5-Émerveillement – Louanges

 Introduction

Connaître Jésus

Jésus, nous ne Te connaissons pas encore très bien, et déjà nous nous émerveillons. Nous nous émerveillons parce que Dieu-Trinité est Amour, parce que Toi, Jésus, Tu es Amour et que Tu aimes tout ce que Tu as mis dans ta Création. Tu aimes les mondes matériels mus par des puissances énormes mais dociles aux lois que Tu leur as imposées. Et Tu aimes leur beauté aveugle mais faite pour réjouir le cœur de tes créatures douées d’intelligence et de cœur, les anges et les hommes. Tu aimes toutes tes créatures spirituelles, intelligences merveilleuses, capables de gouverner des mondes innombrables et de servir les hommes. Tu aimes la terre et ses merveilles de vie: la mer et toutes les bêtes ou les plantes qui y vivent et qui en vivent, tous les végétaux de la mer, et les plantes de la terre, et toutes les fleurs de ses jardins. Tu aimes la terre, Jésus, cette splendide réussite, stupéfiante d’équilibre, de cet équilibre qui prend en compte toutes les énergies pour devenir capable de réussir la vie. Et par-dessus tout Tu aimes les hommes, faits à l’image de Dieu et capables d’amour.

Jésus, nous ne Te connaissions pas. Nous ne savions pas que Toi, Homme-Dieu, comblé de tous les attributs de Dieu, Tu étais aussi “le Fils de l’Homme”, homme capable d’aimer, de souffrir, de se réjouir, de craindre et de pleurer. Jésus, nous ne savions pas que Tu pouvais souffrir de nos manques d’amour, de nos insuffisances, de nos lâchetés, de toutes nos misères. Non, Jésus, nous ne savions pas...

Nous ne savions pas, Jésus, à quel point Tu nous aimes. Nous ne savions pas qu’aujourd’hui, aujourd’hui pour nous mais éternel présent pour Toi, nous ne savions pas que Tu avais conservé, dans le Ciel, ta sensibilité humaine, cette sensibilité du Cœur de Dieu offerte à tous les hommes. Et être sensible, c’est à la fois avoir mal dans sa chair et douleur dans son cœur.

Nous ne connaissions pas, Jésus, la tendresse de Dieu, cette tendresse qui est tienne et que Tu nous offres chaque jour, à chaque instant. Non, nous ne savions pas que Tu pouvais comprendre nos larmes, nos angoisses, nos faiblesses, nos misères, sauf le péché, parce que Tu les avais vécues, et que Tu continues à les vivre avec nous et pour nous. Jésus, nos cœurs ne connaissaient pas ta tendresse, car nos cœurs avaient peur de Te croire tellement homme.

Jésus, nous ne Te connaissions pas; nous ne Te connaissons toujours pas. Parfois Tu nous laisses contempler un coin de ton Amour, une bribe de tes merveilles: et nous sommes émerveillés. Nous voudrions Te chanter, mais nous n’avons pas assez de voix. Nous voudrions Te louer, mais nous n’avons pas de mots. Nous voudrions Te glorifier, mais notre musique a disparu: elle était bien trop pauvre...

Jésus, nous voudrions Te connaître un peu mieux. Nos cœurs sont dans ton cœur; nous sommes greffés en Toi. Ton sang circule en nous. Nous devrions Te connaître, mais nous demeurons aveugles, nos yeux sont dans le noir. Nous devrions Te connaître, mais nous ne T’entendons pas. Nous ne pouvons pas T’entendre car le langage du Ciel ne peut pas s’exprimer avec des mots humains. Nous devrions Te connaître, mais nos sens trop terrestres, trop charnels ne sont pas adaptés à tes douceurs célestes. Alors nous restons sur notre faim...

Nous voudrions Te connaître un peu mieux, pour mieux T’aimer, Jésus. Nous voudrions tant répondre à ton Amour, répondre à tes caresses, répondre à ta tendresse, répondre à tes avances... Nous voudrions Te connaître un peu mieux, pour mieux T’aimer, Jésus. Nous sommes si pauvres que nous pouvons seulement Te contempler sans Te voir, T’écouter sans T’entendre, Te toucher sans Te sentir, Te goûter sans Te saisir. Jésus, nous sommes si pauvres! S’il te plait, donne-nous de connaître ta tendresse, d’accepter ton Amour avec ses conséquences. Donne-nous de vivre toujours en Toi, comme Tu veux, de la façon qui Te plaira, mais, Seigneur, fais que, de temps en temps, juste l’espace d’un instant, nous puissions Te connaître, au moins un petit peu, -même beaucoup si Tu veux- et boire ton Amour, recevoir ta tendresse, plonger nos regards dans tes yeux et entendre ta voix.

