Mariano Arciero
Prêtre, Bienheureux
1707-1788

16

FÉVRIER

Un bienheureux surnommé
la "Bibliothèque de Dieu

 

Le lundi 25 juin 2012, lendemain du jour de la béatification du Père Mariano Arciero, le site ZENIT.ORG, site donnant des informations de l'Église et du Vatican publiait un résumé de la vie du nouveau Bienheureux. J'ai pensé que les lecteurs de la Nouvelle Évangélisation aimeraient connaître ce document que j'ai dû un peu raccourcir, mais pas beaucoup, pour des raisons de durée de l'enregistrement. Voici donc un aperçu de la vie du Père Mariano Arciero:

« On le surnommait la "Bibliothèque de Dieu" tant sa  culture théologique, sa connaissance des Saintes Écritures et son empressement à répandre l’Évangile partout où il allait, étaient grands. Le prêtre catholique italien Mariano Arciero (26 février 1707-16 février 1788), né à Contursi, près de Salerne, dans le sud de l’Italie, a été béatifié le dimanche 24 juin, dans sa ville natale, à l’occasion d’une messe présidée, au nom du pape, par le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal Angelo Amato.

Mariano Arciero, fils de Mattia et Autilia Marmora, de pieux chrétiens et modestes travailleurs ruraux, s’était fait remarquer, dès l’âge de 8 ans, pour son intuition profonde, un tempérament docile et sa profonde dévotion pour la Vierge, qu’il appelait "Jolie Maman". Il fut invité à quitter la surveillance de ses moutons et sa famille pour aller à Naples, en compagnie de son précepteur Emanuele Parisi, qui devint son guide pour ses études, sa formation, durant toute sa jeunesse. Don Emanuele, devenu prêtre, initiera son protégé à la vie consacrée, et ce dernier, se révélant tout de suite un élève intéressé et très appliqué, sera ordonné prêtre le 22 décembre 1731.

Le savoir de Mariano Arciero en théologie, sa connaissance des saintes Écritures et sa préparation en sciences humaines attirèrent très vite l’attention du clergé napolitain. Mais le plus frappant fut cette fascination qu’il exerçait sur son auditoire, vaste et varié, lorsqu’il enseignait le catéchisme et prêchait, manifestant un zèle sacerdotal hors du commun.

Quand Mgr Gennaro Fortunato, Premier chanoine de la cathédrale de Naples, fut nommé évêque de Cassano all’Jonio en Calabre, il voulut avec lui le père Mariano dans son diocèse. Mariano y restera 20 ans, allant de ville en ville, comme un authentique missionnaire et pèlerin de l’Évangile;  il ramènera la discipline au sein du clergé et lui fera retrouver sa dignité; il construira et reconstruira beaucoup d’églises, en travaillant comme un ouvrier parmi les autres.

Le jeune prêtre passait le plus clair de son temps, jusqu’à 6 heures par jour,  à instruire les petits, les adultes et les pauvres à la religion. Il a écrit un livre, édité cinq fois: "Pratique de la Doctrine chrétienne, en douze instructions et dialogues", proposant une méthode très efficace pour apprendre à devenir un parfait chrétien. D’où ce surnom bien mérité d’ "Apôtre de la Calabre".  

Après la mort de Mgr Fortunato, Mariano repartit pour Naples. Passant par Contursi, il alla embrasser sa mère, mais, comme guidé par on ne sait quel mystérieux et providentiel projet, il dut reprendre son premier travail: l’archevêque de Naples, le cardinal Sersale, lui demanda de retourner à la prédication et à la catéchèse, et lui confia en même temps la direction spirituelle du Séminaire et de la congrégation de l’Assomption. Mariano prit ce dernier rôle très à cœur, conscient de devoir former pour l’avenir, de saints prêtres apôtres. Mariano Arciero se révéla un conseiller et un confesseur vite recherché par le clergé de Naples et d’éminentes personnalités; mais il fut surtout le confesseur du peuple et des pauvres.  Il reprit ses Missions dans tout le Royaume de Naples. Également apôtre de l’Eucharistie, le Père Mariano restait très souvent dans la contemplation extatique du Mystère eucharistique; il était aussi un grand dévot et un amoureux de la Vierge Marie.

Les souffrances furent le pain  quotidien du Père Mariano Arciero. elles l’accompagnèrent pendant plus de 50 ans: Mariano vivait des aumônes qu’il recevait et qu'il distribuait à d’autres qui en avaient plus besoin que lui; il s’habillait modestement, mangeait et se reposait très peu. Il mourut, comme il l’avait souvent prédit, le 16 février 1788, à 16 h à l’âge de 81 ans. La Vénérable Maria Francesca des Cinq Plaies, aujourd’hui canonisée, déclara: "J’ai vu l’âme de don Mariano transportée aux cieux. Elle était entourée de deux anges, qui portaient deux couronnes: celle de Jésus et celle de la très Sainte Marie, qui le bénirent."

Les prodiges qui s’étaient déjà manifestés durant sa vie sur terre, continuèrent et se multiplièrent dès le jour de sa sainte mort. Le 24 avril 1830, le pape Pie VIII signa le décret qui ouvrait la phase apostolique de sa cause; puis le 14 août 1854, le Père Mariano fut proclamé Vénérable par le pape Pie IX qui reconnut l’héroïcité de ses vertus, en disant de lui qu’il était "un très fidèle outil de Dieu pour le bien de l’Église".

Le 15 octobre 1950, ses os furent transférés de Naples à Contursi, sa ville natale, avec le concours appuyé du peuple et dans un climat d’émotion général: ses concitoyens retrouvaient "leur saint". En 1954,  À l’assemblée ordinaire de la Congrégation pour les causes de saints du 22 février 2008, le Procès apostolique qui avait eu lieu à la Curie épiscopale de Campanie, est reconnu valable. Le 10 novembre 2008 le postulateur a préparé le Summarium ex Processu et le 1er décembre de la même année, une chronologie; le tout a été révisé (révision n. 1763) le 23 juin 2009.  La congrégation a demandé un avis à deux médecins ex officio, Giovanni Ramacciato et Vittorio Laghi, lesquels ont reconnu le caractère inexplicable de la guérison miraculeuse, acquise aux actes de la Cause, par intercession du P. Mariano.

Le 4 mars 2010, le Conseil médical pour les causes des saints a déclaré,  par 7 voix sur 7, que la guérison examinée était effectivement inexplicable au plan médical, et le 19 novembre 2010, les Conseillers théologiens, réunis en congrès spécial, ont exprimé un avis unanime, affirmant voir dans cette guérison un miracle de Dieu réalisé par intercession du vénérable Mariano Arciero.

Le 5 avril 2011, la Congrégation ordinaire des cardinaux et évêques s’est réunie pour examiner le présumé miracle et a émis elle aussi un avis positif. Il fut béatifié à Contursi (SA), le dimanche 24 juin 2012. »

De Francesco Rivieccio - Traduction d’Océane Le Gall

Adapté par Paulette Leblanc

 

 

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