Saint
Pio de PietrelcinA
(Padre Pio)
capucin
 (1887-1968)

4 - Conclusion intermédiaire [1] 

Le Père Jean Derobert, dans sa belle conclusion, nous explique pourquoi les stigmates ont disparu à la fin de la vie de Padre Pio. Effectivement, quelque temps avant qu’il ne meure, dans la nuit du 22 au 23 septembre, au petit matin du 23, les stigmates avaient commencé à disparaître sur les paumes des mains. On les voyait encore à l’intérieur, puis ils ont complètement disparu au moment où il est mort. Et sa peau est devenue comme la peau d’un petit enfant, et ses pieds comme les pieds d’un enfant qui n’avait jamais marché. Quand le Père Derobert dit: “Padre Pio, c’était une incarnation mystique de Jésus”, c’est fort. Ce n’est pas Padre Pio qui a marché parmi nous, c’est Jésus qui a marché parmi nous en Padre Pio. 

C’est Jésus qui est venu revivre sur terre en Padre Pio, et c’est le même mystère en chaque prêtre. C’est le même mystère en chaque prêtre, il n’y a rien de plus, rien de moins. Simplement le Seigneur l’a fait voir une bonne fois pour qu’on en prenne conscience.  C’est pourquoi on vient du monde entier pour essayer de comprendre ce mystère qu’on n’aura jamais fini de comprendre, qui est immense. 

Quand le Père Derobert dit: “Padre Pio, c’est un monument de sainteté”, c’est vrai. Mais la plus grande des choses qui pouvaient faire souffrir Padre Pio, c’est qu’on en fasse une vedette, car, lui, avait bien conscience que ce qu’il vivait, c’était le mystère de chaque prêtre. 

5 - Les charismes de Padre Pio 

La mission de Padre Pio fut de rendre Jésus, Rédempteur du monde, présent parmi nous. Padre Pio, crucifié avec Jésus, pour rendre vivant et toujours actuel le Sacrifice du Christ, Padre Pio, marqué pour nous des stigmates visibles de la Passion de Jésus, fut aidé dans l’accomplissement de sa mission de co-rédempteur par quelques charismes remarquables qui vont être rapidement énumérés ci-dessous: 

 Les parfums 

Dès sa complète stigmatisation, la personne de Padre Pio commença à dégager des parfums pénétrants et délicieusement agréables: lys, rose, jasmin,, violette... Ces parfums manifestaient souvent la présence invisible de Padre Pio, et même après sa mort, nombreux sont ceux qui les ont perçus. 

 Les bilocations 

Padre Pio, religieux capucin astreint au dur et contraignant ministère du pardon, ne quittait jamais son couvent. Pourtant nombreux sont ceux qui l’ont vu, qui ont parlé avec lui, même en dehors de l’Italie. On raconte aussi des faits étonnants: les pilotes de l’aviation alliée racontent que chaque fois qu’ils survolaient la région du Gargano, ils voyaient dans le ciel un moine qui tendaient vers eux des mains blessées et leur interdisait de lâcher leurs bombes. Toute la région environnante fut bombardée à de nombreuses reprises; pas une seule bombe tomba sur San Giovanni Rotondo. Bien plus tard ils reconnurent, avec une certitude absolue, Padre Pio, dans ce frère qui leur était ainsi apparu dans le ciel. 

 La clairvoyance 

Padre Pio lisait dans l’esprit des gens et dans la conscience des pénitents qui l’approchaient. Les témoignages sont légion... 

 Le don des langues 

De nombreuses personnes ne parlant pas italien se sont fait comprendre, de Padre Pio qui leur répondait, dans leur langue... 

 Les miracles 

Ils sont nombreux et de toutes sortes. Ils sont parfois totalement déconcertants car à plusieurs reprises quoiqu’invisiblement, Padre   Pio s’est fait: chirurgien, avocat, prophète... Il a même ressuscité des morts! 

