4 - La miséricorde de Dieu
(suite)

4-1-L’homme dans la création

4-1-1-Questions fondamentales

Dieu a mis dans l’homme quelque chose de redoutable: l’intelligence, et la possibilité de se connaître lui-même et de connaître son néant: ce n’est pas très confortable. Dieu a créé les hommes avec un dessein bien précis: en faire les pierres vivantes de l’Édifice que sera le Corps de son Verbe, sa Parole, son Fils, ce Corps du Christ qui devra insérer en Lui l’intégralité de la Création et la placer dans le Cœur du Père, dans le Cœur du Fils, dans le Cœur de la Trinité, dans le Cœur de Dieu. Cette perspective nous donne le vertige. Que sommes-nous? Qui sommes-nous? Que sont les hommes, et qui sont-ils, perdus qu’ils sont dans l’infini de l’Infini du Cœur de Dieu?

Ces pensées sont trop grandes pour nous qui ne sommes que néant, mais un néant intelligent, un néant qui sait suffisamment pour ressentir une nausée de vertige vertigineux qui ne sait pas dire son nom. “Contempler” ces abysses éternelles, passées, présentes et futures que l’Amour a construites, a créées pour nous, continue et continuera à élaborer et à mettre en place, est une rude épreuve: tout ceci nous dépasse trop. Ces pensées nous dérangent, certes, mais elles nous font entrer dans une humilité qui nous fait comme toucher la Vérité de Dieu et notre propre vérité.

Si nous regardons la condition humaine, nous connaissons instantanément notre extraordinaire petitesse, notre extraordinaire néant, et pourtant!... Pourtant chaque homme, dans son milieu doit vivre, doit faire quelque chose, doit devenir quelqu’un. On se donne beaucoup de mal pour éduquer les enfants et les jeunes: il faut absolument leur donner les moyens indispensables pour mener une vie d’homme, et de préférence une vie honnête, une vie qui ne sera pas inutile... Pourtant, nous ne serons jamais que des serviteurs inutiles, des serviteurs de qui? de quoi? pour qui? pour quoi?  Seigneur, nous appelons ton secours! Nous T’appelons, Seigneur, car dès que nous oublions notre réalité vraie, notre néant, notre insignifiance, etc... nous nous comportons comme si nous étions des maîtres, des patrons, des gens intéressants, des personnes d’importance. Tous, absolument tous les hommes, sont comme emprisonnés dans les mailles infernales de l’orgueil. Mais l’orgueil de quoi? De quoi pouvons-nous nous vanter? Nous avons tout reçu, et reçu gratuitement. 

Prière

Seigneur, nous Te supplions de nous éclairer sur ton Amour, car seul ton Amour peut répondre à nos interrogations, ces interrogations que Tu suscites en nous pour nous apprendre ton Amour, ton Amour humble, car l’humilité de Dieu est la seule grandeur.

Essayons de comprendre. Imaginons que nous sommes hors du temps et de l’espace, mais à notre taille terrestre et humaine. Nous “voyons“ la grande main de Dieu, nous imaginons l’univers dans cette Main bienveillante. Dans la main de Dieu nous “voyons” l’univers, tout petit, si petit par rapport à Dieu. Mais nous, où sommes-nous? Dans cet univers, petit pour Dieu, mais tellement infini pour nous, nous cherchons la terre: où est-elle la terre totalement invisible... Et les hommes, ces milliards d’hommes que nous sommes? Où sommes-nous? Qui sommes-nous? Comment Dieu peut-Il nous voir?... De nouveau c’est le vertige!

Seigneur Jésus, nous crions encore vers Toi. Tu es Dieu, nous le croyons. Tu es UN avec le Père, donc comme le reste de la Création, nous sommes aussi dans ta Main, dans ton Cœur. Cela c’est notre foi, mais, pratiquement?

Où étions-nous avant notre péché? Où étions-nous quand nous étions encore dans le Paradis, avant que nous n’y soyons chassés? Dieu a compris notre infinie détresse, et Il a voulu venir parmi nous, s’incarner dans un corps infinitésimal par rapport à son Infinitude, et se faire, Lui l’Infini, un tout petit parmi les hommes? L’Amour de Jésus nous plonge dans une adoration sans borne, un étonnement qui nous écraserait si Dieu n’était pas l’Amour. Mais comment cela peut-il se faire? Et qu’est-ce donc qu’un homme que Dieu ait voulu vivre avec nous?

Un nouveau doute s’insinue en nous: est-ce que nous existons vraiment? Tout ce que nous vivons n’est-il, comme le croient les hindouistes, qu’imagination, illusion? Pourtant...

Pourtant il nous semble bien que vivons, que nous pensons, et surtout que nous aimons. Curieusement, la seule chose dont nous soyons vraiment sûrs, c’est que, plus les hommes découvrent le monde et l’univers, plus les questions jaillissent et plus les désespoirs peuvent naître. Mais comment font-ils ceux qui ne croient pas en Dieu? Comment peuvent-ils accepter de n’être qu’un néant qui, l’espace d’un instant se met à penser, à penser douloureusement, pour retomber ensuite dans leur néant premier?

