E - Gethsémani

Ô Cœur de Jésus, de Jésus Eucharistie.
Ô Cœur Eucharistique de Jésus, Tu demandes l’Amour,
Tu veux que l’on vienne vers Toi,
que l’on vive avec Toi.
Tu veux que l’on Te console
dans ton Eucharistie et dans ton Agonie.

 Coeur de Jésus, Coeur solitaire, Coeur humilié, délaissé, oublié...  Pourquoi ta souffrance, Jésus, se poursuit-elle à travers les siècles? Pourquoi les hommes ne reviennent-ils pas à Toi? Pourquoi notre monde T’a-t-il chassé? Pourquoi? Pourquoi? Que vont devenir ces âmes que Tu aimes? Comment pourrait-elles Te connaître, Te découvrir? Il n’y a plus personne pour les enseigner. Est-ce cela aussi Gethsémani? L’Agonie de ton Cœur Eucharistique?

E-1-Les Agonies de Jésus

Jésus a connu deux agonies: la première à Gethsémani, la seconde, sur la Croix, quand Il a crié sa soif des âmes.

A Gethsémani, devant les visions atroces qui Lui étaient présentées: ces multitudes d’âmes qui veulent se damner, ces foules humaines qui refusent son Amour, ces masses qui ne Le connaissent pas et ne Le connaîtront probablement jamais... devant ces visions atroces, Jésus a sué le sang. Et Satan ne se gênait pas pour Lui présenter l’inutilité de son Sacrifice: à quoi bon continuer, il n’y aura jamais rien à faire avec ces hommes stupides? Jésus voyait les haines, les guerres, nos guerres modernes, toutes plus atroces les unes que les autres, notre début de XXIe siècle complètement déboussolé et ses jeunes laissés à l’abandon, et ses adultes sans foi, et ses petits enfants livrés à eux-mêmes, ou, pire, à la télévision, et nos lois ignobles, et l’Asie non encore évangélisée, et l’apparent triomphe de Satan, et le reste...

Sur la Croix, le Sacrifice va se consommer: Jésus a fait la Volonté du Père. Tout est sur le point de s’accomplir: Jésus va mourir. Il crie alors sa soif, sa soif de toutes les âmes, sa soif éternelle des âmes qu’Il a créées et rachetées par Amour. Jésus crie sa soif des âmes qu’Il aime à la folie et pour qui Il meurt, à l’instant. Jésus crie sa soif des âmes qui se perdent par le péché ou le découragement. Jésus crie sa soif des âmes choisies, privilégiées qui ne répondent pas à son Amour, des âmes des chrétiens qui L’oublient, des âmes abandonnées, ignorantes, des âmes des enfants avortés, des âmes des criminels et de celles des indifférents. Jésus voit ces grandes réunions de jeunes dont le bal est mené par Satan. Jésus voit et Jésus meurt... 

Cœur du Seigneur Jésus, blessé d’Amour pour nous, nous Te regardons encore à Gethsémani. Tu as pris toutes nos souffrances, absolument toutes: cela Tu l’as souvent répété à tes saints. Tu as pris toutes nos souffrances, tant physiques que morales... et à Gethsémani, c’est ton âme et ton Cœur qui souffrent dans la nuit et dans le désespoir. Car Toi aussi, Jésus, Tu as douté, Tu as crié pour que le calice du désespoir s‘éloigne: Tu T’en plaindras au Père en mourant sur ta Croix. Car le Père T’a laissé seul avec la tentation dans ces heures si cruelles de notre Rédemption. Tu T’étais fait péché, Tu portais nos péchés et le Dieu Tout Puissant a horreur du péché. 

Tu es seul Jésus, seul face à Satan, seul dans ta détresse et ton doute. Seul, absolument seul. Et Tu cherches des consolateurs. Mais qui pourrait consoler une détresse pareille. Pour pouvoir consoler, il faut pouvoir comprendre, et qui pourrait comprendre ton infinie détresse, oui, qui? Car pour comprendre vraiment et pouvoir consoler tes angoisses infinies et teintées de notre péché, il faudrait au moins les avoir côtoyées, les avoir pressenties, ou les avoir vécues, au moins un peu. Il faudrait les avoir au moins un peu connues. 

