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L'Âme de Jésus
Après s'être longtemps
attardée sur le Verbe de Dieu et le mystère de son incarnation, Sœur
Marie-Aimée de Jésus contemple l'âme de Jésus et sa nature humaine.
"Le temple du Seigneur, c'est le Seigneur lui-même; car rien
d'autre que lui ne peut le contenir..." Les délices de Dieu, ce
sont les hommes, mais les hommes ayant péché, le Seigneur voulut les
sauver. Et, "pour leur montrer les douceurs de sa tendresse, Il
s'est bâti un temple: sa sainte humanité... un temple vivant..."
qui a une âme, le véritable objet des délices du Seigneur.
"Cette partie du
temple du Seigneur, cette source des délices du Seigneur, à laquelle
on songe peu, c'est le Saint des saints de l'humanité sacrée de
Jésus, c'est la source de la vie, c'est l'âme de Jésus-Christ... Que
Jésus-Christ ait une âme comme les nôtres, cela est de foi. En
effet, ce n'est pas la divinité qui anime le corps sacré de
Jésus-Christ... Ce qui anime le corps de Jésus, c'est son âme... car
Jésus-Christ est aussi véritablement homme qu'il est véritablement
Dieu; Dieu comme son Père; homme comme nous... Le Verbe, en
s'incarnant, s'est formé un corps, il s'est créé une âme et leur a
donné la vie, car en lui était la vie... Donc, Jésus-Christ est
homme et homme parfait parce qu'il a une âme raisonnable unie à un
corps... Le Verbe a pris, le jour de son incarnation, un corps et
une âme semblables aux nôtres...
De même que le corps
de Jésus-Christ fut fait passible et mortel comme les nôtres, de
même son âme, comme les nôtres, fut créée passible et immortelle...
douée des mêmes puissances: entendement, mémoire, volonté, qui sont
les facultés de penser, de se souvenir, d'aimer et d'agir
librement... Mais la souillure du péché originel ne pouvait
l'atteindre... et cela par droit, et non par privilège comme l'âme
de Marie, en vertu des mérites de Jésus-Christ."
Sœur Marie-Aimée de
Jésus veut nous faire comprendre que le fait de laisser Jésus vivre
en nous est une source de sainteté. Elle écrit, entre autres:
"Développer en soi le règne et la vie de Jésus-Christ, substituer sa
vie à la nôtre, faire passer en nous ses désirs, ses intentions, ses
dispositions, agir comme il agissait en vue de glorifier son Père,
c'est toute la sainteté.... En effet, où pourrions-nous mieux
trouver la source de la sainteté que dans l'âme et le cœur de
Jésus-Christ, dans cette âme et dans ce cœur qu'il a pris semblables
aux nôtres, pour que nous puissions nous éclairer et nous instruire
aux lumières de la première, nous enflammer et nous embraser au feu
pur et vivifiant du second. L'âme de Jésus-Christ, miroir le plus
parfait de la sainteté divine... nous permet de tourner nos regards
avec confiance, vers celui qui nous appelle à être saints... Le
Saint-Esprit, Esprit de toute sainteté lui faisait accomplir de
moment en moment, le bon plaisir du Père céleste... À son école,
l'âme se transforme vite... Dans le chemin de la perfection, il ne
s'agit pas de faire beaucoup, mais de bien faire... de reproduire le
portrait de Jésus-Christ... Les saints en sont la preuve: les uns
sont apôtres, les autres solitaires; ceux-ci sont vierges, ceux-là
ne le sont pas... Diversité merveilleuse... On reconnaît en chacune
des âmes saintes la véritable effigie de Jésus-Christ. Sans cette
effigie... pas de vraie sainteté..."
