Dieu a tant
aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque
croit en lui ne se perde pas, mais ait par lui la vie éternelle
(Jn 3, 16). L'annonce de cette Bonne Nouvelle à tous les hommes, est
au coeur de l'évangélisation du troisième millénaire.
RÉCONFORT À BON MARCHÉ ?
«L'homme de notre temps
ressent-il le besoin de cette annonce? À première vue, il semblerait
que non, puisque l'attitude générale
et
une certaine culture dominante donnent l'image d'une humanité sûre
d'elle, qui se passe volontiers de Dieu, en revendiquant une liberté
absolue, même contre la loi morale. Mais lorsque l'on regarde de
près la réalité de chaque personne, obligée de faire face à sa
fragilité et à sa solitude, on s'aperçoit que les esprits sont
dominés, bien plus que l'on ne le croit, par l'angoisse, l'anxiété
face à l'avenir, la peur de la maladie et de la mort. Cela explique
pourquoi tant de personnes, en cherchant une issue, empruntent
parfois des raccourcis effarants, comme par exemple le tunnel de la
drogue ou celui des superstitions et des rites magiques
traumatisants.
«Le christianisme
n'offre pas de réconfort à bon marché, car il exige une foi
authentique et une vie morale rigoureuse. Mais il nous donne une
raison d'espérer, en nous indiquant Dieu comme Père, riche en
miséricorde, qui nous a donné son Fils, nous montrant ainsi son
immense amour» (Jean-Paul II, Angelus du 9 mars 1997).
Cet amour, le Fils de
Dieu, Jésus-Christ, nous le fait découvrir à travers l'affection
d'une mère, par un don qu'Il fait personnellement à chaque homme:
Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple
qu'il aimait, dit à sa mère: "Femme, voici ton Fils". Puis il dit au
disciple: "Voici ta mère" (Jn 19, 26-27). Dans le visage
maternel de Marie, les chrétiens reconnaissent une expression de la
sollicitude et de la bonté de Dieu le Père: la Sainte Vierge
apparaît comme celle qui attire les pécheurs et qui leur révèle, par
sa sympathie et son indulgence, la miséricorde divine. Elle les aide
à surmonter l'obstacle de la crainte que la majesté de Dieu inspire
naturellement à la créature. L'attrait croissant exercé sur les
générations de chrétiens par la dévotion à Marie, témoigne de
l'excellence d'un tel don.
La présence d'une Mère
est, en effet, une source de réconfort et de joie. Quels que soient
nos états de vie et nos responsabilités, nous sommes tous enveloppés
dans la douce maternité de la Vierge Marie, qui accomplit pour nous,
dans l'ordre de la grâce, les actes que toute mère prodigue à ses
enfants: elle aime, elle veille, elle protège, elle intercède. Elle
coopère, en effet, à la naissance et à l'éducation spirituelles de
chacun d'entre nous. Elle fait pénétrer la grâce dans les coeurs, et
étend sans cesse le domaine de la sainteté.
Pour donner à notre
époque un exemple de l'action maternelle de Marie, le Pape Jean-Paul
II a béatifié Anne-Marie Rivier le 23 mai 1982.
UNE PETITE FEMME D'UN MÈTRE TRENTE-DEUX
En 1770, alors qu'elle
n'a pas encore deux ans, Anne-Marie est victime d'un grave accident:
elle tombe du lit superposé dont elle occupe le rang supérieur. Dans
sa chute, elle se fracture la hanche et, désormais, même avec des
béquilles, elle ne peut se tenir debout. Cet épisode dramatique a eu
lieu au pays de son enfance, à Montpezat, dans les montagnes de
l'Ardèche.
