La richesse du Cœur de Dieu

 

Les attributs de Dieu

“Oh ! que la Miséricorde du Seigneur est grande: elle surpasse tous ses attributs. La Miséricorde est la vie des âmes. Sa pitié est inépuisable.” (611)

La Miséricorde divine est le plus grand attribut de Dieu, Faustine nous l’a bien fait comprendre et le Seigneur lui a souvent demandé de la faire connaître. Mais de nombreux autres attributs de Dieu sont signalés pour mieux nous faire comprendre les richesses infinies de son Cœur.

La pitié

“Dieu est Amour et Miséricorde.” (281) Le propre de la miséricorde est d’avoir pitié et de pardonner les péchés. Jésus est océan de Miséricorde et de pitié. (1211) Pour les pécheurs la générosité du Cœur de Jésus est sans limite : Il dit : “... Je suis plus généreux envers les pécheurs qu’envers les justes. Pour eux, Je suis venu sur la terre... pour eux, j’ai versé mon sang. Qu’ils ne craignent pas de s’approcher de Moi, ce sont eux qui ont le plus besoin de ma Miséricorde.” (1275)

La bonté

“Tous les attributs de Dieu, comme la toute puissance, la sagesse s’efforcent de nous dévoiler le suprême attribut de Dieu: la bonté...”  malheureusement trop peu connue, même des âmes qui tendent à la perfection.

La sainteté

Faustine parle : “Le premier attribut que le Seigneur me fit connaître, c’est sa sainteté. Cette sainteté est si grande que toutes les Puissances et les Forces tremblent devant Lui.”

Le Cœur de Jésus, ce qu’Il est

Jésus dit à Faustine, et à chacun de nous:

Pour les âmes Je demeure dans le tabernacle, comme Roi de Miséricorde.
Dans le très Saint Sacrement Je suis tout entier pour toi,
Âme, Corps et Divinité, comme ton époux.

Faustine a bien compris, elle qui écrit :
“... Je vais consoler le très doux Cœur Eucharistique,
je jouerai des chants de reconnaissance sur les cordes de mon cœur.

Faustine s’interroge : “... Ô Agneau de Dieu, je ne sais ce qu’il faut admirer le plus en Toi: ta douceur, ta vie cachée et ton anéantissement pour l’homme, ou bien cet incessant miracle de ta Miséricorde qui transforme les âmes et les ressuscite à la vie éternelle. Bien que Tu sois caché, ta toute puissance se révèle ici plus que dans la création de l’homme ; bien que la toute puissance de ta Miséricorde agisse pour la justification du pécheur, ton action reste silencieuse et cachée (1584)...”

Jésus dit à Sœur Faustine: “Je désire que tu pénètres plus profondément dans mon esprit et que tu comprennes que Je suis doux et humble de Cœur.” (526)  Et Jésus lui fit connaître la profondeur de sa douceur et de son humilité. (758) Il ajoutera plus tard: “Je suis plus profondément blessé par les petites imperfections des âmes choisies que par les péchés des âmes vivant dans le monde... Je vais te dévoiler le secret de mon Cœur, ce que Je souffre de la part des âmes choisies... Leur amour est tiède, mon Cœur ne peut pas le supporter... D’autres ne se fient pas à ma bonté et ne veulent pas en ressentir la douce intimité dans leur propre cœur... Ce manque de foi en ma bonté me blesse plus." (580)

Car le Cœur de Jésus, c’est l’Amour...

Le Cœur de Jésus, c’est essentiellement l’Amour. Sœur Faustine Le supplie : “Amour éternel façonne Toi-même mon âme... Amour vivant, rends-moi capable de T’aimer...” (1631) Faustine écrit : “Aujourd’hui... le Seigneur m’a fait comprendre l’inconcevable Amour de Dieu envers les hommes. Il nous élève jusqu’à sa divinité. Il s’inspire uniquement de son amour et de son insondable Miséricorde.” (1172)  Et Jésus lui dit: “... médite l’amour du prochain: est-ce mon amour qui dirige le tien vers ton prochain, pries-tu pour tes ennemis ? Souhaites-tu du bien à ceux qui t’ont, d’une manière ou d’une autre, attristée ou offensée ?” (1768)

Le Cœur de Jésus, c’est aussi la force...

