Maria Grazia Tarallo
Religieuse, Mystique, Bienhgeureuse
1866-1912

27

JUILLET

Maria Grazia naquit à Barra (Naples, Italie) le 23 septembre 1866, deuxième des sept enfants de Leopoldo et de Concetta Borriello. Elle fut baptisée le lendemain.

Le papa était jardinier de la commune ; la maman, d’une grande vitalité, perdit cependant deux de ses enfants en bas âge, tandis que vécurent les deux garçons, Gabriele et Vitaliano, et que deux filles devinrent religieuses (Drusiana et Giuditta).

Maria Grazia fréquenta une école privée puis celle des Sœurs Stimmatine.

A cinq ans, elle promit à la Sainte Vierge de rester chaste. Elle put recevoir, exceptionnellement pour l’époque, l’Eucharistie à sept ans en 1873, et la Confirmation en 1876.

En 1884, son père voulut la marier avec un certain Raffaele Aruta, et obtint de la faire au moins aller à la mairie pour le mariage civil (avril 1889), en attente du mariage religieux qui aurait lieu plus tard ; au retour, le jeune marié eut un vomissement de sang, symptôme de la tuberculose qui frappait n’importe où et n’importe qui. Raffaele fut conduit à Torre del Greco, au pied du Vésuve, où l’air devait être meilleur, mais il mourut bientôt, en janvier 1890. Maria Grazia, qui s’était d’abord employée à ramener son « mari » à Dieu, se trouvait désormais totalement libre.

Elle entra donc en 1891 chez les Sœurs Crucifiées Adoratrices de l’Eucharistie à San Giorgio a Cremano, où elle prit le nom de Maria de la Passion. C’est la Fondatrice elle-même, Maria Pia (Maddalena Notari), qui la reçut, lui imposa son nom et put témoigner plus tard de la sainteté de Maria Grazia.

Avant même d’entrer au monastère, Maria Grazia aurait déjà eu une vision de la Sainte Vierge, entourée des Sept Fondateurs des Servites de Marie.

Elle avait aussi rêvé des Religieuses dans l’habit qu’elles devaient porter bien plus tard.

Maria Grazia commença ainsi le noviciat en novembre 1891 et fit la profession en 1892.

En vingt ans, elle ne quitta son monastère que deux fois : d’abord en 1894 pendant deux ans, pour aller avec onze Consœurs fonder une nouvelle maison à Castel San Giorgio, ensuite à San Gregorio Armeno, dans le vieux Naples, pendant deux années aussi, juste après avoir fait la profession solennelle.

Maria de la Passion vécut sa vocation dans une union particulière à la passion du Sauveur. Elle eut la charge de la cuisine, de la garde-robe, mais aussi, en 1910, celle de Maîtresse des novices.

L’intense vie intérieure de Maria fut ornée de grâces mystiques particulières : visions, extases, stigmates, esprit de prophétie, guérisons, attaques diaboliques (elle en conserva même une plaie profonde au bras ; il fallut opérer la Religieuse, dont le bras cependant resta inerte par la suite, sauf trois jours avant sa mort, quand on la vit lever le bras et faire le signe de la Croix).

Durant une de ses adorations à l’église, elle s’était trouvée sur le passage que devaient prendre les Sœurs pour aller chanter l’office, de sorte que la Fondatrice dut lui imposer un autre endroit pour se recueillir. Maria Grazia passait jusqu’à des nuits entières en adoration, priant pour la conversion des pécheurs, spécialement pour les prêtres tombés dans l’indifférence ou même dans le sacrilège.

Les derniers temps, elle ne se nourrissait plus que de l’Eucharistie.

Elle annonça sa mort, pour le 27 juillet 1912, et fut béatifiée en 2006.

Le miracle retenu pour la béatification, fut la guérison totale d’un jeune homme de vingt-et-un ans, quasi aveugle ; il récupéra subitement la vue dès qu’on lui imposa la relique du bras de Maria Grazia sur les yeux. Ce miracle eut lieu lors du transfert des restes de la Religieuse dans l’église du monastère, en 1924. Deux filles du miraculé entrèrent ensuite dans cette congrégation.

 

Les Religieuses s’appellent aujourd’hui Sœurs Adoratrices de l’Eucharistie et sont présentes en diverses localités d’Italie, mais aussi aux Philippines et au Pérou, d’où proviennent la majorité des novices.

SOURCE : http://www.samuelephrem.eu/article-maria-grazia-tarallo-119260676.html

 

 

pour toute suggestion ou demande d'informations