel qui s'avança dans le fourré, puis s'arrêta; elle parlait et
regardait comme si quelqu'un était là devant elle. Bärbel revint au
bout de quelques minutes et pleine de joie, dit à Anna:
– As-tu vu la femme?
C'est la femme que j'ai vue jadis et qui m'a appris le chapelet de
l'Immaculée. Je n'ai jamais pu l'oublier. Je voudrais seulement
savoir qui est cette femme, mais elle ne me l'a pas dit.
Anna répondit qu'elle
n'avait rien vu. Nos amis continuèrent à arracher les mauvaises
herbes autour du merisier et à préparer le terrain.
2-1-2-Deuxième
et troisième appels
Au bout d'une
demi-heure environ, Bärbel dit encore :
– Voilà qu'on
m'appelle de nouveau.
– Qui donc?
demanda Anna.
– Ce doit être la
femme, dit Bärbel..
Une troisième fois on
appela Bärbel.
– Vas-y donc, si
elle t'appelle. dit Anna.
– Non, répondit
Bärbel, ça ne me dit rien. Elle dit toujours des choses que je ne
comprends pas. Il faut qu'elle parle plus simplement pour qu'on la
comprenne. Je parle pour qu'on me comprenne, moi.
Anna rétorqua :
– Si quelqu'un t'a
appelée, tu dois y aller.
Là-dessus, Bärbel
s'éloigna un peu vers la droite, s'arrêta et parla avec une personne
que les autres ne voyaient pas. Le curé Humpf dit à mi-voix, assez
étonné:
– Qu'a-t-elle donc?
Anna resta muette,
écoutant ce que disait Bärbel.
– Qui êtes-vous
donc? demanda Bärbel en secouant la tête, paraissant ne pas
comprendre. Elle dit :
– Je ne comprends
pas ça. D'où le savez-vous donc? Oui, c'était il y a six ans le
lundi de Pentecôte.
Bärbel écouta de
nouveau, puis répondit :
– Oui, c'était il y
a un an aujourd'hui, lors de l'entrée des Américains.
Bärbel écoutait de
nouveau. Le curé demanda à voix basse à Anna :
– Mais qu'a donc
Bärbel ?
Anna répondit :
– Elle voit quelque
chose que nous ne voyons pas.
Bärbel était revenue,
en reculant, à environ quatre mètres de ses amis, regardant et
parlant avec quelqu'un. Soudain elle se retourna vers ses amis et
dit avec un accent très convaincu :
– Cette fois, vous
l'avez vue vous aussi.
Le curé dit :
– Qui donc ?
– Mais la femme,
dit Bärbel, c'est là qu'elle était debout, vous devez bien
l'avoir vue.
Désolés, le curé et sa
sœur ne purent que dire :
– Nous n'avons rien
vu.
Là-dessus Bärbel
s'emporta et dit :
– Mais pourtant
c'est là, à cette place qu'elle était.
Et elle montrait
exactement la place sur le sol. Bärbel continua :
– Je ne vois
pourtant pas de fantôme. Et elle vous a aussi dit quelque chose à
vous.
– Quoi donc?
– Que la paix du
Christ soit avec vous, et avec tous ceux qui prieront ici.
Bärbel semblait très
irritée contre ses amis.
– Ah bah ! j'ai
pourtant toute ma raison, je sais bien ce que j'ai vu.
À ce moment, arrivèrent
quelques jeunes filles du groupe qui, après leur travail, voulaient
aider, elles aussi, à préparer la place pour l'oratoire. Le curé,
Anna et Bärbel se turent.
2-1-3-Le choix d'un nom
Le lendemain matin,
après la messe, on reparla, à la cure, de ce qui s'était passé la
veille. Quand le curé Humpf demanda à Bârbel ce que la dame lui
avait dit dans la forêt, elle dit :
– À ma question :
qui elle était, et où elle habitait, elle a répondu: "Si je n'avais
pas le voile, tu me connaîtrais." C'était la même femme que celle
que j'avais rencontrée le lundi de Pentecôte en 1940, sur le chemin
de la forêt et que je ne connaissais pas. Elle a dit des choses que
je ne comprends pas: "Je suis le Signe du Dieu vivant. J'imprime mon
signe sur le front de mes enfants. L'Étoile poursuivra mon signe.