Jésus, ton Cœur pleure à Gethsémani, Tu cherches des consolateurs... 

Jésus, c’est à cause de nous que Tu souffres dans ton Cœur, dans ton âme. Ta souffrance est si grande: comment la comprendrions-nous?

E-2-Cœur Eucharistique de Jésus

          Cœur de Jésus à Gethsémani

Cœur Eucharistique de Jésus,
Cœur de Jésus à l’agonie,
nous T’adorons et nous T’aimons.
Fais de nous ta consolation.

Comment faisait donc Padre Pio qui “ne comprenait pas qu’on puisse être devant le Saint Sacrement sans brûler d’amour?”  Hélas! nous ne sommes pas Padre Pio, et nous ne brûlons pas d’amour devant le Saint-Sacrement...  

L’idée de la mort hante souvent la pensée des hommes. Lorsqu’une étincelle jaillit d’un brasier ardent, sa durée de vie est infime: à peine est-elle née qu’elle s’éteint et meurt, et sa cendre morte retombe n’importe où et disparaît. Alors, nous qui ne sommes que de fugitives  étincelles de vie nées de l’Amour, notre vie, qui ne dure que l’espace d’un instant va-t-elle s’éteindre pour disparaître à tout jamais?... Trouverons-nous enfin une espérance dans la contemplation de l’Eucharistie? 

Ton Eucharistie, Seigneur, c’est l’action de grâces de ton Amour qui se donne. L’Eucharistie, c’est aussi comme une réminiscence de ton Agonie, car dans de très nombreux tabernacles, on Te laisse seul, on Te délaisse, on T’humilie et même on Te méprise. On ne pense même pas à prier car on T’a oublié... Jésus-Hostie, comme à Gethsémani Tu es abandonné par tes amis qui dorment. Et le Père T’impose sa volonté qui est aussi la tienne au sein de la Trinité, une volonté si cruelle, car elle concerne le salut éternel de tes enfants, que, l’espace d’un instant, Tu T’insurges: “Non Père pas çà!”     

Jésus, tes tabernacles sont-ils le prolongement de ton Agonie à Gethsémani? Pourtant, ton Eucharistie, c’est Toi, vivant aujourd’hui pour nous, vivant et présent. Et cela ne peut être que parce que Tu es ressuscité. Dans tes tabernacles, ton Cœur Eucharistique revit perpétuellement ton Mystère Pascal: Passion, mort et Résurrrection. C’est ton amour, Jésus, l’Amour divin brûlant dans la très Sainte Trinité, qui continue à brûler chez nous sous les apparences du pain et du vin. C’est notre foi. 

Ton tabernacle, Jésus-Hostie, est un foyer d’amour, un brûlant foyer de ton Amour. De ce foyer jaillissent des myriades d’étincelles, étincelles de ton Amour. L’espace de quelques secondes, elles jaillissent, minuscules, insignifiantes mais brûlantes. Elles jaillissent et s’éloignent du foyer central, mais seulement pour porter l’amour qui est en elles... Mais, si elles veulent poursuivre le chemin qui est le leur, avant de s’éteindre, elles doivent, portées par l’appel d’air que produit le foyer ardent, revenir au centre du brasier... Là, elles sont aspirées et fusionnent avec le feu dont elles étaient nées. On ne les voit plus, mais elles existent toujours, petites entités vivantes quoique absorbées par la chaleur et la lumière du feu, noyées dans l’Amour. Ces étincelles de ton Amour, Jésus, sont revenues à l’Amour pour y demeurer et y vivre éternellement. 

Jésus, ces petites étincelles d’amour ne sont pas mortes, elles ne peuvent pas mourir puisqu’elles sont en Toi bien qu’invisibles, invisibles comme chaque élément du plancton marin, noyé dans l’océan immense mais vivant pour toujours. 

