SYNODE DES ÉVÊQUES
INTERVENTIONS
XII ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
DU SYNODE DES ÉVÊQUES
5-26 OCTOBRE 2008
La Parole de Dieu dans la vie et dans la mission
de l'Église
09 - 09.10.2008
Sont
ensuite intervenus les Pères suivants:
- S.Exc. Mgr
Benjamin NDIAYE, Évêque de Kaolack (SÉNÉGAL)
-
S.Exc. Mgr Benoît Comlan Messan ALOWONOU, Évêque de Kpalimé (TOGO)
- S.Exc. Mgr
Vincent RI PYUNG-HO, Évêque de Jeonju (CORÉE)
-
S.Exc. Mgr Geraldo LYRIO ROCHA, Archevêque de Mariana, Président de la
Conférence Épiscopale (BRÉSIL)
-
S.Em. le Card. Stanisław DZIWISZ, Archevêque de Cracovie (POLOGNE)
- S.Exc. Mgr
Emmanuel LAFONT, Évêque de Cayenne (FRANCE)
-
S.Em. le Card. Polycarp PENGO, Archevêque de Dar-es-Salaam, Président du
Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (S.C.E.A.M.)
(TANZANIE)
-
S.Exc. Mgr Ronald Peter FABBRO, C.S.B., Évêque de London (CANADA)
-
Trés Rév. P. Josep María ABELLA BATLLE, C.M.F., Supérieur Général de la
Congrégation des Missionaires Fils du Coeur Immaculé de Marie
Nous publions, ci-dessous, le résumé des interventions:
- S. Exc.
Mgr Benjamin NDIAYE, Évêque de Kaolack (SÉNÉGAL)
“La pédagogie de Jésus sur le chemin d’Emmaüs est une interpellation pour
rejoindre les hommes dans leur cheminement. À leur écoute, il est possible de
prendre connaissance de leur histoire, de leurs peurs et de leurs espoirs. Ce
lieu de vie humaine n’est-il pas alors un terreau pour l’annonce de l’Évangile?
Une annonce qui ouvre de nouvelles perspectives de vie avec le Christ, venu pour
conduire l’homme à la plénitude de Dieu”.
-
S.
Exc. Mgr Benoît Comlan Messan ALOWONOU, Évêque de Kpalimé (TOGO)
Dans l’Instrumentum laboris, il est noté que différents groupes bibliques,
partis avec enthousiasme à la découverte du Livre Sacré, se dissolvent
progressivement. La question a été posée dans les Lineamenta : “pourquoi nombre
de chrétiens se sentent-ils froids et indifférents à l’égard de la Bible ?”
Cette question a retenu l’attention des Evêques du Togo.
Connaître les raisons du désintéressement de nombre de chrétiens à la lecture et
aux études bibliques est un préalable de la réussite de la plupart des
initiatives bibliques en vue de répondre aux recommandation de Dei Verbum.
Au Togo, le constat a été fait que dans presque toutes les paroisses de nombreux
chrétiens et chrétiennes qui manifestent une grande soif de la Parole de Dieu
s’en désintéressent très vite.
En vue d’aider les Ordinaires à organiser une pastorale biblique, une étude du
milieu conduite par des sociologues, des prêtres, des religieux et des laïcs a
été faite. De cette étude se dégagent des raisons du désintéressement de nombre
de chrétiens à l’égard de la Bible.
La première raison, la plus importante entre toutes, est celle de non pertinence
des études bibliques. Les études bibliques ne pourront intéresser les fidèles
chrétiens que dans la mesure où elles sont effectivement “intéressantes”,
c’est-à-dire pertinentes, aidant les chrétiens à résoudre leurs problèmes
élémentaires ou du moins à être pour eux source efficace d’inspiration. En quoi
la Bible est-elle utile dans la vie de tous les jours? sur le plan spirituel,
sur le plan économique, sur le plan politique et social, etc ... Bref, en quoi
la Bible est-elle utile dans toutes ces situations existentielles?
Les chrétiens ne sont pas suffisamment informés sur l’importance de la Bible et
sur les programmes d’enseignement. Des laïcs bien formés peuvent les aider à
organiser et à conduire les groupes.
Les difficultés économiques: Le temps des études bibliques est regardé comme du
temps perdu. Par ailleurs, le faible pouvoir d’achat ne permet pas d’acheter les
Bibles catholiques souvent trop coûteuses.
- S. Exc.
Mgr Vincent RI PYUNG-HO, Évêque de Jeonju (CORÉE)
Le thème que j’ai choisi est la prédication. Pour commencer, je voudrais citer
le Père Lucien Legrand, mep, qui, dans le bulletin “Dei Verbum” (n. 70/71, pp.
