MARÍA ROMERO MENESES
Religieuse salésienne, Bienheureuse
1902-1977

7

JUILLET

María Romero Meneses naquit à Granada, au Nicaragua en Amérique centrale, le 13 Janvier 1902, dans une famille très aisée. Son père fut ministre dans le gouvernement de la république, mais il était aussi très généreux envers les malheureux. En conséquence, certaines personnes le trompèrent et sa situation économique en fut compromise pour toujours. Cependant, Maria, sa fille, fut envoyée au collège des "Filles de Marie Auxiliatrice", Salésiennes fondées par Don Bosco et Sainte Marie-Dominique Mazzarello.

Les parents de Maria pensaient à un bel avenir pour leur fille. Aussi put-elle étudier la musique: le piano et le violon. Mais comme Maria Romero avait un cœur semblable à celui de son père, dès  l'âge de  13 ans, après qu'elle eut découvert la vie de Don Bosco, elle décida d'orienter sa vie selon les idéaux éducatifs et spirituels de ce grand saint; il lui semblait, en effet,  que le charisme de Don Bosco avait été créé justement pour lui permettre de réaliser ses propres aspirations à elle, Maria. Cinq ans plus tard, ayant 18 ans, Maria Romero entrait chez les Salésiennes. Sa formation religieuse  se fit au Salvador.

Âgée de 21 ans, Maria prononça ses vœux dans l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice. Puis, près avoir prononcé ses vœux perpétuels, en 1931, elle fut envoyée à San José au Costa Rica, où elle demeura jusqu'à sa mort. Les supérieures de Maria Romero Meneses la destinaient à l’enseignement dans des collèges pour jeunes filles aisées. Mais Maria désirait, comme l'avait fait Don Bosco, s'occuper surtout des "enfants pauvres et abandonnés." Aussi commença-t-elle sa mission envers les pauvres à San José où elle organisa, dans son collège, le groupe des "petites Missionnaires"? Les jeunes filles de ce groupe étaient envoyées deux par deux dans les quartiers pauvres autour de la ville pour faire le catéchisme. Ainsi naquirent des dizaines de patronages. Comme Don Bosco, Maria Romero Meneses multipliait tellement les initiatives charitables qu'on l'appelait "le Don Bosco au féminin". Autour d’elle se multipliaient les œuvres sociales dont certaines furent très appréciées par le gouvernement.

Maria Romero réussit à obtenir des visites médicales gratuites pour les enfants des rues et la collaboration des entrepreneurs pour la formation professionnelle des jeunes filles. Elle fonda un dispensaire pour les familles les plus pauvres; les salles du bâtiment, non occupées par les activités du dispensaire furent consacrées au catéchisme et à l'alphabétisation. Une chapelle, un jardin et une véranda complétaient ce lieu d'accueil et d'assistance.

Enfin, répondant à l'invitation du Pape Pie XI qui insistait pour que les chrétiens s'occupent des nécessiteux, Maria Romero regroupa quelques jeunes femmes en vue d'aider les jeunes filles défavorisées. Cette œuvre est toujours vivante grâce à l'Association laïque de ASAYNE (Asociacion Ayuda a los necesitados). Puis Maria partit à la campagne pour "sauver les âmes!"

Avec ses sœurs religieuses de Marie Auxiliatrices et l'aide de personnes aisées conquises à la cause de Marie-Auxiliatrice, Maria put venir en aide aux personnes sans logement, en faisant construire des petites maisons "les citadelles de Marie Auxiliatrice", dotées d'un jardin pour leur donner les moyens de vivre en toute confiance. Maria Moreno réussit ainsi à créer un véritable village  et à répandre la dévotion envers Marie Auxiliatrice.

Maria Moreno Meneses, religieuse très active, ne réussit ses œuvres que parce qu'elle était très mystique, ayant un amour passionné pour Dieu et une confiance illimitée dans l'aide de la Vierge Marie. Religieuse exemplaire, apôtre et mère des pauvres, elle priait beaucoup et demeurait toujours très unie à Dieu et à la Vierge Marie qui inspiraient son apostolat. Plusieurs de ses "Écrits Spirituels" furent publiés.

Maria Moreno Meneses mourut d'un infarctus le 7 Juillet 1977. Ce qui frappe dans sa vie, c'est son service en faveur des plus pauvres, service accompli avec une créativité et une efficacité exceptionnelles, grâce à sa Foi et à son intimité avec Dieu. Le gouvernement du Costa Rica la déclara citoyenne d’honneur de la nation. Sœur María Romero a été béatifiée, à Rome, le 14 Avril 2002 par Saint Jean-Paul II.

Paulette Leblanc

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