Patrick d’Irlande
Évêque, Saint
(entre 383 et 389 – entre 461 et 493?)

17

MARS

Saint Patrick, de son vrai nom Maewyn Succat, naquit vers l’an 385 ou 383 ou 387, en Écosse. Il était le fils du diacre Calpurnius, centurion romain originaire de Grande Bretagne; sa mère s’appelait Concessa. Maewyn aurait aussi eu une sœur, Lupait. On ne sait que peu de choses de l'enfance de Maewyn. Certains documents disent que son père Calpurnius, fonctionnaire collecteur d'impôts et diacre avait une situation aisée. Son grand-père aurait été prêtre; sa grand-mère était originaire de Touraine, en Gaule. Plus sûrement, on sait que, âgé de 16 ans, Maewyn fut enlevé par des pirates irlandais, et vendu comme esclave à un druide ou à un chef de clan irlandais de l’actuelle Ulster, en Irlande du Nord. Son esclavage dura pendant six ans. Devenu esclave Maewyn, enfermé dans une cage la nuit, travaillait comme berger le jour. C'est à cette époque qu'il devint rapidement un chrétien très fervent.

En 409, ou 411, Maewyn réussit à s'échapper après un rêve au cours duquel Dieu lui demanda de rejoindre le rivage et de s'embarquer sur un bateau… C'est ainsi qu'il rejoignit les côtes anglaises après trois jours de mer et débarqua sur les côtes de Bretagne insulaire et retrouvait sa famille. Maewyn devint diacre, puis prêtre. Puis, de nouveau, pendant une nuit, il eut des visions et entendit "des voix" qui criaient: "Nous t’implorons saint jeune homme, de venir parmi nous." Alors Maewyn partit vers les îles de Lérins, près de Cannes en France, et s’installa au monastère de Saint-Honorat où il se consacra à des études théologiques pendant 2 années. Il se rendit ensuite à Auxerre auprès de Saint Germain et devint évêque sous le nom de Patrick.

C’est alors que le pape Célestin 1er lui ordonna de retourner en Irlande, afin d’évangéliser ce pays. Maewyn, accepta et, vers 432, il retourna en Irlande. Il désirait surtout faire cesser les croyances druidiques et inciter le peuple à se convertir au christianisme. Il rencontra donc le roi Aengus à qui il expliqua, à l'aide d'un trèfle, le concept de la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit. En effet, Patrick estimait que le trèfle trilobé, était une bonne illustration de la religion chrétienne. Le roi Aengus fut convaicu et  se convertit. Le peuple suivit et c'est alors que l’Irlande décida de faire du trèfle son symbole national, symbole qui perdure encore à ce jour.

Notons que le pape Célestin 1er avait envoyé en Irlande, l'année précédente, l'évêque Palladius dont on ne sait que très peu de choses. Dès son arrivée en Irlande, Patrick commença à prêcher à l'assemblée générale des rois et des États de toute l'Irlande, assemblée qui se tenait chaque année à Tara, ville située à 40 km environ au nord de Dublin la capitale actuelle de l'Irlande du Sud, et siège des druides et du chef de la religion du pays. Plusieurs princes se convertirent, dont le père de Saint Benen, successeur de Patrick au siège épiscopal d'Armagh. Ce siège d'Armagh avait été fondé en 445 par Patrick et où il participa à plusieurs conciles et fit établir les canons et la discipline de l'Église d'Irlande qu'il avait fondée.

Patrick parcourut toute l'Irlande et fonda trois monastères: Armagh, Damnach-Padraig et Sabhal-Padraig. Ces monastères couvrirent toute l'Irlande de centaines de prieurés qui ouvrirent des écoles. De plus, les moines recueillirent la riche tradition littéraire orale de l'Irlande païenne, avec son histoire, sa mythologie, sa législation et sa musique.

Après de longues années d’évangélisation, Patrick se retira à Downpatrick, et mourut le 17 mars 461. Les Irlandais célèbrent chaque année leur fête nationale le jour de la fête de leur saint Patron national. Saint Patrick fut enterré près de Sainte Brigitte et de sainte Columcille. À la mort de Saint Patrick, l’Irlande était chrétienne sans avoir compté aucun martyr. Saint Patrick est aussi le patron des ingénieurs.

Saint Patrick laissa deux œuvres écrites en latin: la première intitulée Confession et la deuxième, la Lettre à Coroticus. On possède aussi les actes complets du premier concile qu'il a tenu comme évêque d'Irlande afin d'établir une bonne discipline dans l'Église nationale dont il était le fondateur.

Patrice reconnaît humblement, dans ses écrits, avoir baptisé des milliers d’hommes, mais il en rapporte la gloire à Dieu seul. Rien ne le faisait céder, ni les violences, ni les menaces, ni la captivité. Il échappa plusieurs fois miraculeusement à la mort. Saint Patrick était un saint évêque, homme de prière et de piété. Un de ses biographes rapporte: “Il chantait chaque jour tous les psaumes, les hymnes, l’Apocalypse de saint Jean, les cantiques de l’Écriture, même pendant ses voyages. Quand il rencontrait une croix sur sa route, il descendait de son char et se prosternait devant elle.”

Paulette Leblanc

 

 

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