Notre-Dame de Fatima
DEUXIÈME PARTIE
Les secrets de Fatima
Les deux
premiers secrets
Lors
de la troisième apparition, le 13 juillet 1917, la Vierge
Marie donna un message aux enfants et leur demanda de ne pas
le divulguer immédiatement. C'est ce qu'il est coutume
d'appeler les "secrets de Fatima". Marie était déjà
apparue deux fois à Lucie et à ses cousins. Comme les deux
premières fois elle s'adressa à Lucie et dit: "Je veux
que vous continuiez à dire le chapelet tous les jours en
l’honneur de Notre-Dame du Rosaire pour obtenir la fin de la
guerre et la paix du monde." Ce jour-là, environ 4000
personnes assistaient à l'événement. Ces personnes ne
voyaient pas la Dame; pourtant, toutes constatèrent
cependant des faits inhabituels, notamment des éclairs et un
halo de lumière. C'est au cours de cette apparition que la
Dame, la Vierge Marie, livra trois secrets aux enfants.
Le
message du 13 juillet 1917 était composé de trois parties.
Les deux premières parties ne furent révélées par Lucie Dos
Santos, la seule survivante, que de longues années après les
événements, en 1942. Ces deux premières parties concernent
surtout la vision épouvantable de l'enfer, la dévotion au
Cœur Immaculé de Marie, la deuxième guerre mondiale, ainsi
que la prédiction des très graves dommages que la Russie,
abandonnant la foi chrétienne et adhérant au totalitarisme
communiste, devait apporter à l'humanité. Mais la Vierge
Marie conclut cette première partie par une note
d'espérance, rapportée par Lucie en 1942:
"Mais
finalement, mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint Père me
consacrera la Russie, qui se convertira et un temps de paix
sera donné au monde… Au Portugal se conservera toujours le
dogme de la Foi…"
En 1917,
personne n'aurait pu imaginer tout cela; les trois
pastoureaux de Fatima, gardèrent tout en mémoire. Seule
survivante en 1942, Lucie, sur l'ordre de son évêque et avec
la permission de Notre-Dame mit les deux premiers secrets
par écrit. Voici la fin, racontée par Lucie, de la 2e
partie du secret:
"La guerre, celle de
1917-1918 va vers sa fin. Mais si l’on ne cesse d’offenser
le Seigneur,
sous
le règne de Pie XI commencera une autre, pire."
Certains
documents publiés sur Internet disent que Jacinta, la plus
jeune des voyants, aurait eu sous les yeux le tableau des
malheurs à venir. En effet, peu de temps avant sa mort, en
février 1920, elle disait à la Supérieure de l’Orphelinat de
Lisbonne:
« Si les hommes ne
changent pas de vie, le bon Dieu enverra au monde,
à
commencer par l’Espagne,
un châtiment comme on n’en a jamais vu!"
Et
cette supérieure ajoutait que Jacinta
parlait,
"de grands événements
mondiaux qui auraient lieu vers 1940".
Ce fut effectivement sous le Pontificat de Pie XI que
commença, en 1936, la guerre civile espagnole durant
laquelle les révolutionnèrent espagnols égorgèrent 13
Evêques, 14000 prêtres ou religieux et des centaines de
milliers de chrétiens, martyrs de leur foi.
Et voici
deux compléments aux deux premiers secrets. Tout d'abord,
concernant la vision de l'enfer, objet du premier secret.
Lucie écrivit en 1942: "La Vierge ajouta: 'Sacrifiez-vous
pour les pécheurs et dites souvent, spécialement lorsque
vous faites des sacrifices: Ô Jésus! C’est par amour pour
vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des
outrages faits au Cœur Immaculé de Marie.'
La
Sainte Vierge ouvrit de nouveau les mains comme les mois
précédents. Le faisceau de lumière projetée sembla pénétrer
la terre, et nous vîmes comme une grande mer de feu, où se
trouvaient plongés les démons et les âmes ressemblant à des
braises transparentes et noires ou bronzées avec une forme
humaine. Elles flottaient dans l’incendie, portées par les
flammes qui sortaient de tous côtés, comme les étincelles
dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au
milieu de cris et d’horribles hurlements de douleur et de
désespoir, qui faisaient frémir et trembler d’épouvante! Les
démons se distinguaient par des formes horribles et
répugnantes d’animaux épouvantables et inconnus, pareils à
des tisons noirs embrasés et transparents!"
La vision
de l'enfer une fois achevée, Marie poursuivit: "Vous
venez de voir l’enfer
où vont
aboutir les âmes des pauvres pécheurs! Pour les sauver, le
Seigneur veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur
Immaculé! Si l’on fait ce que je vous dirai, beaucoup d’âmes
se sauveront et il y aura la Paix!"
La Vierge ajouta: "Lorsque
vous
verrez une nuit éclairée par une lumière inconnue,
sachez que c’est le grand signe que Dieu vous donne,
indiquant qu’Il va punir le monde de ses crimes, au moyen de
la guerre, de la famine et des persécutions contre l’Église
et contre le Saint-Père… Pour empêcher cela, je viendrai
demander la Consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé,
ainsi que la communion réparatrice des premiers samedis du
mois. Si l’on écoute ma demande, la Russie se convertira et
l’on aura la Paix. Sinon, elle répandra ses erreurs dans le
monde, provoquant des guerres et des persécutions contre
l’Église. Beaucoup de gens seront martyrisés, le Saint-Père
aura beaucoup à souffrir; plusieurs nations seront
anéanties…"
Vous
venez de lire, quelques lignes plus haut un avertissement de
la Sainte Vierge: “Lorsque
vous
verrez une nuit éclairée par une lumière inconnue,
sachez que c’est le grand signe que Dieu vous donne,
indiquant qu’Il va punir le monde de ses crimes, au moyen de
la guerre, de la famine et des persécutions contre l’Église
et contre le Saint-Père…”
Cette lumière inconnue inonda toute l'Europe le soir du 25
janvier 1938. Voici quelques extraits de journaux de
l'époque rapportant ce que l'on appela alors, probablement
injustement, une aurore boréale.
Le 26 janvier 1938, dans un journal de Lyon, Le
Nouvelliste de Lyon, on trouve l'article suivant:
"…Une
aurore boréale d’une ampleur exceptionnelle a sillonné hier
le ciel de l’Europe occidentale; elle a révolutionné nombre
de départements, où l’on a cru tout d’abord à un gigantesque
incendie. Dans toute la région des Alpes, la population a
été fort intriguée par cet étrange spectacle. Le ciel était
embrasé comme un immense foyer mouvant provoquant une lueur
rouge très vive. Le bord du foyer était blanc comme si le
soleil allait se lever… Après 21 heures, le phénomène est
allé en décroissant. La clarté était si vive à Briançon que
les postiers ont travaillé sans lumière artificielle. Un
certain affolement a régné dans quelques communes de la
montagne."
Le Corriere della Sera,
journal italien, mentionne la même chose, mais à Rome: "La
nuit dernière, de 21h à 23h, on a pu admirer à Rome, dans le
ciel resplendissant, une magnifique aurore boréale de
couleur rouge…"
On vit la même chose à Bruxelles. Le journal, Le Soir,
écrivit le 27 janvier 1938.