6 - Padre Pio et l’Eucharistie 

Le 21 mars 1911, Padre Pio écrit à son Père spirituel: “Ce qui me blesse le plus, mon Père, c’est la pensée de Jésus au Saint-Sacrement. Le cœur se sent attiré comme par une force supérieure avant de s’unir à Lui, le matin, dans le Saint-Sacrement. J’éprouve une telle faim et une telle soif avant de Le recevoir, qu’il s’en faut de peu que je meure d’inanition. C’est justement parce que je ne peux pas m’unir à Lui que parfois, avec la fièvre en moi, je suis obligé d’aller me nourrir de ses Chairs.” 

Et encore, en septembre 1911: “À l’autel, je sens parfois un embrasement de toute ma personne tel que je ne peux le décrire. Le visage, surtout, me semble s’enflammer complètement. J’ignore, mon Père, ce que veulent dire ces signes...” 

Le 21 mars 1912, Padre Pio avoue: “Dieu seul sait combien de douceurs j’ai éprouvées surtout après la Messe... La tête et le cœur me brûlaient mais c’était un feu qui me faisait du bien... À quel point Jésus me rend heureux! Que son esprit est doux! Je suis plein de confusion, et je ne sais rien faire d’autre que pleurer et répéter: Jésus, ma nourriture! 

En novembre 1912, il complète sa pensée: “Je me demande parfois s’il existe des âmes qui ne sentent pas leur poitrine brûler du feu divin, spécialement lorsqu’elles se trouvent devant lui au Saint-Sacrement. À moi, cela me semble impossible, surtout s’il s’agit d’un prêtre, d’un religieux...” Plus tard, Padre Pio confiera: “Combien de fois ce baiser de paix nous est donné par Jésus, spécialement à nous autres prêtres, dans le Saint-Sacrement...” 

En mars 1913, Padre Pio confie les douleurs que Jésus lui a confiées, concernant son Église, ses prêtres, les âmes qu’Il aime. Concernant l’Eucharistie, Padre Pio rapporte les paroles de Jésus: “Ils me laissent seul de jour comme de nuit dans les églises. Ils ne se soucient plus du sacrement de l’autel; on ne parle plus de ce sacrement d’amour; et même ceux qui en parlent, hélas, avec quelle indifférence, avec quelle froideur ils le font! 

Mon cœur est oublié. Personne n’a plus souci de mon amour. Je suis toujours dans la tristesse. Pour beaucoup, ma maison est devenue un théâtre; il en est ainsi de mes ministres eux-mêmes, que j’ai toujours regardés avec prédilection, que j’ai aimés comme la pupille de l’œil. Eux, ils devraient réconforter mon cœur plein d’amertume, ils devraient m’aider à sauver des âmes. Or, qui le croirait, je reçois de leur part beaucoup d’ingratitude. Je vois, mon fils, beaucoup de ceux-là qui... (ici il se tut, la gorge serrée, et il pleura en silence) me trahissent avec des airs hypocrites par des communions sacrilèges, foulant aux pieds les lumières et les forces que je ne cesse de leur donner...” 

Nota: À cette époque, en Italie, la persécution contre l’Église sévissait. L’existence des ordres religieux était menacée. La municipalité de Venise était violemment anticléricale. Il fallait détruire l’Église, la grande ennemie. Par ailleurs, la crise moderniste sévissait douloureusement, même au sein de l’Église. 

En 1912, Padre Pio conseille le Père Agostino au sujet d’une personne du monde: “Elle ne doit pas cesser de se rassasier de la nourriture des anges.” 

Toute la vie de Padre Pio était ordonnée à l’Eucharistie et sa Messe révélait l’intimité qui s’était établie entre Jésus et lui, fidèle adorateur du Saint Sacrement. 

En 1919, le Prince KLUGKIST rencontre le Padre, se confesse et assiste à sa Messe. Il raconte: “Le point culminant de la Messe, ce fut la communion. Je n’ai jamais vu chose plus sublime et plus émouvante. Lorsque le Saint s’approcha de moi avec l’hostie dans la main de cire sur laquelle resplendissait le signe sacré de la crucifixion, j’eus l’impression de me trouver devant le Christ Lui-même et je pleurai à chaudes larmes. Lui et l’Hostie ne formaient qu’un seul être, et ses yeux, immobilisés par l’extase, semblaient ne pas pouvoir se détacher d’elle. Ce jour-là, j’ai reçu le Seigneur...” 