Dans l’immensité de la Création, tout est aimé de Dieu. Tout est connu par Dieu. Dieu connait individuellement chaque être vivant, chaque rouage du Corps mystique. Dieu-Bonheur crée le bonheur de tous ceux qui sont dans son Amour, de tous ceux qui chantent son Amour.

Prière de louange au Père

Parce que ton Fils est en chacun de nous, parce qu’Il vit en nous, nous voudrions, Père très saint, Te chanter les louanges que Tu aimes avec ses mots à Lui. Ces louanges, Tu les connais déjà: les anges Te les redisent sans cesse. Les saints qui chantent aussi les louanges de ta gloire, les ont chantées quand ils étaient encore sur terre. Les mystiques les ont exprimées d’une manière insurpassable...

Toutes ces louanges, Père, Tu les connais déjà! Et Tu sais varier les partitions à l’infini. Tu sais inspirer les splendides hymnes d’Amour, les plus belles mélodies célestes. Père, les louanges et les hymnes qui sont chantés dans ton éternité bienheureuse, Tu les connais toutes, mais Tu ne t’en lasses pas, et Tu les aimes. Tu les aimes, car elles sont l’expression de l’Amour, de l’Amour infini qui est Toi. Tu les aimes parce qu’elles sont aussi l’expression de ces multitudes d’amours et d’actions de grâces que tous tes élus, anges et saints de tous les temps et de l’éternité, Te rendent à chaque instant de ton éternel présent.

Et ton éternel présent, Père adoré, c’est aussi notre aujourd’hui terrestre, toujours nouveau pour nous. Aujourd’hui, Père aimé, laisse-nous, avec ton Fils et votre Saint Esprit, contempler puis chanter les merveilles du bonheur que Vous nous partagez.

Les dons du Saint-Esprit

Tout ce qui fait et entoure notre vie nous émerveille à juste titre, et nous fait nous émerveiller de Dieu. Nous émerveiller de Dieu et de ses merveilles, c’est relativement facile. En effet, Dieu a préparé pour nous et pour notre bonheur tant de choses extraordinaires!... Mais si nous voulons vraiment aller tout au fond de notre bonheur, si nous cherchons à découvrir comment ce bonheur est don de Dieu-Amour, nous devons nous laisser guider par Celui qui, seul, peut nous enseigner toutes choses: le Saint-Esprit. Et c’est le Saint-Esprit qui nous révélera ses dons les plus divins et les plus précieux. Et ces dons, dont le Saint-Esprit nous comble, illumineront nos multiples émerveillements pour en faire, dans l’Amour du Seigneur, un unique et merveilleux Émerveillement.

5-1-Prière à l’Esprit-Saint. La force de l’Esprit

    5-1-1-Esprit-Saint donne-nous ta force

L’amour est plus fort que la mort, dit-on parfois. Jésus, donne-nous un peu de ton Esprit, donne-nous un peu de ta force, la force de ton Esprit, la force de ton Amour. Ô Esprit-Saint, Esprit de Jésus, Esprit du Père et du Fils, Esprit de Dieu qui jaillit de l’Amour du Père et du Fils, Esprit de l’Amour, Esprit d’Amour qui, du sein de la Trinité, jaillit en grâces innombrables sur tous ceux qui aiment Dieu, ô Esprit-Saint, Esprit de Dieu, Esprit du Christ venu sur terre pour nous sauver, inonde-nous de tes bienfaits, et donne-nous ta force. Ô Esprit-Saint, envoie les dons de ton Esprit et ta force sur tous les hommes nos frères, et sur tous les chrétiens qui souffrent pour le Nom de Jésus.

