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L'enfer aussi existe
Notre Credo
nous enseigne que Jésus, après sa mort, "est descendu aux
enfers". Ici, il s'agit du lieu où séjournaient les âmes
des morts avant d'être délivrées par le Christ. Elles
étaient privées de la jouissance de Dieu, mais n'étaient pas
damnées. Le catéchisme dit, en effet: "Le séjour des
morts où le Christ mort est descendu, l’Écriture l’appelle
les enfers, le Shéol ou l’Hadès parce que ceux qui s’y
trouvent sont privés de la vision de Dieu. Tel est en effet,
en attendant le Rédempteur, le cas de tous les morts,
méchants ou justes, ce qui ne veut pas dire que leur sort
soit identique, comme le montre Jésus dans la parabole du
pauvre Lazare reçu dans 'le sein d’Abraham'. Ce sont
précisément ces âmes saintes, qui attendaient leur
Libérateur dans le sein d’Abraham, que Jésus-Christ délivra
lorsqu’il descendit aux enfers. Jésus n’est pas descendu aux
enfers pour y délivrer les damnés ni pour détruire
l’enfer de la damnation, mais pour libérer les justes
qui l’avaient précédé." (633)

Il existe en
effet, un lieu redoutable où s'en iront les âmes en état de
péché mortel, c'est-à-dire les âmes qui auront librement et
définitivement rejeté Dieu. Le catéchisme de l'Église
Catholique est très clair sur ce sujet et sur la réalité de
l'enfer. Ainsi, il n'hésite pas à affirmer: "Nous ne
pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de
l’aimer. Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous
péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou
contre nous-mêmes... Quiconque hait son frère est un
homicide; or vous savez qu’aucun homicide n’a la vie
éternelle demeurant en lui. Notre Seigneur nous avertit que
nous serons séparés de Lui si nous omettons de rencontrer
les besoins graves des pauvres et des petits qui sont ses
frères. Mourir en péché mortel sans s’en être repenti
et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie
demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix
libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la
communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne
par le mot " enfer ". (1033)
Plus loin, le
catéchisme précisera la raison de l'existence de l'enfer:
"Le péché mortel est une possibilité radicale de la
liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte
de la charité et la privation de la grâce sanctifiante,
c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par
le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du
Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer,
notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour
toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu’un
acte est en soi une faute grave, nous devons confier le
jugement sur les personnes à la justice et à la
miséricorde de Dieu." (1861) Et rappelant
l'existence d'églises particulières, le Catéchisme déclare,
à propos de l'Église de Rome, que "...selon les promesses
mêmes du Sauveur, les portes de l’enfer n’ont jamais
prévalu sur elle." (834) |