Jésus dit : “Je suis la force, je te donnerai le pouvoir de lutter... La force que tu as en toi pour supporter la souffrance, tu la dois à la fréquente sainte  Communion. Viens donc souvent à cette source de Miséricorde et puises-y avec le vase de la confiance, tout ce dont tu as besoin.” (1487)

“Si une âme aime sincèrement Dieu... au milieu de la corruption elle peut être pure et intacte, car l’immense amour de Dieu lui donne la force de lutter, et Dieu Lui-même prend la défense de l’âme qui L’aime sincèrement.“ (1094)

Jésus dira un jour à Faustine : “Confiance, tu ne dois pas te décourager... N’aie pas peur, Je te soutiens toujours, appuie-toi donc sur mon épaule et lutte sans aucune crainte. Prends la confiance et puise à la source de vie, non seulement pour toi, mais pense aussi aux autres âmes, et particulièrement à celles qui se défient de ma bonté.” (1488)

Enfin le Cœur de Jésus est la source de la sainteté et de l’union à Dieu

“... Les plus grands obstacles à la sainteté sont le découragement et l’inquiétude dénuée de fondement... Il ne faut pas te décourager, mais t’efforcer à ce que, à la place de ton amour-propre, puisse régner mon amour.” (1488)

Sainte Faustine écrit : “Ô mon Jésus, je sais que pour être une âme utile il faut s’efforcer à être le plus étroitement unie à Toi, Amour éternel. Un mot prononcé par une âme unie à Dieu procure plus de bien aux âmes que les discours éloquents et les sermons d’une âme imparfaite...” (1596) “Tu ouvres en mon cœur un abîme d’amour et de désir envers toi mon Dieu, et cet abîme insondable- désirer Dieu en plénitude- ne peut être totalement compris sur cette terre.” (1600)

L’Eucharistie

Tout d’abord un conseil de Jésus à Faustine : “Ma fille, n’omets jamais la sainte Communion, à moins que tu saches que tu es tombée gravement; de plus qu’aucun doute ne t’arrête pour t’unir à Moi dans mon Mystère d’Amour. Tes menues fautes disparaîtront dans mon Amour comme un brin de paille jeté dans un grand brasier. Sache que tu M’attristes beaucoup quand tu Me délaisses dans la sainte Communion...” (156) “Pour les âmes Je demeure dans le tabernacle, comme Roi de Miséricorde. Je désire combler les âmes de grâces, mais elles ne veulent pas les accepter...” (367)

“Oh ! comme cela M’attriste que les âmes n’aient pas compris l’Amour. Elles se conduisent envers Moi comme envers une chose morte...” (1385) “Toi, au moins, viens vers Moi le plus souvent possible et prends ces grâces qu’elles ne veulent pas, ainsi tu consoleras mon Cœur... (367) J’attends les âmes, mais elles sont indifférentes envers Moi. Je les aime si tendrement et si sincèrement, et elles se défient de Moi... Elles me traitent comme quelque chose de mort et pourtant j’ai le Cœur plein d’Amour et de Miséricorde.” (1447) Et aussi: “J’entre dans certains cœurs comme pour une seconde Passion.” (1598)

A Faustine Jésus dit encore : “Dans le très Saint Sacrement Je suis tout entier pour toi, Ame, Corps et Divinité, comme ton époux. Tu sais ce qu’exige l’amour: une seule chose, la réciprocité.” (1770)

Pourtant Jésus trouve ses délices dans les âmes religieuses à condition qu’elles soient fidèles et ferventes. Il demande à Faustine d’écrire à l’attention des âmes religieuses : “Écris pour les âmes religieuses que mon délice est de venir dans leur cœur par la sainte Communion. Mais si dans ce cœur il y a quelqu’un d’autre, Je ne peux le supporter et J’en sors au plus vite, emportant avec Moi tous les dons et les grâces que J’avais préparés pour elle, et l’âme ne s’aperçoit même pas de ma sortie...” (1683)

Faustine a bien compris, elle qui avoue : “...Je vais consoler le très doux Cœur Eucharistique, je jouerai des chants de reconnaissance sur les cordes de mon cœur, la souffrance est la plus douce musique. Je vais assidûment rechercher ce qui peut aujourd’hui réjouir ton Cœur... (385). “Ton amour eucharistique m’enflamme chaque jour.” (1769) 

