K - Consoler Jésus

Le Cœur Eucharistique de Jésus demande l’amour
comme un pauvre demande du pain.

Dans l’Eucharistie Jésus est souvent seul. Son Coeur Eucharistique demande l’amour comme un pauvre demande du pain. Coeur solitaire, humilié, délaissé, oublié, méprisé par les hommes qu’Il aime, Jésus cherche des coeurs pour Le consoler, pour L’entourer, L’aimer. Jésus désire que toutes les âmes des chrétiens, et plus spécialement celles des prêtres et des religieux contemplent le mystère de sa vie humble et cachée, L’adorent en esprit et en vérité, et réparent les offenses commises à son égard. Jésus cherche l’amour de tous les hommes, car aimer Dieu c’est le bonheur, et Dieu nous a créés pour le bonheur. 

Les prophètes avaient fait dire au Messie: “J’ai cherché des consolateurs, et je n’en ai pas trouvé.” À Gethsémani, durant sa terrible agonie, Jésus n’a pas trouvé de consolateur: ses disciples dormaient... Il fallait que toutes les Écritures s’accomplissent... 

Dans ses tabernacles, Jésus est toujours seul. Parfois on vient Le voir pour solliciter une grâce, mais qui pense vraiment à Lui? Qui pense que Jésus, là, dans son tabernacle, dans son Eucharistie, est vraiment présent, réellement vivant, véritablement aimant, attendant notre amour, notre tendresse, une consolation dans sa solitude eucharistique. Qui, au pied de Jésus dans son Eucharistie, pense qu’Il est Amour, qu’Il nous aime, et que l’Amour demande l’amour de l’être aimé? Qui sait que l’amour qui n’est pas aimé est toujours douleur[1], qui pense à consoler Jésus, à consoler l’amour de Jésus Eucharistie? 

K-1-Le prêtre

Le prêtre est un nouveau Christ. Le prêtre est celui que Jésus a choisi et formé, spécialement pour deux choses: donner le pardon de Dieu à tous ceux qui regrettent leurs péchés et s’en repentent, et Le rendre présent dans son Eucharistie. Un prêtre serait-il malade ou handicapé au plus haut point, s’il lui reste la possibilité de pardonner au Nom du Christ et de célébrer l’Eucharistie, il n’aurait pas perdu sa vie. Si à cela il ajoute la prière et l’oraison, on peut même dire que sa vie aura été bien remplie. En dehors de la confession, de l’Eucharistie et de la prière, tout le reste n’est qu’accessoire dans la vie d’un prêtre. 

Regardons les mains du prêtre. Ce sont les mains de tout le monde: de grosses mains, des plus petites, des mains fines et soignées, les mains de ceux qui travaillent intellectuellement et ont peu de gros travaux à faire. Des mains plus rugueuses des prêtres qui sont seuls et doivent assumer des tâches matérielles. Les mains noires des missionnaires africains qui viennent combler notre manque de prêtres. Des mains fatiguées, des mains qui souffrent ou ont souffert, des mains ridées, des mains vieillies, des mains malades,... mais toujours des mains d’hommes. 

Des mains d’hommes, oui! mais toujours des mains consacrées. Des mains qui ont été liées pour l’amour de tous les hommes. Des mains faites pour bénir, pour bénir les petits enfants, pour bénir les malades, pour bénir tous les inquiets de la terre. Pour bénir les grandes joies et pour bénir les grandes peines. Pour bénir ceux qui naissent, pour bénir ceux qui meurent. Pour bénir ceux qui s’unissent pour donner la vie, pour bénir ceux qui vont se consacrer à Dieu. Pour bénir tous ceux qui ont besoin de la grâce de Dieu, car les mains consacrées des prêtres sont des mains qui donnent Dieu. Quand les mains du prêtre bénissent des objets: des images ou des statues, c’est encore pour inviter les gens à prier et pour soutenir la prière des pauvres gens, c’est-à-dire de tous les humbles qui ont humblement besoin de signes pour prier. 

Quel exemple pour nous que nos prêtres qui prient, le matin, avant de dire leur messe!  Bientôt, avec tous les prêtres du monde, ils vont tendre leurs bras et ouvrir leurs mains pour offrir les offrandes qui deviendront le Corps et le Sang de Jésus. Et pour offrir aussi nos pauvres offrandes et nos pauvres vies d’hommes pécheurs. 