Mais mon signe vaincra l'Étoile. Là où il y a le plus de confiance
et où l'on apprend aux gens que je puis tout auprès de Dieu,
j'établirai la paix. Puis, quand tous les hommes croiront à ma
puissance, il y aura la paix."
Bärbel poursuivit :
– En prenant congé,
la dame a dit: "Que la paix du Christ soit avec vous et avec tous
ceux qui prieront ici!"
Le curé fit alors cette
réflexion :
– Ces déclarations
ne conviennent à personne d'autre qu'à la Mère de Dieu. Mais
Bârbel refusa de se ranger à cet avis.
La semaine suivante,
comme quelques personnes du groupe réfléchissaient sur le nom qu'il
conviendrait de donner à cet endroit et à la chapelle, le nom de "Marienfried",
"Paix de Marie" s'imposa. Ce nom correspondait au silence et à la
paix de ce coin de forêt, aux besoins du temps, au désir ardent
d'une vraie paix, et aussi à la phrase si pleine de signification
que la dame avait prononcée: "Que la paix du Christ soit avec
vous et avec tous ceux qui prieront ici." C'est ce nom qui fut
choisi.
2-2-L'apparition du 25 mai 1946
Trois semaines
passèrent. “Le matin du 25 mai 1946, Bârbel fut invitée par
l'ange qui venait souvent chez elle et s'appelait lui-même l'ange de
la Grande Médiatrice des grâces, à se rendre ce jour-là à
Marienfried.” Après la messe, Bärbel demanda à Anna, la sœur du
curé, de venir avec elle. ais soudain elle fit savoir à Anna qu'elle
n'irait pas à Marienfried, car elle tenait tout cela pour une
illusion. Cependant, Mr le curé lui ordonna d'exécuter l'ordre de
l'ange auquel elle avait jusqu'alors toujours obéi. Bärbel alla donc
à Marienfried...
Après 17 heures, Anna
et Bärba sortirent pour orner l'oratoire avec des fleurs, et prier.
Le père de Bärbel vint à passer avec son automobile. Propriétaire
d'une scierie, il avait beaucoup à faire dans la forêt. Bârbel
aurait désiré rentrer en voiture, mais Anna voulant prier encore un
peu elles restèrent seules toutes les deux. Tout à coup, Bârbel vit,
près du merisier, l'ange qui lui indiquait du doigt la direction du
côté droit. Là se tenait, debout, la mystérieuse dame. Bärbel la
décrivit plus tard: "Elle était habillée tout de blanc, avait un
manteau blanc et un mantelet. Ses cheveux étaient sombres, divisés
par une raie au milieu, ses yeux sombres aussi. Il y avait dans ses
yeux un si bel éclat, dans tout son visage une telle clarté, une
telle pureté, une telle bonté!"
Le 25 avril précédent,
Bärbel n'avait pas remarqué tous ces détails lorsque la dame lui
avait dit :
– Si je n'avais pas
le voile, tu me reconnaîtrais.
"Il ne s'agissait
probablement pas, alors, d'un voile matériel, sinon Bãrbel l'aurait
vu. Mais ses yeux, ce jour-là, le 25 avril 1946, étaient
simplement empêchés de reconnaître Marie." Maintenant il lui
semblait que Marie voulait soulever lentement le voile. Bârbel
entièrement captivée crut soudain voir Marie juste devant elle. Elle
s'écria :
– Marie ! Et la
Dame lui parla :
2-2-1-Message de Marie lors de la 2e
apparition
La Dame dit à Bärbel : "Je suis la
Grande Médiatrice des Grâces. Comme le monde ne peut trouver
miséricorde auprès du Père que par le sacrifice du Fils, ainsi vous
ne serez exaucés auprès du Fils que par mon intercession. Si le
Christ est si peu connu, c'est parce que je ne suis pas connue.
C'est ainsi que le Père versa sa coupe de colère sur les peuples
(Ap. 11,18 - 14,19 - 15,1 - 16,19) parce qu'ils ont rejeté son
Fils (rejet du Christ par l'Antichrist et ceux qui le
soutiennent).
Le monde a été consacré à mon Cœur
Immaculé,
mais la consécration est devenue pour beaucoup une terrible
responsabilité. Je demande que le monde vive la consécration. Ayez
une confiance sans limite en mon Cœur Immaculé! Croyez que je puis
tout auprès du Fils!