Car Jésus est resté sur la terre “afin de consoler les cœurs douloureux et fortifier les âmes, pour qu’elles ne s’arrêtent pas en chemin.” (1487) Faustine dit encore : “... Il est encore un secret dans ma vie -le plus profond, mais le plus cher- c’est Toi-même sous l’espèce du pain, lorsque Tu viens dans mon cœur. Là est tout le secret de ma sainteté. Là mon cœur uni au Tien ne fait plus qu’un avec Lui, là n’existe plus aucun secret  car tout ce qui est Tien est mien, et tout ce qui est mien est Tien.” (1489) Plus tard le Seigneur lui dira: “... la vie éternelle doit déjà commencer ici sur cette terre par la sainte Communion. Chaque communion te rendra plus capable d’être en relation avec Dieu pour toute l’éternité.” (1810)

L’Eucharistie est notre force, c’est Jésus qui l’affirme à Faustine : “L’Hostie est ta force, elle va te défendre...” (616)  L’Hostie est vivante, c’est par la foi qu’on le sait. Jésus dit: “En apparence il n’y a aucune trace de vie, cependant elle existe pleinement et chaque hostie contient cela; mais pour que je puisse agir dans une âme, il faut qu’elle ait la foi. Oh! que la foi vivante m’est agréable!” (1420)

Le trône de la Miséricorde sur la terre, c’est le tabernacle, “et de ce trône de Miséricorde je désire descendre en ton cœur.” dit Jésus (1485) Mais il y a des âmes chez qui le Seigneur ne se sent pas à l’aise car elles résistent à sa grâce. Ainsi, parlant d’une âme connue de Sœur Faustine, Jésus dit: “J’entre à contrecœur dans ce cœur... elle résiste à ma grâce. Mon séjour dans cette âme ne m’est pas agréable.” (1658) Ou encore : “Ma fille, écris qu’il m’est très pénible de voir les âmes des religieux s’approcher du Sacrement d’amour uniquement par habitude, comme si elles ne distinguaient pas cette nourriture des autres. Je ne trouve en leur cœur ni foi, ni amour ; Je vais vers ces âmes avec grand déplaisir, il vaudrait mieux qu’elles ne Me reçoivent pas.” (1288)

Ce que demande Jésus à tous les hommes
ses exigences

La foi

Jésus nous aime, mais Jésus veut d’abord la foi: “Je désire qu’il y ait plus de foi en vous... Dis  à tes sœurs qu’elles vivent leurs rapports avec les supérieures dans un esprit de foi.” (352)  Jésus veut qu’on L’écoute: “Oh! si les âmes voulaient écouter ma voix quand Je parle dans les profondeurs de leur cœur, elles parviendraient rapidement aux sommets de la sainteté.” (584)

L’humilité

Jésus veut aussi, de notre part, beaucoup d’humilité : “Regarde mon Cœur plein de bonté et prends à cœur mes sentiments et efforce-toi au calme et à l’humilité...” (186) “Laisse les vaines recherches aux sages de ce monde, je veux te voir toujours petit enfant...” (290)  “La véritable grandeur de l’âme réside dans l’amour pour Dieu et dans l’humilité...” (427) “Tu es ma grande joie, ton amour et ton humilité me font quitter le trône céleste et Je m’unis à toi. L’amour comble l’abîme qui existe entre ma grandeur et ton néant...” (512) “Ce n’est pas dans les grandes bâtisses ni dans les constructions magnifiques, mais dans un cœur pur et humble que Je trouve plaisir.” (532)

Faustine écrit : “Aujourd’hui mon âme a su que le Seigneur, quoique si grand, aime les petites âmes pleines d’humilité. Plus l’âme s’abaisse, plus le Seigneur s’approche d’elle avec bienveillance.” (1092)  “Et Il donne généreusement aux âmes humbles, plus qu’elles ne demandent...” (1362) Jésus dit encore: “Je veux t’apprendre l’enfance de l’esprit. Je veux que tu sois très petite, car lorsque tu es toute petite, Je te porte près de mon Cœur...” (1481) “L’âme pure est humble. Quand tu t’humilies et t’abîmes devant ma majesté, alors Je te poursuis de mes grâces, J’emploie ma toute puissance à t’élever...” (576) “Regarde mon cœur plein de bonté et prends à cœur mes sentiments, et efforce-toi au calme et à l’humilité.” (1486)