9-15) , a écrit sur “Le fondamentalisme et la Bible”. Je cite: Comme on dit
communément, les protestants lisent la Bible, alors que les catholiques, à la
rigueur, parlent de la Bible. Eux ont appris de longs passages par coeur, alors
que nous ne savons pas à citer un verset correctement... (Leur prédication
comporte aussi, évidemment, de nombreux aspects problématiques). Mais au moins,
la Parole fait partie de leurs instruments mentaux pour faire face aux problèmes
de la vie... En tous cas, ne devrions-nous pas, dans une certaine mesures
insérer dans notre catéchèse l’apprentissage par coeur de la Bible ? Le P. L.
Legrand continue: Les protestants citent la Bible, les catholiques en tirent des
thèmes abstraits qui sont censés être bibliques. On remarque trop souvent cette
tendance à réduire le message biblique à une abstraction dans un certain type
d’homélie. En la préparant, en supposant qu’il le fasse, le prédicateur lit la
péricope dominicale, la réduit à un “thème” donné et développe ensuite ce thème
sans autre référence au texte biblique... On confère à Jésus, le grand
narrateur, le ton ennuyeux d’une dissertation médiocre, moralisante ou sans
vie... (Ce faisant), nous réduisons la force de la Parole à de l’algèbre
abstraite.
Je voudrais partager mon expérience personnelle: depuis le début de mon
épiscopat, en 1990, j’ai cherché à mémoriser tous les passages bibliques de la
Messe quotidienne. Ainsi, dans une grande partie de ma prédication, je n’ai qu’à
laisser que les paroles de Dieu parlent d’elles-mêmes. Alors les personnes me
comprennent bien et sont contentes d’entendre directement la Parole de Dieu; et
la Parole de Dieu sauve elle-même les personnes. À ma connaissance, c’est ainsi
que Jésus a prêché la Parole de Dieu. Et quand nous apprenons par coeur, nous
comprenons mieux pourquoi Marie est un modèle dans sa façon d’écouter la Parole
de Dieu. Le passage de l’Évangile “Quant à Marie, elle conservait avec soin
toutes ces choses, les méditant en son cœur” (Lc 2, 19), il nous fait comprendre
qu’avant de méditer la Parole de Dieu, elle l’a apprise par coeur, et que
méditer signifie qu’elle l’a répétée longuement dans son coeur avant que sa
signification n’apparaisse clairement. En ce sens, elle a fait de son coeur une
bibliothèque de la Parole. Dès lors, ne serait-il pas important d’inclure au
programme de formation des prêtres, futurs et présents, une certaine dose de
mémorisation de la Bible? Et, dans un second temps, d’établir pour eux un
directoire concret en vue d’une bonne prédication biblique? Si nous le faisons,
cela consistera pour les Pasteurs à endosser l’armure de Dieu et spécialement
l’unique arme offensive des six que saint Paul mentionne dans la Lettre aux
Éphésiens (6, 10-18), à savoir l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu.
Alors l’Église vivra certainement un nouveau printemps.
-
S. Exc. Mgr Geraldo LYRIO ROCHA, Archevêque de Mariana, Président de la
Conférence Épiscopale (BRÉSIL)
Parmi les différentes formes transmises par la tradition liturgique, la
célébration de la Parole de Dieu est fortement recommandée, afin de faire
croître la foi, la communion et l’engagement du Peuple de Dieu. Sacrosanctum
Concilium rappelle: “On favorisera la célébration sacrée de la Parole de Dieu
aux veilles des fêtes solennelles, à certaines féries de l'Avent et du Carême,
ainsi que les dimanches et jours de fête, surtout dans les localités privées de
prêtre” (SC, 35).
Dans de nombreux pays d’Amérique latine, le manque de ministres ordonnés, la
fragmentation des noyaux de populations et la situation géographique du
continent ont fait augmenter la conscience de l’importance des Célébrations de
la Parole de Dieu. Au Brésil, près de 70% des communautés ecclésiales est privée
de la célébration dominicale de l’Eucharistie. C’est autour et à travers la
Parole de Dieu qu’elles célèbrent dans la foi le mystère du Christ. L’idéal
serait que toutes les communautés ecclésiales, même les plus petites, puissent
célébrer l’Eucharistie dominicale.
Avec une extraordinaire sagesse, Benoît XVI aborde la question dans son
Exhortation apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis “... Là où, par
contre, les grandes distances rendent pratiquement impossible la participation à
l'Eucharistie dominicale, il est important que les communautés chrétiennes se
rassemblent également pour louer le Seigneur et pour faire mémoire du jour qui
lui est consacré” (Sacramentum Caritatis, 75).
La célébration de la Parole de Dieu devient l’un des lieux privilégiés de la
rencontre avec Jésus Christ, centre et plénitude de toute l’Écriture et de toute
Célébration liturgique. Dans la proclamation de la parole, le Christ continue à
parler à son peuple.