Anne-Marie souffre
également de rachitisme: avec un buste et une tête normalement
développés, ses bras et ses jambes resteront grêles, et, adulte,
elle ne dépassera pas un mètre trente-deux. Dans son infirmité, elle
se traîne à terre et sa maman la porte chaque jour à la chapelle des
Pénitents, où l'on vénère une très ancienne statue de la Pietà. Au
cours de ces visites, la maman explique à son enfant qui est cette
Mère en pleurs dont le Fils, descendu de la Croix, gît dans ses
bras. L'amour du Christ et de sa Mère, le désir de faire quelque
chose pour eux, l'horreur des péchés qui sont la cause de leurs
souffrances, et, surtout, une confiance absolue en Marie, pénètrent
peu à peu dans le coeur tendre et généreux de la fillette. Un jour,
sans ambages, elle déclare à sa mère: «La Dame de la chapelle me
guérira!» Elle attend imperturbable le miracle qui ne vient pas, et
supplie: «Sainte Vierge, guérissez-moi, et je vous apporterai tous
les jours des bouquets et des couronnes. Si vous ne me guérissez
pas, je ne reviendrai plus Si vous ne me guérissez pas, je vous
boude!»
La pauvre infirme
continue cependant de se faire transporter chaque jour devant la
statue. Elle sait qu'au ciel Marie poursuit son rôle pour le salut
éternel des hommes. Par ses paroles et ses exemples, rapportées dans
les Évangiles, elle contribue à notre éducation spirituelle: elle
nous invite à la pureté parfaite, au souci unique de plaire à Dieu,
à la fidélité, à la docilité à toutes les motions de l'Esprit-Saint,
à la pratique des vertus, à l'union intime avec Jésus. Marie, c'est
un coeur qui aime, qui chante, qui monte et qui rayonne. La Sainte
Vierge intervient également dans notre vie par sa prière, qui peut
aller jusqu'à nous obtenir des miracles, si elle le juge opportun.
Ses bonnes inspirations sont plus fréquentes que nous ne
l'imaginons. Que de fois nous sommes embarrassés devant un choix ou
un devoir difficile à accomplir. Alors une invocation, un appel au
secours, et la lumière brille et la joie revient. Il y a aussi
parfois des paroles plus précises, des consignes très nettes pour
ceux qui, filialement, demandent une ligne de conduite. «Jamais la
Sainte Vierge ne manque de me protéger aussitôt que je l'invoque,
écrit sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. S'il me survient une
inquiétude, un embarras, bien vite je me tourne vers elle et
toujours, comme la plus tendre des mères, elle se charge de mes
intérêts» (Ms C, folio 26 r°.). Anne-Marie va, elle aussi, sentir
les effets de cette protection maternelle.
À la maison, elle
raconte des histoires édifiantes aux enfants du village, et sait à
merveille soutenir l'attention de son petit auditoire pour le faire
se tenir tranquille. Elle enseigne le catéchisme et fait prier tous
ces enfants. Peu à peu, elle sent au fond d'elle-même le désir de se
consacrer à Dieu et à l'instruction des enfants. «Aussi, dira-t-elle
plus tard, j'éprouvais plus que jamais un vif désir de guérir».
En 1774, son père est
rappelé à Dieu. L'inhumation a lieu le 8 septembre, fête de la
Nativité de la Très Sainte Vierge. Ce jour-là même, Anne-Marie
demande ses béquilles qu'on a égarées. On les retrouve. Et voici
qu'au grand étonnement de tous, elle s'en sert et fait trois fois le
tour de la pièce. La Vierge Marie, pour sa fête, lui a fait cadeau
d'un beau miracle, lui permettant de marcher à l'aide de ses
béquilles!
Elle s'occupe plus que
jamais des autres enfants et organise de petites processions, les
fillettes coiffées d'un voile, les garçons portant une croix, tous
récitant le chapelet.