Il y a aussi une contradiction: si un néant, ne serait-ce que l’espace d’un seul et fugitif instant, peut se mettre à penser, c’est qu’il n’est pas si néant que ça. C’est qu’il existe au moins un peu, l’espace d’un instant, l’espace d’un éclair d’intelligence et de souffrance; et s’il existe, c’est que Quelqu’UN que nous appelons Dieu l’a fait naître! la grande difficulté, pour nous qui sommes des êtres sensibles, qui ne connaissons que par nos sens, c’est que le Seigneur se cache à nos sens pour ne nous laisser qu’à notre pauvre intelligence, et le résultat n’est pas brillant...

Autre point délicat: la volonté de Dieu. Qu’est-ce que la volonté de Dieu? Et qu’est Dieu? Qui est Dieu? De nouveau notre intelligence se noie, car nous ne pouvons aimer que ce que nous connaissons. Et qui connait Dieu? Qui peut connaître sa volonté?

Dieu, pour nous, est inconnaissable, insaisissable, trop grand, trop infini pour que nous puissions saisir ne serait-ce qu’une minuscule frange de son “manteau”. Ce qui précède peut sembler n’importe quoi, mais pour exprimer l’inexprimable, il faut bien utiliser des anthromorphismes. Il faut bien  prendre des images à notre taille, des images que notre nature est capable d’exprimer.

Prière

Ô mon Seigneur, viens à notre aide... Tu nous as créés pour Toi, pour notre bonheur, à ton image, pour répondre à un dessein précis de ton Amour, pour T’aimer. Et pour cela, “homme et femme Tu fis l’Homme”, et Tu lui dis: “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur... et ton prochain comme toi-même.” Mais qui es-Tu Seigneur, que nous puissions T’aimer? Homme et femme Tu fis l’Homme pour qu’il puisse apprendre l’amour. Tu demandas aussi à certains hommes privilégiés de n’aimer que Toi seul, de se livrer totalement à Toi, de n’aimer que Toi. Mais comment Te connaître pour pouvoir T’aimer?

Nous vivons dans l’inconfortable. Nous sommes trop petits, et Dieu est trop grand! Comment Le connaître pour pouvoir L’aimer? Et pourquoi Dieu veut-Il que nous L’aimions, nous qui sommes si insignifiants? Pensons à Abraham à qui Dieu parla, il y a fort longtemps. Abraham comprit la Parole, c’est sûr, puisqu’il quitta son pays pour aller voir là où il ne savait pas mais où Dieu le conduisait... Pensons à Moïse qui rencontra “Celui qui est” dans le buisson ardent et avec qui il parlait “face à face”. Pensons à Élie à qui Yahvé se révéla dans la brise légère: il dut bien “sentir” le Seigneur, puisque, réconforté il poursuivit sa longue route... Pensons aux prophètes que Dieu saisit et obligea à parler de Lui et de sa volonté sur nous, sur tous les hommes. Et pensons à Jésus et à tous ses saints à qui Il se révéla...

Tout cela est un profond mystère. Invoquons Jésus, et essayons de comprendre sa volonté, la volonté du Père qui est notre bonheur. Pensons simplement à  Dieu qui veut notre bonheur dans sa volonté, sa volonté qui est notre liberté, car l’amour est forcément liberté.

Jésus, qui es-Tu, Toi qui désires notre amour? Jésus, viens à notre aide. Jésus, Toi qui as expérimenté notre misère, notre petitesse, nos tendances déréglées à cause du péché de celui qui ne nous aime pas, viens à notre secours.

Jésus a expérimenté notre nature humaine, et Il a “compris” que nous ne pouvions aimer que ce que nous connaissons grâce à nos seuls moyens de connaissance, nos sens. Alors Il nous a donné l’Eucharistie. Mais là encore, Jésus voile sa vérité et nous ne voyons que du pain, là encore nos sens nous trompent.

Prière

Jésus nous Te cherchons; s’il Te plait, fais-Toi sentir, révèle-Toi à nous. Nous ne savons pas comment, mais Toi, Tu dois bien le savoir. Jésus, Tu dois bien le savoir, et Tu dois bien pouvoir disposer d’un langage adapté à notre exil. Jésus, Tu viens à nous dans ton Eucharistie et ton Cœur Eucharistique s’est fait le Compagnon de notre exil. Le Cœur de Jésus, Cœur Eucharistique, c’est-à-dire le Cœur de Dieu qui est aussi ton Cœur, Jésus, ton Cœur qui rend grâces au Père pour le don qu’Il va faire aux hommes avant d’être livré et crucifié, ton Cœur veut rester avec nous, dans notre exil. Dieu vient à nous dans ton Eucharistie, avec tout son Cœur, son Cœur de Dieu, Dieu vient à nous dans l’Eucharistie du Fils pour devenir et être le Compagnon de notre exil!