Jésus, nous sommes des étincelles de ton Amour. Tu nous as fait jaillir du plus profond de ton Amour pour brûler de ton Amour dans ta flamme d’Amour. Jésus, au pied de ton tabernacle, nous sommes, comme à Gethsémani, les petites flammes d’amour de ta consolation. Ici, Tu pleures; là Tu brûles, mais c’est toujours Toi Jésus, présent et vivant ton Mystère Pascal. Ton Cœur Eucharistique, c’est ton Cœur agonisant à Gethsémani. Ton Cœur qui brûle, c’est aussi ton Cœur qui pleure, ton Cœur qui rafraîchit. Mais c’est toujours Toi qui nous aimes et veux nous sauver. 

Ton Cœur Eucharistique, qui institua le plus étonnant des miracles, est-ce aussi ton Cœur à l’Agonie? C’est parce que Tu savais qu’il y aurait le Jardin des Olives et qu’il y aurait la Croix, qu’il Te fallait pérenniser ces instants douloureux de la volonté du Père, pour notre salut. Jésus, ton Cœur Eucharistique et ton Cœur agonisant, c’est le même. L’instant de ton Eucharistie et l’instant de ton Agonie, sont les instants uniques de ta soumission à la volonté du Père, les instants de notre salut, sur ta Croix. 

Ainsi, Jésus, quand nous brûlons d’amour dans le foyer ardent de ton Eucharistie, nous pleurons aussi avec Toi à Gethsémani... Étonnante unité de nos vies! L’Amour brûlant de ton Eucharistie-Action-de-grâce, c’est l’Amour brûlant et désolé de Gethsémani, et l’Amour souffrant de ton Agonie, c’est ton Cœur Eucharistique, Cœur oublié, méprisé, solitaire, mais toujours aimant et brûlant d’Amour. 

Cœur Eucharistique de Jésus, Cœur de Jésus à l’Agonie, nous T’adorons et nous T’aimons. Fais de nous ta consolation.

E-3-La mort de Jésus

          E-3-1-La mort de l’homme

Mourir, c’est enfouir dans la terre, c’est s’enfouir pour germer. Et germer, c’est éclore. 

Pour germer il faut mourir afin que la germination, l’éclosion, la résurrection, laissent jaillir toutes les richesses, toutes les grâces que Dieu a déversées en nous pendant la période de gestation. Mourir, c’est révéler la miséricorde de Dieu. Mourir, c’est éclore, c’est s’ouvrir au soleil de Dieu pour laisser triompher la vie, car la vie naît de la mort. La vie avant la mort, c’est un temps de préparation, de mûrissement, pendant lequel Dieu a le temps de préparer ce qui deviendra un chef-d’oeuvre de son Amour, une image de Lui-même. 

Pendant le temps de la vie avant la mort, Dieu doit veiller au bon développement de l’homme qu’Il aime, il Lui faut tailler ce qui dépasse, défroisser ce qui s’est replié sur soi, gratter et huiler ce qui a grippé, reverdir ce qui s’était fané. Quel travail de compassion, de patience, de délicatesse, d’éducation, d’amour!... Quelle sollicitude, quelle tendresse, quelle discrétion, quel Amour! De tout cela, rien ne se voit et l’être humain qui en est l’objet devine à peine tout ce travail que Dieu accomplit en lui qui ne doit que se laisser faire. Rien ne paraît au dehors des beautés qui se préparent et dont le Maître garde le secret... 

Le grain de blé comme le bouton de rose ou comme le bourgeon, ces espoirs de la vie, se façonnent dans le silence et de l’intérieur, dans le seul vouloir de Dieu, dans le secret du Coeur de Jésus. Ils n’ont qu’à se laisser façonner et modeler par l’Amour, pleins d’espérance, jusqu’au jour de la mort, jusqu’au jour de la naissance, de l’éclosion riche des promesses. Ce jour-là les grains de pollen ou les gouttes de sève, ces grains de vie, ces gouttes d’Amour, pourront enfin s’épanouir dans le soleil de Dieu pour, à leur tour, semer la vie et se disperser pour retomber en pluies fécondes sur les âmes restées sur la terre à achever leur gestation avant d’éclore elles aussi. 