UNE DOUBLE DOSE DE MIRACLES
Le 31 juillet 1777,
Anne-Marie, qui a alors neuf ans, tombe dans l'escalier et se
fracture une cuisse. Le chirurgien, appelé d'urgence, remet l'os en
place. Après le départ du médecin, madame Rivier, animée par la foi
qui soulève les montagnes, enlève le bandage et frotte la jambe
accidentée avec l'huile de la lampe de Notre-Dame de Pradelles. Le
lendemain, le membre est désenflé. Le 15 août suivant, un de ses
oncles dit à l'enfant: «Lève-toi et essaie de marcher». Deuxième
miracle, plus éclatant que le premier: Anne-Marie se lève et marche
sans ses béquilles! Elle pousse un cri de joie: «La Sainte Vierge
m'a guérie! La Sainte Vierge m'a guérie! » Dans l'excès de sa joie,
elle raconte partout les merveilles réalisées par Marie en sa
faveur.
Son amour de Dieu
s'accroît avec les grâces reçues. Un jour, quelqu'un la rencontre
dans un bois: «Où vas-tu donc ainsi? - Au désert pour prier le bon
Dieu». On la ramène à la maison, mais son désir de solitude et de
prière ne diminue pas. Sa charité pour les pauvres la porte à donner
tout ce qu'elle peut. Elle aide même une aveugle à mendier, en la
prenant par la main pour la diriger.
À onze ans, elle fait
sa première communion: «J'étais si petite, racontera-t-elle plus
tard, que pour atteindre la sainte table, je dus mettre mon chapeau
de laine sous mes genoux». Sa mère lui fait alors apprendre à lire
et à écrire, puis l'envoie se perfectionner chez les religieuses de
Notre-Dame, à Pradelles. Revenue ensuite à la maison, son zèle la
porte à de nombreuses oeuvres pastorales et caritatives: elle
catéchise, entraîne les jeunes à la Messe et au confessionnal,
soigne les malades et assiste les mourants. La réception quotidienne
de la sainte communion, la récitation du chapelet et du petit office
de l'Immaculée Conception, entretiennent sa vie intérieure. Son
rayonnement est tel qu'on lui demande de faire des neuvaines à
diverses intentions.
À dix-sept ans, elle
sollicite son entrée chez les religieuses de Notre-Dame. Mais le
conseil des soeurs refuse l'admission à cause de sa mauvaise santé.
Surprise bien pénible! «Ces refus ne firent qu'enflammer mes désirs,
confiera-t-elle: puisqu'on ne veut pas me laisser entrer au couvent,
je ferai moi-même un couvent!» Une foi à déraciner les chênes, une
confiance aveugle en la Très Sainte Vierge et une charité débordante
embrasent l'âme de notre "petite" Anne-Marie.
« TOUTES EN PARADIS »
En 1786, elle rentre à
Montpezat. Elle a dix-huit ans, mais reste de toute petite taille.
Cela ne l'empêche pas de demander à son curé de la mettre à la tête
d'une école. Le curé trouve ridicule sa demande, jugeant qu'elle
n'obtiendra ni respect, ni obéissance de la part des enfants.
Anne-Marie insiste, insiste Non seulement elle veut réunir les
jeunes filles, mais elle désire former de bonnes mères de famille,
convaincue qu'elle est, du rôle évangélisateur des familles et de
l'importance de l'initiation religieuse dès la petite enfance: «La
vie est tout entière dans les premières impressions!» dira-t-elle.
Le curé finit par céder. Elle a donc la permission de monter de
toutes pièces une école dans une maison appartenant à des
religieuses dominicaines. L'école ouvre à la rentrée de 1786,
peuplée par les enfants des notables, mais surtout par les enfants
pauvres accueillis gratuitement.
La jeune maîtresse est
exigeante, mais elle est aimée de ses filles qui comprennent que sa
fermeté tourne à leur profit et procède de son amour pour elles. Sa
méthode pédagogique est simple et pleine de bon sens. Elle a
conscience que la formation intégrale d'un enfant doit comprendre
une formation spirituelle et doctrinale solide et profonde. Son
désir de conduire à leur béatitude éternelle les âmes qui lui sont
confiées, lui fait répéter souvent: «Mes enfants, je veux vous
emmener toutes en Paradis».