L’obéissance et l’abandon à la volonté de Dieu

Nous sommes heureux dans la mesure où nous avons accompli la volonté de Dieu. Bien plus : “Toute tendance à la perfection et toute sainteté consistent à accomplir la volonté de Dieu. Le parfait accomplissement de la volonté divine, c’est la maturité dans la sainteté. Ici, il n’y a pas de doute.” (666)  Parlant d’une religieuse de la congrégation de Sœur Faustine, Jésus dit: “Je désire qu’elle soit plus obéissante.” (354)  Et à Faustine : “Sache que les fautes que tu commets envers lui (son directeur) blessent mon Cœur. Surtout garde-toi d’être indépendante, que chacun des plus petits détails porte le cachet de l’obéissance...” (362) “Quand tu es obéissante, Je t’enlève ta faiblesse, et, en échange, Je te donne ma force. Cela m’étonne que les âmes ne veuillent pas faire cet échange avec Moi.” (381)

Jésus va encore plus loin : “Je désire que tu vives de ma volonté  dans les plus secrètes profondeurs de ton âme...” (443) “Tu Me rends la plus grande gloire quand tu te soumets à ma volonté, et tu attires ainsi sur toi un océan de bénédictions.” (954) “Dieu enveloppe d’un amour ineffable l’âme qui vit de sa volonté... L’âme la plus parfaite et la plus sainte est celle qui fait la volonté de Mon Père, mais il n’en existe pas beaucoup.” (603)

Même la souffrance il faut l’accepter dans un total abandon : “... ton silencieux martyre quotidien, dans un total abandon à ma volonté, conduit bien des âmes au ciel...” (1184) “Tu feras de grandes choses si tu t’abandonnes entièrement à ma volonté et que tu dis: non point comme je veux, mais selon ta volonté, ô Dieu. Sache que ces paroles prononcées du fond du cœur élèvent l’âme en un instant, au sommet de la sainteté.” (1487)

La confiance

A la fin d’une retraite, Sœur Faustine constate : “Je vois maintenant que Jésus ne laissera pas dans l’incertitude une âme qui l’aime sincèrement. Jésus désire que l’âme qui est en étroite relation avec Lui soit remplie de paix malgré les souffrances et les contrariétés...” (461) “L’âme rend la plus grande gloire à son Créateur lorsqu’elle se tourne avec confiance vers la Miséricorde divine.” (939)

Jésus confirme et montre clairement qu’Il veut que nous fassions confiance à son Cœur miséricordieux. A de très nombreuses reprises Jésus insiste sur la nécessité de cette confiance : “...encourage les âmes avec lesquelles tu es en contact, à la confiance en mon infinie Miséricorde. Oh! comme J’aime les âmes qui ont une entière confiance en moi: Je ferai tout pour elles...” (294) “Ta grande confiance envers Moi me force à t’accorder continuellement des grâces. Tu as de grands et inconcevables droits sur mon Cœur car tu es une fille de confiance... (718) Prends la confiance et puise à la source de vie; non seulement pour toi, mais pense aussi aux autres âmes, et particulièrement à celles qui se défient de ma bonté...” (1488) “Je désire la confiance de mes créatures. Exhorte les âmes à une grande confiance en mon insondable Miséricorde...” (1059)  “Lorsqu’une âme verra ses péchés et en mesurera le poids, lorsque se dévoilera à ses yeux tout l’abîme de la misère dans laquelle elle s’est plongée, qu’elle ne désespère pas, mais qu’elle se jette avec confiance dans les bras de ma Miséricorde, comme l’enfant dans les bras de sa mère bien-aimée.” (1541)

S’adressant aux âmes choisies, Jésus précise: “... Je désire que ces âmes se distinguent par une confiance illimitée en ma Miséricorde. Je m’occupe Moi-même de la sanctification de ces âmes, Je leur procure tout ce qui peut être nécessaire à leur sainteté. Les grâces de ma Miséricorde se puisent à l’aide d’un unique moyen, et c’est la confiance. Plus sa confiance est grande, plus l’âme reçoit. Les âmes d’une confiance sans borne Me sont d’une grande joie, car Je verse en elles le trésor entier de mes grâces.” (1578)

