Natif d’Yécora
(Alava - Espagne) Fidel Fuidio Rodriguez naquit le 24
avril 1880, dernier des sept enfants du couple formé par
Inocente et Micaela. Il fut baptisé le jour même de sa
naissance. À l’âge de quatre ans il reçut le sacrement
de la confirmation et à douze ans il devint postulant
mariste à Vitoria (Espagne).
En
1893 il fut transféré à Pontcq (France) et émit ses
premiers vœux à la Compagnie de Marie en 1897.
Il fut
professeur pendant 35 ans à Jerez de la Frontera, Cadiz
et Madrid (1910-1933), puis dans d’autres collèges
maristes, dont Ciudad Real et en 1935, à l’Institut
d’enseignement secondaire, toujours à Ciudad Real.
Il est
considéré comme un précurseur de l'archéologie de
Madrid. Disciple de l’allemand Hugo Obermaier. Il creusa
autour de Madrid en compagnie de ses élèves.
Il explora le Cerro de San Blas, Terrar
de San Pedro, Portazgo, Parador del Sol, Casa del
Moreno, San Fernando de Henares, Arenero de las
Mercedes, le Sotillo, le Ventorro, Hortaleza ,
Carabanchel, etc. Il est l’auteur de la thèse
“Carpetania Romana” qui fut défendue le 6 mai 1932. Le
travail a été publié deux ans plus tard.
(…)
En tant que
religieux, il observa fidèlement ses engagements et
était toujours prêt à aider ses frères. Dans sa vie
communautaire il aimai à être jugé selon ses propres
mots, “semeur d'enthousiasme et propagateur
d'optimisme.” Il aimait son Institut avec affection
filiale et cultiva une dévotion particulière à la Vierge
Marie. Selon des témoins, le bienheureux priait chaque
jour le rosaire. Il avait pour habitude de faire le
signe de la croix et d’embrasser la bague marianiste,
symbole de leur consécration religieuse.
Fin Juin
1936, Fidel Fuidio fut opéré d’une hernie à Madrid et
retourna dans sa communauté de Ciudad Real, le 17
Juillet, pas encore remis de son opération.
Le 25
Juillet, Fidel dût quitter sa communauté et alla habiter
dans une auberge, car le avait été réquisitionné par la
Garde civile. Le 7 août, les miliciens se présentèrent
pendant la nuit dans la pension, une auberge appelée “La
Paca” pour procéder à une arrestation. Voyant que Fidel
portait une croix sur la poitrine, ils l’emmenèrent
aussi. Ils con duits au gouvernement civil, sous lequel
ils avaient aménagé une prison provisoire.
Son temps
de prison il le consacra à la préparation à la mort et à
essayer de remonter le moral des autres détenus. Souvent
il exprimait son désir de “mourir pour la foi”.
Le 15
octobre il a fut libéré après un simulacre de procès.
Mais avant de quitter la prison, il a été repris par des
miliciens de la “Maison du Peuple”. De là, il a fut
emmené dans la nuit du 16 au 17 octobre et fusillé à
Carrion de Calatrava. Son corps fut jeté dans un puits
qui se trouvait là.
En Novembre
1960 ses restes mortels jetés dans le puit de Carrion
furent récupérés et transférés à la Basilique de Santa
Cruz de Vale de los Caidos et remis dans le caveau de la
chapelle.
Il y avait
trois religieux de la Société de Marie (Marianistes)
sacrifiés en haine de la foi en 1936, à Ciudad Real. Ils
furent béatifiés le 1er octobre 1995 par
Jean-Paul II
Trad.
Alphonse Rocha |