"Le météore occupait toute la constellation de la Grande
Ourse, en longues bandes d’une luminosité très intense, d’un
rouge foncé. Les bandes du centre paraissaient un peu plus
orangées et elles se dirigeaient nettement du nord au sud.
Le phénomène s’atténua pour se déplacer vers le nord, tandis
que les lueurs se dissipaient en un brouillard rougeâtre.
Vers l’ouest, entre les deux constellations du Cygne et
d’Andromède, notre observateur remarqua également
l’apparition d’un phénomène semblable. Seulement les lueurs
s’étendaient sous forme de nappes d’un rouge sombre,
pareilles aux flammes d’un incendie…
La Libre Belgique du 27 janvier 938 publia des
informations provenant de Norvège où les aurores boréales
sont fréquentes,
mais, précisa ce journal:
"…
jamais on n’en avait vu d’aussi intenses, à tel point que la
ville de Riukanfoss, dans le département de Tellemarken, a
été éclairée pendant plusieurs heures, comme en plein jour."
Le
correspondant à Lisbonne, du Times, journal de
Londres, rapporte le 26 janvier 1938:
"…
L’aurore boréale a été observée dans tout le pays pendant
plus de deux heures et demie. Un semblable météore lumineux
n’avait pas été vu au Portugal depuis cinquante ans… Les
gens simples ont interprété le phénomène comme un signe
surnaturel et ils en ont conçu de vives alarmes."
De
nombreux autres journalistes mentionnèrent ce phénomène
exceptionnel. Certains ont parlé "d'une
aurore nocturne, étrange,
dont la lumière venait du septentrion…
Quand le
soleil a reparu, au jour, nous l’avons ausculté. Il n’y
avait rien d’anormal, en apparence, à sa surface."
Cependant le terme "aurore boréale" ne faisait pas
l'unanimité des savants,
"puisque les causes de
l’aurore boréale constatée n'existaient pas."
Par
ailleurs, les
aurores boréales se produisent toujours au pôle, ou dans les
environs immédiats du pôle. De plus, les gens étaient
frappés par la phase durant laquelle le phénomène évoquait,
par sa vive couleur rouge, la lueur d’un gigantesque
incendie.
Curieusement,
"un mois et demi plus
tard, les troupes allemandes entraient à Vienne. L’Anschluss
était accompli. Hitler s’engageait sur le chemin de la
guerre. Ce fut ensuite la Tchécoslovaquie, l’attaque contre
la Pologne, l’intervention de l’Angleterre et de la France…"
Ces régions correspondent toutes à la zone où le monde
allait être embrasé par la 2e
guerre mondiale.
Le troisième
secret de Fatima
La troisième
partie du "secret
de Fatima", source de tant de controverses, fut
rapportée par Lucie, en 1944, sur deux feuilles qui furent
mises immédiatement sous scellés, et enfin déposées dans les
Archives secrètes du Vatican en 1957. Le pape Jean-Paul II,
ayant consulté le texte après la tentative d'assassinat
qu'il avait subie, décida, en l'an 2000, de le publier
officiellement. Malgré la confirmation par sœur Lucie,
toujours vivante à cette date, de l'authenticité du texte et
de son intégralité, plusieurs personnes le contestèrent.
Voici le texte de Lucie, texte adressé à l'évêque de Leiria:
"J'écris en
obéissance à Vous, mon Dieu, qui me le commandez par
l'intermédiaire de son Excellence Monseigneur l'Évêque de
Leiria et de Votre Très Sainte Mère, qui est aussi la
mienne. Après les deux parties que j'ai déjà exposées, nous
avons vu sur le côté gauche de Notre-Dame, un peu plus en
hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche;
elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il,
devaient incendier le monde; mais elles s'éteignaient au
contact de la splendeur qui émanait de la main droite que
Notre-Dame dirigeait vers lui; l'Ange, indiquant la terre
avec sa main droite, disait d'une voix forte:
– Pénitence!
Pénitence! Pénitence!"
Lucie poursuit:
"Et nous vîmes, dans une lumière immense qui est Dieu,
quelque chose de semblable à la manière dont se voient les
personnes dans un miroir quand elles passent devant, nous
vîmes un Évêque vêtu de blanc, et nous avons eu le
pressentiment que c'était le Saint-Père. Divers autres
Évêques, prêtres, religieux et religieuses montaient sur une
montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une
grande Croix en troncs bruts, comme s'ils étaient en
chêne-liège avec leur écorce; avant d'arriver au sommet, le
Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à
moitié tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance
et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu'il
trouvait sur son chemin. Parvenu au sommet de la montagne,
prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué
par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec
une arme à feu et des flèches. Et de la même manière
moururent les uns après les autres les Évêques, les prêtres,
les religieux et religieuses et divers laïcs, hommes et
femmes de classes et de catégories sociales différentes.
Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges,
chacun avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel
ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils
irriguaient les âmes qui s'approchaient de Dieu."
Après les
événements dramatiques du vingtième siècle, événements qui
trouvent leur point culminant avec l'attentat sanglant subi,
le 13 mai 1981, par le pape Jean-Paul II, s'ouvre une
réalité spirituelle dramatique qui marque l'histoire du
monde actuel. Certes, les révélations privées ne peuvent pas
contredire ni modifier le contenu de la foi révélée par
Jésus-Christ, mais elles peuvent susciter une conversion
chez les hommes pécheurs. C'est le message qu'apportent les
apparitions de Fatima qui incitent les hommes à avoir une
vraie dévotion mariale. C'est aussi un appel déchirant à la
conversion et à la pénitence.
Après les
apparitions
Que devinrent
nos petits voyants après les apparitions? Comme la Vierge
Marie l'avait annoncé, François et Jacinthe Marto furent
rappelés rapidement à Dieu.
Francisco
fut le premier à s'en aller au ciel. Nous savons que lors de
l'apparition du 13 mai 1917, la Très Sainte Vierge avait dit
que François irait au Ciel, mais qu'il faudrait d'abord
qu'il récite beaucoup de chapelets. Dès lors, poussé par la
grâce de Dieu, François recherchait toujours la solitude
pour prier et offrir ses sacrifices. Il était souvent triste
parce qu'il avait compris que Notre Seigneur avait beaucoup
de peine à cause des péchés que commettaient les hommes. La
Sainte Vierge avait dit aux voyants, lors de la 2e
apparition "qu'ils auraient beaucoup à souffrir mais la
grâce de Dieu serait leur réconfort." Pendant les
apparitions, celles de l'Ange puis celles de la Vierge
Marie, le petit François souffrit beaucoup à l'école parce
que ses compagnons et son instituteur se moquaient beaucoup
de lui. Après les apparitions, son désir du ciel ne fit
qu'augmenter. Et, en 1918, il fut contaminé par la grippe
espagnole, maladie très grave qui causa la mort de
nombreuses personnes en Europe, mais surtout en Espagne et
au Portugal.