Jésus veut aussi que nous soyons miséricordieux

Jésus veut qu’à son exemple nous soyons, nous aussi pleins de miséricorde. A Faustine Jésus demande: “Ma fille, Je désire que ton cœur soit façonné à l’exemple de mon Cœur miséricordieux. Tu dois être tout imprégnée de Miséricorde.” (167)  Ou encore: “Je désire que tu connaisses l’Amour dont brûle mon Cœur pour les âmes... Appelle ma Miséricorde sur les pécheurs, Je désire tant leur salut... (186) “Sois miséricordieuse envers les autres, tout comme Je le suis envers toi, et lorsque tu sentiras que tes forces faiblissent, viens à la source de la Miséricorde et fortifie ton âme; ainsi tu ne faibliras pas en chemin.” (1486) 

Et Jésus veut surtout notre amour...

Jésus veut qu’on l’aime : “Je désire que tu te transformes tout entière en Amour et que tu brûles d’ardeur comme une pure offrande d’amour...” (726)  “Un seul Acte de pur amour envers Moi m’est plus agréable qu’un millier d’hymnes venant d’âmes imparfaites. Un seul soupir d’amour me soulage de bien des offenses... Dans une âme qui vit exclusivement de mon Amour, Je règne comme au ciel.” (1489)

Surtout n’oublions pas que Dieu est jaloux de nos cœurs et qu’Il veut que nous n’aimions que Lui. (337)

...et notre souffrance acceptée par amour

Le Seigneur dit à Faustine : “Mon enfant, tu me plais par ta souffrance... Je veux que le parfum de tes souffrances soit pur et sans mélange. J’exige que tu te détaches, non seulement des créatures, mais aussi de toi-même. Ma fille, je veux me désaltérer à l’amour de ton cœur, un amour pur, virginal, immaculé et sans aucune ombre. Plus tu aimeras la souffrance, ma fille, plus pur sera ton amour envers Moi...” (279)  “Il n’y a qu’un prix par lequel on rachète les âmes, et c’est la souffrance unie à ma souffrance sur la Croix. L’amour pur comprend ces paroles, mais l’amour charnel ne les comprendra jamais.” (324)

Enfin Jésus veut qu’on prie

Et surtout pour le salut des âmes: “Prie pour les âmes... Ne cesse pas de prier pour les pécheurs...” (975) “Je désire, Je désire le salut des âmes; aide-Moi, ma fille à sauver les âmes. Joins tes souffrances à ma Passion et offre-les au Père céleste pour les pécheurs...” (1032) “Donne-moi des âmes. Sache que ton devoir est de Me conquérir des âmes par la prière et le sacrifice, par l’encouragement à la confiance en ma Miséricorde.” (1690) “Combien Je désire le salut des âmes! Je désire répandre ma vie divine dans les âmes humaines et les sanctifier, pourvu qu’elles veuillent seulement accepter ma grâce. Les plus grands pécheurs arriveraient à une haute sainteté si seulement ils avaient confiance en ma Miséricorde.” (1784)

Jésus et les âmes choisies

Jésus a un amour particulier mais aussi des exigences spécifiques pour les âmes qu’Il s’est choisies. Ces âmes doivent être pures : “Tu es mon épouse pour les siècles, ta pureté doit être plus qu’angélique... une âme pure a devant Dieu une force inconcevable...” (534) “Les âmes choisies sont des lumières dans ma main, que Je jette dans l’obscurité du monde et Je l’éclaire. Comme les étoiles éclairent la nuit, ainsi les âmes choisies éclairent la terre, et plus l’âme est parfaite, plus la lumière qu’elle répand autour d’elle est grande et va loin; elle peut être cachée et inconnue même aux plus proches, mais sa sainteté se reflète dans les âmes jusqu’aux plus lointaines extrémités du monde...” (1601)

Elles doivent être aussi obéissantes, comme Jésus l’a été et l’est toujours Lui-même. Jésus dit : “Je suis venu accomplir la volonté de mon Père. J’étais obéissant à mes parents, obéissant aux bourreaux, j’obéis aux prêtres...” (535) “Médite la règle et les vœux que tu as prononcés devant Moi. Tu sais comme Je les apprécie, et toutes les grâces destinées aux âmes religieuses sont en relation avec la règle et les vœux...” (1763) 