Cela, c’est la mort humiliée de Jésus, sa mort sur la Croix qui l’a valu aux hommes... 

Jeudi Saint, jour béni, jour du Cœur Eucharistique!
Jour de joie infinie pour Jésus,
jour de son Action de grâces éternelle!
Et joie pour les hommes
qui accueillent le don de Dieu.

          E-3-2-Quelques heures avant la mort de Jésus

Jeudi Saint! Jésus sait qu’Il va mourir, dans d’atroces souffrances et livré par un de ses meilleurs amis. Depuis qu’Il est au monde Jésus ne cesse de dire oui au Père, et aujourd’hui encore Il fait la volonté du Père, cette volonté si déconcertante que parfois Jésus Lui-même en frémit. Aujourd’hui, c’est l’Heure de Jésus, cette Heure qu’Il a désirée d’un si grand désir, puisqu’Il était venu pour elle. Mais cette heure est particulièrement douloureuse car c’est l’Heure de notre Rédemption. C’est aussi l’Heure de l’Amour, de l’Amour de Dieu qui se donne, qui se livre pour nous faire entrer dans l’Amour. Mystère de l’Amour, mystère de la douleur de l’Amour, mystère impossible à comprendre, mystère qui oblige l’homme à se prosterner pour adorer. 

Jeudi Saint, mystère du Cœur Eucharistique. Mystère du Cœur de Jésus, du Sacré-Cœur qui va jusqu’au bout de l’amour. 

Jésus sait qu’Il va mourir. Jésus sait qu’Il sera abandonné de tous. Jésus sait que son Agonie quotidienne va atteindre tout-à-l’heure un paroxysme exceptionnel, tellement infini car à la taille de Dieu, que, Verbe de Dieu, Il suppliera pourtant le Père d’éloigner le Calice. Jésus sait, mais Il sait aussi que, malgré toutes ses misères dues au péché, -ce péché qui l’enserre et lui ôte sa liberté-, Jésus sait que l’homme est un pauvre petit qui a été trompé, un pauvre petit malheureux mais capable d’amour, et même souvent de beaucoup d’amour. 

Jésus sait que les hommes sont des pauvres trop souvent malmenés par les puissances mauvaises qu’ils ne détectent pas toujours. Jésus sait que ses amis L’aiment vraiment malgré leur immense fragilité. Jésus sait qu’Il ne peut laisser seuls ses apôtres désemparés. Alors Jésus rend grâce, car dans quelques instants Il donnera son Corps, Il donnera son Sang... Mais son Corps livré et son Sang répandu resteront présents aux hommes dans le Pain et le Vin consacrés, la nourriture de Vie envoyée à tous les hommes, de toutes races, de toutes nations, dans toutes les parties de la terre, étincelles d’amour multipliées partout et pour les siècles des siècles. Et Jésus sait cela, et Jésus est heureux, et Jésus rend grâces au Père. 

C’est l’Heure de la Pâque nouvelle de la Nouvelle Alliance. Jésus est au milieu des siens et son Cœur, déjà, saigne d’Amour. Jésus sait que Judas le trahit, en ce moment même, car le cœur de Judas s’est donné à Satan. En ce moment même Jésus sait que, dans quelques instants, tous ses apôtres s’enfuiront, L’abandonneront. Et Pierre Le reniera! Mais Jésus sait qu’ils reviendront de leurs péchés, qu’ils se convertiront, qu’un jour ils accepteront tous le martyre par amour. Jésus sait qu’alors ils seront fidèles car ils pourront sans cesse puiser des forces en mangeant le Pain de Vie, en buvant le Vin d’Amour, le Pain qu’Il va donner maintenant, le Vin qu’Il va distribuer. 

Jésus est heureux et son action de grâces, qui remplit l’univers, monte vers le Père en un hymne plein d’amour. Le Cœur de Jésus est action de grâces: “Prenez, et mangez-en tous car ceci est mon Corps qui va être livré pour vous, pour vous donner ma vie. Prenez et buvez-en tous, car ceci est mon Sang qui va être répandu pour vous, le sang de l’Alliance Nouvelle et éternelle, le Sang de la Rédemption, le Sang du Sacrifice unique et éternel, le Sang de l’Amour Eucharistique, le Sang du Cœur Eucharistique.” Jésus va mourir, mais Jésus est heureux, qui nous donne l’Eucharistie. 