Les mains de prêtres, faites pour l’offrande et la bénédiction, quelle merveille! Quelle merveille ces mains consacrées faites pour l’Eucharistie, la Grande Offrande, le Grand Sacrifice de Jésus sans cesse renouvelé, la seule vraie raison d’être de nos prêtres! 

Regardons encore les mains de nos prêtres quand elles vont prendre la grande hostie qui va devenir le Corps de Jésus, ou quand elles vont saisir le calice dont le vin va devenir le Sang du Seigneur. Comment est-ce possible? Comment ces mains de prêtre, ce coeur de prêtre, cette âme de prêtre sont-ils assez grands pour opérer, chaque jour, et parfois plusieurs fois par jour, un tel miracle? Jésus, nous avons souvent besoin de toute notre foi pour croire à votre Présence, à ce miracle extraordinaire qui Vous rend visiblement présent parmi nous quoique toujours caché. Qui Vous rend présent au milieu de nous, à notre disposition, pour nous aimer, nous aider, nous écouter, mais aussi Vous laisser aimer, et Vous consoler... 

Prenons un exemple et pensons aux mineurs et à leurs travaux au fond de la mine. Rapidement, au fond, ils perdent totalement la notion du temps, ils perdent la notion du jour, ils ne savent plus qu’il y a un soleil, que la lumière existe. Seul le téléphone, qui sonne constamment, leur rappelle qu’à la surface des hommes pensent à eux et contribuent activement à leur travail et même à leur sécurité. Ô certes, il faut avoir la foi, il faut croire que le monde ne se réduit pas aux seules galeries d’exploitation soumises en permanence à des dangers imprévisibles et sans cesse présents. Mais les mineurs ont la foi, foi en la sollicitude constante des collègues du jour. 

La foi, c’est cela. Nous ne voyons pas, mais nous sommes sûrs que Quelqu’un se préoccupe de nous. La foi nous dit aussi: ce pain, ce vin, c’est vraiment le Corps du Seigneur qui s’est fait notre nourriture; c’est vraiment le Sang du Seigneur livré pour notre soif... Ce miracle, ce sont les mains du prêtre qui l’ont accompli, ce sont les mains dont le Seigneur s’est servi pour revenir parmi nous, Lui, dans sa Divinité et son humanité, vrai Dieu, vrai homme, Lui l’Amour présent pour nous. Lui, Jésus, qui fait de ses prêtres d’autres christs. 

Miracle des mains de prêtres, de ces mains consacrées pour consacrer à leur tour. Miracle de ces mains de prêtres qui, au nom du Seigneur, pardonnent les fautes, réconcilient les pécheurs repentants avec leur Dieu, avec l’Amour. Miracle de la Consécration des prêtres qui guérissent les âmes que bénissent leurs mains. 

Prêtres, hommes de la bénédiction, hommes de l’Eucharistie, hommes du pardon, hommes au service de vos frères, hommes aux mains qui nous donnent l’Eucharistie, nous vous aimons. Jésus vous a pris pour Lui, Il vous a saisis pour que vous soyiez d’autres christs, d’autres Lui-même, d’autres victimes livrées à son Amour. De toute éternité Il vous a pensés, créés, choisis, façonnés, élus... De toute éternité!... 

De toute éternité Il a préparé vos âmes, vos mains, vos mains de prêtres, et vos coeurs, vos coeurs destinés à aimer Dieu qui vous aime tant, car c’est par Vous qu’Il vient, et qu’Il continuera à venir parmi nous, jusqu’à l’éternité. 

La grandeur du prêtre est quelque chose d’inexprimable, d’insensé car elle est née d’un Amour qui nous aime à la folie. 

Contemplons les mains des prêtres, ces douces mains si bonnes qui révèlent le cœur des prêtres. Ô le cœur des prêtres, uniquement conçu pour l’Amour, l’Amour de Dieu et des hommes. Le coeur des prêtres, c’est, en miniature, le Cœur de Dieu, le Cœur de Jésus qui se met à notre disposition, à notre service. Et ces mains nous donnent Jésus... 