Elle obtient auprès des
enfants des réussites encourageantes. Son secret? De l'audace, de la
ténacité, une joie expansive et beaucoup de courage. Voici quelques
conseils qu'elle donnera plus tard à ses religieuses:
Pour l'enseignement:
«Ne vous faites pas remarquer par vos talents, pas même pour attirer
les enfants à l'école Si celles-ci réussissent bien, qu'elles ne se
prennent pas pour des génies, cherchant à briller. Pas de termes
savants pour leur parler. N'admirez pas leur mise: donnez-leur au
contraire l'horreur des parures et des modes».
Elle met en garde les
nouvelles maîtresses: «Les enfants ont quelquefois assez de malice
pour éprouver le caractère d'une soeur nouvellement arrivée, voulant
voir si elle a de l'énergie, de la vigilance, si on pourra se moquer
d'elle impunément. Que celles donc qui prennent la direction d'une
classe aient un air grave et sérieux qui donne à connaître qu'il
faudra faire le devoir sans badiner, et aussi un ton de bonté et de
politesse qui les gagne».
«Veillez à la propreté
et à l'abondance des aliments; il faut que les jeunes mangent
suffisamment. Le sommeil et l'exercice sont nécessaires. Qu'elles
n'aient pas les pieds humides. Donnez-leur une boisson chaude si
elles ont froid. Si elles sont malades, appelez le médecin sans leur
donner des "remèdes de bonnes femmes". Ne leur imposez pas des
aliments pour lesquels elles ont une répugnance invincible ».
DANS LA TOURMENTE
1789: La révolution
éclate. Anne-Marie fait tout ce qui est en son pouvoir pour aider
les prêtres réfractaires, poursuivis par la loi en raison de leur
fidélité au Pape, à exercer leur ministère. Jour et nuit, au gré des
circonstances, elle réunit les fidèles pour se confesser, entendre
la Messe et communier. Quand le prêtre ne peut venir, c'est elle qui
fait l'instruction. En ces temps où la guillotine ne chôme pas, il
faut tenir un langage réaliste. Aussi n'hésite-t-elle pas à parler
avec force, de Jésus Crucifié, modèle de courage et de constance,
des fins dernières, du péché mortel qui conduit à la damnation, du
Paradis promis à ceux qui seront restés fidèles à l'Évangile et à
l'Église romaine. Puis elle interroge son auditoire: «Me
promettez-vous de mourir pour Jésus-Christ?» Et, les larmes aux
yeux, tous répondent: «Oui!»
Elle ne tarde pas à
être citée devant le commissaire révolutionnaire qui lui défend de
présider de telles assemblées, sous peine d'être enfermée à la
maison d'arrêt et de passer en jugement. Mais, cette petite femme
d'un mètre trente-deux, tient tête, et sans se déconcerter, elle
indique à des personnes sûres la maison Rivier comme lieu de
réunion.
À Montpezat, la maison
dominicaine, quoique déclarée bien national, n'a pas été vendue.
Anne-Marie continue d'y tenir son école. Elle a bientôt une
demi-douzaine de pensionnaires auxquelles elle essaye de donner une
forme de communauté religieuse: son idée de couvent la poursuit
toujours. Son zèle pour le salut des âmes lui inspire de grandes
audaces. «Dieu me soutint à tel point, raconte-t-elle, qu'au lieu de
songer à abandonner les travaux entrepris, j'en méditais de plus
grands encore. Ici, me disais-je, les enfants sont instruits, les
femmes et les jeunes filles sont secourues, mais ailleurs, qui
s'occupe de tant de pauvres âmes? Et je brûlais du désir de me
multiplier » Nous sommes en 1793, au plus fort de la révolution.
Trois jeunes filles s'éprennent de son idéal et la rejoignent.
Anne-Marie attribue un village des environs à chacune d'elles pour y
donner le catéchisme et aider la jeunesse à vivre conformément à
l'Évangile.
ENCORE LA SAINTE VIERGE
En 1794, le
gouvernement révolutionnaire vend la maison des dominicaines de
Montpezat. Anne-Marie et ses compagnes, qui doivent déménager,
demandent à la Sainte Vierge de leur donner un signe
d'encouragement: la statue de Marie s'anime et leur sourit.