Esprit-Saint, Esprit d’Amour, regarde notre petitesse: que sommes-nous dans l’univers? Pourtant, c’est Dieu qui nous a créés, c’est Dieu qui nous a donné la vie, c’est Dieu qui nous façonne chaque jour avec amour, c’est Dieu qui nous aime et qui nous dit: “Je t’aime, en retour, aime-Moi.” Esprit d’Amour, regarde-nous et vois notre misère, vois le Prince de ce monde qui Te déteste et nous déteste. Vois le Prince de ce monde qui nous tente, qui nous menace, et surtout qui nous ment. Ô Esprit de vérité, vois notre faiblesse et donne-nous ta force.

Esprit-Saint, Esprit de Lumière et de Vérité, éclaire nos pauvres esprits désemparés et viens au secours de notre  pauvreté. Viens au secours de nos manques de foi, de nos manques d’amour, viens au secours des pauvres que l’on martyrise à cause de ton Nom. Ô Esprit-Saint, donne-nous ta force, la force de pouvoir toujours dire oui à la volonté du Père, à la volonté de Jésus, à ta volonté, à l’Amour qui règne dans la Très Sainte Trinité.

Esprit-Saint, Esprit de la force de Dieu, Esprit qui nous enseigne la vérité, donne-nous la force de témoigner: de témoigner dans la foi, dans l’espérance et dans la charité, c’est-à-dire dans ton Amour. Esprit de la force et de la charité de Dieu, donne-nous la force de manifester l’espérance que Tu mets dans nos cœurs. Mais surtout, Esprit-Saint, Esprit de l’Amour de Jésus qui mourut sur la Croix pour nous, pour nous délivrer de toutes nos souillures et de tous nos péchés, notre lèpre, ô Esprit-Saint, Esprit de Jésus, donne-nous la force de savoir, un jour, donner un baiser aux lépreux.

        5-1-2-Esprit-Saint, donne-nous le don de piété

Esprit-Saint, Esprit de l’Amour du Père et du Fils, donne-nous le don de piété!

La piété, c’est d’abord la piété filiale, c’est-à-dire l’amour qui unit les membres d’une même famille et qui fait qu’on s’aide, qu’on se comprend, qu’on s’estime, qu’on se protège les uns les autres. La piété filiale c’est tout simplement le quatrième commandement que l’on met en pratique, et cela devrait être si simple. La piété filiale, c’est aussi le bonheur d’aimer et d’être aimé. Car la piété, c’est l’amour en actes, c’est le service gratuit, c’est le sourire qui apaise, c’est le rire qui réjouit, c’est la paix qui règne dans les cœurs. La piété fait l’unité dans les cœurs rassemblés dans une même famille.

Nous sommes de la famille de Dieu. Nous sommes enfants de Dieu, créés par Dieu, aimés de Dieu. C’est extraordinaire, inoui, insensé, et pourtant c’est comme ça. Nous sommes de la famille de Dieu et dans l’Amour de Dieu. L’Amour de Dieu pour nous nous scelle dans l’amour et nous unit à Dieu, nous unit au prochain, à notre prochain qui lui aussi est de la famille, la famille de Dieu. La famille de Dieu est une grande famille, une immense famille, et c’est le Corps du Christ!

Dieu ne cesse de nous penser, de nous créer, de nous aimer. Dieu ne cesse de nous rendre service, de nous donner sa création, de nous faire admirer ses œuvres, de nous faire comprendre qu’Il nous aime et nous a tout donné: le nécessaire pour vivre, et même le superflu pour pouvoir être heureux et louer ses grandeurs, ses magnificences, sa munificence, ses largesses infinies... Il nous fait même participer à sa Sagesse! Ô Seigneur! Comment Te remercier? Saurons jamais assez chanter tes louanges et louer ton Amour?

Dieu nous donne tout en abondance, et en surabondance. Il nous donne tout et, en échange, Il ne nous demande rien d’autre que de L’aimer. Sans cesse Il nous redit: “Je t’aime, en retour, aime-Moi, et tu seras heureux. Aime-Moi et observe ma Loi, car mes commandements sont Amour: en eux se trouvent tous les bonheurs, la joie et la plénitude de l’Amour.” Et Dieu nous envoie son Esprit-Saint, son Esprit d’Amour pour qu’Il soit le lien qui unit et qui soude tous les membres de la famille de Dieu. Aimer, c’est son commandement suprême: “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu...”