Qu’est donc cet exil où nous sommes? Est-il si douloureux que le Roi du Ciel, qui vient de vivre une vie d’homme ordinaire, ait décidé de rester avec nous, sur la terre? Nous sommes faits pour Dieu, pour le Ciel, pour vivre ce Paradis que sera le Corps mystique du Christ quand sa construction sera achevée. Nous sommes faits pour Dieu, pour vivre en Dieu, avec Dieu, mais le péché nous a séparés de Dieu. Nous avons toujours à travailler à la construction du Corps, mais dans des conditions très pénibles, car nous sommes en exil, loin de Dieu, c’est-à-dire loin de notre Maison, loin de l’Environnement pour lequel nous avons été créés.

Nous sommes faits pour la Maison de Dieu, et nous sommes en exil, et nous sommes malheureux! Alors Jésus, notre Sauveur, Miséricorde de Dieu qui a expérimenté notre détresse et qui a eu pitié de nous, Jésus-Eucharistie restera avec nous tant qu’il y aura des hommes sur la terre. Et nous pourrons L’adorer et L’aimer.

4-1-2-Faits à l’image de Dieu: autre question fondamentale

Changeons d’échelle et “regardons” la Grande Main de Dieu, “apercevons” la toute petite terre sur laquelle nous sommes. Nous la “voyons” à peine, car, par rapport à l’infini de la Création, notre terre n’est même pas un point infinitésimal. Et chacun de nous peut se dire: “Je suis sur cette terre... et sur la terre, il y a six milliards d’hommes, et parmi ces six milliards d’hommes, il y a moi.” Vertige fou! Mais c’est ainsi que le Seigneur veut nous apprendre notre néant, et peut-être nous faire deviner un peu ce qu’est la vertu qu’Il préfère, l’humilité.

C’est clair, nous ne somme rien et le peu que nous sommes nous ne le sommes que par la volonté de Dieu, et nous ne maîtrisons rien de ce que nous sommes... Et pourtant on nous dit que Dieu avait créé l’Homme à son image de Dieu, qu’Il aimait les hommes, tous les hommes... Mais comment Dieu peut-Il aimer les infiniment petits que nous sommes? 

Dieu nous a faits à son image! Dieu nous a même fait savoir, -Il l’a  d’ailleurs inscrit dans nos gênes-, qu’Il était infiniment bon, qu’Il était la Beauté, la vérité. Dieu nous a fait savoir qu’Il était l’Amour, qu’Il était Amour, qu’Il était Miséricorde... et qu’Il nous aimait!!! Mais comment peut-Il nous voir, nous sommes si petits?...

Dieu nous a faits à son image... Quand Dieu façonna la Création, Il lui donna des lois, des lois obligatoires auxquelles toute la création matérielle devait se soumettre, sinon, le désordre, et quel désordre! se manifesterait. Et alors! Quel chaos! Et quand Dieu fit, sur la Terre, les êtres vivants, Il les soumit aussi aux lois matérielles, mais Il ajouta, en plus, des lois biologiques. Et, à certains animaux qui devaient être des compagnons pour l’Homme, Il ajouta une faculté spéciale: ils seraient sensibles et pourraient aimer dans leur sensibilité animale... Mais toute cette beauté matérielle, végétale, animale, faite pour l’Homme et mise à son service, était destinée à mourir et à disparaître, après s’être reproduite. Pourquoi? Mystère insondable de la volonté de Dieu!

Dieu a tout préparé pour y mettre ensuite l’Homme fait à son image. Mais Dieu étant Amour, il fallait que l’Homme aime et soit aimé. Dieu étant infiniment libre, l’Homme devait donc aussi être libre... Dieu aimait l’Homme, mais l’Amour n’étant Amour que dans un perpétuel retour d’amour, Dieu voulait que l’Homme L’aime... L’Infiniment Grand, l’Infiniment Puissant voulait aimer et être aimé par une créature infiniment petite!!!

Quel est donc ce mystère de Dieu Père, dont le Cœur veut s’unir à notre cœur, et qui pour réaliser ce Miracle stupéfiant, nous envoie son Fils Unique, son Égal, avec qui Il est UN, depuis toute éternité?... Un seul Dieu, Unique, Père, Fils et Esprit, veut l’amour des hommes qu’Il a créés à son image... Notre cœur éclate d’amour. Il éclate de douleur, aussi, car Dieu Amour n’est pas aimé sur notre terre. 

“Contemplons” Dieu contemplant sa Création qu’Il contient, qu’Il tient dans sa main. Voilà que Dieu “se penche” sur sa Création. Voilà que Dieu contemple une petite terre et des petits hommes insignifiants et pourtant grands, car Dieu a décidé de construire avec ces hommes-là le Corps mystique de son Christ et d’en peupler la Jérusalem nouvelle. Dieu aime son Christ, son Verbe, la deuxième personne de sa Trinité glorieuse. Le Père aime le Fils qui L’aime, et de cet Amour jaillit l’Esprit. Mais cet Amour infini aime aussi sa création,  émanation de son Amour. Et pour que la Création puisse répondre par un amour à l’Amour, il fallait des êtres intelligents et sensibles, libres et capables d’aimer.

