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Un bienheureux surnommé
la "Bibliothèque de Dieu
Le
lundi 25 juin 2012, lendemain du jour de la
béatification du Père Mariano Arciero, le site
ZENIT.ORG, site donnant des informations de l'Église et
du Vatican publiait un résumé de la vie du nouveau
Bienheureux. J'ai pensé que les lecteurs de la Nouvelle
Évangélisation aimeraient connaître ce document que j'ai
dû un peu raccourcir, mais pas beaucoup, pour des
raisons de durée de l'enregistrement. Voici donc un
aperçu de la vie du Père Mariano Arciero:
« On
le surnommait la "Bibliothèque de Dieu" tant sa culture
théologique, sa connaissance des Saintes Écritures et
son empressement à répandre l’Évangile partout où il
allait, étaient grands. Le prêtre catholique italien
Mariano Arciero (26 février 1707-16 février 1788), né à
Contursi, près de Salerne, dans le sud de l’Italie, a
été béatifié le dimanche 24 juin, dans sa ville natale,
à l’occasion d’une messe présidée, au nom du pape, par
le préfet de la Congrégation pour les causes des saints,
le cardinal Angelo Amato.
Mariano Arciero, fils de Mattia et Autilia Marmora, de
pieux chrétiens et modestes travailleurs ruraux, s’était
fait remarquer, dès l’âge de 8 ans, pour son intuition
profonde, un tempérament docile et sa profonde dévotion
pour la Vierge, qu’il appelait "Jolie Maman". Il fut
invité à quitter la surveillance de ses moutons et sa
famille pour aller à Naples, en compagnie de son
précepteur Emanuele Parisi, qui devint son guide pour
ses études, sa formation, durant toute sa jeunesse. Don
Emanuele, devenu prêtre, initiera son protégé à la vie
consacrée, et ce dernier, se révélant tout de suite un
élève intéressé et très appliqué, sera ordonné prêtre le
22 décembre 1731.
Le
savoir de Mariano Arciero en théologie, sa connaissance
des saintes Écritures et sa préparation en sciences
humaines attirèrent très vite l’attention du clergé
napolitain. Mais le plus frappant fut cette fascination
qu’il exerçait sur son auditoire, vaste et varié,
lorsqu’il enseignait le catéchisme et prêchait,
manifestant un zèle sacerdotal hors du commun.
Quand Mgr Gennaro Fortunato, Premier chanoine de la
cathédrale de Naples, fut nommé évêque de Cassano
all’Jonio en Calabre, il voulut avec lui le père Mariano
dans son diocèse. Mariano y restera 20 ans, allant de
ville en ville, comme un authentique missionnaire et
pèlerin de l’Évangile; il ramènera la discipline au
sein du clergé et lui fera retrouver sa dignité; il
construira et reconstruira beaucoup d’églises, en
travaillant comme un ouvrier parmi les autres.
Le
jeune prêtre passait le plus clair de son temps, jusqu’à
6 heures par jour, à instruire les petits, les adultes
et les pauvres à la religion. Il a écrit un livre, édité
cinq fois: "Pratique de la Doctrine chrétienne, en douze
instructions et dialogues", proposant une méthode très
efficace pour apprendre à devenir un parfait chrétien.
D’où ce surnom bien mérité d’ "Apôtre de la Calabre".
Après la mort de Mgr Fortunato, Mariano repartit pour
Naples. Passant par Contursi, il alla embrasser sa mère,
mais, comme guidé par on ne sait quel mystérieux et
providentiel projet, il dut reprendre son premier
travail: l’archevêque de Naples, le cardinal Sersale,
lui demanda de retourner à la prédication et à la
catéchèse, et lui confia en même temps la direction
spirituelle du Séminaire et de la congrégation de
l’Assomption. Mariano prit ce dernier rôle très à cœur,
conscient de devoir former pour l’avenir, de saints
prêtres apôtres. Mariano Arciero se révéla un conseiller
et un confesseur vite recherché par le clergé de Naples
et d’éminentes personnalités; mais il fut surtout le
confesseur du peuple et des pauvres. Il reprit ses
Missions dans tout le Royaume de Naples. Également
apôtre de l’Eucharistie, le Père Mariano restait très
souvent dans la contemplation extatique du Mystère
eucharistique; il était aussi un grand dévot et un
amoureux de la Vierge Marie.
Les
souffrances furent le pain quotidien du Père Mariano
Arciero. elles l’accompagnèrent pendant plus de 50 ans:
Mariano vivait des aumônes qu’il recevait et qu'il
distribuait à d’autres qui en avaient plus besoin que
lui; il s’habillait modestement, mangeait et se reposait
très peu. Il mourut, comme il l’avait souvent prédit, le
16 février 1788, à 16 h à l’âge de 81 ans. La Vénérable
Maria Francesca des Cinq Plaies, aujourd’hui canonisée,
déclara: "J’ai vu l’âme de don Mariano transportée aux
cieux. Elle était entourée de deux anges, qui portaient
deux couronnes: celle de Jésus et celle de la très
Sainte Marie, qui le bénirent."
Les
prodiges qui s’étaient déjà manifestés durant sa vie sur
terre, continuèrent et se multiplièrent dès le jour de
sa sainte mort. Le 24 avril 1830, le pape Pie VIII signa
le décret qui ouvrait la phase apostolique de sa cause;
puis le 14 août 1854, le Père Mariano fut proclamé
Vénérable par le pape Pie IX qui reconnut l’héroïcité de
ses vertus, en disant de lui qu’il était "un très fidèle
outil de Dieu pour le bien de l’Église".
Le
15 octobre 1950, ses os furent transférés de Naples à
Contursi, sa ville natale, avec le concours appuyé du
peuple et dans un climat d’émotion général: ses
concitoyens retrouvaient "leur saint". En 1954, À
l’assemblée ordinaire de la Congrégation pour les causes
de saints du 22 février 2008, le Procès apostolique qui
avait eu lieu à la Curie épiscopale de Campanie, est
reconnu valable. Le 10 novembre 2008 le postulateur a
préparé le Summarium ex Processu et le 1er décembre de
la même année, une chronologie; le tout a été révisé
(révision n. 1763) le 23 juin 2009. La congrégation a
demandé un avis à deux médecins ex officio, Giovanni
Ramacciato et Vittorio Laghi, lesquels ont reconnu le
caractère inexplicable de la guérison miraculeuse,
acquise aux actes de la Cause, par intercession du P.
Mariano.
Le 4
mars 2010, le Conseil médical pour les causes des saints
a déclaré, par 7 voix sur 7, que la guérison examinée
était effectivement inexplicable au plan médical, et le
19 novembre 2010, les Conseillers théologiens, réunis en
congrès spécial, ont exprimé un avis unanime, affirmant
voir dans cette guérison un miracle de Dieu réalisé par
intercession du vénérable Mariano Arciero.
Le 5
avril 2011, la Congrégation ordinaire des cardinaux et
évêques s’est réunie pour examiner le présumé miracle et
a émis elle aussi un avis positif. Il fut béatifié à
Contursi (SA), le dimanche 24 juin 2012. »
De
Francesco Rivieccio - Traduction d’Océane Le Gall
Adapté par Paulette Leblanc |