Prière

Seigneur, quelle merveille! Tu veux que ta famille soit heureuse dans ton Amour. Et pour que nous Te prouvions notre amour, notre pauvre amour qui est encore de la terre, Tu veux que nous aimions tous tes enfants, que nous les aimions comme Tu les aimes, que nous les servions comme Tu les sers, que nous leur rendions les devoirs de piété quand ils en ont besoin. Tu veux aussi Seigneur, que nous Te servions, Toi, directement... Mais comment faire?

Tu savais bien, Seigneur Dieu que nous ne pouvions pas Te servir, Toi, directement: nous sommes bien trop faibles et beaucoup trop petits, et tellement impuissants. Alors Tu as eu une trouvaille étonnante: le seul service que nous puissions Te rendre, c’est de Te demander ce que nous désirons, c’est de Te prier, de prier sans cesse; c’est de Te demander, pour nous et pour nos frères, tout le nécessaire pour vivre, et même le superflu qui sans être vital, rend notre vie plus belle encore... Tu veux aussi, Seigneur, que nous priions pour nos frères, tous nos frères qui sont dans le besoin et dans la peine, car notre monde est aussi un monde de péchés. Et le péché, c’est le contraire du bonheur car il nous sépare de Toi. Esprit-Saint, donne-nous avec abondance ton merveilleux don de piété, et nous saurons T’aimer.   

        5-1-3-La science, don de l’Esprit

Prière

Jésus, quand Tu vins sur notre terre, Tu dis au Père: “Me voici, Je viens faire ta volonté!” À tes apôtres, un jour, Tu déclaras: “Apprenez de Moi qui je suis doux et humble de Cœur.” Enfin, ce qui conclut tous tes enseignements, tous tes commandements: “Aimez-vous les uns les autres, comme Je vous ai aimés.”

Jésus, nous Te contemplons. Tu es Amour, Tu es obéissance, Tu es humilité. Amour, obéissance, humilité, est-ce cela la science de Dieu, la science qui renferme toutes les autres, la science que Tu veux nous enseigner?

Jésus, nous Te contemplons: nous Te voyons tout Amour et toute tendresse, nous Te voyons uniquement préoccupé de faire la volonté du Père, et ton humilité nous émerveille.

Jésus, nous implorons ton Esprit-Saint.

La création

Voici que nous pensons encore à la Création, à ces forces monstrueuses qui furent libérées lors du premier instant du premier jour. Voici que Dieu libère une goutte d’énergie et lui donne des lois. Oui, Dieu donna des lois à la matière dite “aveugle”, mais qui, en réalité ne l’est pas du tout: elle obéit.

Il n’y a pas de forces aveugles dans la création. Il y a des forces, gigantesques, certes, mais soumises à des lois, à des règles très strictes. Et, partout, la nature, quand elle n’est pas contrariée par une force destructrice née de la volonté d’un être intelligent mais nocif, partout la nature, qui est bonne, obéit à son Créateur et à ses Lois.

La nature que nous connaissons est dans le temps, et depuis l’instant de sa naissance, ce que l’on appelle aujourd’hui le Big Bang (que l’on appellera peut-être autrement dans quelques années, car la science des hommes sera toujours balbutiante devant Dieu), la nature évolue dans le temps. C’est une évidence que l’on ne peut pas nier. Et peu à peu, un peu à peu qui, pour nous, dure des milliards d’années mais qui, dans la pensée de Dieu, est peut-être instantané, peu à peu les mondes se forment, la terre se prépare à recevoir la vie.

La vie

La terre reçoit la vie, une vie d’abord bien embryonnaire, mais une vie qui se développe, une vie qui, progressivement devient douée de sensibilité. Cette première sensibilité, qui est encore celle des animaux, est très primaire, uniquement orientée vers la sauvegarde et l’évolution des espèces. Darwin avait en partie vu juste quand il élabora sa théorie de l’évolution. Ce qui est grave, c’est que d’autres, athées généralement, se soient emparés de cette théorie pour nier Dieu... Mais on sent déjà, en regardant des bêtes soigner leurs petits, que cette sensibilité est faite pour devenir amour.

Et Dieu créa l’homme

Dieu créa l’Homme; peu importe comment. Homme et femme Il le fit. Hommes et femmes Dieu créa les hommes pour qu’ils s’aiment, et, découvrant l’amour, qu’ils aiment leur Seigneur Créateur. Dieu a créé l’homme pour l’Amour. Dieu aime l’homme qu’Il a fait pour Lui, “pour y prendre ses délices”, Dieu aime l’homme et veut être aimé par lui. L’Amour est le premier commandement: “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de toutes tes forces...” Ce premier commandement inclut le deuxième: “Et ton prochain comme toi-même.” Jésus ajoutera, et ce sera son Testament: “Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés.” L’homme doit aimer tous ses frères puisque Dieu les aime.

