Ce prêtre
de Valencia naquit à Foios (Espagne) le 30 mars 1857, au
sein d’une famille de cultivateurs, où il reçut une
bonne éducation chrétienne.
En
1878 il entra au séminaire conciliaire de Valencia où il
suivit avec beaucoup d’application et de sérieux les cours en vue du
sacerdoce et y donna un bel exemple de vraie piété et de
bon séminariste.
En 1882 il
fut ordonné prêtre : il avait alors 25 ans. Nommé
coadjuteur de Quart de Poblet, il fut, peu après chargé
de ladite paroisse. Puis il fut désigné par son évêque
pour la paroisse de Saint Nicolas et Saint Pierre,
martyr de Valencia. Puis, ce fut encore une autre
paroisse, celle de Sainte Catherine et Saint Augustin,
où il mit en évidence son amour et sa tendresse envers les pauvres.
Plus tard
il alla encore dans la paroisse de Saint Étienne
Proto-martyr.
En 1923 il
fut nommé cure de Saint Nicolas. Il y fit améliorer
l’église et restaura la splendeur des rites, centrant son
travail pastoral sur la catéchèse et la promotion de
l’apostolat séculier et y fonda l’Action Catholique. Il
visitait avec assiduité les infirmes et les pauvres, ce
qui lui apporta l'estime et l'amour de tous les paroissiens.
Lorsqu’éclatât la terrible révolution — ou Guerre Civile
espagnole qui allait causer la mort de milliers
d'innocents — il se vit obligé de
retourner dans son village natal où, clandestinement, au
péril de sa vie, il
exerçait son ministère sacerdotal. Mais, au mois
d’octobre 1936 — probablement à suite d'une
dénonciation — il fut arrêté avec d’autres personnes et
conduit dans un château de la même localité. Là il
chercha à remonter le moral de ses codétenus, les
encourageant à recevoir héroïquement le martyre pour la
gloire de Dieu et le salut de leurs âmes. Ils se
sont confessés et tous priaient le chapelet, qu’ils
n’ont pas eu le temps de finir, car on vînt les chercher
pour les conduire au lieu du supplice.
Arrivés au
cimetière de Gilet, à minuit, il demanda, comme une
grâce d'être le dernier à mourir, afin de pouvoir
exhorter tous les autres. Avant de mourir, comme Jésus
l'avait fait, il pardonna à
ses bourreaux. C’était le 28 octobre 1936.
Il fut
béatifié par le Pape saint Jean-Paul II le 11 mars 2001.
Alphonse
Rocha |