Chez la famille
Marto, tout le monde tomba malade presque en même temps,
mais en décembre la famille allait mieux. Pour François ce
rétablissement fut de courte durée car fin décembre 1918, il
était de nouveau malade. La Vierge Immaculée lui apparut
alors et lui renouvela sa promesse du 13 juin 1917. En
janvier 1919, Francisco put aller une dernière fois à la
Cova da Iria pour prier là où il avait vu la sainte
Apparition; mais, vers la mi-février, il rechuta. Une forte
fièvre le minait. Sur son lit de mort, il offrait ses
souffrances pour "consoler Notre-Seigneur et convertir
les pécheurs." Il disait souvent: "D'ici peu,
Jésus va venir me chercher pour aller au Ciel avec Lui, et
alors je resterai toujours à le voir et à le consoler. Quel
bonheur!"
Bientôt,
Francisco épuisé, ne pouvait même plus prier. Son état
continua à s'aggraver, et le jeudi 3 avril 1919, il demanda
à recevoir la Sainte Communion. En attendant l'arrivée du
prêtre, et pour se préparer à la confession, il demanda à
Jacinthe et à Lucie qu'il avait fait venir, à l'aider à se
remémorer ses péchés. Il reçut les derniers sacrements et le
lendemain le prêtre lui porta la Sainte Communion. Après
avoir reçu l'Hostie sur sa langue desséchée, François ferma
les yeux et demeura longtemps immobile. Le soir, l'état de
François s'aggrava brusquement, et le lendemain, vendredi 4
avril 1919, quand la nuit fut tout à fait tombée, après
avoir vu une belle lumière près de la porte de sa chambre,
son visage s'illumina d'une manière surprenante d'un sourire
angélique. Il expira doucement vers 22 heures. Notre-Dame
était venue chercher son Francisco.
Francisco Marto
fut béatifié avec sa sœur Jacinta, le 13 mai de l'an 2000
par le pape Jean-Paul II. Sa fête est le 20 février.
Jacinta
tomba malade en décembre 1918, en même temps que François.
Un jour elle confia à Lucie, sa cousine, que la Vierge Marie
était venue la voir et qu'elle allait venir chercher
Francisco dans peu de temps; pour l'emmener au ciel. Jacinta
dit: "Notre-Dame est venue nous voir, et
elle a dit qu'elle viendrait, dans très peu de temps,
chercher François pour l'emmener au Ciel. À moi, elle m'a
demandé si je voulais convertir davantage de pécheurs. Je
lui ai dit que oui. Alors la Vierge Marie veut que j'aille
dans deux hôpitaux; mais pas pour guérir. Ce sera pour
souffrir davantage, pour l'amour de Dieu, pour la conversion
des pécheurs, et en réparation des offenses commises contre
le Cœur Immaculé de Marie. Elle m'a dit que tu n'y viendrais
pas; que ma mère m'y conduirait, et qu'ensuite je resterais
là toute seule; mais que je n'aie pas peur, car elle
viendrait me chercher pour aller au Ciel."
François mourut
le 4 avril suivant. Jacinta étant très affaiblie par la
maladie, la présence de sa cousine Lucie était pour elle un
soutien indispensable. Sa consolation était de souffrir pour
Notre Seigneur afin de réparer les péchés du monde. Les
souffrances des damnés en enfer et l'éternité de leur peine
la préoccupaient beaucoup; aussi supportait-elle les
souffrances de la maladie sans jamais se plaindre, car la
vision de l'enfer, lors de la 3e apparition,
l'avait tellement impressionnée, qu'elle ne pouvait chasser
de son esprit cette pensée. Elle s'agenouillait souvent et
récitait la prière de l'Ange: "Oh mon Jésus!
pardonnez-nous tous nos péchés, préservez-nous du feu de
l'enfer, et conduisez au ciel toutes les âmes, surtout
celles qui ont le plus besoin de votre Miséricorde."
Après la
broncho-pneumonie, une pleurésie purulente se déclara, qui
lui causa de grandes souffrances. Jacinta s'efforçait
toutefois de ne jamais se plaindre malgré les douleurs
qu'elle supportait avec résignation. La petite malade se
confiait volontiers à Lucie. Ensemble elles parlaient de
leurs mortifications, de leurs sacrifices, qui leur
semblaient peu de chose pour consoler les Cœurs de Jésus et
de Marie. Jacinta avoua à Lucie: "Notre Seigneur est
triste, parce que Notre-Dame nous a dit de ne plus
l'offenser davantage, qu'Il était déjà trop offensé, mais on
n'en fait aucun cas; on continue à faire les mêmes péchés."
En juin 1919,
Jacinta fut envoyée à l'hôpital saint Augustin, à quinze km
d'Aljustrel, où elle fut soumise à un traitement rigoureux,
mais qui ne donna aucun résultat. Alors, à la fin du mois
d'août, elle retourna à la maison. Mais sa santé
s'affaiblissait de jour en jour. Finalement, Jacinta fut
envoyée à l'hôpital de Lisbonne où elle mourut, seule, le 20
février 1920. Elle fut béatifiée avec son frère Francisco le
13 mai de l'an 2000 par le pape Jean-Paul II.
Nota:
Les personnes qui désirent en savoir plus sur les derniers
jours de Jacinta et sur son agonie, peuvent lire l'Annexe 1
Passons
maintenant à la vie de Lucia.
Lucia
de Jésus dos Santos était née le 22 mars 1907. Nous savons
qu'en 1917, alors âgée de 10 ans, elle devint la messagère
de la Vierge Marie lors des Apparitions de Notre Dame. Nous
savons aussi qu'elle ne devait pas mourir jeune, comme ses
petits cousins. Après la mort de son cousin Francisco, le 13
avril 1919, auprès duquel elle se tenait, Lucia devint la
confidente de Jacinta jusqu'au départ de cette dernière pour
l'hôpital de Lisbonne. Lucia fut ensuite admise, en 1921, au
collège des sœurs Dorothées à Vilar près de Porto. Le 24
octobre 1925, elle entrait chez les Sœurs Dorothées, à
Pontevedra où elle aura d'autres apparitions de la sainte
Vierge qui lui demandera, notamment de faire connaître la
dévotion réparatrice des cinq premiers Samedis du mois. Le
16 juillet 1926, elle fut envoyée au noviciat des sœurs
Dorothées à Tuy, où elle fera ses premiers vœux comme sœur
converse, le 3 octobre 1928. Le 13 juin 1929, c'est le
Seigneur Lui-même qui lui demandera de travailler à la
Consécration de la Russie. Dès lors, Lucia, Sœur Marie des
Douleurs, travaillera à faire exécuter la consécration de la
Russie au Cœur Immaculé de Marie, à rédiger la vie de
Jacinta, et à rédiger le 3e
secret de Fatima.
Le 25 mars
1948, Lucia entra au Carmel Sainte Thérèse de Coimbra où
elle vivra en recluse selon la règle du Carmel des
religieuses déchaussées. Le 13 mai 1967, lors du voyage de
Paul VI à Fatima, Lucia demanda à parler au Saint-Père,
mais ce dernier refusa. Notons, pour mémoire, que le
troisième secret aurait dû être révélé depuis déjà sept ans.
