José
naquit le 23 novembre 1872 à Azanuy (Huesca, Espagne).
La famille était apparentée au fondateur des Écoles
Pies, saint José de Calasanz.
Notre
José entra à douze ans au collège salésien de Sarriá, en
1884. Deux ans plus tard, de passage à Barcelone, saint
Giovanni Bosco (voir au 31 janvier) visita le collège :
José eut la joie d’assister à la Messe célébrée par
Giovanni Bosco, de recevoir de ses mains la Communion et
même de poser pour la photographie souvenir, tout près
du Fondateur.
Peu
après, José entra au noviciat, fit la profession et se
prépara au sacerdoce. Il fut ordonné prêtre en 1895.
Son
premier poste fut d’être le secrétaire du troisième
successeur de saint Giovanni Bosco (le père Filippo
Rinaldi, voir au 5 décembre), qui le chargea de fonder
et diriger le nouveau collège à Mataró.
Il
fut ensuite envoyé à Cuba pour y ouvrir des maisons
salésiennes, au Pérou et en Bolivie comme inspecteur de
l’œuvre (en d’autres congrégations, on dirait :
provincial).
En
1925, il revint à Barcelone, comme inspecteur des
provinces de Catalogne et Valencia.
Il se
trouvait dans cette dernière ville au moment des émeutes
de juillet 1936 : les Exercices spirituels furent
interrompus.
Le 21
juillet, les émeutiers en colère prirent d’assaut la
maison, les Religieux furent arrêtés et conduits sous
bonne escorte à la prison Modelo de Valencia, puis à
celle de Mislata.
De
cette prison, le père Calasanz écrivit au Supérieur
qu’il
demandait à Dieu de lui prendre la vie et d’épargner
celle des Confrères.
Les
Religieux priaient le chapelet durant leur
« récréation ».
La
nuit du 27 juillet, les miliciens tentèrent, en vain,
d’assaillir la prison.
Le 28, en pleine nuit, on
les laissa repartir, par petits groupes. Le père
Calasanz les bénit en leur disant : Nous
sommes dans les mains de la Divine Providence. Il n’y a
rien à craindre ;
s’ils nous tuent, nous nous reverrons au Ciel.
Peu
après, don José fut repris avec don Recaredo à la gare
de Mislata. On les conduisit au Comité, où ils se
retrouvèrent avec deux coadjuteurs salésiens. On fouilla
la valise de don José, qui contenait une soutane :
C’est des curés, il faut les tuer.
On
les fit monter tous les quatre dans un camion de
transport, sans sièges. Ils étaient debout, se tenant
l’un l’autre comme ils pouvaient. Don José s’agrippait
aux épaules de son voisin, toujours tenu en joue par un
milicien.
Arrivés au pont à l’entrée
de Valencia, un coup partit. Don José sanglota :
Aïe !
Mon Dieu !
et tomba
mort. Le père Recaredo lui donna l’absolution.
C’était le 29 juillet 1936.
Don José Calasanz fut
béatifié en 2001.
Source :
http://www.samuelephrem.eu/article-jose-calasanz-marques-123201446.html |