Dans deux ou trois heures pas plus va commencer le Chemin vers la Croix. L’humanité de Jésus tremble en pensant à ce qui L’attend... Mais pour l’instant, son Cœur est action de grâces, car Il sait que le Père agrée le Sacrifice qui glorifie le Fils. Le Cœur de Jésus n’est que bonheur car Il sait qu’il sera toujours avec les enfants des hommes, s’ils le veulent, et qu’ainsi ils ne seront jamais seuls, ils ne seront jamais abandonnés aux pièges de l’Ennemi, même les plus redoutables. Jésus sait que l’Espérance renaît et son Cœur Sacré, son Cœur Eucharistique, est inondé d’amour et de joie. 

          E-3-3-Jésus meurt

Vois comme je T’aime.
Toi aussi, aime-Moi!

Jésus, nous Te contemplons... Les apôtres n’ont pas très bien compris l’incomparable don que Tu viens de leur faire; qu’importe, ils comprendront plus tard. Tu sais, Toi, Jésus, que Tu as vaincu la mort, Tu as vaincu Satan, Tu as vaincu le mal. Tu sais que le monde est sauvé, Tu sais qu’un jour l’Amour régnera sur la terre. Et cela T’emplit de bonheur. Cœur Eucharistique de Jésus sois à jamais béni! 

Maintenant, Jésus, Tu meurs... Tu ne peux plus parler avec ton corps qui ne sera capable que du Grand Cri... Mais, Jésus, Tu es le Sauveur du monde, et Tu vis, en ce moment, l’instant solennel de la Rédemption qui nous sauvera. 

Jésus, Tu es le Pardon, et Tu veux nous le dire d’une manière éminente, solennelle. Près de Toi il y a le Bon Larron; un peu plus loin, il y a Marie-Madeleine. Tous les deux sont de grand pécheurs. À l’un, le Bon Larron, Tu promets le Paradis: ce soir même, il sera avec Toi, dans le paradis.” À l’autre, Marie-Madeleine, Tu accorderas la grâce inouïe d’être près de Toi au moment de ta mort et de ta mise au tombeau, avec Marie, ta Maman, et Jean, ton apôtre vierge, et deux autres êtres choisis: Nicodème et Joseph d’Arimatie.

Jésus, Tu cries: “J’ai soif!” Et l’on Te donnera du vinaigre. À ta Mère, que Tu appelles de nouveau “Femme”, la femme qui écrasera la tête du serpent, Tu donnes un nouveau fils: Jean, qui représente l’Humanité tout entière. À la “Femme” Tu confies Jean, l’apôtre “que Tu aimais”. L’Église, ton Corps, le Grand Corps que le Père voulait construire pour Toi, de toute éternité a enfin ses fondations. 

Maintenant, tout “est accompli!” Tu peux “remettre ton âme entre les mains du Père”. Jésus, ta nature humaine se détend un peu, mais rapidement ta souffrance humaine reprend le dessus. Tu constates que “le Père T’as abandonné”. Pourquoi? 

Jésus, quand nous nous remémorons toutes ces choses, nous nous disons: “Comment Jésus a-t-Il pu prononcer ces paroles? Ce n’était pas possible... Et pourtant!” Oui, pourtant! Quelle lumière, quelle force pouvons-nous puiser dans la mort de Jésus? Quelle est la lumière qui jaillit pour nous de la Croix de Jésus? Jésus sur la Croix, Jésus expirant, dans des douleurs atroces, c’est un extraordinaire mystère de lumière. Jésus, expirant sur la Croix, c’est la lumière éblouissante qui prépare déjà la Résurrection. Jésus, expirant sur la Croix, “attire à Lui tous les hommes”. La Croix de Jésus, c’est la Résurrection annoncée. 