Et encore : “Je désire que le regard de ton âme soit toujours fixé sur ma sainte volonté, c’est ainsi que tu me plairas le plus. Aucun sacrifice ne peut entrer en comparaison avec celui-ci.” (1327) 

Le Seigneur montre aussi l’importance, pour une âme religieuse, d’être obéissante envers son confesseur: “Sois obéissante en tout à ton directeur, sa parole est ma volonté; sois sûre au fond de ton âme que c’est Moi qui parle par sa bouche... sache que ses paroles sont ma volonté envers toi...” (979) “La moindre chose marquée du sceau de l’obéissance à celui qui tient ma place, est agréable et grande à mes yeux.” (933) “Sois obéissante aux confesseurs. Je leur donnerai la lumière sur la façon de te diriger...” (1374) “Sois comme un enfant envers ceux qui tiennent ma place car J’emprunte leur bouche pour m’adresser à toi afin que tu ne doutes de rien...” (1544) “Je Me dissimule derrière le prêtre, mais c’est Moi seul qui agis dans l’âme. Ici (au confessionnal) la misère de l’âme rencontre le Dieu de Miséricorde...” (1602) “N’analyse jamais quel est le prêtre derrière lequel Je suis dissimulé, ouvre ton âme en confession comme tu le ferais devant moi...” (1725) “Je dirige les âmes par le prêtre et Je mène chacune à la sainteté par un chemin qui n’est connu que de Moi.” (1784)

Mais il faut beaucoup prier pour ces âmes choisies et surtout pour les prêtres. Cela Jésus le rappelle fréquemment à Sœur Faustine, et souvent Il lui confie des intentions: “Prie pour les prêtres, surtout pendant ce temps de la moisson...” (980) “Je confie à ta protection deux perles précieuses à mon cœur, ce sont les âmes des prêtres et les âmes des religieux.” (531)

Car leurs tentations sont grandes... et parfois Jésus se plaint “des âmes religieuses et sacerdotales et du manque d’amour chez les âmes choisies.” Jésus dit : “Je permettrai que les couvents et les églises soient détruits.”  Sur l’intervention de Faustine qui fait remarquer que beaucoup d’âmes le louent dans les couvents, Jésus répond très durement : “Cette louange blesse mon Cœur, car l’amour est banni des couvents. Ce sont des âmes sans amour et sans dévouement, des âmes pleines d’égoïsme et d’amour-propre, des âmes orgueilleuses et présomptueuses, des âmes sournoises et pleines d’hypocrisie, des âmes tièdes qui ont à peine assez de chaleur pour se maintenir vivantes elles-mêmes. Mon Cœur ne peut supporter cela... Je ne peux les supporter car elles ne sont ni bonnes ni mauvaises. C’est pour sanctifier le monde que J’ai suscité les couvents ; c’est d’eux que doit jaillir une ardente flamme d’amour et de sacrifice. S’ils ne se convertissent pas et ne brûlent pas de la flamme du premier amour, Je les ferai disparaître.... Les grands péchés du monde blessent mon Cœur comme à la surface, mais les péchés de l’âme choisie transpercent mon Cœur...” (1702)

Pourtant “il y a encore un grand nombre d’âmes qui M’aiment beaucoup, mais mon Cœur désire être aimé de tous, et parce que mon amour est grand, Je les menace et les punis.” (1703)

Cependant le Seigneur est tout proche de ses prêtres et les soutient dans leurs actions: “Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis se repentiront à leurs paroles, lorsqu’ils parleront de mon insondable Miséricorde, de la pitié que J’ai pour eux en mon Cœur. Aux prêtres qui proclameront et glorifieront ma Miséricorde, Je donnerai une force extraordinaire, Je bénirai leurs paroles et Je toucherai les cœurs auxquels ils s’adresseront.” (1521)

Les âmes victimes

Ce n’est que par le sacrifice que les âmes peuvent être utiles. (1358) Le Seigneur fit comprendre à Sœur Faustine que l’âme la plus parfaite et la plus sainte est celle qui fait la volonté du Père... Il regarde avec un amour particulier l’âme qui vit de sa volonté. (603)