Les anges peuvent aimer, mais ils ne sont qu’esprits: c’est insuffisant, car Dieu aime aussi la matière qu’Il a faite. Alors il fallait des êtres matière et esprit, et ce sont les hommes. On dit que l’univers chante, crie, hurle la gloire de Dieu. Mais cette gloire est sans amour: l’univers obéit à ses lois qui gèrent son chaos, mais ce sont des lois sans connaissance, sans amour, des lois aveugles. Dieu-Amour veut davantage: Dieu veut une libre réponse d’amour, venant à la fois de l’esprit et de la matière... Pour cela il a fait les hommes, les hommes capables d’aimer comme ils sont capables de penser. Dieu a donné des lois aux hommes, des lois de bonheur, des lois d’amour pour être aptes à être les pierres vivantes de la finale de sa Création: la Jérusalem nouvelle.

4-2-Le bonheur et la Croix

4-2-1-La vraie liberté c’est la Loi de l’Amour

Jésus n’a parlé que de bonheur, et pour nous le rendre ce bonheur que nous avons perdu, Il est venu chez nous et est allé jusqu’au bout de son Amour, c’est-à-dire jusqu’à la Croix. La Croix est-elle aussi une composante du bonheur? Oui, puisque Jésus a dit: “Bienheureux serez-vous lorsqu’on vous persécutera, que l’on dira de vous toutes sortes de mal à cause de Moi. Réjouissez-vous alors et tressaillez d’allégresse, car votre récompense sera grande dans le ciel...” “Le bonheur peut-il aussi être douleur?” Oui, répondit un jour Jésus à Padre Pio qui posait cette question: “L’amour ne peut être que douleur.”

4-2-2-Dans le Cœur de Jésus à Gethsémani

Pour comprendre les enseignements de Jésus, il faut utiliser des images. Imaginons que nous sommes dans le Cœur de Jésus, à Gethsémani. Dans le Cœur de Jésus, il fait sombre, mais au loin, il y a comme une porte: une entrée sur un grand jardin. Ce jardin, c’est le paradis, le jardin du Cœur de Jésus, celui que nous découvrirons un jour, quand Jésus nous fera signe d’entrer: jour béni de notre naissance dans la Vie, dans l’Amour.

Dans le Cœur de Jésus nous nous sentons très bien, et même s’il y fait un peu sombre, nous commençons à voir des choses extraordinaires:

      — dans le Cœur de Jésus il y a toutes les âmes qui attendent encore sa venue et doivent travailler au salut de leurs frères.

      — dans le Cœur de Jésus, où nous sommes pourtant bien à l’abri et en sécurité, les mauvaises odeurs et les influences du monde peuvent pénétrer, car la perfidie de Satan est immense.  Nous sommes heureux dans le Cœur de Jésus, mais nos cœurs saignent et pleurent à la vue de tant d’âmes qui courent à leur perte. Nous sommes heureux dans le cœur de Jésus, mais parfois aussi tellement malheureux en contemplant le spectacle du monde, spectacle qui s’impose à nous tous, et qu’il nous faut subir, tant que nous sommes encore sur la terre, même dans le Cœur de Jésus.

      — dans le Cœur de Jésus nous apprenons combien Jésus continue à souffrir sa Passion dans son Corps mystique; nous devons partager son agonie de Gethsémani, et devenir des saints coûte que coûte, pour être sa consolation.

Ces choses nous dépassent infiniment, et nous serions terriblement effrayés si nous ne savions pas que le fardeau et le joug que Jésus nous propose sont “légers”, même si c’est le poids de son Agonie et de sa Croix,  car “Il est doux et humble de Cœur” et ne veut que notre bonheur. Le bonheur peut donc aussi être douleur.

4-3-L’Eucharistie, Miséricorde de Dieu

Jésus, un jour, a dit à ses apôtres: “Il vous est bon que je m’en aille, sinon je ne pourrais pas vous envoyer l’Esprit.” Il leur a dit aussi: “Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis.” Les amis ont besoin d’avoir, au moins de temps en temps, la présence des amis. Alors, Jésus, plein de miséricorde, Jésus qui ne fait jamais rien à moitié a inventé l’Eucharistie pour rester toujours avec ses amis. Il a voulu être pour eux, nourriture et boisson.

4-3-1-Des paraboles divines

Naissance de la Miséricorde

Contemplons le Père en son Fils Jésus. Dieu nous émerveille, qui est tellement extraordinaire, qui dépasse tellement nos petitesses! Contemplons, Jésus, et imaginons Dieu Tout-Puissant, Créateur du Ciel et de la terre, Créateur des anges et des hommes, et “voyons” Dieu “contempler” l’humanité terrestre. Elle était si bonne cette humanité quand elle sortit des mains de Dieu! Mais il y eut l’Autre et ses mensonges, et la chute des hommes, et leur malheur. Dieu se fâcha d’abord, mais son Cœur de Père vit bientôt la détresse des hommes, et ses entrailles de Mère s’émurent. Que faire? Les dégâts ne seraient pas très faciles à réparer, car Dieu était trop grand, et les hommes trop petits.

