Thérèse-Adélaïde Manetti,
Bienheureuse
(1846-1910)

23

AVRIL

Thérèse-Adélaïde Manetti, naquit le 2 mars 1846 à San Martino di Campi Bisenzio, près de Florence, en Italie. Ses parents, Gaetano Manetti et Rosa Bidagli, simples éleveurs de volailles, étaient relativement pauvres. Bettina, le surnom que tout son entourage lui donnait, perdit son père alors qu'elle n'avait que quelques mois. Teresa, ou Bettina, eut, très jeune, un grand attrait pour la prière. Elle se savait aimée par Jésus-Christ, et ressentait également le désir de répondre à cet amour. Toujours joyeuse, elle séduisait son entourage par sa personnalité pleine de tendresse et de gentillesse.

Bettina avait, outre son amour pour le Seigneur, une grande dévotion pour la Vierge Marie; et; peu à peu, durant son adolescence, elle comprit l'importance de la prière. Elle participait à l'adoration eucharistique déjà établie dans sa paroisse, et, avec deux amies, elle adopta un style de vie quasiment monastique.

Nous sommes en 1865. Bettina, malade et  alitée, lisait la vie de sainte Thérèse d'Avila lorsqu'elle eut une vision de cette sainte qui lui suggéra de se consacrer à Dieu. Comme, par ailleurs, elle avait rencontré une femme agonisante qui lui confia: "Je mourrai tranquille sachant que tu seras, pour mes trois petites, leur maman", Bettina décida de se donner tout entière à Dieu; elle avait 19 ans. Elle réunit autour d'elle quelques jeunes filles de son âge afin de pouvoir accomplir une œuvre d’assistance en faveur de l’enfance pauvre et abandonnée. Son œuvre commençait et allait rapidement se développer.

En 1873 ou 1874, Bettina et deux de ses amies se retirèrent dans une petite maison et entrèrent dans le Tiers-Ordre du Carmel. Puis, en 1874,  elle fonda, à Florence, une nouvelle Congrégation de Carmélites qui aurait une action apostolique auprès des jeunes filles abandonnées et des petites orphelines, tout en étant contemplatives: "les Sœurs Carmélites de Sainte Thérèse". Bettina prit alors le nom de Thérèse-Marie de la Croix, en italien, Teresa Maria della Croce.

Sœur Thérèse Marie de la Croix avait un tempérament très accueillant et très joyeux. Aussi, de nombreuses personnes se pressaient-elles pour la rencontrer, même s'il fallait attendre son tour pendant longtemps avant de pouvoir lui parler, obtenir ses encouragements et ses lumières sur les problèmes qu'elles rencontraient. Il en résulta que le succès des Sœurs Carmélites de Saint Thérèse fut immédiat. Dans toute l'Italie, notamment en Toscane, les vocations et les œuvres se multiplièrent. En 1887, un nouveau couvent et une église furent construits à Campi Bisenzio. L'Institut se répandit, même à l'étranger, au Liban et en Palestine notamment.

En 1904, cette Congrégation fut approuvée et reconnue de droit pontifical par le pape Pie X. Bientôt, Sœur Teresa-Maria de la Croix obtint l’autorisation de l’Adoration perpétuelle eucharistique dans la maison de Campi Bisenzio. Mais Sœur Térésa della Croce fut aussi et souvent, l'objet de critiques et de calomnies. Physiquement elle fut, dès 1908, atteinte d’un cancer qui la fit horriblement souffrir. De plus, elle traversa une dure nuit obscure… mais parfaitement abandonnée entre les mains de Dieu, et trouvant sa joie dans la Croix, elle disait toujours: "Pour Jésus tout est peu!"

Sœur Teresa-Maria della Croce mourut en odeur de sainteté le 23 avril 1910 à San Martino di Campi Bisenzio. Le pape Jean-Paul II la béatifia le 19 octobre 1986. Elle est fêtée le 23 avril. Le 7 décembre 1999 "Bettina" fut proclamée sainte patronne de Florence, après qu'une pétition lancée à cet effet eut recueilli des milliers de signatures.

Paulette Leblanc

 

 

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