Anna Schäffer
naît à Mindelstetten
(Bavière) le 18 février 1882. Son père meurt à l’ âge de 40
ans, en
1896, laissant sa famille dans une grande pauvreté. Anne qui aspire à la
vie religieuse doit d’abord travailler pour constituer son trousseau.
Dès l’âge de 14 ans elle est employée de maison, ce qui représente des
dangers pour sa vie morale, mais elle peut y échapper grâce à la
récitation du rosaire. En 1901 elle tombe les deux pieds dans une
bassine de lessive bouillante. Gravement brûlée jusqu’à mi-jambe, elle
doit subir plus de 30 opérations et passera le reste de sa vie — 20
années — avec des pansements qu’on se contente de renouveler chaque
semaine. Au début, elle ne se résigne pas sans difficulté à son sort.
Pour échapper aux avanies de son frère buveur, sa mère déménage avec
elle dans une petite maison du village. Là elle commence à recevoir des
visites dans sa chambrette de malade. Elle écrit ses pensées sur douze
carnets et entretient de la correspondance. Elle fait aussi de la
couture. Son emblème préféré est le Sacré-Cœur dont elle dessine ou coud
les flammes en forme d’épis de blé, traduisant ainsi sa dévotion
eucharistique. « J’ai trois clefs du paradis, dit-elle: la plus grande
est de fer brut et pèse lourd: c’est ma souffrance. La seconde est
l’aiguille à coudre, et la troisième est le porte-plume. » Son entourage
est compatissant. Les enfants se sentent attirés par elle et elle les
catéchise. Parfois la fanfare lui offre une sérénade en passant sous ses
fenêtres.
Tertiaire de Saint François, elle reçoit, comme lui, les
stigmates de la Passion à partir du 4 octobre 1910, (fête du saint),
mais elle obtient ensuite la grâce qu’ils deviennent invisibles. Elle
est soutenue par la communion quotidienne et parfois on la transporte à
l’église, jusqu’au jour où même cela devient impossible. Sa vie est une
souffrance continuelle qu’elle accueille comme une grâce. Parfois la
douleur est si intense qu’elle ne peut même plus parler. Dans ces
moments-là, dit-elle, je pense que mon Père du ciel doit m’aimer
particulièrement. » Elle s’éteint paisiblement en 1925 à l’ âge de 43
ans.
Béatifiée le 7 mars 1999 à Rome par Jean Paul II.
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/hagiographie/listes/listeprenom.htm
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