SYNODE DES ÉVÊQUES
AUDITEURS
XII ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
DU SYNODE DES ÉVÊQUES
5-26 OCTOBRE 2008
La Parole de Dieu dans la vie et dans la mission
de l'Église
23 - 15.10.2008
Ensuite de quoi sont intervenus les Auditeurs et
Auditrices suivants:
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Mme. Hanna-Barbara GERL-FALKOVITZ, Professeur de Philosophie de la Religion et
d'Histoire comparèe des Religions près l'Universitè Technique de Dresde
(ALLEMAGNE)
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R.P. Ari Luis DO VALE RIBEIRO, Professeur de Théologie près le Séminaire
Diocésain, Santo Amaro (BRÉSIL)
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M. Ricardo GRZONA, Président de la Fondation "Ramón Pané" au Honduras;
Consulteur Cathoique des Sociétés Bibliques Unies (ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE)
Nous publions, ci-dessous, le résumé de leurs interventions:
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Mme. Hanna-Barbara GERL-FALKOVITZ, Professeur de Philosophie de la Religion et
d'Histoire comparèe des Religions près l'Universitè Technique de Dresde
(ALLEMAGNE)
1. Pour une série de penseurs européens importants, un deuxième siècle des
Lumières commence: même la raison, si elle n’est pas reliée à une orientation,
est trompeuse . Les promesses bibliques comme la résurrection, le pardon, la
Passion de Dieu, le langage performatif des sacrements (transformation du pain
et du vin), la vie comme participation à la vie originaire et à l’Incarnation
font, aujourd’hui de nouveau, l’objet des discours des intellectuels. L’Église
devrait exploiter avec confiance ce nouveau “climat général” en vue d’un nouvel
enseignement illuminant en faveur du dialogue de la raison et de la foi. Dans la
“vieille Europe”, nous nous aussi entrons dans une nouvelle dynamique
post-idéologique. La philosophie pourrait, de manière synergique, recommencer à
gonfler les “voiles” théologiques de l’Église.
2. Réalisation pratique: à l’université, on pourrait fonder un “cercle de prière
pour athées”. La simple lecture en commun de l’Évangile est suffisante (au
départ) à rendre intéressant ce qui n’a jamais été entendu auparavant. Ce ne
sont pas nos paroles qui convainquent mais la Parole elle-même. “La Parole rompt
les paroles” (Origène). Ce que quelques uns savent aujourd’hui, des multitudes
pourraient le savoir demain. Apportons la Parole également dans les Universités.
Dominus illuminatio nostra peut-on lire à l’entrée de l’Université d’Oxford: le
Seigneur est notre illumination. L’alternative erronée entre sécularisme et foi
doit être brisée. Après les désillusions des grandes idéologies, le temps est
venu des critères de la vérité.
[00269-03.04] [UD027] [Texte original: allemand]
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R.P. Ari Luis DO VALE RIBEIRO, Professeur de Théologie près le Séminaire
Diocésain, Santo Amaro (BRÉSIL)
C’est une saine recherche que celle du “Jésus historique” qui élucidera toujours
le “Christ de la foi”, car dans la mesure où l’on puise au noyau historique des
Évangiles canoniques, on en atteste l’historicité. Une telle approche constitue
l’une des synthèses valables utilisées par la dite New Quest, École exégétique
et christologie qui, après la Deuxième Guerre Mondiale, a surmonté la scission
bultmannienne entre le “Jésus historique” et le “Christ de la foi”.
Cette scission, nocive pour la foi chrétienne, semble avoir été reprise par
certaines études exégétiques dans la lignée de la dite Third Quest, commencée
dans le dernier quart du XX siècle. Il s’agit d’une École avec des aspirations
légitimes, qui se propose d’effectuer la lecture historique de Jésus, à partir
de son contexte palestinien. En même temps, on a l’impression que des études
exégétiques déterminées de cette École mettent sur le même plan les textes
apocryphes et les textes canoniques de l’Écriture, sans tenir compte du fait que
ces premiers ne sont que des sources secondaires pour l’exégèse, et surtout
qu’ils ne prennent pas en compte, avec la prétention historique, l’idéologie de
ceux qui les ont élaborés, qu’ils soient gnostiques ou non. Il semble que nous
assistions à un retour à la prétention de l’École libérale des XVIIIe et XIXe
siècles, avec des résultats très similaires à ceux actuels, y compris la
négation de la divinité du Christ.