Est-ce possible? Oh! oui c’est possible, car c’est l’oeuvre du Seigneur. Car votre Eucharistie, Jésus, c’est aussi votre Croix, la Croix douloureuse qui Vous attendait quand Vous nous avez livré votre Corps et votre Sang en nourriture. Votre Eucharistie, c’est Vous, réellement présent pour nous, c’est Vous tout entier, avec votre Corps, votre  Sang, votre Ame, votre Divinité, et votre Cœur brûlant d’Amour, votre Cœur plein de tendresse et de miséricorde, votre Cœur Eucharistique. 

Jésus, tout ceci est bien difficile. Et pourtant nous croyons, ou parfois, dans les heures très sombres de nos vies, nous nous forçons à croire puisque Vous l’avez dit et que Vous ne mentez jamais. Et puis, n’oublions pas, l’Homme est dans le Cœur de Dieu, dans le Cœur de la Trinité, et le Cœur de Dieu, c’est le Cœur de Jésus, c’est le Cœur de Jésus dans son Eucharistie, c’est le Coeur Eucharistique. 

K-2-La communion-Le pain de vie 

L’Eucharistie n’est pas une idole. L’Hostie que nous contemplons, que nous adorons, nous croyons, nous sommes vraiment sûrs que c’est Jésus, Jésus présent, vivant, Jésus qui nous aime. Nous croyons que c’est Jésus, qui chaque jour vient nous donner son Corps et son Sang en nourriture pour nos âmes affamées, affamées d’Amour, affamées de Dieu. Nous croyons que Jésus est là, présent, quoique caché sous les espèces du vin et du pain. Jésus est là, à notre disposition, mais caché, beaucoup trop caché pour nous, hommes de peu de foi. Pourtant notre foi, fondée sur la foi des apôtres devrait être solide, indestructible: Jésus est là, pour nous, présent et vivant dans son Eucharistie. Parfois, “de bonnes âmes” cherchent à nous démontrer toutes sortes de choses plus ou moins erronées, mais notre foi ne peut pas mourir, car elle est bâtie sur le roc, sur les enseignements de Jésus, qui, curieusement, s’est heurté, durant sa vie, à des difficultés comparables aux nôtres. 

Sa “petite” Passion, Jésus l’a vécue durant toute sa vie, et particulièrement lorsqu’Il se heurtait aux raisonnements erronés de ses contemporains ou à la dureté de ceux qui auraient dû faire connaître l’Amour de Dieu pour son peuple et pour tous les autres hommes. Mais l’hostilité envers Jésus, ou plutôt l’incompréhension, restait voilée. Par contre, la grande Passion de Jésus, celle qui commença dès le début de sa vie publique, prit très vite un tour officiel et dramatique. Il y eut des hauts et des bas dans l’hostilité, puis la haine naquit dans les cœurs de ceux qui avaient peur de Lui et de ses enseignements: certains épisodes furent même plus dramatiquement révélateurs. Il faut toutefois admettre que Jésus, souvent, prenait les gens de plein fouet, et qu’Il ne se prêtait guère aux compromis... 

Contemplons Jésus, encore une fois. Essayons de Le comprendre, d’entrer dans son Cœur, dans son Amour. Écoutons ses paroles pour les assimiler et en faire notre nourriture. Et apprenons de Lui, que c’est Lui le Pain de vie. 

L’Évangile de Jean est souvent bouleversant. (Jean  VI, 1-59) Une foule nombreuse était venue à Jésus, une foule qui comptait aussi de nombreuses femmes et de nombreux enfants, une foule nombreuse qui avait faim de Dieu. Pour cette foule, Jésus, après avoir rendu grâces, multiplia les pains et les poissons, “et ils mangèrent à satiété”. Et ils durent se régaler, car on peut supposer que Jésus fit comme à Cana. À Cana, Il donna du très bon vin... Il dut aussi donner de très bons pains et de délicieux poissons à ces gens affamés: Dieu ne fait jamais rien à moitié... 