Mettez à la place de vos cœurs remplis de
péchés mon Cœur Immaculé, alors j'attirerai la force de Dieu,
le Christ formera
à son tour en vous l'amour du Père dans sa perfection. Faites ce que
je vous demande pour que le Christ puisse régner bientôt comme Roi
de la paix!
(Ap. 11,15-17).
La Dame dit ensuite
quelque chose que
Bärbel devait garder secret, et elle continua :
– Le monde doit boire le calice de la
colère jusqu'à la lie à cause des péchés innombrables qui ont
offensé son Cœur. L'étoile des abîmes
(déjà mentionnée dans la première vision: (Ap. 9,1) se dressera
plus furieusement que jamais et fera de terribles ravages
(“l'abomination de la désolation en Terre Sainte”: Mt. 24,15 – Dn.
9,27) parce qu'elle sait que son temps est compté (Ap. 12,12)
et parce qu'elle voit que beaucoup déjà se sont rangés sous mon
signe. Sur ceux-là, l'étoile n'a pas de pouvoir, même si elle tue le
corps de beaucoup. (Ap. 6,9 et 11,3-9) Mais, par ces
sacrifices faits pour moi ma puissance grandira pour conduire le
reste de la troupe à la victoire pour le Christ.
Quelques-uns se sont déjà fait marquer de mon
sceau et il y en aura toujours plus.
À vous, mes enfants, je veux dire:
dans les jours les plus sanglants n'oubliez pas que, justement,
cette croix est une grâce, et remerciez sans cesse le Père de cette
Grâce.
Priez et offrez des sacrifices pour les
pécheurs! Offrez-vous vous-même, ainsi que toutes vos actions, au
Père à travers moi. Mettez vous entièrement à ma disposition! Priez
le rosaire! Ne priez pas pour demander des biens extérieurs! Il
s'agit aujourd'hui de bien plus que cela. N'attendez pas non plus de
signes et de miracles! Je veux agir dans le secret en tant que
Grande Médiatrice des Grâces. Si vous accomplissez mes demandes, je
vous donnerai la paix du cœur. C'est seulement sur cette paix-là que
la paix des peuples pourra s'établir. Alors le Christ régnera sur
les peuples comme le Roi de la Paix. Aie soin que ma volonté soit
connue, je te donnerai la force nécessaire."
La Dame donna ensuite à Bärbel l'ordre de faire
connaître
ce
message au monde
entier. Mais Bärbel s'écria:
– C'est impossible! Je
ne peux pas me
souvenir de tout cela.
La Dame répliqua:
– En temps voulu, tu retrouveras les paroles
exactes.
En effet, durant les semaines et les mois qui
suivirent, Bärbel avait les paroles du message comme gravées en
elle.
Elle
put répéter sans peine et sans effort de mémoire,
mot
à mot, les paroles de la Dame, tout
naturellement.
En ce qui concerne la mission confiée à
Bärbel, Marie dit encore
que « le démon obtiendra visiblement tant de puissance que tous ceux
qui ne sont pas solidement fondés sur moi se laisseront tromper. Il
viendra un temps où tu seras tout à fait seule et terriblement
calomniée, car le démon s’y entend à aveugler les hommes, à tel
point que les meilleurs mêmes se laissent tromper.
Partout où les hommes n'ont pas confiance en mon Cœur Immaculé, le
démon a du pouvoir. Néanmoins il poursuivra mes enfants. Ils seront
méprisés, mais le démon ne peut avoir prise sur eux. »
2-2-2-Authenticité
de la vision
Bärbel était angoissée : elle avait des
doutes; elle craignait que tout cela ne fût qu'une affreuse
illusion. Alors l'apparition lui dit :
– Vois-tu, ce matin je t'ai laissée
absolument seule, ma grâce n'était pas avec toi. Il en sera encore
souvent ainsi. J'ai besoin de sacrifices. Les plus grandes grâces
doivent être payées au prix de telles souffrances."
Puis la Dame ajouta :
– Il faut que tu reviennes le jour de la
fête de saint Guillaume Abbé.
