Genoveva Torres Morales est née à Almenara
(Castellón) le 3 janvier 1870. Elle se retrouva orpheline
à l'âge de huit ans. Elle dut alors prendre soin de son frère et lui
trouver un toit. A l'âge de treize ans, on dut l'amputer
d'une jambe:
suite à cette intervention, faite dans des conditions rudimentaires,
elle fut contrainte toute sa vie de marcher avec des béquilles. Elle dut
être hospitalisée à la “Maison de la Miséricorde” de Valence, où elle
put compléter sa formation culturelle et croître dans sa vie
spirituelle.
A vingt-quatre ans, avec deux amies, elle
fonda la “Société Angélique” afin d'offrir une protection aux
femmes seules et pour l'adoration nocturne de l'Eucharistie. Partie de
la Maison mère de Saragosse, l'œuvre se diffusa rapidement.
D'un caractère affable et miséricordieux,
elle dirigea avec sagesse l'œuvre qu'elle avait fondée qui, lors de
l'approbation pontificale, fut appelée Congrégation des “Sœurs du
Sacré-Cœur de Jésus et des Saints Anges”. D'une grande dévotion à
la Vierge, en particulier à travers la récitation du Rosaire, elle plaça
au centre de sa vie le Cœur de Jésus et l'Eucharistie. Elle mourut à
Saragosse, le 5 janvier 1956.
La population commença alors à l'invoquer
sous le titre d'“Ange de la solitude”.
Elle fut béatifiée par Jean-Paul II le 29
janvier 1995.
Canonisé le 4 mai 2003, à Madrid, par le Pape Jean-Paul II.
Lors de la cérémonie de
canonisation, le saint Pape Jean-Paul II dit:
“Sainte Genoveva Torres fut
un instrument de la tendresse de Dieu à l'égard des personnes seules et
à la recherche d'amour, de réconfort et de soin du corps et de l'esprit.
Le trait caractéristique qui donnait son élan à sa spiritualité était
l'adoration réparatrice de l'Eucharistie, le fondement à partir duquel
elle accomplit un apostolat plein d'humilité et de simplicité,
d'abnégation et de charité.”
Et encore:
“Les nouveaux saints – quatre nouvelles canonisations ce jour-là – ont
des visages très concrets et leur histoire est bien connue. Quel est
leur message? Leurs œuvres, que nous admirons et pour lesquelles nous
rendons grâce à Dieu, ne sont pas le produit de leurs forces ou de la
sagesse humaine, mais sont dues à l'action mystérieuse de l'Esprit
Saint, qui a suscité en eux une adhésion indéfectible au Christ crucifié
et ressuscité et la volonté de l'imiter. Chers fidèles catholiques
d'Espagne: laissez-vous interpeller par ces merveilleux exemples!” |