Le jardin d’Éden

Dieu a créé l’homme. Pour l’homme qu’Il aime, Dieu avait longuement préparé, avec beaucoup d’amour, la maison qui devait l’accueillir. Dieu plaça l’homme dans le Jardin d’Eden, et Dieu lui donna toute sa création pour y être heureux. Une seule condition: “Ne pas manger le fruit de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal.” Avant de créer l’homme, Dieu avait tout préparé pour lui. L’homme n’avait qu’à utiliser correctement ce que Dieu lui avait donné. L’homme avait tout reçu de Dieu, et il continue à tout recevoir de son Créateur. Mais trompé par l’orgueil l’homme voulut se faire dieu. Il ne devint pas dieu, mais découvrit le malheur.

Prière

Jésus, nous Te contemplons encore. Tu as compris, en venant chez nous, conformément à la volonté du Père que Tu aimes, Tu as compris quel désastre le Prince de ce monde avait introduit chez nous. Alors, Tu es venu réparer les blessures en nous redonnant l’Amour de Charité, en nous faisant contempler ton obéissance, et en nous faisant comprendre que ceux qui sont les plus proches de Dieu, ce sont ceux qui ont un cœur de pauvre, ce sont les humbles de cœur.

Est-ce cela la Science de l’Esprit? 

        5-1-4-L’intelligence des choses de Dieu

Prière

Ô Esprit-Saint, Esprit du Père et de Jésus, Esprit d’Amour et de bonté, Esprit d’intelligence, donne-nous l’intelligence des choses de Dieu. Donne-nous, ô Esprit de Sainteté l’intelligence de l’Amour de Dieu pour nous, l’intelligence de la volonté de Dieu. Donne-nous, ô Esprit de lumière, l’intelligence des choses de Dieu: elle sont parfois si difficiles à comprendre...

Jésus, donne-nous l’intelligence de tes décisions, de ta volonté sur nous. Tu as été notre modèle en tout, Jésus, quand Tu vécus avec nous sur notre terre. Tu as connu nos incertitudes, nos contrariétés, nos souffrances. Et surtout Tu as vécu, durant toute ta vie  mais surtout à Gethsémani, Tu as vécu la volonté du Père dans tout ce qu’elle peut avoir parfois de terrifiant, surtout lorsque le Père laisse agir l’Ennemi.

Jésus, pendant un instant d’éternité, un instant de Gethsémani, mais un instant qui dure toujours, Tu as vécu l’apparent abandon du Père. Cette souffrance fut pour Toi si cruelle que Tu imploras le Père d’éloigner ce Calice. Pourtant, Toi, Jésus, Tu avais l’intelligence des choses de Dieu puisque Tu étais Dieu et Homme. Mais le Père voulait que Tu nous enseignes, à nous qui sommes sans intelligence, que la volonté de Dieu est toujours salvatrice car elle est la force qui nous garde dans le combat contre le mal, contre Satan.

Jésus! Tu avais l’intelligence des choses de Dieu, mais homme, Tu voulus vivre notre détresse quand nous n’arrivons pas à comprendre le pourquoi des décisions du Père, et encore moins le pourquoi de sa patience quand Il semble tolérer l’apparente victoire des forces mauvaises.

Ô Esprit-Saint, donne-nous l’intelligence des pensées de Dieu qui ne sont pas nos pensées. Ô Esprit-Saint, fais-nous comprendre l’immensité de ta patience qui donne à tant de pécheurs le temps de se convertir et de revenir à Dieu. Esprit-Saint, donne-nous l’intelligence de ta Miséricorde qui permet à tant de pauvres êtres, perdus par le péché, de recouvrer la vie.

Ô Esprit-Saint, donne-nous l’intelligence de la souffrance que Tu permets, la souffrance que ton Amour nous partage pour réparer les blessures du Corps mystique, les blessures de tes enfants, les blessures de ton Église.