Marie-Aimée revient sur
les deux parties de l'âme de Jésus-Christ, "ce qui n'empêche pas
qu'elle soit absolument spirituelle, une, indivisible et toute
semblable aux nôtres... Mais son âme, humaine par sa nature, a été
unie à la nature divine... Cette prérogative est unique..." Cela
peut être difficile à comprendre, aussi Marie-Aimée insiste-t-elle:
"Mais il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais qu'une âme divine,
parce qu'il n'y a et qu'il n'y aura jamais qu'un Fils de Dieu fait
homme, Fils unique d'un Père unique..."
Il y a autre chose:
l'âme de Jésus pouvait jouir, "sans interruption comme sans
intermédiaire, en sa partie supérieure, de la vision béatifique."
Mais dès le premier instant de sa création, bénéficiant de cette
vision, elle connut la cause de sa propre création: réparer
l'outrage fait à la majesté divine. "L'âme de Jésus-Christ entra
dès lors dans une inexprimable contrition qui ne devait cesser de
lui faire sentir ses amertumes... que lorsque Jésus expirerait sur
la croix... C'est dans la partie inférieure de son âme que
Jésus-Christ, durant toute sa vie voyageuse, ressentait les
atteintes des passions et affections... Notre Seigneur Jésus-Christ
avait une imagination qui surpassait celle de tous les hommes...
Étant divine, elle ne lui représentait rien que de très réel, rien
qu'elle ne connût; semblable à un miroir très pur, elle
réfléchissait à son gré les ouvrages du créateur et les exposait aux
yeux illuminés de son intelligence... Cependant, quelles que fussent
les craintes, les tristesses, les angoisses qui se présentaient à
flots dans cette partie inférieure de l'âme de Jésus-Christ,
toujours elles s'arrêtaient au seuil de la partie supérieure..."
D'où l'enseignement de
cette méditation: l'âme doit vivre unie à Dieu par sa partie
supérieure, malgré les troubles de l'imagination et des sens.
Marie-Aimée rappelle qu'il est de foi que Dieu est présent dans
notre âme, par son essence, mais "encore qu'il est présent dans
l'âme juste d'une manière particulière et ineffable par la grâce
sanctifiante. Cette présence de la Trinité Sainte nous est indiquée
par Jésus-Christ lui-même: 'Si quelqu'un m'aime, il gardera ma
parole, mon Père l'aimera et nous ferons en lui notre demeure.' ...
Ce lieu privilégié, c'est la partie supérieure de notre âme dont le
démon ne peut se rendre maître tant que l'Hôte divin y réside... Là,
Dieu fait entrer l'âme dans ses conseils; il lui parle, il
l'instruit, il l'écoute et il se montre. Là, il opère... Mais nous
devons toujours garder une crainte salutaire, afin de ne pas tomber
dans la présomption ou dans l'illusion.
D'autre part, parce
que nous avons tous péché en Adam, nous portons le germe de toutes
les passions mauvaises... et nous en éprouvons les tristes effets.
Il s'ensuit que la partie inférieure de notre âme devient un
véritable champ de bataille. C'est là qu'agissent les démons, leurs
tentations venant se joindre à nos tendances perverses..." Nous
devons nous méfier de nos imaginations et éviter de suivre les
impressions qu'elles donnent. " Dieu nous a donné l'imagination
pour aider et servir l'intelligence, et non pas pour l'induire en
erreur..."
Nous devons également
surveiller notre sensibilité, sœur de l'imagination. Leurs
impressions peuvent nous troubler, nous agiter. Nous devons mépriser
ces impressions, suivant Jésus notre modèle qui se réglait toujours
sur la volonté de Dieu.
Et nos affections, nos
passions, nos tentations? "Ces ennemis sont réels, violents; ils
doivent être combattus vigoureusement..." Dieu nous accorde sa
grâce pour suivre Jésus: accueillons-la. "Regardons avec calme
les passions s'élever, les tentations nous menacer. Imposons silence
à la tempête, et, confiants dans la protection du Dieu des armées,
demeurons dans la prière et l'humilité..."