7 - La stigmatisation de Padre Pio 

7-1-La préparation 

Le 28 juin 1912, Padre Pio écrivait au Père Agostino: 

“Quant à la nuit dernière, je l’ai passée tout entière avec Jésus dans sa Passion. Cette fois encore, j’ai beaucoup souffert, mais bien différemment de la veille. Il s’agissait d’une douleur qui ne me faisait aucun mal; ma confiance en Dieu ne cessait de grandir. Je me sentais toujours plus attiré par Jésus. Sans qu’il n’y ait aucun feu près de moi, j’avais l’impression que tout brûlait en moi... Je brûlais de mille flammes qui me faisaient tout à la fois vivre et mourir... Mon Père, si je pouvais voler, je voudrais crier, hurler à tous de toutes mes forces: aimez Jésus, il est digne d’amour!...” 

7-2-Les stigmates invisibles 

Voici comment Padre Pio raconte la venue de ses stigmates invisibles: 

“Il m’est arrivé hier soir, un fait que je ne saurais expliquer ni comprendre. Au milieu de la paume des mains m’est apparue une petite rougeur, à peu près de la dimension et de la forme d’une pièce d’un centime, accompagnée d’une douleur forte au milieu. Cette douleur était plus sensible au milieu de la main gauche, à tel point qu’elle dure encore. Sous les pieds aussi je ressens un peu de douleur. 

Voilà presque un an que ce phénomène se répète, mais il y avait un bon bout de temps que cela ne s’était plus produit. Ne vous inquiétez pas si je vous en parle seulement maintenant: c’est que je me suis toujours laissé écraser par cette maudite honte...” (8 septembre 1911) 

Au Père Agostino 

“Du jeudi soir au samedi, de même que le mardi, c’est une tragédie douloureuse pour moi. Il me semble que mon cœur, mes mains et mes pieds sont transpercés par une épée, tellement j’en souffre.” (21 mars 1912) 

Au Père Agostino 

“La première fois que Jésus daigna me faire cette grâce, ils furent visibles, en particulier sur une main; la pauvre âme, terrifiée par ce phénomène visible, pria le Seigneur de le lui retirer. Dès lors, ils ne furent plus apparents; les blessures disparues, ce n’est pas pour autant que l’atroce douleur cessa: au contraire, je les ressentais plus particulièrement en certaines circonstances et à des jours bien précis. 

Vous me demandez si le Seigneur m’a fait éprouver son couronnement et sa flagellation, et combien de fois. Cette fois encore il me faut répondre par l’affirmative. Quant au nombre de fois, je suis  incapable de le préciser. Je peux seulement vous dire que voici plusieurs années que mon âme en souffre, environ une fois par semaine.” (10 octobre 1915) 

7-3-La stigmatisation définitive   

Padre Pio, peu à peu, révèle, mais comme à regret, dans ses lettres aux Pères Agostino et Benedetto, les douloureuses étapes de sa stigmatisation : 

Au Père Benedetto 

“... Qu’est-ce donc que tout cela? Ma journée a commencé le 29 mai et ne s’est jamais terminée.” (19 juin 1918) 

Au Père Agostino 

“Mon Dieu! mon Dieu! je ne sais rien dire de plus que ceci: pourquoi m’as-tu abandonné? Mes modestes efforts pour tenir bon contre cette violence et cette férocité ont été vains: je n’ai plus aucune vie qui me permette de résister. Il faut que je vive ou que je meure, c’est urgent. Ô vie, ô mort! Mon heure est effrayante et j’ignore, mon Père, comment tenir le coup et combien de temps il me faudra encore demeurer dans cet état d’extrême martyre.” (29 juillet 1918)

Au Père Benedetto 

“Mon agonie ne cesse d’augmenter... Il me semble que les rayons fugitifs qui tentent de me laisser de l’espoir malgré mon impossibilité même se raréfient de plus en plus. Hélas, mon Dieu!... Je n’ai plus que le cri délirant d’une victime en proie à des contraires opposés qui se mènent une lutte sans pitié à son insu, sans son concours, sans son adhésion, sans ses énergies qui diminuent déjà, alors qu’elle est l’objet et le souffre-douleur d’une rage intense, constante... 