Jésus, nous Te contemplons à Gethsémani, nous Te contemplons sur le Chemin vers ta Croix, nous Te contemplons sur ta Croix... Jésus nous Te contemplons dans ta Passion, et nous ne comprenons pas. Nous ne comprenons pas la volonté du Père, nous ne comprenons pas la trahison de Judas, nous ne comprenons pas la haine de ton peuple, nous ne comprenons pas la lâcheté de Pilate, nous ne comprenons pas le reniement de Pierre, nous ne comprenons pas que le Père laisse faire. Jésus, nous ne comprenons pas ces choses qui ne sont pas de Dieu mais que le Père laisse faire.

Nous ne comprenons pas, mais Toi, qui es Dieu, Tu comprends ces choses de Dieu, ces choses nécessaires pour notre Rédemption. Toi, Jésus, Tu as l’intelligence de ces choses de Dieu que Tu veux nous enseigner car elles sont notre salut. Mais nous, Jésus, nous n’avons pas l’intelligence des choses de Dieu pour comprendre ta douleur, ta détresse, mais aussi ta douceur, ton humilité et ta résignation.

En mourant, Jésus, “Tu rendis l’Esprit”, l’Esprit Consolateur que Tu nous promis pour ne pas nous laisser orphelins. Jésus, envoie-nous ton Esprit, qu’Il nous ouvre l’esprit à l’intelligence des choses de Dieu. 

        5-1-5-L’Esprit de Sagesse

La Vierge Marie

La Sagese de Dieu n’est pas à notre portée et nous sommes incapables de la comprendre. Heureusement la Vierge Marie, Sede Sapientiæ, Marie qui était dans la pensée de Dieu avant toute création, Marie, remplie de la Sagesse de Dieu, Marie, Mère de Dieu et Reine du Ciel, est aussi pour nous, modèle de sagesse.

Marie est pour nous modèle de sagesse, car fille du Père, fille des hommes et Mère de Dieu, elle fut comblée de grâces. Pourtant, durant sa vie terrestre, Marie ne comprenait pas toutes les choses de Dieu. Servante du Seigneur, elle obéissait, et ce qu’elle ne comprenait pas, elle le gardait dans son cœur. Et garder les choses de Dieu dans son cœur, mêmes les choses les plus difficiles à comprendre ou les plus douloureuses, c’est déjà la Sagesse de Dieu, c’est déjà être sage selon le Cœur de Dieu.

La Sagesse de Dieu nous dépasse infiniment; elle n’est pas à notre portée car Dieu EST et Il est Créateur, et nous, nous ne sommes pas car nous sommes créatures entièrement dépendantes du bon vouloir de Dieu, du vouloir de Dieu qui est bonté et amour. Dieu Infini est Sagesse pour sa création qu’Il aime. Nous, nous sommes finis, et nous ne pouvons voir, et encore moins comprendre, les desseins infinis de Dieu. Nous n’avons devant nous qu’une visibilité réduite et un champ de vision si limité que nous ne pouvons percevoir que ce qui est tout près de nous, de telle sorte que la Sagesse infinie de Dieu et l’immensité de son Amour qui est son être Lui-même, nous échappent complètement.

La Sagesse de Dieu n’est pas à notre portée

La Sagesse de Dieu n’est pas à notre portée, et pourtant le Seigneur nous a donné comme un résumé de sa Sagesse d’Amour: les commandements. Qui vit selon les commandements de l’Amour de Dieu est déjà dans la Sagesse de Dieu. Et Jésus, Dieu et Homme, fut véritablement l’incarnation de la Sagesse du Père. Jésus, Sagesse de Dieu, vivait, dans l’unité de ses deux natures, la Sagesse de Dieu qui était le moteur de toute sa volonté. Pourtant, et c’est là, pour nous, le mystère total, Jésus, Sagesse de Dieu, Jésus, toujours uni à la volonté du Père avec qui Il ne faisait qu’UN, Jésus, à Gethsémani, semble, au moins pendant un bref instant, n’avoir pas compris la Sagesse de Dieu.

De nouveau nous suivons Jésus à Gethsémani. Et nous Le voyons encore une fois se tourner vers le Père, et nous L’entendons encore une fois crier vers le Père: “Non Père! Pas ça!”