Jésus, notre contemplation se fait plus intense. La foule veut venir Te faire Roi, mais ce n’est pas ton Heure, et, de plus, Tu n’es pas un Roi de la terre: ton Royaume n’est pas de ce monde. Alors, Tu Te retires seul, sur la montagne, pour prier. Dans quelques heures Tu rejoindras tes disciples en marchant sur les eaux... Mais comme les hommes sont parfois tenaces, ils Te suivent jusque sur l’autre côté de la rive: pour voir encore des signes et des miracles, pour manger encore du pain au goût de gâteau, pour T’écouter aussi. Mais ce qu’ils ont vu ne leur suffit pas, ils veulent d’autres signes: “Quel signe fais-Tu donc, Toi, pour que nous voyions et Te croyions?” 

C’est alors qu’un nouvel épisode de ta Grande Passion va se dérouler. Le Pain qui donne la vie, c’est Toi. Ton Corps est la vraie nourriture, et ton Sang est le vrai breuvage... Le pain de Dieu est Celui qui descend du ciel et qui donne la vie. Et le pain de la vie, c’est Toi, Jésus, Tu le dis clairement: “Qui vient à Moi n’aura pas faim, qui croit en Moi n’aura plus jamais soif! Je suis le Pain vivant descendu du Ciel. Qui mange de ce pain vivra éternellement. Et ce pain que Je donne, c’est ma chair livrée pour la vie du monde... Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en Moi, et Moi en lui!  Qui mange de ce pain vivra pour toujours...” 

Jésus! Reconnais que ces paroles sont dures à entendre. Qui peut les comprendre? Tu aurais pu, au moins, donner quelques mots d’explication... Mais non! Tu laisses partir ceux qui s’en vont, sans faire le moindre effort pour les retenir. Pourquoi, Seigneur, agis-Tu ainsi? Oui, Tu connais les cœurs, Tu sais ceux qui Te rejetteront, qui déjà Te rejettent, qui n’ont pas compris que Tu as les paroles de la vie éternelle. Tout cela, nous le savons, Jésus, mais tout de même! 

Jésus, nous contemplons toujours la scène. L’Eucharistie, maintenant, nous connaissons. Mais eux? Et nous, qu’aurions fait si nous avions été dans cette foule? Nous aurions probablement agi comme eux. Comme eux, nous serions peut-être partis, la mort dans l’âme car nous T’aimions déjà, mais tes paroles devenaient trop incompréhensibles. Comment pourrait-on Te manger?... Et pourtant, Tu as souvent les paroles de la vie éternelle!... 

Jésus, Tu regardes la foule s’en aller en discutant âprement tes paroles. Tu sais que ta Passion a déjà commencé. Tu vis déjà ta dernière Cène, ta dernière Pâque avant la Grande Pâque de ta Résurrection. Jésus, Tu vis déjà ta longue agonie et ta sueur de sang, et ta soif de nos âmes. Tu vois déjà l’instant béni où Tu livreras ton Corps et ton Sang dans ta dernière action de grâce, ton Eucharistie, que Tu avais désirée d’un grand désir. Jésus, Tu vois toute ta Grande Passion, mais Tu vois aussi les milliards de milliards de petites hosties, ton Corps partagé, multiplié pour le salut des hommes et ta Consolation. 

Jésus, tes yeux se sont fermés sur des larmes cachées après la profession de foi de Pierre: ”Seigneur, à qui irions-nous?...”  Jésus, Tu vois la trahison de Judas et le reniement de Pierre, et la fuite des apôtres... Jésus, Tu vis déjà, par anticipation, ta terrible agonie de Gethsémani, seul, car, pour traverser cette Heure redoutable, Tu ne devais pas avoir de consolateur. Ta seule consolation serait la Coupe de ta Consolation dans laquelle Tu verrais déjà tous ceux qui auront trouvé la Vie en mangeant ta chair et en buvant ton sang, le pain et le vin de ton Eucharistie. 

K-3-Eucharistie, Présence réelle de Jésus Vivant 

Notre seule possibilité de connaître le monde qui nous entoure, ce sont nos sens; mais ils sont incroyablement limités, et de toutes les forces qui nous entourent, nous ne connaissons à peu près rien. Pour en détecter quelques-unes, il nous faut des instruments parfois très sophistiqués. Même les forces que nous connaissons le mieux et que nous utilisons tous les jours, comme l’électricité, restent indétectables par nos seuls sens. 