Je me vois plongé dans un océan de feu. La blessure qui a été rouverte en moi saigne encore et toujours. Elle seule suffirait à me donner plus de mille fois la mort. 

L’esprit est broyé sous le pressoir. Éclairé, il en devient aveugle, d’une cécité si douloureuse que seul celui qui l’a éprouvée pourrait donner une certaine preuve de ce qu’elle est.” (5 septembre 1918) 

Au Père Benedetto 

“Hélas! Qui me délivrera de moi-même? Qui me fera sortir de ce corps de mort?... Faudra-t-il que je dise “fiat” dans l’admiration de ce mystérieux personnage qui m’a couvert de plaies et ne renonce pas à cette opération si dure, intense et pénétrante, lui qui, sans laisser le temps aux plaies de cicatriser en ouvre déjà de nouvelles en tourmentant terriblement sa pauvre victime? 

De grâce, mon Père, pour l’amour de Dieu, venez à mon aide! Partout, à l’intérieur de moi-même, il pleut du sang et plusieurs fois mon œil a dû se résigner à le voir s’écouler aussi au dehors. De grâce, que cessent ces tourments, cette humiliation, cette confusion! Mon esprit ne parvient pas à résister.” (17 octobre 1918) 

Au Père Benedetto 

“Que vous dire pour répondre à ce que vous me demandez au sujet de ma crucifixion? Mon Dieu, quelle confusion et quelle humiliation j’éprouve à devoir manifester ce que tu as opéré dans ta si misérable créature! 

J’étais au chœur, dans la matinée du 20 du mois dernier, après la célébration de la sainte messe, lorsque j’ai été surpris par un repos semblable à un doux sommeil. Tous mes sens intérieurs et extérieurs, et pas seulement les facultés de l’âme, se sont trouvés dans une quiétude indescriptible. Cela dans un silence total, tant intérieurement qu’autour de moi; aussitôt y a succédé une grande paix, une résignation à être privé de tout et une pause dans le même affaissement. Tout cela s’est passé en un clin d’œil. 

Et pendant que tout cela se passait, j’ai vu devant moi un mystérieux personnage, semblable à celui vu le soir du 5 août, qui s’en différenciait seulement en ce qu’il avait les mains, les pieds et le côté qui saignaient. 

Sa vue m’a atterré; je ne saurais vous dire ce que j’ai ressenti à cet instant; je me sentais mourir, et je serais mort en effet si le Seigneur n’était pas intervenu pour me soutenir le cœur que je sentais bondir hors de ma poitrine. 

Ce personnage disparut de ma vue et je me suis aperçu que mes mains, mes pieds et mon côté étaient transpercés et laissaient couler du sang. Imaginez le supplice que j’ai alors éprouvé, et que j’éprouve continuellement presque tous les jours. 

La blessure du cœur saigne constamment, spécialement du jeudi soir au samedi. Mon Père, je meurs de douleur, tant par le supplice que par la confusion qui s’ensuit au plus profond de mon âme. J’ai peur de mourir exangue si le Seigneur n’écoute pas les gémissements de mon pauvre cœur et ne cesse cette opération. Jésus qui est si bon  me fera-t-il cette grâce? 

M’enlèvera-t-il au moins la confusion que j’éprouve devant ces signes extérieurs? J’élèverai fortement la voix vers lui et je ne cesserai pas de le conjurer de me retirer, en vertu de sa miséricorde, non pas la torture, ni la douleur car je vois que c’est impossible, et je veux m’enivrer de douleur, mais ces signes extérieurs sont pour moi une confusion et une humiliation indescriptibles, insoutenables. 