Dieu pouvait bien voir le “gros” de la détresse humaine, mais comment entrerait-Il dans les moindres détails d’une si énorme souffrance? Pour exprimer l’inexprimable, nous allons encore être obligés d’utiliser des anthropomorphismes, et de faire parler le Cœur de Dieu avec des paroles humaines. Le Seigneur toute miséricorde nous pardonnera...

Nous “voyons” donc Dieu-Trinité, très “fâché” après le péché des hommes, car l’Œuvre du Corps mystique du Christ risquait d’être “retardée”. Et puis, cette œuvre de l’Amour ne pouvait être faite que d’amour,... et de bonheur. Et les hommes, qui faisaient ses délices avaient désappris l’amour et ne connaissaient plus le bonheur. “Que faire”? se dit Dieu. C’est alors que de l’Amour de Dieu, blessé dans ses anges rebelles et dans ses créatures favorites, jaillit la Miséricorde...

La Miséricorde se fait homme

La Miséricorde soupirait dans le Cœur de la Trinité Très Sainte, et bientôt elle “imagina” quelque chose de “jamais vu”... Dieu le Père allait envoyer son Fils vivre au milieu des hommes. Le Fils se ferait l’un de ces hommes aimés de Dieu, Il prendrait un corps d’homme et un cœur d’homme: ainsi Il “verrait”, Il “connaîtrait” de l’intérieur, toutes les complexités de la psychologie humaine. Le Fils pourrait dire au Père toutes les douleurs de ses pauvres enfants que le Démon avait trompés. Trouvaille ineffable! La Miséricorde de Dieu devenue Homme, réparerait les dégâts du non-amour, et agirait de telle sorte que l’humanité, réparée par l’Amour et la Miséricorde, devienne encore plus belle, encore plus amoureuse de Dieu. Et les délices de Dieu seraient multipliées par un facteur exponentiel que les hommes ne peuvent pas connaître.

Jésus

Jésus, c’est la Miséricorde divine qui s’incarne dans le Fils de Marie pour devenir le Christ. Devenu le Fils de l’Homme, un homme véritable, Il expérimenta dans sa chair et dans son Cœur, tout ce qui constitue un être humain. Il découvrit aussi autre chose: le Créateur avait inventé les lois de Mendel pour que tous les êtres vivants soient différents: Dieu infini voulait en effet partager à tous les êtres vivants une part de ses richesses infinies dans leur infinie diversité. Alors, Jésus “découvrit” les infinies complexités des hommes, et “comprit” qu’ils ne pouvaient pas vivre seuls...

Malheureusement, au sein de la Trinité il avait été décidé que le Verbe de Dieu devrait retourner dans cette Trinité dont Il était Lui aussi. Jésus devait donc retourner au Père, retourner au Père tout en restant chez les hommes. Comment cela se ferait-il? Certes Jésus avait promis aux hommes de leur envoyer son Esprit-Saint pour ouvrir leur intelligence. Mais ce n’était pas suffisant. Il fallait autre chose pour consoler leur cœur: alors Jésus inventa l’Eucharistie.

4-3-2-L’Eucharistie, Miséricorde de Dieu

Dilemme de Jésus: aller chez son Père tout en restant chez les hommes

L’Eucharistie, c’est la Miséricorde de Dieu. Comme cela avait été décidé au sein de la Trinité sainte, Jésus partit vers le Père. Bientôt Il allait envoyer son Esprit, l’Esprit du Père et du Fils... et les apôtres pourraient “aller et enseigner toutes les nations”, comme Il le leur avait demandé. Ils agiront, ils prieront avec l’Esprit de Jésus, ils convertiront des foules, ils accepteront même le martyre, car ils aimeront assez leur Maître pour donner leur vie pour Lui. L’Esprit de Dieu leur ouvrira les yeux sur bien des choses, et l’humilité du Cœur de Jésus, l’humilité de Dieu, leur fera comprendre la profondeur de son Amour. Oui, mais, quelque chose d’essentiel manquerait encore que Jésus devait combler avant son retour au Père.

Jésus veut protéger ses amis contre le mal

Au moment de retourner dans la Gloire du Père, la nature humaine de Jésus, sa nature humaine et sensible, a senti que quelque chose manquait encore. Quelque chose qu’elle devait laisser d’elle avant qu’Il ne retourne au Père. Jésus devait retourner au Père, et Il voulait rester avec nous, avec nous tous, avec chacun de nous. Jésus voulait rester avec les hommes malgré tout ce qu’ils Lui avaient fait subir, car Il savait bien que ce n’était pas de leur faute: “ils ne savent pas ce qu’ils font!”