“Non Père, pas ça!” Soudain des images terribles naissent en nous. Il y a, bien sûr, le souvenir des martyrs chrétiens, au cours des siècles; mais cela ne fait qu’effleurer notre esprit. Il y a aussi les hérésies qui déchirèrent tellement l’unité de l’Église, le Corps du christ. Nous ne nous y attardons pas non plus. Mais notre esprit est surtout envahi par la pensée du Corps mystique du Christ soumis à tous les outrages et à toutes les tortures que lui a fait subir le XXème siècle qui vient de s’achever. Ce sont les guerres, et surtout la Shoah, l’holocauste du peuple juif, le peuple du Seigneur. Ce sont les camps de la mort, les fours crématoires, les supplices de toutes sortes. Et puis, c’est le fauve rouge du communisme et ses persécutions violentes, et ses millions de chrétiens martyrisés en haine de la foi. C’est la bête noire de la franc-maçonnerie qui, avec tant de perfidie, étouffe tout ce qui est divin et même humain dans les âmes. Ce sont les sectes, les lois iniques, les infiltrations de toutes les puanteurs de l’Enfer, les milliards d’âmes étranglées, étouffées. Nous entendons Jésus crier vers le Père: “Non Père, pas ça!”

Nous aussi, nous crions avec Jésus: “Non Père pas ça!” mais nous n’avons pas sa Sagesse pour ajouter aussitôt: “Mais pas ma volonté, la tienne!” Car la Sagesse de Dieu, la Sagesse de Jésus, nous dépasse infiniment, et souvent nous ne la comprenons pas. La Sagesse de Jésus nous dépasse infiniment, elle n’est pas à notre taille, elle est beaucoup trop grande pour nous.

Alors, nous nous tournons vers Jésus, Sagesse de Dieu incarné. Nous nous tournons vers Marie, Sede Sapientiæ. Nous crions vers Jésus, et voici que de nouveau, nous pensons à son Corps mystique, nous imaginons son Corps mystique blessé, meurtri, défiguré par les coups violents des persécutions. Voici que nous “apercevons” aussi comme des plaies plus profondes, des infections discrètes, presque indécelables, mais qui répandent insidieusement leurs humeurs nauséabondes et mortelles tout autour d’elles. Comme des taches d’huile, les infections s’infiltrent dans les tissus, détruisant leurs cellules, leur vie. Mais le malade ne sent rien, il ne voit presque rien: le mal se répand tout doucement, insensiblement, sournoisement, d’une manière quasiment invisible et indolore, comme un cancer dans ses commencements. Ô Seigneur! Viens à notre secours!

Prière. Le souffle de l’Esprit

Jésus, nous nous tournons vers Toi: “Seigneur, fais quelque chose, Tu ne vois donc pas que nous allons périr?” Nous nous révoltons, nous ne comprenons rien à ce qui arrive. Nous voyons des désastres et nous ne comprenons pas que Tu ne réagisses pas. Seigneur, nous sommes sans intelligence...

Seigneur! Fais souffler sur nous le grand vent de ton Esprit!

Seigneur, fais souffler sur nous le grand souffle de ton Esprit, la douce brise de ton Esprit d’Amour. Seigneur, infuse en nous ton Esprit-Saint, ton Esprit de vérité, ton Esprit d’Amour et d’humilité. Seigneur, Esprit-Saint, Esprit de l’Amour du Père et du Fils, fais-nous connaître l’Amour qui est Dieu-Créateur, Dieu qui crée par Amour, pour nous faire connaître l’Amour et nous le partager.

Seigneur, donne-nous ton Esprit d’Amour et d’humilité. Jésus, donne-nous cet Esprit qui remplissait ton intelligence et ton Cœur et qui Te faisait dire: “Je suis doux et humble de Cœur!” Père, fais-nous connaître l’amour dont Tu nous aimes, fais-nous connaître l’humilité et la douceur de ton Fils, fais-nous vivre les Béatitudes qu’Il nous enseigna. Ô, Père, partage-nous ton Esprit d’Amour...

Seigneur, fais souffler sur nous le grand vent de ton Esprit-Saint. Seigneur, envoie sur tous tes enfants la douce brise de ta présence, la lumière de l’intelligence de tes choses, les choses de Dieu. Seigneur, ouvre nos cœurs à ta Parole de Vérité, ouvre nos esprits à l’intelligence de tes merveilles, rappelle à nos âmes le souvenir de ta beauté et de ta bonté. Seigneur, fais-nous connaître ta Miséricorde.