Et comme preuve de l'authenticité de
l'apparition, la Dame donna à Bärbel l'ordre d'aller au Kellerberg,
sur le chemin de Pfaffenhofen à Beuren.
– Là,
dit-elle, il y a un homme qui se trouve dans la plus grande
détresse, il faut que tu l'aides. Ce sera le signe que tu n'es pas
victime d'une illusion.
Marie se tut, mais l'ange qui était
présent adressa quelques invocations à la Mère de Dieu :
– Agissez pour nous comme Mère des
grâces, donc comme Mère trois fois admirable, Mère trois fois
admirable des grâces... Ô Voie de la paix... Mère digne de
confiance... Salut de la chrétienté... Ô grande, ô fidèle, ô
Médiatrice de toutes les grâces!
À chacune de ces invocations, Bärbel
répondait : "Priez pour nous!"
L'ange se tourna alors vers Bärbel et sa
compagne, Anna, et leur dit:
– Agenouillez-vous! »
Et la Mère de Dieu donna sa bénédiction
en disant:
– Je vous donne la paix du Christ au nom
du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.
Tandis qu'elle parlait à Bärbel, la Dame
avait les mains jointes. Quand l'ange commença à prier, elle devint
toute brillante de clarté. Quand elle étendit les mains, l'éclat de
son visage se répandit sur toute sa personne. Au-dessus de sa tête
on voyait une triple rangée de rayons, qui avaient l'air d'une
couronne. Quand Elle donna sa bénédiction, elle devint tout à fait
transparente et beaucoup plus brillante encore qu'un rayon.
Bärbel dut détourner son regard, car elle
était comme aveuglée. Quand elle releva les yeux, l'apparition avait
disparu.
2-2-3-En
route pour le Kellerberg
Bärbel se mit aussitôt en route pour le
Kellerberg. Là, elle trouva un homme qui semblait en grande détresse
spirituelle. Bärbel ayant remarqué qu'il cachait quelque chose sous
son habit, lui demanda:
– Que caches-tu sous ton habit?
– Rien,
répondit-il.
– Tu as une corde,
lui dit Bärbel. Il répondit alors:
– C'est si dur! Peux-tu m'aider?
Bârbel lui dit:
– Moi-même, je ne peux pas t'aider, mais
je vais te conduire à un endroit où tu recevras du secours.
Elle le conduisit à Marienfried, et elle
le laissa seul. Curieusement, alors qu'ils se dirigeaient tous les
deux vers Marienfried, l'homme confia à Bärbel "qu'il trouvait
absolument extraordinaire de se laisser si docilement conduire par
elle. Il ne se reconnaissait plus lui-même."
Le
soir, lorsque des jeunes filles allèrent prier à l'oratoire, elles
trouvèrent une corde suspendue. Marie avait porté secours à cet
homme[5].
2-3-Troisième Vision: 25 juin 1946
2-3-1-La
grande Médiatrice
Le 25 juin 1946, fête
de saint Guillaume Abbé, le curé Humpf accompagna Bärbel et sa sœur
à l'oratoire. Les trois amis étaient restés particulièrement
discrets sur ce qui s'était déjà passé à l'oratoire de Marienfried,
car ils voulaient attendre et voir quelle tournure allaient prendre
les événements. Arrivés à l'oratoire, ils prièrent d'abord en
silence. Soudain Bärbel voulut rentrer, mais Anna la pria de rester
encore un peu. C'est alors que Bärbel voyant l'apparition s'écria:
"Marie ! Que vous
êtes belle !" Marie dit aussitôt :
– Je suis la Grande Médiatrice des
Grâces. Le Père veut que le monde reconnaisse ce rôle de sa
servante. Les hommes doivent croire que je suis pour toujours
l'épouse de l'Esprit Saint et la fidèle Médiatrice de toutes les
Grâces. Mon signe va bientôt apparaître.
(Ap. 12,1-2) Dieu le veut ainsi. Seuls
mes enfants (les Apôtres des derniers temps dont Elle parla à La
Salette ?)
le reconnaîtront parce qu'il leur est montré dans le secret, et pour
cela ils rendent gloire à l'Eternel. Je ne puis pas encore faire
voir mon pouvoir au monde. Je dois me retirer avec mes enfants.