Et puis, pensait Jésus, ce sont des tout petits qu’il faut sans cesse aider et soutenir, des tout petits qu’il Me faudra constamment porter dans mes bras, et câliner, et soulager, et conseiller, et fortifier, et encourager. Pauvres petits que J’aime tant! Comme ils devront toujours être protégés contre les mensonges du Prince de ce monde! Comme il Me faudra les garder de Satan qui continuera à rôder, cherchant qui dévorer, sa haine ne pouvant s’assouvir!

Ici, une réflexion s’impose: pourquoi Lucifer, toujours intelligent, ne comprend-il pas que c’est sa haine qui le rend malheureux. Ce serait si simple pour lui d’ouvrir enfin son cœur à l’Amour! Comme elle est difficile à comprendre la haine de Satan et de ses suppôts. 

Il nous est tout aussi difficile de comprendre le mal, le mal qui, le plus souvent, nous dépasse. Il nous semble que nous, pauvres hommes, soyons davantage victimes du mal que vraiment responsables de nos actes mauvais. Et Jésus, sait cela dans son Cœur: “Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font!”  Oui, Jésus a pleuré sur Jérusalem, Jésus, pleure toujours dans son Cœur glorieux, mais qui ne peut pas retrouver toute son impassibilité divine, car Il est l’Amour. Et nous, nous découvrons, oh! bien peu! la vérité de sa Miséricorde maintenant incarnée dans son Eucharistie. Nous découvrons, mais d’une manière inexprimable, comment sa Miséricorde, qui pleurait sur les détresses humaines, se fit proche de nous et sensible aux désirs de nos cœurs dans son Eucharistie.

L’Eucharistie, manifestation de la Miséricorde

Jésus, dans son Eucharistie, manifeste sa Miséricorde. Dans son Eucharistie, Il nous montre son Amour. Dans son Eucharistie Il vient à notre secours, Il vient nous fortifier. Jésus, solitaire dans son Cœur Eucharistique, vient combler nos solitudes. Jésus, humilié dans son Eucharistie vient conforter notre foi et guérir nos doutes. Dans son Eucharistie, Il vient fortifier notre foi et nous donner la force de sa présence et de son Amour. Mais tout cela nos sens ne peuvent le capter, et si nous étions laissés à notre propre forces, hélas! nous L’abandonnerions vite...

La Miséricorde de Jésus qui a connu nos faiblesses quand Il vivait parmi nous, a compris que les tout petits que sont les hommes avaient besoin de la tendresse de son Amour et de la grâce de son pardon, et qu’il fallait toujours être avec eux, pour les accompagner et les mettre en garde contre le Satan. Alors, Jésus a laissé son Cœur Eucharistique parler son langage d’Amour... et à l’instant suprême de sa grande Action de Grâces, juste avant de partir pour Gethsémani, pour concrétiser la gloire que le Père venait de Lui accorder, Jésus s’est fait nourriture pour nos chemins de la terre, pour qu’ils soient chemins de vie, pour qu’ils soient chemins d’amour.

4-3-3-Méditation devant un tabernacle

“Dieu descendit, dans le jardin, et se tint là, auprès de moi...” Dans son Eucharistie Dieu est tout près de nous, dans notre cœur, et nous sommes dans son Cœur. Tout cela nous dépasse infiniment car, curieusement, nous sommes à la fois heureux et malheureux. En effet, comment vivre pleinement le bonheur de l’Eucharistie quand notre monde souffre tant, quand des pays plongent dans la guerre?

“Dieu descendit, dans le jardin, et se tint là, auprès de moi...” Certains jours, et spécialement le jour de la fête de l’Annonciation, nous revivons la joie de Marie quand l’Ange lui annonça que Dieu venait à la rencontre de son peuple. Dans le silence, dans une paix profonde et dans l’humilité de sa Gloire, “Dieu descendit, dans le jardin, et se tint là, près de Marie...” Et Marie, éblouie et comblée, reçut le Verbe qui venait s’incarner dans son sein. Marie recevait le Verbe, Fils de Dieu, pour Lui donner son corps humain, puis Le laisser s’en aller vers les hommes dans une heure de ténèbres... Mais au moment de l’Annonciation c’est la joie, la plénitude du don de Dieu, la plénitude de l’amour, et Marie est heureuse... Marie devient le premier tabernacle du Seigneur, Marie contient en elle la première Eucharistie...

“Dieu descendit, dans le jardin, et se tint là, auprès de moi...”  Jésus, présent et vivant dans son Eucharistie, multiplie à l’infini ses étincelles d’amour. Il les envoie partout dans le monde entier; elles touchent tous les hommes et leur donnent la Paix, celle qu’Il nous donne, mais pas à la manière des hommes. Jésus, présent tout près de nous bien que nous ne Le voyons pas, multiplie toujours plus les étincelles d’amour de son Eucharistie pour baigner tous les cœurs d’hommes de son Amour Eucharistique.