Ce n'est que le 13 mai 1991, que le pape Jean-Paul II,
présent à Fatima, accordera une entrevue privée à sœur
Lucia. Personne ne sait ce qu'ils se sont dit au cours de
leur conversation. La seule constatation est que le
Saint-Père est resté complètement sourd aux demandes de
Notre-Dame.
Sœur Lucia
décéda le 13 février 2005, dans son Carmel Sainte Thérèse, à
Coimbra. Son procès en béatification est en cours.
La consécration du
monde
au Cœur Immaculé de Marie
Nous savons que
la Vierge Marie, puis Jésus Lui-même, avaient demandé à
Lucia la Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de
Marie. Marie lui demanda aussi: "Jésus veut se servir de
toi pour me faire connaître et aimer… Il veut répandre dans
le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé…" Nous savons
aussi que Lucia, malgré les événements douloureux qui
frappaient le monde, eut beaucoup de mal à faire passer son
message; et cela exigea de nombreuses années. Voici, très
résumé, comment se réalisèrent la consécration de la Russie
et du monde. Pour la Consécration du monde, une autre grande
mystique portugaise, la Bienheureuse Alexandrina de Balasar,
sera sollicitée par Jésus et la Vierge Marie pour faire
aboutir leur demande.
La Vierge Marie
avait demandé à Lucia que la Russie soit consacrée à son
Cœur Immaculé. Malheureusement cela ne se fit pas dans les
termes demandés par Marie. En réalité, présenter ce qui
s'est passé est extrêmement compliqué parce que, selon les
auteurs, les informations et leurs interprétations sont
assez différentes. Ce dont nous sommes sûrs, c'est que le
pape Pie XII consacra le monde au Cœur Immaculé de
Marie le 31 octobre 1942, pendant la seconde Guerre
mondiale. Dix ans plus tard, le 7 juillet 1952, il consacra
la Russie au Cœur Immaculé de Marie, disant: "D'une façon
toute particulière, nous vouons et consacrons tous les
peuples de la Russie au même Cœur Immaculé."
Paul VI,
lors de la clôture de la troisième session du concile
Vatican II, le 21 novembre 1964, prononça les paroles
suivantes devant tous les évêques de l'Église catholique :
« Notre regard s'ouvre vers les horizons sans fin du
monde entier... que notre prédécesseur Pie XII, de vénérable
mémoire, non sans une inspiration venue d'en haut, consacra
solennellement au Cœur Immaculé de Marie. Cet acte de
consécration, nous le jugeons opportun et nous nous en
souvenons aujourd'hui d'une manière particulière. À cette
fin, nous décidons d'envoyer prochainement, par le biais
d'une mission spéciale, la Rose d'Or au sanctuaire de
Notre-Dame de Fatima... À ton Cœur immaculé, ô Marie,
nous recommandons finalement toute l'humanité," conclut
le pape. Le 13 mai 1967, à la Cova da Iria, Paul VI qui
visitait le sanctuaire à l'occasion du cinquantenaire des
apparitions, présenta à la foule immense rassemblée sur
l'esplanade, la voyante Lucia.
Puis
Jean-Paul II fit la même chose le 16 octobre 1980. Uni à
tous les pasteurs de l'Église, le jour de sa première visite
à Fatima, le 13 mai 1982, il consacra le monde entier au
Cœur immaculé de Marie, en rajoutant ces paroles
significatives: "D'une
façon spéciale nous vous remettons et nous vous consacrons
ces hommes et ces nations qui ont particulièrement besoin de
vous être confiés et consacrés."
Enfin le pape
Benoît XVI refit cette consécration à Fatima, le 12
mai 2010. Mais ce n'est pas tout: le pape François
confia le monde à Notre-Dame de Fatima, pendant les journées
mariales de l'année de la foi le 13 octobre 2013. (voir
annexe 2)
Pourtant, Lucie
n'était pas pleinement satisfaite car ces consécrations ne
s'étaient pas faites conformément aux désirs de Marie.
Revenons en arrière. À Fatima, la Vierge Marie avait d'abord
demandé la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé,
sinon la Russie répandrait ses erreurs, le communisme, sur
le monde. Mais le pape Pie XII consacra d'abord le monde, et
ce ne fut que dix ans plus tard qu'il consacra la Russie au
Cœur Immaculé de Marie. Alors, que faut-il penser? Et
pourquoi la consécration du monde? C'est alors
qu'interviendra l'action d'une grande mystique portugaise
stigmatisée, la Bienheureuse Alexandrina de Balasar.
Tout ce qui
précède est absolument authentique. Alors pourquoi tant de
personnes affirment-elles que la Russie n'a pas été
consacrée au Cœur Immaculé de Marie? Aujourd'hui, il est
impossible de répondre.
C'est dans une
lettre d'Alexandrina de Balasar, en date du 1er
août 1935, adressée à son Directeur spirituel, le Père Pinho,
que nous trouvons des références concernant la Consécration
du monde au Cœur Immaculé de Marie. Au cours d'une
apparition à Alexandrina, Notre Seigneur, après avoir parlé
des péchés du monde et du besoin qu’Il avait d’âmes
réparatrices lui aurait dit:
– Autrefois
j'ai demandé la Consécration du genre humain à mon divin
Cœur. (ici il s'agit de Marguerite-Marie Alacoque et de
Paray-le-Monial) Maintenant, je la demande au Cœur
Immaculé de ma Très Sainte Mère.
Au mois d’août
1936, aucune démarche n'ayant encore été faite auprès du
Saint-Siège, Notre Seigneur se plaignit et ordonna à
Alexandrina d’écrire au Pape. Dans sa lettre du 10 septembre
1936 au Père Pinho, Alexandrina rapporta la proposition de
Jésus comme remède à la guerre civile d'Espagne: la
consécration du monde au Cœur Immaculée de Maria. Puis Jésus
ajoutait:
– Je vais te
dire comment sera faite la consécration du monde à la Mère
des hommes et ma très Sainte Mère, que j’aime tant!
Ce sera à Rome, par le Saint-Père, qu'il sera consacré, et
ensuite par tous les prêtres dans toutes les églises du
monde entier sous le titre de Reine du Ciel et de la terre,
et Notre Dame des Victoires... Ne craignez pas, mes desseins
s’accompliront.
C'est alors que
commencèrent, pour Alexandrina, les nombreux examens
médicaux qu'elle dut subir afin de prouver que, vraiment,
elle ne mangeait rien et ne se nourrissait que de la sainte
Eucharistie. Puis, le 25 avril 1938 Notre Seigneur lui
commanda de dire à son Directeur spirituel d’écrire au
Saint-Père, Pie XI, pour lui faire part de sa divine
Volonté:
– Je veux la
consécration du monde à mon Immaculée Mère, mais je veux que
le monde connaisse la raison de cette consécration. Je veux
que l’on fasse pénitence et que l’on prie…
Alexandrina,
stigmatisée, continuait à vivre la Passion de Jésus, tous
les vendredis. Mais voilà que ces douloureuses extases se
terminèrent subitement le 27 mars 1942. Que s'était-il
passé? La première fois qu'Alexandrina avait vécu la Passion
de Jésus, Jésus lui avait dit que ce phénomène mystique
était un signe accordé au Saint-Père, en vue de la
réalisation de la consécration du monde à Notre Dame. Est-ce
qu’à ce moment-là le Pape Pie XII, avait décidé de la faire?