(Ap. 12,1-6 / 12,13-17). Je veux opérer secrètement des miracles
dans les âmes jusqu'à ce que le nombre des choisis soit complet. Il
dépend de vous d'écourter les jours d'obscurité. Vos prières et vos
sacrifices anéantiront l'image de la Bête. (Ap. 13,1-8 /
13,14-16 / 17,1-9)
Alors je pourrai me manifester au monde pour la gloire du Tout
Puissant. Prenez mon signe afin que tous adorent et honorent bientôt
Dieu en trois personnes.
Priez et offrez à travers moi! Priez
continuellement! Récitez le rosaire! Demandez tout au Père, par mon
Cœur Immaculé! Si cela est orienté vers sa gloire, il vous le
donnera. Récitez le chapelet de l'Immaculé que je vous ai donné. Ne
suppliez pas pour des valeurs périssables, mais demandez des grâces
pour les âmes, pour vos communautés, pour les peuples, afin que tous
aiment et rendent gloire au Divin Cœur. Consacrez-moi le samedi
comme je l'ai désiré.
Faites beaucoup de sacrifices! Il
faut que les apôtres et les prêtres se consacrent tout spécialement
à moi, afin que les grands sacrifices que Dieu exige justement
d'eux, augmentent en sainteté, étant remis entre mes mains. Faites
beaucoup de sacrifices! Faites de votre prière un sacrifice!
Ne soyez pas égoïstes! Il s'agit aujourd'hui d'une seule chose:
rendre à l'Eternel gloire et expiation. Si vous vous y employez sans
relâche, je m'occuperai de tout le reste. Je veux charger mes
enfants de croix lourdes et profondes comme la mer, parce que c'est
en mon Fils Immolé que je les aime. Je vous en prie, soyez prêts à
porter vos Croix pour qu'advienne bientôt la paix! Embrassez mon
signe afin que bientôt gloire soit rendue au Dieu Unique en trois
Personnes.
Je demande que les hommes répondent au
plus tôt à mes souhaits parce que telle est la volonté du Père
céleste et parce que cela est nécessaire pour sa plus grande gloire
et pour sa magnificence, maintenant et dans tous les temps. Le Père
annonce des souffrances effroyables pour ceux qui ne veulent pas se
soumettre à sa volonté."
2-3-2-Bärbel
doit faire connaître le message de Marie
Puis la Mère de Dieu
confia à Bärbel la mission de "faire connaître ce message",
parce que c'était là son message au monde et qu'il fallait
l'enseigner aux hommes. Elle dit aussi: "Je veux que les hommes
l'apprennent comme je l'ai dit, mot à mot, note-le bien."
Bärbel demanda comment
elle devait faire cela. La Mère de Dieu dit qu'elle devait dire aux
hommes que c'était un nouveau message pour le monde; que les
circonstances extérieures et les détails ne devaient pas être
dévoilés. Il s’agissait seulement d'une chose: que les hommes
apprennent quelle était sa volonté qui est la volonté du Père.
"Les esprits se diviseront à propos de ce
message, beaucoup seront choqués, mais un petit nombre le comprendra
bien et le fera valoir. Ceux-là reconnaîtront ma volonté et se
réjouiront."
Marie ajouta que ce petit nombre avait
déjà reconnu sa place à elle, Marie, dans notre monde d'aujourd'hui,
et dans la patrie de Bärbel, ce qui lui avait donné beaucoup de
joie. En effet, c'est dans la patrie de Bärbel
que s'étaient formés les premiers groupes de prière mariale et ce
sont ces groupes qui répandront, dans de nombreux pays, le message
de Marienfried. Marie dit, en effet: "Beaucoup
parmi eux ont déjà pu voir mes miracles secrets. Ils ont reconnu que
je suis la "Mère admirable" et me rendent gloire sous ce titre."