Grâce à l’Eucharistie, Jésus, Dieu, descend dans le Jardin du monde. Il se tient auprès de nous, pour nous, pour nous donner l’Amour, l’Amour de Dieu, son Amour. Jésus est descendu dans le Jardin du cœur de Marie, pour pouvoir  descendre partout, dans tous les cœurs, dans les jardins de tous les cœurs, afin de leur apprendre l’Amour dont Dieu les aime.

Prière

Jésus, Vous êtes l’Amour, l’Amour tout puissant et miséricordieux. Jésus, Vous nous aimez, Vous aimez tous vos enfants, même les plus pécheurs, même les plus misérables. Vous voulez les sauver tous, tous vos pauvres enfants perdus, pris au piège dans les rêts de Satan.  Jésus, nous Vous supplions, sauvez tous vos enfants, et sauvez-les vite.

4-3-4-Le plus grand des mystères

La vie des hommes

Dieu infini, sans limite, Intelligence insondable, Être inconnaissable qui remplit toutes choses, est présent d’une manière connaissable et sensible dans l’Action de Grâces stupéfiante que Jésus offre aux hommes qu’Il veut sauver dans son Eucharistie. Et voici qu’une nouvelle fois le vertige nous saisit, mais un vertige inattendu, inconnu.

Transportons-nous dans l’espace durant quelques secondes dans l’infini de l’univers, comme un cosmonaute, qui bénéficierait d’une machine capable de voyager à travers l’univers, et pas seulement dans notre petit système solaire. Imaginons que nous circulions entre les diverses galaxies d’où nous pouvons contempler toute la merveille des univers. Les ténèbres interstellaires s’émaillent des lucioles que sont devenues les galaxies. Nous nous disons que toute cette mécanique est vraiment bien réglée. Oui, c’est sûr, dès que Dieu eut terminé sa création, Il put, sans hésiter, en confier le fonctionnement à ses anges si intelligents et si rapides dans leurs déplacements: c’est certain, pensait Dieu, ça marcherait toujours...

Nous, dans notre nacelle interstellaire, nous sommes tout autre chose: nous vivons d’une autre vie. Il y a en nous quelque chose d’étrange qui fait que nous sommes très différents de tout ce que nous pouvons contempler. Mais nous sommes d’une faiblesse infinie, très vulnérables au milieu de ces univers bien réglés, et pourtant aveugles. Certes, les anges font bien leur travail, mais on ne sait jamais... Il peut toujours y avoir des ratés ou des négligences: d’ailleurs, on a bien vu, qu’avec Lucifer, il fallait se méfier.

Nous sommes faiblesse infinie dans ces univers que nous traversons, que nous contemplons, mais il y a la vie en nous. Certes, nous sommes matière, mais nous ne sommes pas que matière, il y a autre chose d’infiniment plus complexe, il y a la vie... Et cette vie, quel mystère! Quelle est cette force invisible, insensible et cependant présente, qui nous permet de nous libérer des forces matérielles, et de n’être soumis qu’à Dieu seul, lequel nous donne vie, intelligence et sensibilité, et nous permet de contempler et d’aimer, et surtout de l’aimer?

Cette force vitale nous étonne toujours, mais elle nous étonne encore plus quand nous pensons à sa présence dans ce qu’il y a de plus petit dans l’être vivant: l’embryon. Une cellule, infiniment petite et unique, peut se développer seule, sans même s’en apercevoir, et devenir un être complet, et devenir même un homme. Quelle est donc cette force mystérieuse, inconnue, qui donne vie, et vie capable d’intelligence et d’amour? Soudain nous nous sentons perdus au milieu de tous ces univers, et nous nous découvrons tout autre. Quel mystère, et quel vertige!

L’homme sur la terre

Maintenant cherchons la terre. Impossible de la trouver: elle bien trop petite, insignifiante, un simple microbe, et encore! perdu lui aussi, au milieu de la farandole bien orchestrée des galaxies et des mondes cosmiques. Cherchons la terre: elle doit bien exister puisque c’est sur elle que nous avons été conçus, que nous avons grandi, que nous nous sommes  développés... Et même, sur cette terre, nous nous y trouvons souvent très bien. C’est qu’elle est bien jolie, la terre des hommes: jolie et accueillante... et confortable. Comme si elle avait été spécialement préparée pour nous accueillir avec tellement d’amour...

Quelle merveille étonnante qu’un homme sur la terre! On n’y pense pas assez. Et maintenant mettons-nous “dans la peau” du Créateur. Cette expression est bien prétentieuse et bien inadaptée, mais comment contempler notre Créateur et sa sollicitude autrement qu’avec nos moyens humains? Les hommes ne sont ni des dieux, ni des anges, ni des esprits, mais des êtres contingents, complexes, hybrides, composés d’esprit et de matière, de matière et de vie...