S’il en était ainsi, il n’y avait plus de raison pour que
ces extases si douloureuses se poursuivent. Ce qui est sûr,
c’est que le 22 mai 1942 Notre Seigneur disait à
Alexandrina:
– Gloire!
Gloire! Gloire à Jésus! Honneur et gloire à Marie! Le cœur
du Pape est décidé à consacrer le monde au Cœur de Marie.
Quel
bonheur! Quelle joie pour le monde d’être consacré,
d’appartenir plus que jamais à la Mère de Jésus! Le monde
entier appartient déjà au divin Cœur de Jésus, de même il va
appartenir au Cœur Immaculé de Marie!...
Le 29 mai 1942,
pendant une extase, Alexandrina entendit Jésus lui dire:
– Ave Marie,
Mère de Jésus! Honneur, gloire et triomphe pour son Cœur
Immaculé… L’univers entier va être consacré à son divin
Cœur.
Cela sera fait
le 31 octobre 1942. La formule de consécration employée par
Pie XII invoquait la Sainte Vierge comme Reine du monde,
Reine de la Paix et Victorieuse de toutes les batailles de
Dieu, équivalent au titre de Notre Dame des Victoires.
Conclusion
Les
apparitions de Fatima, qui concernent essentiellement
la prière, la pénitence et les fins dernières, ont été
officiellement reconnues en 1930 par l'Église catholique.
Jean-Paul II a
exprimé ce qu'il pensait des manifestations de Notre-Dame à
Fatima. Le 26 juillet 1987, durant l'année de Marie, il dit:
"Les apparitions de sainte Marie à Fatima, renforcées par
les signes extraordinaires intervenus en 1917, forment comme
un point de référence et de rayonnement pour notre siècle."
Annexe 1
La
fin de la vie de Jacinta, son agonie et sa mort
(d'après des
extraits du forum du site consacré à Notre-Dame de Fatima
http://www.fatima.be)
Lorsque Jacinta
eut appris, par Notre-Dame elle-même qui la visitait dans sa
chambre à Aljustrel, qu'elle irait à Lisbonne dans un
hôpital pour y mourir seule, son cœur fut bouleversé par
cette perspective de mourir loin de ses parents et de sa
cousine bien-aimée. Un jour, Lucia la trouva, tenant une
image de Notre-Dame, qu'elle embrassait en disant: "Ô ma
Maman du Ciel! Alors il me faudra mourir toute seule…"
C'était là une épreuve bien douloureuse que lui imposait la
Vierge Marie. Et Jacinta la suppliait presque d'écarter ce
calice, comme Jésus Lui-même, avant sa Passion, avait dit:
"Père, s'il est possible, que ce calice s'éloigne de moi!
Cependant Jacinta acceptait de souffrir avec amour pour
Jésus et Marie, ainsi que pour les pécheurs, en disant dans
sa prière: "Ô mon Jésus! Ce sacrifice est si grand! Vous
pouvez sauver beaucoup de pécheurs!"
À la mi-janvier
1920, arriva à Aljustrel un prêtre, ami de la famille Marto,
avec un médecin renommé à Lisbonne pour voir la petite
malade, le Docteur Eurico-Lisboa. Ce médecin décida
d'hospitaliser d'urgence Jacinta à Lisbonne. La petite fille
ni dit rien car elle savait que si elle restait à Aljustrel,
elle ne pourrait pas offrir le sacrifice de mourir toute
seule, comme la Vierge Marie lui avait demandé, sacrifice
qui pouvait sauver quelques âmes pécheresses. En effet, la
Sainte Vierge lui avait: "Tu iras dans deux hôpitaux,
mais ce ne sera pas pour guérir. Ce sera pour souffrir
davantage, pour l'amour de Dieu, pour la conversion des
pécheurs, et en réparation des offenses commises contre mon
Cœur Immaculé."
Bientôt Jacinta
confia à Lucia: "Il ne faut plus beaucoup de temps pour
que j'aille au Ciel. Toi, tu resteras ici pour dire
que Dieu veut établir dans le monde la dévotion au Cœur
Immaculé de Marie... Quand tu auras à le dire, ne te cache
pas!... Dis à tout le monde que Dieu nous accorde ses grâces
par le moyen du Cœur Immaculé de Marie; et il faut les lui
demander à Elle. Le Cœur de Jésus veut qu'on vénère, à côté
de lui, le Cœur Immaculé de Marie, et que l'on demande la
paix au Cœur Immaculé de Marie, parce que Dieu lui a confié
la paix dans le monde! Ah! Poursuivait Jacinta, si je
pouvais mettre dans le cœur de tout le monde le feu que j'ai
là dans la poitrine, ce feu qui me brûle, et me fait tant
aimer le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie!"
Le départ pour
Lisbonne effrayait beaucoup Jacinta car elle savait, de la
très sainte Vierge elle-même, que ce voyage serait pour elle
le dernier avant d'aller au Ciel. De plus, elle souffrait
beaucoup en pensant qu'elle ne reverrait plus ceux qu'elle
aimait. Mais malgré cette peine, elle accepta d'aller à
l'hôpital de Lisbonne, pour montrer son amour à Marie.
Le 2 février
1920, jour de la Présentation, Jacinta entrait au Service
n° 1 de l'hôpital Doña Estefania, où elle occupa le lit
n° 38. Son père, Monsieur Marto, put venir la voir une fois.
Lucia, qui était venue lui rendre visite durant deux jours,
confia: "Je la trouvai avec la même allégresse de
souffrir pour l'amour de Dieu, pour l'amour du Cœur Immaculé
de Marie, pour les pécheurs et pour le Saint Père. C'était
là tout son idéal et les thèmes de ses conversations.
Jacinta lui affirma que Notre-Dame était apparue de nouveau
et lui avait encore répété que "le péché qui mène le plus
de monde en enfer est le péché de la chair, et qu'il fallait
s'éloigner du luxe. Il ne fallait pas s'obstiner dans le
péché et il fallait faire pénitence".
Le diagnostic
du chirurgien avait révélé une pleurésie purulente de la
grande cavité gauche, avec fistule, et une ostéite des
septième et huitième côtes du même coté. Il fallait donc
opérer Jacinta d'urgence. Or sa maman dut rentrer rapidement
chez elle, car ses autres enfants étaient malades et elle
devait les soigner. Ce fut un vrai déchirement pour Jacinta
qui cependant accepta ce sacrifice pour la conversion des
pécheurs.
Le 10 février
1920, Jacinta fut opérée par le docteur Castro-Freire. Le
chirurgien lui ouvrit une fissure pour le drainage du pus et
lui retira deux côtes du coté gauche. Jacinta souffrit
beaucoup… mais personne ne l'entendit se plaindre. Elle
disait seulement à Jésus: "Maintenant Vous pouvez
convertir beaucoup de pécheurs, parce que je souffre
beaucoup!"