Jésus, expire sur la Croix. Quelques personnes L’ont suivi jusque là. Leur être tout entier est avec Lui et vit avec Lui les tortures de la Passion. Leur cœur est tendu vers Lui, ouvert à son Amour, prêt à recueillir ses dernières pensées, ses dernières volontés... En mourant  sur la Croix, Jésus dit à chacun de nous, dans son cœur: “Vois comme je T’aime. Toi aussi, aime-Moi!” 

E-4-L’humilité de Dieu

Dans ton Eucharistie,
qui renouvelle ton Sacrifice de la Croix,
ton Cœur est toujours oublié,
méprisé, abandonné,
mais des hommes cette fois,
des hommes que Tu aimes si tendrement,
et qui ne le savent plus.

Jésus meurt sur la Croix, dans d’atroces souffrances physiques, et au milieu des pires humiliations qu’un hommes puisse subir. Jésus a été mis au rang des esclaves, au rang des malfaiteurs, de ceux que l’on maudit, que l’on rejette, que l’on méprise. Jésus meurt sur la Croix, ses souffrances nous sauvent et son humilité nous partage sa gloire. Laisse-nous, Jésus chanter les louanges de ta gloire humiliée. 

Laisse-nous, Seigneur, chanter les louanges de ton Amour, de ton humilité. Laisse-nous, Jésus, chanter ton Amour humilié, ton Amour crucifié... 

On a chanté, Seigneur, la splendeur de ta création, les merveilles de ton Amour, la douceur de ta Miséricorde... Laisse-nous aujourd’hui chanter l’Amour de Jésus humilié, de l’Amour crucifié. 

On a chanté, Seigneur la grandeur de l’univers, image bien petite de ta grandeur infinie. On a chanté, Seigneur, l’immensité de tes grandeurs, de ta force et de ta puissance. Laisse-nous aujourd’hui chanter ton Amour et ton humilité. 

L’humilité de Dieu, merveille des merveilles, grandeur de toutes les grandeurs! Dieu seul, humble, unique, sans pareil! Trois personnes égales dans l’unicité de l’Amour et de l’humilité! 

Ô Humilité de notre Dieu! Humilité de notre Seigneur! Nous nous inclinons devant Toi en louant ta grandeur. Humilité de Dieu, image de son Amour, de sa Miséricorde, accueil de sa bonté qui se fait humble pour nous recevoir... 

Humilité de notre Dieu, nous T’adorons et nous venons vers Toi, sans peur, sans effroi. Humilité de notre Dieu, attribut de Jésus doux et humble de Cœur, nous Te contemplons sans parole car Tu es bien trop grande pour nous, sainte humilité de Dieu! 

Humilité de Jésus, douceur de l’Agneau immolé, nous Te contemplons, muets d’admiration. Humilité de Jésus, douceur du Fils aimé du Père, nous savons que Tu es Amour, que Tu nous appelles... 

Jésus Tu nous appelles, et nous venons vers Toi. Nous venons vers Toi car Tu es Amour, mais Amour humble et tendre, comme un Amoureux amoureux qui attend... 

Et nous venons à Toi, Jésus notre Dieu. Nous venons à Toi, sans peur, sans crainte, sans effroi. Notre cœur s’abandonne dans ton Cœur, dans un Cœur à cœur infini de l’Amour de Dieu, Père, Créateur et Amour. 

Nous nous abandonnons à Toi, ô Seigneur, notre Dieu. Nous nous abandonnons à ton Amour, ton Amour infini qui se fait humble et doux pour que nous n’ayons plus peur. Nous nous abandonnons à Toi, ô Jésus doux et humble, Jésus notre doux Sauveur, venu à nous en toute humilité, dans ton Eucharistie. Nous nous abandonnons à Toi, ô Dieu d’Amour, notre Sauveur... mort d’amour sur la Croix. 

Nous nous abandonnons à Toi, Jésus que nous aimons sans peur car ton amour est humble, mis à notre portée, pour nous qui sommes si petits. Nous nous abandonnons à Toi, Jésus, notre sécurité, et nous T’aimons, car Tu nous aimes. Oh! Jésus, quelle merveille que ton humilité!

pour toute suggestion ou demande d'informations