C’est à travers le Saint Esprit que la Parole de Dieu proclamée et célébrée
fructifie dans les coeurs et dans la vie de ceux qui la reçoivent. L’accueil de
la Parole, la prière de louange, le remerciement et la supplication sont des
manifestations de l’Esprit dans le coeur des fidèles et de l’Assemblée
chrétienne réunie autour de la Parole de Dieu.
-
S.
Em. le Card. Stanisław DZIWISZ, Archevêque de Cracovie (POLOGNE)
Le Document de travail rappelle l’attention sur un certain paradoxe lorsqu’il
affirme que “à la faim de la Parole de Dieu ne correspond pas toujours une
prédication adéquate de la part des Pasteurs de l'Église, à cause d’une
insuffisance dans la préparation au séminaire ou dans l’exercice pastoral.” (N.
27). Nous touchons ici un problème important pour la vie et pour la mission de
l’Église. Nous croyons que la pleine vérité sur le sort de l’homme est contenue
dans la Parole de Dieu. Le problème élémentaire consiste dans le fait que cette
Parole a besoin de témoins ardents, prêts à partager avec les autres la vérité
qui a changé leur vie.
La période de la formation au séminaire est un temps particulier à la
préparation de tels témoins. Il semble, toutefois, que les candidats au
sacerdoce traitent, parfois, le texte des Saintes Écritures plutôt comme un
objet d’étude, sans tenir compte de sa dimension spirituelle. La Sainte Écriture
ne devient pas, pour eux, la parole de leur vie. Elle ne laisse pas émaner de la
Sainte Écriture la force de la Parole, capable de changer l’homme et de le
convertir.
Nous devrions repenser le rôle de la Parole de Dieu dans la formation au
séminaire et, par conséquent, dans la formation des prêtres. Diverses formes de
rencontre, personnelle et communautaire, avec les Saintes Écritures ont été
élaborées dans les séminaires. Je constate qu’il existe un besoin de partage des
expériences dans ce domaine, dans le dialogue entre nos séminaires.
Le Document de travail signale ce besoin en ce qu’il souligne que la formation
au séminaire devrait favoriser non seulement l’étude des connaissances bibliques
appropriées mais aussi “une véritable initiation à la spiritualité biblique” et
“une grande passion pour la Parole au service du Peuple de Dieu” (n. 49).
Le Peuple de Dieu a besoin de prêtres passionnés de la Parole et du service.
C’est l’une des conditions indispensables de la nouvelle évangélisation que le
Serviteur de Dieu, Jean-Paul II, avait tant à coeur.
- S. Exc.
Mgr Emmanuel LAFONT, Évêque de Cayenne (FRANCE)
La Fédération Biblique Catholique est un instrument privilégié des évêques pour
que Parole soit la source et l'inspiration de toute prière, de toute
évangélisation, de toute homélie, de toute catéchèse, de tout document
épiscopal, de toute oeuvre de charité.
Je témoigne de la fécondité de la Parole parmi les petits et les humbles. J'ai
une licence d'Ecriture Sainte à l'Institut Biblique de Rome, mais les pauvres
m'ont ouvert davantage encore à la force de la Parole. Ils m' ont évangélisé,
depuis les jeunes de la jeunesse Ouvrière Chrétienne en France et les Noirs de
Soweto et jusqu'aux Amérindiens, aux H'mongs, aux Créoles et aux immigrants de
la Guyane. Pour eux je redis avec le Christ : « Je te bénis, Père, Seigneur du
ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de
l'avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir» (Mt
11, 25-26). Les pauvres ont une ouverture profonde à la Parole de Dieu, et
l'Eglise se doit de toujours la lire en proximité avec eux. Je plaide pour que
ce Synode manifeste une grande confiance envers la manière dont les petits et
les laïcs en général accueillent la Parole. Ma crainte la plus profonde n'est
pas qu'ils se trompent en lisant la Bible, mais qu' ils ne la lisent pas, et que
nous les empêchions, par trop de précautions, de devenir des amoureux de la
Parole.
Je souhaite un renouvellement profond de la formation des prêtres pour qu'ils
deviennent non seulement des experts de la Bible, mais des familiers et des
amoureux de la Parole, anxieux de l' ouvrir à ceux dont ils ont la charge
pastorale. Que leur formation permette de dire des prêtres et des évêques ce que
Thérèse d'Avila affirmait de l'Apôtre Paul : « Quand il ouvre la bouche, c'est
toujours Jésus qui en sort! »
- S.
Em. le Card. Polycarp PENGO, Archevêque de Dar-es-Salaam, Président du Symposium
des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (S.C.E.A.M.) (TANZANIE)
Je fais cette brève intervention au nom du Symposium de la Conférence épiscopale
d’Afrique et de Madagascar (SECAM) et en mon nom propre.