Quelques jours
après, la Vierge Marie vint au pied du lit d'hôpital
consoler la petite fille, et lui annoncer que bientôt Elle
viendrait la chercher pour la conduire au Ciel. Sœur Lucia
rapporta dans ses Mémoires que la Vierge Marie lui avait
fait connaître la date et l'heure de son entrée dans la vie
éternelle. Le 20 février 1920, Jacinta se confessa à
Monsieur l'abbé Pereira dos Reis. Vers 22h30, elle
s'éteignit tranquillement, toute seule, à l'hôpital Dona
Estefânia. Elle avait 10 ans.
Annexe 2
Je veux la
consécration du monde au
Cœur Immaculé de ma Mère
Quand nous
parlons du Cœur Immaculé de Marie, notre pensée est
immédiatement tournée vers Fatima. En effet, c'est à Fatima
que la Vierge Marie montra son Cœur aux pastoureaux, en juin
1917. Le 13 juillet suivant Notre-Dame parla aux enfants
dans ces termes:
– Vous avez
vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Afin de
les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à
mon Cœur Immaculé. Si vous faites ce que je vous dis,
beaucoup d'âmes seront sauvées et vous aurez la paix. La
guerre (celle de 1914-1918) va finir. Mais, si on ne cesse
d'offenser Dieu, sous le règne de Pie XI, il en commencera
une autre, pire encore. Lorsque vous verrez une nuit
éclairée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand
signe que Dieu vous donne, qu'Il va punir le monde de ses
crimes, par le moyen de la guerre, de la famine et de
persécutions contre l'Église et le Saint-Père.
Afin de
d'empêcher cette guerre, Je viendrai demander la
consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la
Communion réparatrice des premiers samedis. Si l'on écoute
mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix.
Sinon, elle répandra ses erreurs à travers le monde,
provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église.
Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à
souffrir, plusieurs nations seront anéanties. Mais à la
fin, mon Cœur Immaculé triomphera.
Puis, la Vierge
avait ajouté:
– Ceci, ne
le dites à personne.
Voici, plus
détaillée, la demande de la Vierge concernant la
consécration de la Russie.
Un journaliste
demanda à Sœur Lucia, au cours d'un entretien que Lucia
retranscrivit scrupuleusement:
– La Vierge
avait dit qu'Elle reviendrait pour demander la
consécration de la Russie. Est-elle venue comme promis?
La voyante
répondit:
– Oui, oui,
Elle est venue.
– Quand?
– En 1925.
Le 10 décembre de cette année-là, Notre-Dame m'est apparue
avec l’Enfant Jésus.
– Où?
– Dans ma
chambre, à Pontevedra.
– Et que
vous a dit la Sainte Vierge?
– Elle me
dit: "Vois, ma fille, mon Cœur entouré d'épines par
lesquelles les hommes ingrats me transpercent, à chaque
instant, par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du
moins, cherche à me consoler par la pratique des premiers
samedis du mois”
Le journaliste
poursuivit:
– On a noté
que Notre-Seigneur avait demandé, à peu près dans les mêmes
termes, la dévotion au Sacré-Cœur à sainte Marguerite Marie
Alacoque. On dirait une réminiscence de Paray-le-Monial.
Lucia sourit et
dit:
– Pouvais-je, par hasard, prescrire à la très Sainte Vierge
la manière de s'exprimer?
– La Sainte
Vierge, insista le journaliste, vous a-t-elle demandé
de propager la dévotion des premiers samedis du mois?
– Non, mais
de la faire connaître.
– Avez-vous
insisté, plus tard, auprès de Monseigneur l'Évêque de
Leiria, pour qu’il réalise le désir de la très Sainte Vierge
en ce qui concerne les premiers samedis?
– Oui.
Lucia répondit
qu'elle avait essayé de propager cette pratique, mais sans
parler ni du secret, ni de l'apparition de Notre-Dame. Mais
le journaliste qui voulait en savoir davantage, demanda:
– La Sainte
Vierge, lors de l'apparition de 1925, vous a-t-elle parlé
aussi de la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé?
– Non.
– Alors, à
quelle période est-elle venue demander cette consécration?
– En 1929.
– Où cette
apparition a-t-elle eu lieu?
– À Tuy,
dans la chapelle.
– Et que
vous a demandé la très Sainte Vierge?
– Elle a
demandé la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé,
faite par le Pape, en union avec tous les évêques du monde
entier.
– N’a-t-elle
pas parlé de la consécration du monde?
– Non.
– Et vous,
avez-vous fait connaître à l'Évêque de Leiria le désir de la
très Sainte Vierge?
– Bien
entendu...
– Et depuis
1929, ma Sœur, avez-vous demandé que le Pape consacre le
monde, ou seulement la Russie?
– Depuis
1925 j'ai demandé que l’on propage la communion réparatrice,
avec confession, récitation du chapelet et un quart d'heure
de méditation, les cinq premiers samedis de cinq mois
consécutifs.
Lucia raconta
alors longuement tout ce qu'elle avait fait et ce qu'elle
avait obtenu. Voici son récit: "Pour obtenir la
réalisation de cette demande de Notre-Dame, je me suis
adressée à mon confesseur, et à la Révérende Mère
Supérieure, Mère Maria das Dores Magalhães. Par ordre de la
Révérende Mère Supérieure, j’ai écrit au confesseur que
j’avais eu précédemment à Porto, Monseigneur Pereira Lopes.
Comme il ne me répondait pas, par ordre de la Révérende Mère
Supérieure, j’ai parlé du désir de Notre-Dame à un Père
Jésuite, alors en résidence à Pontevedra, le Père Francisco
Rodrigues.
En 1926, en
arrivant à Tuy, j’ai rendu compte de la demande de
Notre-Dame au confesseur d’alors, le Révérend Père José da
Silva Aparício, Supérieur de la Résidence des Pères Jésuites
de cette ville… En 1929… j'ai rendu compte de la demande de
Notre-Dame, au sujet de la consécration de la Russie au
Révérend Père Francisco Rodrigues qui passait souvent ici,
en se rendant au Portugal et au Révérend Père José Bernardo
Gonçalves, qui était venu remplacer le Révérend Père
Aparício. J'ai confié ces mêmes choses à mes Supérieures…
Dans une lettre, que, par ordre de mes directeurs
spirituels, j’ai écrite au Saint-Père en 194O, j'ai exposé
la demande exacte de Notre-Dame, et demandé la consécration
du monde, avec mention spéciale de la Russie.
La demande
exacte de Notre-Dame était que le Saint-Père fasse la
consécration de la Russie à son Cœur Immaculé, et qu'il
demande à tous les évêques du monde catholique de la faire
en même temps que lui, en union avec lui." Le dialogue
s'arrêta là.
De tout ce qui
précède, on peut conclure que la Vierge Marie ne demanda pas
à Lucia la consécration du monde. Ce ne fut qu'en 194O que
Lucia put exposer au Pape le texte de la demande de
consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie. C'est
Lucia qui aurait ajouté son désir personnel de la
consécration du monde. Et c'est à Balasar que Jésus
demandait cette consécration du monde, mais à Alexandrina.
