Wladyslaw Maczkowski
Prêtre, Martyr, Bienheureux
(1911-1942)

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AOÛT

Wladyslaw Maczkowski naquit à Ociaz, le 24 juin 1911, en Pologne. Il était le 10e enfant, donc le plus jeune de sa famille. Son père, Stephen, travaillait dans un hôtel à Ociaz. Les conditions matérielles de la vie de sa famille étaient difficiles, mais la piété était toujours présente. Quand Wladyslaw eut achevé ses études élémentaires puis secondaires, il entra au séminaire à Poznan, puis, en 1931, il entra au séminaire de Gniezno situé à environ 50 km de Poznan.

Pendant que Wladyslaw faisait ses études, son père décéda. Et ce fut l'un de ses frères qui soutint financièrement la famille. Par ailleurs Wladyslaw fut affronté à quelques problèmes de santé. Mais sa vocation était très forte, et malgré tous ces retards, il fut ordonné prêtre le 22 mai 1937, par Mgr Août Hlond. D'abord aide-vicaire en 1937, à Slupy, il fut un prêtre très apprécié et beaucoup de personnes venaient se confesser à lui. De nombreux prêtres le prirent comme directeur spirituel. Ceux qui le connurent à cette époque, le considéraient comme un prêtre gai, humble et doté d'une grande force intérieure. Par ailleurs, il prenait beaucoup de temps pour prier en solitaire dans l'église.

Enfin, Wladyslaw devint vicaire en 1939. Mais la Seconde Guerre mondiale arriva, et pour échapper à une arrestation, il s'enfuit avec sa famille tout en poursuivant secrètement son ministère sacerdotal. Malgré le danger, et accompagné de sa mère, il accepta un poste d'administrateur de la paroisse de Lubowo, village proche de Gniezno. Mais la Gestapo ne l'avait pas oublié, et, peu de temps après, le 26 Août 1940, Wladyslaw fut arrêté et, avec un groupe de 525 prêtres, il fut emmené rapidement au camp de concentration de Sachsenhausen. En décembre 1940 il fut déporté au camp de Dachau, près de Munich en Allemagne.

Dans le camp de concentration de Dachau, Wladyslaw se comportait toujours comme un prêtre calme et généreux, s'oubliant toujours lui-même. Face aux dégradations et aux humiliations qui brisaient les hommes, il proposait la foi et la bonté. Il s'efforçait de conduire ses compagnons de torture vers la miséricorde de Dieu. Il montrait toujours un amour héroïque de son prochain et il s'efforçait toujours d'aider les nécessiteux, même lorsque lui-même était épuisé. Mourant de faim, il savait pourtant partager sa misérable ration de pain avec ses compagnons. En 1942, la faim et la fatigue physique firent que Wladyslaw ne pouvait plus tenir debout. Et il fut conduit à l'infirmerie pour y mourir. Quelques détenus essayèrent de le sauver, mais Wladyslaw ne pouvait plus manger. Et il mourut le 20 août 1942. Son corps fut brûlé dans le four crématoire du camp. Wladyslaw Maczkowski fut béatifié à Varsovie, par le pape Jean-Paul II le 13 juin 1999 avec un groupe de 108 autres martyrs.

Il faut savoir que la Pologne avait été dès 1939, rapidement occupée par les Allemands qui voulaient détruire l'élite polonaise afin de briser toute velléité de résistance. La persécution des prêtres et des catholiques commençait. Hostiles à l'Église catholique et à ses membres, les nazis cherchaient à limiter toutes leurs activités humaines, forcément chrétiennes, surtout en Pologne, occupée militairement par les nazis de 1939 à 1945. Les nazis voulaient absolument détruire le christianisme, donc les institutions de l'Église, les évêques, les prêtres, les ordres religieux et même les laïcs. Tout ce que les nazis considéraient comme contraire au national-socialisme devait disparaître. Mais les fidèles disciples de Dieu, n'abandonnèrent jamais leur dignité de chrétiens, et même, face au danger, ils conservèrent leur foi. Tous voulaient prendre le chemin de croix pour le salut de leur âme et travailler  pour la gloire de Dieu… C'est ce chemin que prit notre bienheureux Wladyslaw Maczkowski.

Paulette Leblanc

 

 

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