José Ruiz Bruixola
Prêtre, Martyr, Bienheureux
1857-1936

29

OCTOBRE

Ce prêtre de Valencia naquit à Foios (Espagne) le 30 mars 1857, au sein d’une famille de cultivateurs, où il reçut une bonne éducation chrétienne.

En 1878 il entra au séminaire conciliaire de Valencia où il suivit avec beaucoup d’application et de sérieux les cours en vue du sacerdoce et y donna un bel exemple de vraie piété et de bon séminariste.

En 1882 il fut ordonné prêtre : il avait alors 25 ans. Nommé coadjuteur de Quart de Poblet, il fut, peu après chargé de ladite paroisse. Puis il fut désigné par son évêque pour la paroisse de Saint Nicolas et Saint Pierre, martyr de Valencia. Puis, ce fut encore une autre paroisse, celle de Sainte Catherine et Saint Augustin, où il mit en évidence son amour et sa tendresse envers les pauvres.

Plus tard il alla encore dans la paroisse de Saint Étienne Proto-martyr.

En 1923 il fut nommé cure de Saint Nicolas. Il y fit améliorer l’église et restaura la splendeur des rites, centrant son travail pastoral sur la catéchèse et la promotion de l’apostolat séculier et y fonda l’Action Catholique. Il visitait avec assiduité les infirmes et les pauvres, ce qui lui apporta l'estime et l'amour de tous les paroissiens.

Lorsqu’éclatât la terrible révolution — ou Guerre Civile espagnole qui allait causer la mort de milliers d'innocents — il se vit obligé de retourner dans son village natal où, clandestinement, au péril de sa vie, il exerçait son ministère sacerdotal. Mais, au mois d’octobre 1936 — probablement à suite d'une  dénonciation — il fut arrêté avec d’autres personnes et conduit dans un château de la même localité. Là il chercha à remonter le moral de ses codétenus, les encourageant à recevoir héroïquement le martyre pour la gloire de Dieu et le salut de leurs âmes. Ils se sont confessés et tous priaient le chapelet, qu’ils n’ont pas eu le temps de finir, car on vînt les chercher pour les conduire au lieu du supplice.

Arrivés au cimetière de Gilet, à minuit, il demanda, comme une grâce d'être le dernier à mourir, afin de pouvoir exhorter tous les autres. Avant de mourir, comme Jésus l'avait fait, il pardonna à ses bourreaux. C’était le 28 octobre 1936.

Il fut béatifié par le Pape saint Jean-Paul II le 11 mars 2001.

Alphonse Rocha

 

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