À Fatima,
Notre-Dame avait dit: “Pour sauver les pécheurs, Dieu veut
établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé.”
Dix-huit
ans plus tard, à Balasar, le Seigneur se révéla à
Alexandrina da Costa de Balasar, et lui confia un message de
salut, disant: "Autrefois J'ai demandé la Consécration du
genre humain à Mon divin Cœur. Maintenant, Je la demande au
Cœur Immaculé de Ma Très Sainte Mère."
Le Saint-Siège
demanda d'abord des informations sur le cas de Balasar
auprès de l'Archevêque de Braga. Puis la Nonciature de
Lisbonne ordonna, en 1937, que le problème de la malade soit
examiné. Alexandrina écrivit dans son autobiographie: “Le
31 mai 1937, j'ai reçu la visite du Père Antonio Durão,
jésuite, lequel venait, mandaté par Rome, examiner le cas de
la Consécration du Monde au Cœur de Marie.”
Or, le seul
désir d'Alexandrina était "de vivre cachée, sans que
personne ne soit informé
de ce qui lui arrivait." Mais continue Alexandrina,
"Le Révérend Père remit à ma sœur un billet écrit par mon
Directeur spirituel, afin qu'elle me le lise. Il disait ce
qui suit: 'Voici le Révérend Père Durão. Parlez-lui en toute
liberté et répondez à tout ce qu'il voudra savoir'. J'ai été
troublée et, j'ai demandé à ma sœur ce que je devais lui
dire. Moi, en vérité, je ne savais pas que de tels examens
étaient nécessaires pour des cas comme le mien. Ma sœur,
m'encouragea grandement en me disant: 'Dis-lui ce que le
Seigneur t'inspirera!’” Et le prêtre entra. Alexandrina
fut très étonnée des réponses qu'elle donnait au Père Durão
qui peu après, lui parla de la Consécration du monde au Cœur
Immaculé de Marie.
Alexandrina
écrivit alors à son directeur qui, après avoir lu le rapport
du Père Antonio Durão, ajouta une annotation dans laquelle
il avait écrit qu'il n'avait aucun doute sur les vertus de
la malade, "mais qu'il ne décelait pas le moindre signe
externe capable de prouver l'origine divine des locutions et
que la plus grande prudence était de rigueur." C'est à
ce moment que le Seigneur interviendra et fera vivre, comme
signe extérieur, sa Passion à Alexandrina.
Avant d'aller
plus loin, quelques rappels sont nécessaires.
Le 13 juin
1917, la Très Sainte Vierge avait révélé son Cœur Immaculé
aux trois pastoraux, et promis qu’elle reviendrait demander
la pratique des premiers samedis avec communion réparatrice
et la récitation du Rosaire médité, afin de réparer les
nombreuses offenses dont il est victime de la part des
hommes. En 1925, à Pontevedra (Espagne), le Cœur Immaculé se
manifesta à sœur Lucia pour lui demander cette dévotion.
Il est
intéressant de savoir que la pratique des premiers samedis
fut rendue publique, par l'évêque de Fatima vers les mois de
septembre ou d'octobre 1939. En effet, depuis 1925, on
n'avait plus jamais parlé du Cœur Immaculé de Marie, révélé
aux pastoureaux.
Par un dessein de la Providence, la vie d'Alexandrina fut
intimement liée aux succès de la Cova da Iria. Ainsi, dans
une lettre adressée à son premier Directeur spirituel exilé
au Brésil, Alexandrina avait écrit: “Le Cardinal
Cerejeira m'a envoyé des paroles de réconfort, me disant
que, lors de l'inauguration de la Basilique de Fatima, il
avait pensé à Balasar, qu'il m'avait placée sur la patène,
m'offrant avec Jésus comme victime pour les pécheurs, pour
le salut de mon âme et de celles des pécheurs”.
Plus tard, le
12 octobre 1975, le Cardinal Cerejeira écrivit, au Père
Umberto, pour le remercier l'envoi de la brochure : "Fatima
et Balasar, céleste jumelage": “Merci pour la
brochure; je l'ai lue d'un trait et je ne me fatigue pas de
la contemplation de ce mystère qui
associe et confirme la divine
présence dans ces deux centres de dévotion. C'est à vous que
revient la meilleure part dans sa diffusion. Le ciel
vous aidera.”
Le 12 mai 1982,
premier jour du pèlerinage à Fatima de Jean-Paul II, le Père
Umberto publia sur les colonnes de “L’Osservatore Romano” un
article dans lequel il mettait en relief les missions de
sœur Lucia et d'Alexandrina.
En 1936,
pendant que le Père Pinho écrivait au Cardinal Pacelli afin
de demander la consécration du monde au Cœur Immaculé de
Marie, Alexandrina, la servante de Dieu, dictait à sa sœur
les paroles de Jésus: "Je vais te dire de quelle manière
sera faite la consécration du monde à la Mère des hommes et
ma Très Sainte Mère, que J'aime tant! Ce sera le Pape qui, à
Rome, consacrera le monde entier, et ensuite, les prêtres en
feront de même dans toute l'Église."
Plus tard,
alors qu'Alexandrina était sur le point de mourir, Jésus lui
affirma:
– Ton
calvaire finira, mais pas avant que toutes Mes prédictions
se soient réalisées.
Et Il lui
expliqua:
– De la même
manière que J'ai ordonné que tout soit enfermé dans l'arche
de Noé, de cette même manière Je veux que le monde entier
soit enfermé dans l'arche très sainte du Cœur de ma Mère.
Le 22 novembre
1937, le Seigneur promettait à Alexandrina :
– La voix du
pape arrivera aux confins de la terre quand il consacrera le
monde à ma tendre Mère…
En
mai 1938, eurent lieu, à Fatima, les exercices spirituels
des évêques portugais, prêchés par le Père Mariano Pinho,
directeur spirituel d’Alexandrina. À la fin de ces
exercices, ces évêques écrivirent au Saint-Père, Pie XI,
pour lui demander la consécration du monde au Cœur Immaculé
de Marie. Ils écrivirent, entre autres: "Tous les
archevêques et évêques du Portugal, réunis au sanctuaire de
Fatima aux pieds de la Très Sainte Vierge Marie, pour
renouveler la consécration déjà faite… au Cœur Immaculé de
Marie, et lui rendre grâce
Père
Mariano Pinho, sj
Directeur spirituel d'Alexandrina
s pour avoir
sauvé le Portugal des dangers du communisme… prient
instamment votre Sainteté de consacrer le monde entier à son
Cœur très pur… afin que le monde se voit enfin délivré,
définitivement, des périls qui le menacent de toutes parts…"
L'épiscopat
portugais, était, en outre, stimulé dans sa démarche par la
biographie de Jacinta dans laquelle, sur le conseil de sœur
Lucie, l'auteur, le chanoine Galamba, avait inséré un
chapitre sur la dévotion que la petite bergère nourrissait
envers le Cœur Immaculé. Jusque-là on n'en avait jamais
parlé, car ceci faisait partie du secret.
