Dans l’Évangile, il
est question de la généalogie de Joseph, père nourricier
de Jésus, mais pas de celle de Marie. L’humilité de la
Servante du Seigneur a couvert également la sainteté de
ses parents, Anne et Joachim.
C’est que les
Évangiles ne sont pas là pour nous faire des reportages
historiques, mais pour nous présenter la Bonne Nouvelle
apportée par le Verbe incarné. Anne et Joachim sont les
heureux parents de Marie, et donc les grands-parents de
Jésus, mais c’est la sainteté de Jésus surtout qui est
retombée en grâces sur sa Mère et ses grands-Parents,
comme le soleil qui communique sa lumière aux astres qui
l’environnent.
Des écrits
apocryphes très anciens, parmi lesquels le fameux
Protévangile de Jacques, nous racontent des choses qui,
sans être divinement inspirées, ont tout du
vraisemblable et peuvent nous aider à admirer l’œuvre
divine de la Rédemption, dans les derniers temps qui ont
précédé la naissance de notre Sauveur.
D’après ce
Protévangile, donc, le mariage d’Anne et Joachim était
resté stérile ; ces pieux époux en étaient non seulement
affligés, mais aussi méprisés par l’entourage juif.
Cependant, après beaucoup de prières et de larmes, ils
reçurent la visite d’un Ange qui leur annonça une
prochaine naissance : ce fut Marie.
Reconnaissants, ils
vinrent offrir leur petite fille au Temple dès qu’elle
eut trois ans (c’est l’origine de la fête de la
Présentation, le 21 novembre).
Le culte à sainte
Anne et saint Joachim est tardif. Il commença en Orient
et se développa en Occident à partir du XII siècle, en
corrélation avec la dévotion à l’immaculée conception de
Marie. Ce n’est qu’au XVI siècle que la fête fut étendue
à toute l’Église. Mais on séparait Anne de son époux
Joachim : Anne fut fêtée le 26 juillet, et Joachim le 16
août, au lendemain de la fête de l’Assomption de Marie.
Dans le calendrier réformé les saints époux sont
maintenant réunis en une seule fête, le 26 juillet.
Les premiers
sanctuaires en l’honneur de la mère de Marie furent
élevés à Jérusalem, là où fut conçue la sainte Vierge
immaculée, en Asie Mineure et en Grèce. En Occident, la
dévotion envers sainte Anne se développa
particulièrement en Silésie, en Rhénanie, en Provence
(Apt), en Bretagne (Auray), dont sainte Anne a été
proclamée patronne en 1914, au Canada (Beaupré). Ces
trois derniers sanctuaires ont aussi été honorés par le
couronnement des statues qui y sont vénérées.
Le pèlerinage
d’Auray remonte aux apparitions de sainte Anne à Yves
Nicolazic en 1626.
SOURCE :
http://www.samuelephrem.eu/article-anne-et-joachim-108499839.html |