Jésus lui montra “des âmes pures et innocentes sur lesquelles Dieu exerce Sa justice, et ces âmes sont des victimes qui soutiennent le monde et complètent ce qui manquait à la Passion de Jésus; ces âmes ne sont pas nombreuses...” (604) Parmi ces âmes crucifiées, le plus grand nombre était des âmes d’ecclésiastiques... (446) Les âmes pieuses et fidèles m’ont consolé sur le chemin de Croix; elles furent cette goutte de consolation au milieu d’un océan d’amertume... (1214)  Ou encore: “Les âmes douces et humbles m’ont réconforté dans mon amère agonie. Je les voyais veiller comme des anges terrestres qui veilleront sur mes autels...” (1220)

A Faustine Jésus dit encore : “J’exige de toi une offrande parfaite, un holocauste, une offrande de ta volonté. Aucune offrande ne peut être comparée à celle-là.” (923) Car, lui confiera plus tard Jésus: “Il n’y a pas d’autre chemin pour aller au ciel que le chemin de la Croix. Je l’ai emprunté le premier. Sache que c’est là le chemin le plus court et le plus sûr...” (1487) “N’oublie pas que tu es disciple du Maître crucifié; que ce seul mot te suffise. Tu sais ce qui est contenu dans la Croix.” (1513)

Très peu de temps avant sa mort, Sœur Faustine, après la communion, dit au Seigneur: “Jésus, transforme-moi en une autre hostie. Je veux être une hostie vivante pour Toi.”  Jésus lui répondit: “Tu es une vivante hostie agréable au Père céleste, mais médite ce qu’est une hostie-sacrifice... eh bien?...” (1826)

Le Cœur douloureux de Jésus

Parmi les nombreuses facettes qui permettent de décrire le Cœur de Jésus, il en est une qui revient très fréquemment, et qui ne manque pas de troubler de nombreux chrétiens tant qu’ils n’ont pas compris que l’Amour, de par sa nature même, pouvait souffrir quand l’aimé ne répondait pas à l’Amour. Le Cœur de Jésus n’est pas aimé: donc il est douloureux. Et Jésus l’a souvent fait savoir à ses confidents, dont Faustine.

Jésus rappelle souvent les souffrances de sa Passion, toujours actuelles : “C’est Moi qui par amour pour toi, ai, le premier, bu le calice des souffrances injustes.” (289) Jésus fit connaître à Faustine pour quels péchés Il s’était soumis à la flagellation: ce sont les péchés d’impureté. Jésus lui dit : “Regarde, et vois le genre humain dans son état actuel.” (Nous sommes en 1935)

Et Faustine vit des choses horribles. Elle raconte : “Les bourreaux abandonnèrent Jésus et d’autres personnes procédèrent à la flagellation... C’étaient des prêtres, des religieux, des religieuses et les plus hauts dignitaires de l’Église, ce qui m’a bien étonnée. Il y avait aussi des laïcs d’âges divers et de divers états... Quand les bourreaux frappaient, Jésus se taisait. Mais quand ces âmes se mirent à Le flageller, Jésus ferma les yeux et un gémissement sourd  mais terriblement douloureux s’exhala de son Cœur...”

“Vois-tu, dit Jésus, c’est là un supplice plus douloureux pour Moi que la mort...” (445)

Il y a aussi les hérétiques et les apostats : “...ces âmes me déchiraient le corps et le cœur, c’est-à-dire mon Église... (1218)  Mais, dit Jésus“ de toutes mes plaies, comme d’un torrent, coule la Miséricorde pour les âmes, mais la plaie du Cœur est la source de l’insondable Miséricorde. De cette source jaillissent toutes les grâces pour les âmes. Les flammes de la pitié me brûlent, Je désire les transmettre aux âmes humaines...” (1190)