Sur l'ordre de son curé, Bärbel demanda
un signe visible afin que les hommes croient en son message. Marie
répondit qu'elle ne donnerait de signe que lorsque les hommes auront
accompli sa volonté. Alors Elle fera des miracles plus grands que
jamais, des miracles dans les âmes. La Sainte Vierge dit encore:
"J'ai déjà donné tant de signes et si souvent parlé au monde, mais
les hommes ne les ont pas pris au sérieux. De grandes foules sont
venues (dans les sanctuaires mariaux) à cause des signes
extérieurs, mais pas pour l'essentiel. Nous sommes à la veille d'un
temps où tous ceux qui ne croient en moi qu'à cause des miracles
visibles seront confondus. Les signes extérieurs seront pour eux la
cause d'une plus grande responsabilité, parce qu'ils n'auront pas su
en tirer les conséquences. Il y a beaucoup d'âmes qui n'attendent
que la prière de mes enfants. Mes enfants doivent louer et honorer
davantage l'Eternel et Le remercier. Ne les a-t-Il pas créés pour Sa
gloire."
Bärbel lui demanda
alors si c'était Sa volonté que la chapelle soit bâtie là. La Mère
de Dieu répondit: "J'ai réalisé votre désir; à votre tour, tenez
votre promesse." Là-dessus Bärbel demanda quelle image il
fallait prendre pour la chapelle. L'apparition montra le tableau qui
était tout proche et dit qu'il fallait prendre l'image de la
"Mère trois fois admirable" parce que c'était devant cette image
que s'était réuni un petit groupe qui avait déjà prié beaucoup et
offert beaucoup de sacrifices. (Le groupe de Schönstatt)
– J'ai accepté ces
sacrifices et je veux que beaucoup soient amenés devant cette image
et que, comme "victimes consacrées" à moi ils me donnent le pouvoir
d'établir le Règne du Roi de la Paix. Si ces gens commencent à
accomplir ma volonté, je ferai d'ici les premiers et les plus grands
prodiges. Là où les hommes reconnaîtront et suivront d'abord mon
message, je ferai les premiers et les plus grands miracles mais
visibles seulement pour mes enfants parce qu'ils se produiront dans
le secret.
Puis la Mère de Dieu
exhorta Bärbel à prier:
– Il faut que mes
enfants louent et glorifient davantage l'Éternel et Le remercient.
Car c'est pour cela qu'il les a créés: pour Sa gloire." Marie
demanda qu'après chaque chapelet, on récitât les invocations: "Ô
grande, ô fidèle Médiatrice de toutes les grâces, priez pour nous !"
Marie dit qu'il fallait prier beaucoup pour les pécheurs. Il
faut que beaucoup se mettent à la disposition de Marie pour qu'elle
puisse leur donner la charge de prier. Il y a, dit-elle, "tant
d'âmes qui n'attendent que la prière de mes enfants."
2-3-3-La
prière des anges
Quand la Mère de
Dieu eut cessé de parler, il y eut soudain autour d’elle une foule
d'anges qui s'étendait à perte de vue.
Ils portaient de longs vêtements blancs et étaient à genoux sur le
sol, profondément inclinés. Ils disaient une prière spéciale,
une prière de louange au Père. Au début, il y était question
d'un cantique nouveau. Puis, une partie des anges dirent une
autre prière au Père. Un groupe répondit comme en écho à chaque
couplet. Et de nouveau, un groupe -il y en avait beaucoup- s'écria:
"Saint ! Saint ! Saint !"
Quand la prière fut
terminée, l'ange qui était présent depuis le début commanda à Bärbel
de répéter sa prière.
Bärbel reprit alors la
prière sans hésitation. Après l'Amen, l'ange dit:
– Ô grande
Médiatrice des grâces,
– Priez pour nous!
répondit Bärbel.
Puis ce fut la louange
du Fils, commencée par une magnifique prière des personnages en
blanc. Suivit une autre prière, que Bärbel répéta également, ainsi
que l'invocation: "Ô fidèle Médiatrice des grâces !" à
laquelle Bärbel répondit : "Priez pour nous !" Vint ensuite
un chant de louange au Saint-Esprit suivi de l'invocation:
"Médiatrice de toutes les grâces !" à laquelle Bärbel répondit
encore : "Priez pour nous !"
Bärbel récita à haute
voix cette prière de louange à la Très Sainte Trinité. Le curé Humpf
et sa sœur, n'avaient rien entendu du dialogue avec l'apparition;
ils observaient seulement Bärbel qui remuait les lèvres. Soudain ils
l'entendirent distinctement dire la prière de louange que le curé
Humpf nota en sténo sur-le-champ :
Salut à Toi,
Souverain éternel Dieu vivant, qui as existé de tout temps !