Le personnage dont je voulais parler dans ma lettre précédente n’est autre que celui vu le 5 août et dont je vous ai parlé. Il poursuit son opération sans répit, soumettant mon âme à une torture extrême. Je ressens intérieurement un grondement continuel, semblable à celui d’une cascade, mais de sang. Mon Dieu! Ton jugement et ton châtiment sont justes, mais fais preuve de miséricorde à mon égard. Yahvé, te dirai-je comme le prophète, ne me châtie pas dans ton courroux, ne me reprends pas dans ta fureur!” (22 octobre 1918)

Au Père Benedetto 

“Ah! mon Père, quel volcan je ressens! Je constate qu’il se rallume de plus en plus fort dans mon âme. Je sens mes entrailles brûler. Bref, je suis mis entièrement à feu et à sang, esprit et corps. Et moi, l’âme remplie de tristesse et les yeux desséchés à force de pleurer, je dois assister, contre ma volonté, à tout ce supplice, à ce délabrement complet, sans en pouvoir détourner les yeux, à cause de mon impuissance à réagir.” (13 novembre 1918) 

Au Père Benedetto 

“Au milieu d’un si grand supplice à la fois d’amour et de douleur, se révèlent deux sentiments contraires: l’un qui voudrait repousser la douleur, et l’autre qui la désire. Et la simple pensée de vivre pendant quelque temps sans un tel martyre d’amour et de douleur me fait peur et me fait agoniser. 

Au milieu d’un si grand supplice, je sens la force de prononcer le douloureux fiat. Oh! fiat! comme tu es doux et amer à la fois! Tu blesses et tu guéris, tu provoques des plaies et tu les guéris, tu donnes la mort et en même temps tu donnes la vie! Oh! doux tourments! Pourquoi êtes-vous à la fois si durs à endurer et si chers? Oh! douces blessures!” (24 novembre 1918) 

Au Père Benedetto 

“Depuis plusieurs jours je ressens en moi quelque chose de semblable à une lame de fer qui, partant de la base du cœur, s’étend jusqu’au dessous de l’épaule droite le long d’une ligne transversale. Cela me cause une douleur très aigüe qui ne me permet pas de prendre le moindre repos. Qu’est-ce donc que cela? Ce phénomène nouveau, j’ai commencé à le ressentir après une autre apparition de ce mystérieux personnage habituel des 5 et 6 août et du 20 septembre.” (20 décembre 1918) 

8 - Quelques plaintes de Jésus
à Padre Pio...
 

“Mon fils, ne crois pas que mon agonie n’ait duré que trois heures; non, à cause des âmes que j’ai le plus comblées de bienfaits, elle durera jusqu’à la fin du monde; pendant le temps de mon agonie, il ne faut pas dormir, car mon âme a besoin de quelques larmes de pitié humaine. Hélas, les hommes me laissent seuls sous le poids de leur indifférence. L’ingratitude et le sommeil de mes ministres rendent mon agonie plus pénible. Hélas! Comme ils répondent mal à mon amour! Ce qui m’afflige le plus, c’est qu’à leur indifférence ils ajoutent mépris et incrédulité.” (7 avril 1913) 

...et quelques conseils de Padre Pio à ses dirigés 

     Au sujet de la paix 

Au Père Agostino, le 10 juillet 1915 

“La paix est simplicité d’esprit, sérénité, tranquillité, lien d’amour. elle est harmonie en nous; elle est joie continuelle qui naît du témoignage de notre bonne conscience; c’est la sainte allégresse d’un cœur sur lequel Dieu règne. La paix est le chemin de la perfection. Mieux, c’est en elle que réside la perfection, et le démon, qui connaît fort bien tout cela, s’efforce de nous la faire perdre. Soyons donc vigilants au moindre symptôme de trouble; dès que nous nous rendons compte que nous cédons au découragement, tournons-nous vers Dieu en toute confiance et avec un abandon total.” 

     Au sujet de la patience 

Au Père Agostino, le 4 mai 1917 

”C’est par votre patience que vous sauverez vos vies, nous dit le divin Maître. C’est donc par elle que nous sauverons notre âme; et dans la mesure où elle sera parfaite, le salut de notre âme sera total, parfait, certain. Il s’ensuit que, moins celle-ci est encombrée de troubles et de soucis, plus notre patience est parfaite.


[1] D’après Padre Pio, Transparent de Dieu, de Jean DEROBERT-Éditions Hovine.

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