Un futur
bienheureux de Madagascar
ROME, Lundi 19 janvier 2009 (ZENIT.org)
- Benoît XVI reconnaît par décret comme « miracles » cinq guérisons
retenues comme inexplicables par l'état actuel de la science.
Ils
sont dus respectivement à la prière d'un religieux de Madagascar,
d'un religieux allemand de Ratisbonne, d'un cardinal espagnol, d'un
jésuite espagnol (du XVIIIe siècle), et d'un prêtre italien,
contemporain. Cette reconnaissance ouvre la voie à leur
béatification.
Le pape
a reçu en audience le 17 janvier au Vatican, Mgr Angelo Amato, S.D.B.,
préfet de la congrégation pour les Causes des saints et il a
autorisé ce dicastère à publier ces décrets concernant ces 5
miracles.
A
Madagascar, un miracle est attribué au vénérable serviteur de Dieu
Raffaele Rafiringa (dans le siècle Louis), frère de
l'Institut des frères des Ecoles chrétiennes. Il est né à Tananarive
(Madagascar) le 3 novembre 1856 et il s'est éteint à Fianarantsoa,
le 19 mai 1919.
Le 18
novembre dernier, à l'occasion de la présentation des Lettres de
Créance du nouvel ambassadeur de Madagascar près le Saint-Siège, M.
Rajaonarivony Narisoa, le pape Benoît XVI avait mentionné le futur
bienheureux en invitant les jeunes à imiter les saints de la nation:
« L'Eglise a donné de grandes figures qui se sont illustrées par
leur charité et leur amour pour Madagascar. Je pense
particulièrement à la bienheureuse Victoire Rasoamanarivo et au
vénérable frère Raphaël-Louis Rafiringa dont la cause progresse. Je
suis certain que les jeunes générations trouveront en eux des modèle
s toujours contemporains à suivre et à imiter ».
En
Allemagne, un miracle est attribué au vénérable serviteur de Dieu
Eustachius Kluger, (dans le siècle Joseph), religieux de l'Ordre
hospitalier de Saint-Jean de Dieu. Il est né à Neuhaus (près de
Ratisbonne) le 15 janvier 1867 et il s'est éteint à Ratisbonne le 10
juin 1946.
En
Espagne, un miracle est attribué au vénérable serviteur de Dieu
Ciriaco Maria Sancha y Hervas, archevêque de Tolède et cardinal,
fondateur de l'Institut des religieuses de la charité du cardinal
Sancha. Il est né à Quintana del Pidio (près de Burgos) le 18 juin
1833 et il s'est éteint à Tolède le 25 février 1909.
En
Espagne également, un miracle est attribué au vénérable serviteur de
Dieu Bernardo Francisco de Hoyos, prêtre de la Compagnie de
Jésus. Il est né à Torrelobatón (près de Valladolid) le 21 août 1711
et il s'est éteint à Valladolid le 29 novembre 1735.
En
Italie, un miracle est attribué au vénérable serviteur de Dieu,
Carlo Gnocchi – connu sous le nom de Don Gnocchi – prêtre
diocésain et fondateur de l'œuvre Pro Iuventute. Il est né à San
Colombano al Lambro, le 25 octobre 1902 et il s'est éteint à Milan
le 28 février 1956. Le miracle attribué à Don Gnocchi est la
guérison d'un électricien italien, Sperandio Aldeni, électricien à
Villa D'Adda : l'histoire d'un accident du travail qui finit bien.
Par
accident, Sperandio, 45 ans, recoit une décharge électrique de 15
mille volts (sachant que l a décharge de la chaise électrique est de
6 mille volts !) le 17 août 1979. Son fils Marzio, bientôt 18 ans,
le voit et l'entend dire : « O Seigneur, regarde ! Vierge Marie !
Don Gnocchi! ». Il se souviendra de ces trois invocations, comme
d'un testament. Puis : « Aide maman et tes petits
frères ! » : Amelia, et ses autres enfants, Loretta et Alessio.
Il
aurait dû mourir, il le sait. Mais le 20 octobre 1979, il sort de
l'hôpital, sur des béquilles, puis il reprend une vie normale : il a
quelques cicatrices sur les mains, le thorax, les pieds. Le 23
décembre, il se rend sur la tombe de don Carlo pour rendre grâce. |