Les truites au bleu: plat délicieux, mais terrible quand on pense à la façon dont elles sont cuisinées. On prend une truite vivante dans un bassin proche et on la jette immédiatement, toute vivante, dans l’eau bouillante. Il paraît qu’elle n’a pas le temps de souffrir... Pour en avoir le cœur net, deux ingénieurs électroniciens, scientifiquement très curieux, imaginèrent une étrange expérience. Ils utilisèrent différents capteurs d’ondes, des récepteurs dont les signaux, amplifiés, étaient transmis, pour les rendre visibles, à un écran de télévision. Ce montage leur permit de constater quelque chose d’étonnant: quand rien ne se passait au niveau des capteurs, il n’y avait qu’une ligne lumineuse et rectiligne sur l’écran de télévision; mais chaque fois qu’une truite était plongée dans l’eau bouillante, l’écran se couvrait de multiples sinusoïdes, semblables à des ondes sonores, comme si les truites hurlaient de terreur quand elles tombaient dans l’eau bouillante. 

Ils répétèrent l’expérience sur des plantes que l’on taillait; il paraît que le résultat fut identique. Cela signifie que tous les êtres vivants, animaux ou végétaux, émettent des signaux, que nous ne détectons pas avec nos simples sens, mais qui, captés et amplifiés, révèlent des réactions profondes et vraies chez ces êtres qui ne peuvent pas communiquer avec nous. Nos sens humains ne voient rien, ne sentent rien, n’entendent rien, et pourtant les êtres vivants sont capables de sensations et peut-être de “sentiments”. Ce mot: “sentiments”, n’est peut-être pas très approprié, mais quel autre utiliser?  Maintenant, le lecteur ne manquera pas de se demander quel rapport peut bien exister entre une truite au bleu, des buissons que l’on taille et l’Eucharistie? Tout simplement que, même si nous ne voyons que du pain apparemment inerte, insensible, Jésus est pourtant là, vivant, présent, plein d’amour et de tendresse pour les hommes qu’Il attend. 

Le Cœur de Jésus Eucharistique bat pour nous au rythme de l’Amour, au rythme du Cœur de Dieu. Et l’on peut ajouter ici, que lorsque les mystiques modernes, dont certains vivent encore, nous disent que Jésus se plaint de nos froideurs, de notre manque de foi, de nos indifférences, ils ne sont peut-être pas aussi illuminés que certains veulent le faire croire. 

Quand le Cœur Eucharistique de Jésus révèle à ses mystiques, dont beaucoup sont déjà des saints canonisés, qu’Il nous aime à la folie, que son Cœur est plein d’Amour, de tendresse pour nous, que son Cœur est un cœur chaud, vivant, qui brûle d’Amour et de vie, les hommes d’aujourd’hui ont tendance à considérer ces révélations privées comme des imaginations d’esprit un peu exaltés. 

Pourtant! La vérité est peut-être là, plus vraie, plus réelle que ce que nous voyons, que ce que même nous croyons. Nos sens ne sont pas ouverts aux forces qui nous entourent et dont certaines nous “créent”. Notre cœur est souvent si sec, si aride et fermé qu’il est incapable de sentir les battements de l’Amour, la Présence de Dieu. 

On entend parfois dire, en matière spirituelle, qu’il ne faut pas chercher à sentir, que la foi suffit, que nous n’avons pas besoin de consolations dites “sensibles”. Et si tout cela était une erreur? Et si Jésus, au contraire, pour nous extraire de notre monde mort à Dieu, voulait, de temps en temps, nous faire “sentir” sa présence, son Amour, la réalité de sa Vie. Un jour peut-être, on osera, avec cependant beaucoup de respect et d’amour, tenter une expérience qui nous montrera que Jésus Eucharistie est vraiment vivant, car Il est le Vivant. Il y a eu de nombreux miracles eucharistiques au cours des siècles; cela ne serait même pas un miracle, mais simplement la révélation d’une vérité que nos seuls sens ne peuvent pas encore capter. 

Jésus! Notre science dont nous sommes si fiers et que nous utilisons si mal, pourrait-elle aussi Te servir un jour? Notre science pourrait-elle aussi Te faire mieux connaître, Te révéler aux pauvres humains désemparés quand on les a privés de Toi, Dieu vivant et vrai, Toi, l’Amoureux éternel de l’Homme, Toi notre Vie?


[1] Parole de Jésus à Padre Pio.

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