Marie-Aimée de Jésus
ayant rappelé que des trois puissances de l'âme: intelligence,
mémoire et volonté, l'intelligence, ou faculté de connaître, est la
première; elle contemple l'intelligence du Verbe de Dieu incarné.
Comme toutes les intelligences, l'intelligence de Jésus était à la
fois raison, jugement et esprit; elle n'ignorait rien, mais, étant
humaine, elle restait finie tout en contemplant Dieu et découvrait
toujours en Dieu de nouvelles perfections. Sa raison, quoique
éclairée des lumières surnaturelles, était humaine et s'arrêtait sur
Dieu pour L'adorer et Le contempler. Son jugement était infaillible,
et les pensées de son esprit étaient d'une sublimité angélique, sa
divinité lui communiquant sa pensée éternelle. Et dès le premier
instant de sa création, son âme fut élevée, par la grâce de l'union
hypostatique, à la gloire d'être l'âme du Fils de l'homme.
Ayant achevé son
raisonnement, Marie-Aimée s'élève contre ceux qui ne sont
qu'ignorance et faiblesse, ne reconnaissant pas Jésus-Christ.
"Qu'ils disparaissent devant lui, avec leur prétendue science!...
Mais qu'ils paraissent les apôtres, les évangélistes, les
docteurs... tous ceux qui sont autour de Jésus-Christ, comme les
rayons sont autour du soleil... Et nous les simples, les petits, les
pauvres de science, nous les écoutons, nous apprenons et nous
croyons... nous avons assez de foi pour professer hautement notre
croyance et confondre les incrédules..."
Et voici que
Marie-Aimée, comme elle le fait si souvent, se retourne vers la
Trinité: "L'intelligence de Jésus-Christ contemple le Père, le
Fils auquel elle appartient spécialement, et le Saint-Esprit. Elle
contemple la Trinité d'esprit à esprit sans que le corps qu'elle
habite lui soit un obstacle... car, pendant que Jésus-Christ vivait
sur la terre, son admirable intelligence contemplait, non seulement
Dieu en lui-même, mais encore, en Dieu, tout ce qui n'est pas
Dieu... L'intelligence de Jésus-Christ adore l'incréé parce qu'elle
est créée; elle adore l'immense parce qu'elle est bornée; elle adore
l'infini parce qu'elle est finie..."
Marie-Aimée découvre
alors dans la divine intelligence de Jésus-Christ deux dispositions:
une disposition d'humilité, et une disposition de dépendance.
Toujours face à la divinité elle s'anéantit devant l'infinie Majesté
de Dieu et connaît ses ordres. Ici encore Jésus est le modèle de
l'intelligence de l'âme dans l'oraison. Marie-Aimée s'explique:
"L'oraison ou la contemplation, est le regard de l'intelligence
appliquée à découvrir en Dieu quelque chose de ce qu'Il est,
quelques-unes de ses perfections pour le connaître, et à chercher sa
volonté pour l'accomplir... Fixer ainsi son regard sur Dieu ou
Jésus-Christ, c'est suppléer par la foi à la vision qui nous manque
ici-bas... C'est pourquoi le principal exercice de notre
intelligence dans la prière, et en particulier dans l'oraison
mentale, quelle qu'en soit la forme, est celui de la foi...
La foi est, pour
l'oraison, le flambeau qui lui montre le but à atteindre; elle lui
en découvre les beautés, les splendeurs... Il nous faut croire, de
telle sorte que notre conduite se modèle sur cette foi: c'est le
moyen infaillible de contempler et d'adorer en esprit et en
vérité... L'âme embrassera la vérité, non parce qu'elle la comprend,
mais parce que Dieu qui l'a révélée, a le droit de nous en cacher
les secrets... Nous devons rechercher le don d'oraison, mais le
meilleur moyen de l'obtenir est celui de la foi."