Mon intervention porte sur le n°40 du Document de travail, en particulier sur
l’affirmation: “Il est demandé que soit surmontée la distance perçue entre la
recherche exégétique et l‘élaboration théologique, en vue d’une collaboration
réciproque”.
Est apparu un phénomène scandaleux qui couvre une bonne partie du Continent
africain: à savoir l’exil des fidèles catholiques qui abandonnent l’Église pour
rejoindre des sectes pentecôtistes. Une des raisons de ce phénomène en la
réalité d’une “distance entre la recherche exégétique et l’élaboration
théologique”, autrement dit le manque de collaboration réciproque entre ces deux
sciences. Le résultat de cette situation est la violation de la vérité du Texte
Sacré ainsi qu’une confusion spirituelle (cf. Document de travail n°29). Cette
réalité invite les chercheurs bibliques et théologiques à travailler en plus
étroite collaboration.
Dixi Gratias
-
S. Exc. Mgr Ronald Peter FABBRO, C.S.B., Évêque de London (CANADA)
Les diocèses du Canada ont compris que, pour renouveler la vie de nos paroisses,
nous avons besoin de promouvoir une écoute dévouée à la Parole de Dieu dans les
Saintes Écritures. Notre peuple est affamé de Dieu. Un grand obstacle au
développement d’une relation vivante avec le Christ est toutefois représenté par
le formalisme qui caractérise la plus grande partie de la vie paroissiale. Nous
devons apprendre à notre peuple des méthodes efficaces pour ne faire qu’un avec
le Christ, comme la pratique traditionnelle de la Lectio divina qui lui permet
de méditer sur les Écritures – individuellement et à l’intérieur d’une
communauté de foi – dans un esprit de prière.
Les évêques doivent trouver les moyens pour soutenir les paroisses, pour
dépasser le formalisme qui paralyse nombre de nos fidèles et pour les conduire
tous, grâce au pouvoir de l’Esprit, à une relation vivante et personnelle avec
le Seigneur Ressuscité.
[00080-03.02] [IN046] [Texte original: anglais]
- Trés
Rév. P. Josep María ABELLA BATLLE, C.M.F., Supérieur Général de la Congrégation
des Missionaires Fils du Coeur Immaculé de Marie
Je commente le rapport “Parole de Dieu-Communauté” en me référant à la riche
expérience de tant de communautés chrétiennes qui expérimentent la manière dont
la Parole lue, priée et partagée en communauté les portent à consolider leur
foi, à approfondir leur rapport fraternel et à s’engager avec plus d’audace et
de générosité dans la mission. La Parole féconde la communauté. La communauté
aide à faire en sorte que la Parole féconde la vie de chacun de ses membres.
Nous avons marché, nous les religieux, avec ces communautés et c’est par elles
que nous avons été très fortement stimulés à accueillir la Parole dans nos vies
et dans nos communautés.
Le Synode doit soutenir et promouvoir le chemin de ces communautés quant à la
Parole. La communauté chrétienne est “école de la Parole” puisqu’elle aide à
l’accueillir dans la vie. Elle facilite une compréhension plus fidèle du message
de l’Écriture grâce aux animateurs et à une étude commune. C’est à la lumière de
la Parole que l’on apprend à découvrir l’autre à l’intérieur du projet de Dieu
et à regarder la réalité avec les yeux et le coeur du Père. Forgée par la
Parole, la communauté consolide son expérience propre de fraternité et, de cette
manière, elle devient pour le monde l’annonce des nouveaux rapports qui naissent
entre les personnes et les peuples lorsque la Parole illumine la voie et que le
Royaume occupe le centre de notre coeur. La voix des pauvres parvient à la
communauté comme défi sincère qui réclame que la Parole soit lue dans le
contexte douloureux du monde actuel. Dans la lecture commune, les membres de la
communauté se découvrent “serviteurs de la Parole”, dans l’exercice de médiation
mutuelle qu’ils réalisent afin que la Parole puisse vraiment s’incarner dans la
vie de tout homme et dans l’histoire du peuple.
Sur la base de cette expérience, nous pouvons mieux comprendre notre mission.
Nous nous percevons nous-mêmes comme “serviteurs de la Parole”, avec une
vocation de service au dialogue entre Dieu et l’humanité. Nous ne sommes
propriétaires de rien. Nous faisons partie de ceux qui sont appelés à ce
dialogue de vie au travers duquel nous sommes conduits à l’expérience de l’amour
du Père. L’Écriture nous offre les clefs pour entrer dans ce dialogue et la
grammaire pour lire et comprendre le message. Nous sommes donc “serviteurs du
dialogue de Dieu avec l’humanité”. Cette conscience marque nos vies et nous
place, comme communauté et comme Église, dans une dynamique de service qui rend
notre témoignage et nos paroles plus humbles et, paradoxalement, plus crédibles
et plus puissants.
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