Quelques jours
après l'élection, le 2 mars 1939, du Cardinal Pacelli, au
trône pontifical, sous le nom de Pie XII, le Seigneur
affirma à la servante de Dieu:
– C'est ce
Pape qui fera la consécration au Cœur Immaculé de ma Mère."
Une
Consécration fut faite par Pie XII, à Rome, via la Radio et
en langue portugaise, le 31 octobre 1942. Le 8 novembre
1942, Pie XII disait au Père Roschini "…De divers
endroits on me demande d'accomplir l'acte de consécration de
l'Église et du genre humain au Cœur Immaculé de Marie...
Dernièrement, j'en ai été prié par les évêques portugais...
L'occasion m'a été donnée de la faire à l'occasion des
festivités de Fatima et, je l'ai fait."
Fatima fut donc
“l'occasion”, mais en aucun cas “l'origine”
de la consécration du monde au Cœur Immaculé. En
effet, Jésus avait dit: "Je veux la Consécration du monde
à ma Mère Immaculée. Mais Je veux que le monde entier
connaisse la raison de cette Consécration: il faut que tous
fassent pénitence et prient." Mais cela ne fut pas fait.
Dans la forme
même de cet acte solennel, le souverain Pontife utilisa les
titres déjà révélés à Alexandrina: “Reine du monde, Reine
de la paix, Dame de la Victoire, c'est-à-dire, Victorieuse
des grandes batailles, Mère de l'univers”. Mais, dans
une lettre du 4 mai 1943, au Père Gonçalves, jésuite, au
sujet de la Consécration du 31 octobre 1942, Alexandrina
déclara: "L'acte du Saint-Père fut incomplet." Il y
manquait la participation de tous les évêques du monde. Pie
XII, par son acte, avait seulement répondu à la demande
d'Alexandrina, de laquelle il avait eu connaissance depuis
1936, alors qu'il était Secrétaire d’État.
De tout ce qui
précède, il apparaît clairement qu'une relation existe entre
la mission prophétique de Balasar et celle de Fatima. Sœur
Lucia et Alexandrina ne se connaissaient pas
personnellement. Toutefois, quand Alexandrina fut privée de
son premier directeur spirituel, une demoiselle de Póvoa de
Varzim, Irène Gomes, se rendit à Tuy et lui raconta la
douloureuse épreuve d’Alexandrina. Sœur Lucia écrivit sur
une image pieuse un mot de réconfort, l'assurant de ses
prières en vue de l'obtention d'un guide spirituel. Après la
mort d'Alexandrina, à son deuxième directeur spirituel,
successeur du Père Pinho, Lucia, la voyante de Fatima
écrira: "Veuille le Seigneur que la cause de
béatification d'Alexandrina avance le plus vite possible,
pour la gloire de Dieu. Il est nécessaire qu'un monde aussi
matérialiste constate qu'il existe encore des âmes capables
de s'élever dans les sphères du surnaturel." Alexandrina
fut béatifiée le 25 avril 2004, par le pape Jean-Paul II.
Du 27 mars 1942
jusqu'à sa mort, survenue le 13 octobre 1955, jour
anniversaire de la dernière apparition de Notre-Dame à
Fatima, Alexandrina avait vécu dans un jeûne total et une
totale anurie. Son seul aliment avait été, pendant treize
années, la Sainte Eucharistie. Jésus lui avait expliqué
qu'Il "l'avait privée d'alimentation et l'avait fait
vivre uniquement de Lui afin de prouver clairement aux
hommes son existence et son pouvoir."
Annexe 3
Chronologie des événements concernant la vie de Lucie
et la Consécration de la Russie et du monde
au Cœur Immaculé de Marie.
Août 1931:
Notre Seigneur apparut à Lucia et lui dit: "Ils n’ont
pas voulu écouter ma demande..."
3 octobre
1934: Lucia prononça ses vœux perpétuels chez les Sœurs
Dorothées et prit son nom de religieuse: sœur Marie des
Douleurs.
9 octobre
1934: Lucia retourne à Pontevedra.
17 novembre
1935: Lucia remercia l’évêque qui lui avait envoyé une
photo de Jacinta.
25 décembre
1935: Lucia termina son 1er Mémoire sur
Jacinta, puis elle revint à Tuy.
18 mai 1936:
Lucia écrivit au Père Gonçalves au sujet de la consécration
de la Russie.
Entre le 7et
le 21 novembre 1937: Lucia rédigea son 2ème
Mémoire.
24 octobre
1940: Lucia écrit à Pie XII pour lui exposer la demande
de Notre-Dame sur la consécration du monde et de la Russie à
son Cœur Immaculé.
En juillet
et en août 1941: Lucia rédigea son 3ème
Mémoire et précisa qu’elle ne dévoilera pas la 3ème
partie du Secret.
En octobre
et en décembre 1941: Lucia écrivit dans son 4ème
MÉMOIRE la dernière phrase du Secret: "Le Portugal
conservera toujours la foi."
Juin 1943:
Lucia est atteinte par une pleurésie; le chanoine Galamba et
Mgr da Silva craignent de la voir disparaître avant qu’elle
n’ait révélé l’ultime Secret.
15 septembre
1943: À Tuy, Mgr da Silva demanda à Lucia de rédiger le
3ème secret.
2 janvier
1944: Notre-Dame apparaît à l’infirmerie de Tuy.
Entre le 2
et le 9 janvier 1944: Lucia rédigea le 3e
Secret dans la chapelle de Tuy.
23 mai 1946:
Lucia est envoyée à la maison de Sardão à Vila Nova de Gaia,
près de Porto.
13 mai 1948,
Sœur Marie des Douleurs prend enfin l'habit de carmélite
sous le nom de sœur Lucia du Cœur Immaculé.
31 mai 1949,
fête de Marie Médiatrice. Sœur Lucia prononce ses vœux
perpétuels comme carmélite déchaussée.
13 mai 1967:
Lors d'un voyage de Paul VI à Fatima, Lucia lui demanda
parler seule à seul avec lui. Mais le Saint-Père repoussa ce
souhait. (Pour mémoire : le troisième secret aurait dû être
révélé depuis déjà sept ans).
Novembre
1989: Chute du mur de Berlin
13 mai 1991:
Jean Paul II se rendit à Fatima et accorda une entrevue
privée à sœur Lucia. Personne ne sait ce qui se passa.
19 avril
2000: Jean-Paul II écrivit une lettre à Lucia pour lui
faire part de son intention de béatifier Francisco et
Jacinta, le 13 mai suivant.
27 avril
2000: Lucia rencontre, dans son carmel de Coimbra,
Monseigneur Tarcisio Bertone, Secrétaire de la Congrégation
pour la Doctrine de la Foi, envoyé du Saint-Père, et
Monseigneur Serafim de Sousa Ferreira e Silva, Évêque de
Leiria-Fatima.
13 mai 2000:
Lucia se rend à Fatima, à l'occasion de la béatification de
ses deux petits cousins.
13 février
2005: Décès de Sœur Lucia au Carmel de
Sainte-Thérèse à Coimbra.
Paulette
Leblanc
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