Fortifiées par ce miracle, elles s'installent au village de Thuys,
dans une autre maison appartenant aux Dominicaines, et y établissent
une école. L'affluence est telle qu'Anne-Marie doit confier les
garçons aux Frères des Écoles Chrétiennes. Son exemple attire deux
autres jeunes filles qui acceptent de l'aider. Un jour, elle réunit
ses cinq premières compagnes et leur déclare d'emblée: «Mettons-nous
ensemble et nous ferons un couvent!» Toutes acquiescent; la
fondation est lancée. Les premières autorisations de l'évêché sont
données, et, le 21 novembre 1796, en la fête de la Présentation de
Marie au Temple, Anne-Marie et ses filles se consacrent à Dieu et à
la jeunesse, sous le patronage de Notre-Dame de la Présentation.
«Nous n'étions rien, nous n'avions rien, nous ne pouvions rien,
dira-t-elle plus tard. Après cela douteriez-vous que ce soit le bon
Dieu qui ait conduit les choses?» La spiritualité de la fondatrice,
en effet, a pour fondement les vertus de foi, d'espérance et de
charité, avec une note tout apostolique. Il s'agit pour elle de
poursuivre avec le Christ l'oeuvre de la Rédemption. C'est pourquoi
elle écrit: «Notre vocation, c'est Jésus-Christ».
À la rentrée d'octobre
1798, l'école de Thuys compte 62 pensionnaires et il faut acheter
une nouvelle maison, sans avoir l'argent bien entendu Mais la
Providence, qui ne manque jamais à ceux qui se confient en elle, y
pourvoit, et les fonds nécessaires sont rapidement rassemblés. En
1801, l'archevêque, Monseigneur d'Aviau approuve les Règles
provisoires que la Mère Anne-Marie lui a soumises. Celle-ci est
confirmée comme supérieure à vie et douze religieuses font leur
consécration. En 1815, la plus grande partie de la communauté se
transporte de Thuys à Bourg-Saint-Andéol dans le grand couvent des
Visitandines, acquis avec peine par la fondatrice. «Je n'ai jamais
cherché l'argent que par la prière, et il est toujours venu»,
avouera-t-elle en montrant une statue de la Très Sainte Vierge.
Les écoles se
multiplient prodigieusement. Au moment où elle quitte cette terre
pour voir enfin la Vierge Marie qu'elle a tant aimée ici-bas, dans
la foi, sa congrégation compte 300 religieuses réparties en 141
établissements. Aujourd'hui, les soeurs de la Présentation sont
environ 3000, réparties en 9 provinces, dont 3 en Europe et 6 aux
États-Unis. Elles sont à la fois enseignantes, hospitalières et
éducatrices paroissiales.
Le 3 février 1838,
tandis qu'elle récite la deuxième partie du "Je vous salue, Marie":
« Sainte Marie Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort», Mère Anne-Marie s'éteint
paisiblement. Notre-Dame était au rendez-vous.
En demandant à Marie
son intercession, nous reconnaissons notre condition de pécheurs et
nous implorons la "Mère de la miséricorde", la Toute Sainte. Nous
lui confions le "maintenant", l'aujourd'hui de nos vies. Qu'elle
insuffle dans nos coeurs la certitude que Dieu nous aime, et qu'elle
soit proche de nous dans les moments de solitude, lorsque nous
sommes tentés de baisser les bras face aux difficultés de la vie.
Que notre confiance s'élargisse encore pour lui abandonner dès
maintenant "l'heure de notre mort". Qu'elle y soit comme à la mort
en Croix de son Fils, et qu'à l'heure de notre passage, elle nous
accueille comme notre mère pour nous conduire à Jésus, en Paradis
(cf. CEC, 2677).
C'est la grâce que nous
vous souhaitons par l'intercession de saint Joseph. Nous prions pour
tous vos défunts.
Dom Antoine Marie
osb, abbé
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