Mais attention! "Ce
don d'oraison ne consiste pas dans les consolations ni dans les
grâces de choix, mais dans la seule recherche de Dieu lui-même et
dans l'accomplissement de toute sa volonté... Nous sortirons de la
prière, transformés, en quelque sorte, en l'image du Verbe incarné
que nous désirons imprimer en nos âmes; car la foi obtient tout ce
qu'elle demande, elle est toute puissante sur le cœur de Dieu..."
Marie-Aimée peut alors
résumer: "Par le don d'oraison, il faut entendre une union
habituelle d'esprit à Dieu; et par ses plus grandes merveilles, la
transformation en Jésus-Christ. Cette contemplation ayant la foi
pour base, ne peut manquer d'être accompagnée des dispositions
d'humilité et de dépendance que nous avons admirées dans l'âme de
Notre Seigneur Jésus-Christ... Cette dépendance dans l'Esprit-Saint,
loin d'enchaîner l'âme... la met au large et l'établit dans la
situation pour recevoir de Dieu des lumières et des connaissances
plus élevées..."
Selon Marie-Aimée de
Jésus, "l'intelligence donne, la mémoire garde; l'intelligence
connaît, ma mémoire reconnaît. La mémoire est inférieure à
l'intelligence... L'intelligence de Jésus-Christ sait tout, sa
mémoire n'oublie rien... elle ne cesse de bénir Dieu... C'est ainsi
que Jésus-Christ est devenu l'action de grâce vivante de toutes les
créatures... Les souvenirs de sa mémoire sont aussi étendus que ses
connaissances..." Dès lors, les souvenirs de Jésus sur la terre,
étaient, tantôt douloureux quand il pensait à Dieu offensé ou à la
déchéance des hommes, et tantôt très doux, lorsqu'il se rappelait
les faveurs merveilleuses dont sa nature humaine avait été comblée.
D'où l'attitude qui
devrait être celle des âmes fidèles: vider leur mémoire de tous les
souvenirs inutiles et ne garder que celui de Dieu. "C'est là être
animé véritablement de l'Esprit de Jésus-Christ... Il faut faire le
vide dans la mémoire pour que Dieu remplisse ce vide de lui-même; il
faut écarter tous les souvenirs nuisibles, inutiles... Ces
dispositions constituent la préparation à l'oraison... Et suivons
l'attrait que le Saint Esprit, qui souffle où il veut nous donne. Le
besoin, c'est lui qui le fait sentir; ne nous ingérons pas dans
notre propre conduite, mais livrons-nous sans réserve à cet Esprit
d'amour qui nous conduira infailliblement au Père et au Fils. "
"La volonté divine
est souverainement libre, indépendante et immuable. La volonté
humaine est libre, mais dépendante et sujette au changement... La
créature perd sa liberté quand elle pèche; elle l'affermit et
l'ennoblit quand elle reste fidèle. Lorsque nous choisissons le mal,
nous devenons esclaves de nos passions; aussitôt que nous abusons de
notre liberté nous cessons d'être libres... La volonté de Jésus fut
créée libre, mais absolument incapable de se porter à aucun mal.
Elle fut dès lors et pour toujours, parfaitement unie à la volonté
divine...
La volonté est non
seulement la puissance de vouloir librement, mais aussi d'aimer
librement; personne ne peut lui imposer l'objet de son amour. Le
cœur est le foyer de l'amour, mais c'est de l'âme que vient la
flamme qui l'allume... Que penser alors de l'âme de Jésus-Christ,
âme d'un Dieu, âme qui possédait dès ici-bas une puissance d'amour
merveilleusement supérieure à celle dont tous les élus jouissent et
jouiront dans le ciel. Cette puissance, c'est sa volonté humaine...
toujours désireuse de répondre à un amour infini... Cette volonté
sainte se livre au Verbe sous l'influence bénie du Saint-Esprit...
Pendant le séjour de
Jésus-Christ sur la terre, son intelligence et sa mémoire lui
montrant et lui représentant sans cesse Dieu offensé... sa volonté
humaine appelait les souffrances, les humiliations, la mort
ignominieuse de la croix..."