Donc, mettons-nous “dans la peau“ de notre Créateur et contemplons la terre. Imaginons Dieu façonnant la terre, semant d’innombrables plantes, toutes utiles même si plus tard, bien plus tard, le péché de l’ennemi et des hommes plantera des orties ou fera naître des épines. Imaginons l’Amour préparant des terrains fertiles, des sources généreuses, des brises salutaires, des rosées bénéfiques. Imaginons Dieu créant les animaux dont les hommes auront besoin... Oui Dieu aimait la terre, et s’attardait à la perfectionner, jusqu’au jour où l’Homme fut créé. C’était une merveille, faite à l’image de Dieu. Dieu aimait déjà toute sa création, mais là, devant l’Homme, Dieu fondit d’amour...

L’Action de Grâce éternelle

Et Dieu mit au cœur des hommes un peu de l’Amour qui est sa nature. Et Dieu, sachant tout ce qui devait arriver dans le temps de la terre, le temps qui serait celui des hommes, Dieu prépara le festin merveilleux qui donnerait aux hommes une étincelle de sa vie éternelle. Doucement, tendrement, dans son Cœur trinitaire, Dieu unique préparait l’Action de Grâce éternelle de son Cœur de Dieu, de son Cœur de Père, de son Cœur de Fils et de son Cœur Esprit, Dieu préparait la Sainte Eucharistie, la nourriture céleste des hommes terrestres.

4-4-Les fontaines de joie

4-4-1-Jésus est fontaine de vie

Jésus est la vie, notre source de vie, notre fontaine de vie, l’origine de notre vie, l’essence de notre vie. Jésus est notre chemin, un chemin droit et sûr. Il est notre lumière, la lampe sur notre route. Et Il nous aime, Il nous l’a fait comprendre. Il est tout près de nous, Il veut notre bonheur.

Jésus ne veut que notre bonheur parfait. Le 13 septembre 1928, Jésus parla de la joie à Dina Bélanger, une mystique canadienne: “Une âme ne peut pas s’approcher de mon cœur sans être heureuse, parce que Je suis le Foyer de la joie et du bonheur. Même dans les moments où J’associe une âme le plus intimement à ma Passion et à mes souffrances, Je sais changer pour elle en douceurs toutes les amertumes... La joie parfaite et constante en Moi est la plus grande preuve de l’union parfaite et constante avec Moi. Tu M’aimes sincèrement, c’est Moi qui agis en Toi et à ta place, Je veux donc le prouver par le rayonnement de ma joie divine.”

Ô Dieu d’Amour, Père, Fils, Esprit, ô Dieu, nous T’aimons. Tu n’as pas besoin de nos chants, Tu n’as pas besoin de nos louanges... mais nous, nous en avons besoin, car elles nous rapprochent de Toi...

4-4-2-Les fontaines de la foi. N’aie pas peur

Il faut laisser jaillir les fontaines d’espérance, les fontaines de paix, les fontaines de la foi... Oh! Les fontaines de la foi! Ces fontaines de force qui nous redonnent vie quand tout s’écroule en nous, quand tout semble mourir autour de nous. Ces fontaines de la foi qui disent: ”Dieu est là: n’aie pas peur. N’aie pas peur, même quand la pensée et la vue des univers géants sont là qui nous déstabilisent. N’aie pas peur de la Création si grande et si terrible: elle est faite pour l’homme, elle faite d’Amour. N’aie pas peur, ne crains pas, viens dans le Cœur de Jésus, dans le Cœur de ton Dieu, retrouve son Amour et retrouve la paix.” Rien n’est  jamais perdu dans nos vies. Dans le Cœur de Jésus, même si l’âme ne comprend rien, même si le cœur saigne et pleure des larmes de sang, dans le Cœur de Jésus tout est grâce, car Il est le chemin, le chemin qui mène à la vie, sa Vie.

4-4-3-Les gouttes d’amour

Dieu est tout Amour, et Il nous a  créés pour Lui, petites gouttes de vie, oui, mais gouttes d’Amour jaillies de Dieu, fontaine inépuisable de la vie. Chaque homme est comme une goutte d’Amour capable d’accueillir l’Amour et pouvoir le rendre! Chaque goutte d’Amour peut aimer toutes les autres gouttes d’Amour que Dieu a semées dans sa Création, petite goutte d’Amour qui éclabousse la joie, la Joie de la Trinité sainte. Petite goutte d’Amour pour devenir fontaine d’amour, fontaine d’amour et de joie qui éclaboussera la joie, la joie d’où jaillira l’amour qui reviendra vers Dieu.

Car l’amour qui jaillit, l’amour qui se donne et qui revient vers Jésus, en Lui se multiplie, en Lui devient fécond et en Lui fructifie!... L’Amour contenu dans le “Oui!” du Fils Unique a racheté toutes les gouttes d’Amour, toutes les petites âmes, ces âmes qu’Il aime tant. Le “Oui!” de Jésus, rachète chacun de nous. Jésus nous a tant aimés, nous qui ne sommes que des gouttes de vie, des gouttes de son Amour, oui, des gouttes d’Amour pour révéler l’amour dans le monde sans vie, le monde sans amour.
 

   

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