Seigneur, envoie ton Esprit, qu’Il renouvelle la face de la terre. Seigneur, emplis nos cœurs de ton Esprit, qu’Il nous fasse entrer dans ton Amour, l’Amour splendide et infini du Père et du Fils d’où jaillit la Parole Créatrice. Seigneur, envoie ton Esprit, qu’Il purifie nos âmes et les libère du péché. Seigneur, envoie ton Esprit, qu’Il éclaire nos intelligences obscurcies par les mensonges de l’ennemi. Ô Seigneur, envoie ton Esprit aux sept dons pour que nous puissions marcher dans tes voies, sur tes chemins.

Ô Seigneur, donne-nous ton Esprit-Saint, l’Esprit de l’Amour du Père et du Fils, Seigneur, donne-nous l’Esprit de vie, l’Esprit de lumière, l’Esprit de sainteté... Seigneur Jésus, Toi qui étais et qui es toujours empli de l’Esprit-Saint, Un avec Lui et avec le Père, ô Jésus, fais-nous comprendre les Béatitudes cachées dans la Loi de Dieu, et fais-nous découvrir les merveilles de la Croix, ta Croix qui sauve le monde et le libère de tous ses péchés.

Et puis, Seigneur, fais-nous connaître le silence des paroles de l’adoration amoureuse de la créature qui a rencontré l’Amour...

Enfin, Seigneur, quand l’Esprit aura ouvert nos cœurs aux merveilles de ton Amour, aux saveurs indicibles de tes paroles, aux splendeurs de ta Vérité, à la joie de la Bonne Nouvelle: Dieu est avec nous, Dieu nous a visités et nous a partagé son Amour, enfin, Seigneur, laisse l’Esprit chanter en nous, et avec tous tes anges, les louanges de ta Gloire. Laisse-nous nous émerveiller de tes grandeurs, et avec tous tes archanges et tes séraphins entonner et chanter sans fin le Cantique de l’éternelle action de grâces.

Louange

Tu es saint, Seigneur Dieu, Tu es trois fois saint!
Tu es saint, Seigneur Dieu, et Toi seul es saint!...

Tu es grand, Seigneur Dieu, et Toi seul es grand!
Tu es Tout-Puissant, Père Saint! Tu es tout Amour, toute Miséricorde...

Tu es tout Amour, ô Dieu saint, car Tu es Amour!
Tu es seul Dieu, Unique Dieu et seul Créateur...
Toi seul es Dieu, Toi seul es Amour!

Ô Seigneur, toute sollicitude, tout Père, toute bonté!
Ô mon Dieu, infini et si proche, si proche de mon cœur et de ma finitude!
Ô Seigneur, Tu es bon, Tu es beau, Tu es toute bonté, Tu es toute beauté!
Dieu! mon Dieu, Tu es merveilleux... Je Te contemple, je T’adore et je T’aime!

Ô mon Dieu, Tu es Vie, et Toi seul es Vie, Toi seul es vivant, d’une Vie éternelle, d’une Vie créatrice, d’une Vie qui se donne, qui se répand, qui se multiplie mais qui demeure en Toi. Tu es Vie, ô Seigneur, nos vies sont ta Vie que Tu nous partages pour T’aimer et être heureux de Toi.

Dieu, notre Père, Dieu infini, Dieu Amour, nous voulons chanter tes merveilles, nous voulons louer tes grandeurs, nous voulons Te bénir pour ta bonté et ta sollicitude... Nous voulons Te dire merci pour ta Miséricorde...

Seigneur, notre Dieu, seul Tu es, et Tu es Tout. Et nous nous émerveillons et nous voulons Te louer... car Toi, Dieu Tu veux nos louanges, Tu veux nos chants, Tu veux nos mercis et nos émerveillements, car tout cela nous rapproche de Toi.

Ainsi, Seigneur, quand nous Te louons, quand nous Te prions, quand nous chantons pour Toi, c’est à notre avantage... Et si Toi Tu n’as pas besoin de nos louanges, Tu les désires quand même car elles nous rapprochent de Toi, de Toi qui nous aimes ! 

Ô Seigneur bien-aimé, tout ce que Tu as fait est donc pour nous, pour notre bonheur, pour que nous puissions plus facilement T’aimer. Ainsi, ô Seigneur tout puissant, Tu ne penses qu’à nous, Tu veux seulement nous rendre heureux, mais en T’aimant!

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