Et pour nous, simples
créatures, dont la volonté, depuis le péché, est toujours portée à
se révolter contre Dieu?... La pensée de la révolte de la créature
contre son créateur est difficilement soutenable, et l'homme était
condamné à disparaître. Mais la miséricorde de Dieu est intervenue,
et, "en s'incarnant, le Fils de Dieu a voulu, dans sa bonté
infinie, faire comprendre à l'homme, par sa propre soumission, les
droits que Dieu a sur sa créature, et avec quel amour elle doit
mettre à exécution ses volontés... Jésus-Christ s'est caché aux
pharisiens superbes... mais il se découvre aux humbles qui ne
désirent le connaître que pour l'aimer. La disposition de simplicité
et de pureté de cœur est la meilleure que l'âme puisse apporter à
l'oraison... La contemplation n'est pas une paresse ou une inaction
spirituelle... L'âme pieuse n'aime pas moins l'amour quand elle se
distrait pour des nécessités extérieures que quand elle prie..."
Marie-Aimée de Jésus
présente les quatre qualités qui caractérisent la beauté de l'âme de
Jésus:
– Sa pureté, qui
dépasse celle d'Adam avant la faute, et même celle de la Vierge
Marie, sa Mère,
– L'éclat qui lui vient
d'abord de sa divinité, puis de la grâce "éminente, suréminente,
abondante, surabondante, qui renferme toutes les grâces",
– La richesse, car
"l'âme de Jésus jouit de tous les trésors de la science et de la
sagesse de Dieu... Ajoutons à cela les vertus infuses... enchâssées
comme autant de pierres précieuses, dans l'or le plus pur de la plus
pure charité: humilité, patience, obéissance, simplicité, prudence,
zèle, bonté, innocence..."
– La variété qui
consiste dans sa participation aux perfections de la divinité et aux
dons du Saint-Esprit.
En un mot, l'âme de
Jésus-Christ est un monde spirituel qui "reproduit l'image de
Dieu," mais une image intacte, contrairement aux autres âmes
humaines. L'âme de Jésus est belle, surtout parce qu'elle possède
Dieu. "Dans l'âme de Jésus-Christ Dieu habite comme en lui-même
puisque Jésus-Christ est ce lui-même..."
L'âme fidèle reçoit
quelque chose de la beauté de l'âme de Jésus-Christ. Cette âme
fidèle aura sa perfection dans la gloire, dès aujourd'hui; par la
force de l'amour, elle se transforme en celui qu'elle aime.
Elle se purifie de plus en plus, dans sa conscience, dans son cœur
et dans son esprit. Et Marie-Aimée d'ajouter: "Chaque âme est
appelée à un degré particulier de grâce, à un degré d'union à Dieu
plus ou moins intime avec Dieu; le tout dépend de la volonté divine
et de ses desseins sur chacune... Ce degré voulu par Dieu nous est
indiqué dans telle ou telle circonstance... Une lumière nous est
donnée d'une manière tout à fait inattendue sur Dieu ou sur les
choses divines... Et si l'âme avance ainsi... sans retour sur
elle-même... son humilité la rendra plus belle encore."
La richesse de l'âme,
ce sont ses vertus auxquelles il convient d'ajouter l'amour et la
pureté d'intention. "Les vertus, richesses de l'âme lui valent
une ressemblance de plus avec l'âme très sainte de Notre Seigneur
Jésus-Christ... Un trait manquerait à l'âme dans sa ressemblance
avec l'âme de Jésus-Christ, si, à la pureté, à l'éclat, à la
richesse qui l'embellissent, la variété ne venait s'ajouter, variété
qui consiste pour l'âme dans les dons du Saint-Esprit, dans les
vertus infuses ou même acquises. Ces dons et les vertus infuses ne
s'acquièrent pas à force de travail. L'âme, ou bien les reçoit
gratuitement, ou bien les acquiert par la prière..." |