En mettant sur le même plan les textes canoniques et les textes apocryphes, on
ne considère pas la dimension théologique du canon de la Sainte Écriture et son
analogie avec l’incarnation du Verbe divin, un fait qui comporte de graves
conséquences pour la foi chrétienne.
Les textes apocryphes peuvent fournir à l’Église primitive des éléments valables
pour la connaissance de l’histoire et de la littérature contemporaine, mais
comme ils s’agit de sources secondaires, bien qu’ils soient nuancés par les
orientations théologiques et par les théologies des groupes qui les ont
élaborés, ils compromettent la foi en Jésus Christ, pleinement Dieu et
pleinement homme.
Aussi, l’utilisation des apocryphes dans l’exégèse des textes bibliques sans le
critère nécessaire peut compromettre la foi en Jésus, pleinement Dieu et
pleinement humain, et la foi dans les écritures comme Parole de Dieu. On suggère
que la Commission Pontificale Biblique conjointement à la Commission Théologique
Internationale, élaborent un document qui réglemente l’utilisation des
apocryphes dans l’exégèse des textes bibliques, sans compromettre le caractère
inspiré des textes bibliques, et, surtout, sans compromettre le message
salvifique qu’ils contiennent. On suggère, en outre, la reprise de l’Instruction
de la Commission Pontificale Biblique Sancta Mater Ecclesia de 1964 (EB
644-659), qui offre une solution satisfaisante à la question de l’historicité
des Évangiles, supposée par la Constitution Dei Verbum (n.19).
[00270-03.03] [UD028] [Texte original: italien]
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M. Ricardo GRZONA, Président de la Fondation "Ramón Pané" au Honduras;
Consulteur Cathoique des Sociétés Bibliques Unies (ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE)
À partir de la vision de la catéchèse, on comprend que, dans le thème relatif à
la Bible, le “quoi” est très clair. Les catéchistes s’attendent à ce que ce
Synode ouvre des voies concrètes pour le “comment” faire avancer cette mission.
Nous demandons à pouvoir bénéficier de lignes directrices concrètes en pensant
surtout à la majorité des personnes qui vivent immergées dans la culture
médiatique et qui lisent de moins en moins, et à soutenir toutes les initiatives
dans le domaine des nouveaux moyens de communication.
Nous avons constaté que, dans la catéchèse, on enseigne à prier (comment réciter
les prières) plus qu’à faire vraiment oraison en réponse à Dieu qui se
communique tout d’abord au travers de sa Parole. Il reste encore beaucoup à
faire à propos du thème de la prière et il faut que toutes nos structures, à
commencer par les catéchèses, constituent de véritables écoles de prière.
Je fais référence au n° 38 du Document de travail, Lectio divina. En Amérique
latine, nous avons très souvent constaté que les jeunes, incapables de lire un
livre, restent fascinés quand la méthode de la Lectio divina leur est présentée.
Il ne peut pas s’agir d’une proposition de plus, isolée du reste de la vie
ecclésiale, au contraire, il faut qu’elle guide toutes les formes et les
structures de notre Église puisque cette dernière nous conduit à une vie
cohérente et concrète à la suite de Jésus et de son Évangile. Toutefois, on
risque de ne pas parvenir à une lecture profonde selon la tradition de l’Église
et, les interprétations personnelles étant nombreuses, on risque de sortir du
sillon de la Tradition. C’est pourquoi je suggère aux Pères synodaux de proposer
la réalisation d’un Congrès international sur la Lectio divina, guidé par le
Magistère, qui puisse aider à mieux comprendre cette pratique de la lecture
orante des Écritures Saintes. Je conclus en citant le Document de travail au n°
38 qui, à la fin, affirme: “Ce monde demande des personnes contemplatives,
attentives, critiques et courageuses. Il requiert à chaque fois des choix
nouveaux et inédits”. Prions Dieu de pouvoir réaliser tout cela.
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