Maria Grazia naquit
à Barra (Naples, Italie) le 23 septembre 1866, deuxième
des sept enfants de Leopoldo et de Concetta Borriello.
Elle fut baptisée le lendemain.
Le
papa était jardinier de la commune ; la maman, d’une
grande vitalité, perdit cependant deux de ses enfants en
bas âge, tandis que vécurent les deux garçons, Gabriele
et Vitaliano, et que deux filles devinrent religieuses (Drusiana
et Giuditta).
Maria Grazia
fréquenta une école privée puis celle des Sœurs
Stimmatine.
A cinq ans, elle
promit à la Sainte Vierge de rester chaste. Elle put
recevoir, exceptionnellement pour l’époque,
l’Eucharistie à sept ans en 1873, et la Confirmation en
1876.
En 1884, son père
voulut la marier avec un certain Raffaele Aruta, et
obtint de la faire au moins aller à la mairie pour le
mariage civil (avril 1889), en attente du mariage
religieux qui aurait lieu plus tard ; au retour, le
jeune marié eut un vomissement de sang, symptôme de la
tuberculose qui frappait n’importe où et n’importe qui.
Raffaele fut conduit à Torre del Greco, au pied du
Vésuve, où l’air devait être meilleur, mais il mourut
bientôt, en janvier 1890. Maria Grazia, qui s’était
d’abord employée à ramener son « mari » à Dieu, se
trouvait désormais totalement libre.
Elle entra donc en
1891 chez les Sœurs Crucifiées Adoratrices de
l’Eucharistie à San Giorgio a Cremano, où elle prit le
nom de Maria de la Passion. C’est la Fondatrice
elle-même, Maria Pia (Maddalena Notari), qui la reçut,
lui imposa son nom et put témoigner plus tard de la
sainteté de Maria Grazia.
Avant même d’entrer
au monastère, Maria Grazia aurait déjà eu une vision de
la Sainte Vierge, entourée des Sept Fondateurs des
Servites de Marie.
Elle avait aussi
rêvé des Religieuses dans l’habit qu’elles devaient
porter bien plus tard.
Maria Grazia
commença ainsi le noviciat en novembre 1891 et fit la
profession en 1892.
En vingt ans, elle
ne quitta son monastère que deux fois : d’abord en 1894
pendant deux ans, pour aller avec onze Consœurs fonder
une nouvelle maison à Castel San Giorgio, ensuite à San
Gregorio Armeno, dans le vieux Naples, pendant deux
années aussi, juste après avoir fait la profession
solennelle.
Maria de la Passion
vécut sa vocation dans une union particulière à la
passion du Sauveur. Elle eut la charge de la cuisine, de
la garde-robe, mais aussi, en 1910, celle de Maîtresse
des novices.
L’intense vie
intérieure de Maria fut ornée de grâces mystiques
particulières : visions, extases, stigmates, esprit de
prophétie, guérisons, attaques diaboliques (elle en
conserva même une plaie profonde au bras ; il fallut
opérer la Religieuse, dont le bras cependant resta
inerte par la suite, sauf trois jours avant sa mort,
quand on la vit lever le bras et faire le signe de la
Croix).
Durant une de ses
adorations à l’église, elle s’était trouvée sur le
passage que devaient prendre les Sœurs pour aller
chanter l’office, de sorte que la Fondatrice dut lui
imposer un autre endroit pour se recueillir. Maria
Grazia passait jusqu’à des nuits entières en adoration,
priant pour la conversion des pécheurs, spécialement
pour les prêtres tombés dans l’indifférence ou même dans
le sacrilège.
Les derniers temps,
elle ne se nourrissait plus que de l’Eucharistie.
Elle annonça sa
mort, pour le 27 juillet 1912, et fut béatifiée en 2006.
Le miracle retenu
pour la béatification, fut la guérison totale d’un jeune
homme de vingt-et-un ans, quasi aveugle ; il récupéra
subitement la vue dès qu’on lui imposa la relique du
bras de Maria Grazia sur les yeux. Ce miracle eut lieu
lors du transfert des restes de la Religieuse dans
l’église du monastère, en 1924. Deux filles du miraculé
entrèrent ensuite dans cette congrégation.
Les
Religieuses s’appellent aujourd’hui Sœurs Adoratrices de
l’Eucharistie et sont présentes en diverses localités
d’Italie, mais aussi aux Philippines et au Pérou, d’où
proviennent la majorité des novices.
SOURCE :
http://www.samuelephrem.eu/article-maria-grazia-tarallo-119260676.html |