Père redoutable et
juste, À toi, maintenant et toujours l'adoration, La louange, la
gloire et la Majesté Par ta Fille entourée de soleil Notre Mère
admirable !
Salut à toi !
Homme-Dieu victime, Agneau sanglant, Roi de la Paix, Arbre de vie,
Toi notre Chef, Porte du Cœur du Père, Fils éternel du Dieu vivant,
Toi qui règnes de toute éternité avec Celui qui est! À toi soit
maintenant et éternellement la puissance, La gloire et la grandeur,
L'adoration, l'expiation et la louange Par ta Mère immaculée, Notre
Mère admirable !
Salut à toi, Esprit
de l'Eternel, Source inépuisable de sainteté, De toute éternité
agissant en Dieu ! Torrent de feu qui unis le Père au Fils, Ouragan
bruissant, qui souffles la force, la lumière et la clarté, Dans les
membres du Corps mystique !
Ô éternel incendie
d'amour, Esprit de Dieu qui es à l'œuvre dans les vivants, Ô rouge
torrent de feu Qui t'écoules de l'éternellement vivant jusqu'aux
mortels ! À toi, maintenant et durant toute l'éternité, la puissance
et la gloire et la beauté, Par ton épouse couronnée d'étoiles, Notre
Mère admirable !
Bärbel rapporta que
l’ange récita ensuite la même prière à la Mère de Dieu qu'en mai
1946. Puis la Mère dit qu'elle s'était réjouie de ce que le groupe
de prière avait promis ici, le dimanche précédent, de réciter le
rosaire si riche de grâces. "La Mère voulut bénir
l'assemblée et réciter ensuite le rosaire avec nous. Nous le
récitâmes tous.
La Mère disait toujours "Amen" et récitait le "Gloire au Père au
Fils et au Saint-Esprit" toute seule. Et en le disant, elle
s'inclinait profondément. Elle faisait de même quand on prononçait
le nom de Jésus. Les personnages vêtus de blanc présents faisaient
de même. L'ange nous exhorta à le faire aussi. Tous les personnages
récitaient la première partie du "Je vous salue Marie" avec nous,
mais une petite partie seulement la seconde.
L'ange dit, pour
terminer, les trois invocations à la Médiatrice des grâces. Après
quoi la Mère donna sa bénédiction comme au mois de mai. Elle étendit
les mains pour bénir en disant une prière à la Très Sainte Trinité.
Elle pria pour l'Église, pour qu'elle reconnaisse Sa place (à
elle, Marie) et veuille bien être attentive à la Volonté du Père.
Elle pria le Dieu un en trois Personnes de bénir par Elle l'Église
et de daigner lui accorder la paix.
La Mère était, dès
le début, beaucoup plus belle et plus inondée de clarté qu'en mai.
Elle était si bonne et si aimable. Il y avait, sur son visage,
quelque chose comme une grande douleur. Elle se plaignit aussi de ce
que ses enfants l'abandonnaient: elle ne pouvait, de ce fait, les
conduire au Sauveur. C'était là pour elle une grande souffrance.
Quand la troupe commença à prier, elle devint beaucoup plus belle
encore, toute claire et brillante. La triple couronne de rayons qui
était au-dessus de sa tête était si lumineuse et si grande qu'elle
couvrait tout le ciel."
Bärbel poursuit la
narration: "Quand elle donna la bénédiction, elle étendit les
mains comme le prêtre avant la consécration et je vis alors de ses
mains de vrais rayons s'échapper, passer à travers les personnages
et aussi à travers nous. Les rayons venaient d'en haut dans ses
mains. Les personnages et nous aussi devînmes tout à fait lumineux.
Les rayons sortirent ensuite aussi de son corps et traversèrent tout
ce qui était autour. Elle était devenue absolument transparente et
avait pris un éclat qu'on ne saurait décrire. Elle était si belle,
si pure, si lumineuse, qu'il n'y a pas de mots pour l'exprimer.
J'étais comme aveuglée. J'oubliai tout ce qu'il y avait autour de
moi; je ne savais plus qu'une seule chose: que c'était la Mère du
Sauveur.
Soudain les yeux me
firent mal à cause de la clarté. Je détournai mon regard, et elle
disparut à mes yeux et, avec elle, toute clarté et toute beauté."
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