Jésus souffre de l’indifférence (les âmes froides) et de la méfiance des âmes et particulièrement de la méfiance des âmes choisies: “...C’est une âme indifférente qui, au Jardin des Oliviers, m’inspira la plus grande aversion. C’est à cause d’elles, (les âmes froides) que J’ai dit: Père, éloigne de Moi ce calice...” (1228) “Ce sont les péchés de méfiance qui me blessent le plus douloureusement...” (1076) “Beaucoup d’âmes aujourd’hui m’ont rejeté de leur cœur, J’en ai éprouvé une tristesse mortelle...” (866) “La  méfiance des âmes me déchire les entrailles. La méfiance d’une âme choisie Me fait encore plus mal; malgré mon amour inépuisable, elles se méfient de Moi, même ma mort ne leur suffit pas. Malheur à l’âme qui en abuse...” (50)  “Mon Cœur souffre de ce que les âmes choisies ne comprennent pas l’immensité de ma Miséricorde; leur relation envers Moi est d’une certaine méfiance. Oh! combien cela blesse mon Cœur. Souvenez-vous de ma Passion et si vous ne croyez pas à mes paroles, croyez au moins à mes plaies...” (379)

Jésus souffre de notre ingratitude. Faustine raconte : “...Je ne voyais plus rien, seulement Jésus qui avait le Cœur saturé par l’ingratitude des hommes...” (642) Il disait: “Mon Cœur n’est abreuvé que d’ingratitude, d’oubli de la part des âmes qui vivent dans le monde ; elles ont du temps pour tout, mais elles n’ont pas de temps pour venir vers Moi, ni pour chercher les grâces. Je me tourne donc vers vous, âmes choisies... mon Cœur est déçu: Je ne trouve pas un abandon total à mon Amour... C’est l’infidélité d’une âme, spécialement élue par Moi, qui blesse le plus douloureusement mon Cœur; ces infidélités sont des lames qui Me transpercent le Cœur...” (367) “Pour mes bienfaits, J’obtiens l’ingratitude; pour l’Amour, J’obtiens l’oubli et l’indifférence. Mon Cœur ne peut supporter cela.” (1537)

Jésus souffre de notre incrédulité : “Oh ! combien l’incrédulité des âmes Me blesse! Elles ne croient pas à ma Miséricorde...” (300) “Oh! combien Me blesse douloureusement l’incrédulité en ma bonté.” (1076)

Mais Jésus souffre surtout de la perte des âmes : “La perte des âmes me plonge dans une tristesse mortelle...” (580)  C’est pourquoi, dit-Il, “La prière qui m’est la plus agréable, c’est la prière pour la conversion des âmes pécheresses...” (1397)

Et maintenant

Et maintenant il n’est peut-être pas inutile de conclure par ce qui peut apparaître comme une prédiction. En 1938, peu de temps avant sa mort, Faustine écrit : “Quand je priais pour la Pologne, j’ai entendu ces paroles: J’aime particulièrement la Pologne, et si elle obéit à ma volonté, Je l’élèverai en puissance et en sainteté. D’elle sortira l’étincelle qui préparera le monde à mon ultime venue.” (1732)

Quand le Cœur de Jésus révèle le Cœur du Père à Sainte Faustine

Écoutons la prière de Faustine : “Père Éternel, je T’offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de ton Fils bien-aimé, Notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier. Par sa douloureuse Passion, sois miséricordieux pour nous.” (475) Quelques jours plus tard Faustine entendit ces paroles : “Ma Miséricorde est passée dans les âmes par le cœur humano-divin de Jésus, comme le rayon de soleil à travers le cristal.”

Et Faustine remercia le Père céleste de nous avoir envoyé Son Fils pour l’œuvre de la Rédemption du genre humain. (1062) Elle comprit que tout rapprochement avec Dieu nous vient par Jésus, et en Jésus. (528) Un autre jour, en 1936, le Seigneur lui dit: “... Je désire que toutes les sœurs et tous les enfants récitent le chapelet que Je t’ai enseigné... dans le but de fléchir mon Père par cette prière et de supplier la Miséricorde divine pour la Pologne.” (714)

C’est Jésus qui nous conduit au Père : “... Je te vois très faible, c’est pourquoi Je te prends dans mes bras et Je te porte à la maison de mon Père.” (1486)... “Remets-toi entièrement à Moi à l’heure de la mort, et Je te présenterai à mon Père comme ma bien-aimée. Maintenant Je te recommande de joindre, de façon particulière, tes actes, même les plus minimes, à mes mérites, et alors mon Père les regardera avec amour comme Il regarderait les miens.” (1543)
 

 

pour toute suggestion ou demande d'informations