Sulpice, d'une
des premières familles du Berry, fut élevé avec soin dans les
sciences et dans la piété. Quand il
fut maître de son bien, il le
distribua aux pauvres et à l'Eglise. Ayant été ordonné prêtre, le
Roi Clotaire II le choisit pour aumônier, et pour supérieur des
clercs qui composaient sa chapelle, et qui le suivaient même à
l'armée. Une maladie dangereuse dont ce prince fut attaqué, montra
jusqu'où allait le crédit du Saint auprès de Dieu : il en obtint la
guérison par la vertu de ses prières et de ses jeûnes.
En 624, il
succéda sur le siée de Bourges à saint Austrégisile, vulgairement
appelé saint Outrille. Son premier soin fut de travailler à
la réformation des abus qui s'étaient introduits dans la discipline
ecclésiastique. Tout son temps était partagé entre la prière et les
fonctions pénibles de l'épiscopat. Il eut le bonheur de convertir
tous les juifs de son diocèse. On remarquait surtout en lui une
tendre charité pour les pauvres ; aussi étaient-ils ceux de ses
diocésains dont l'instruction le touchait le plus vivement.
Il mourut en 644.
On dit qu'il fonda à Bourges, sous l'invocation de la Sainte-Vierge,
le monastère qui portait son nom, et qui appartenait à la
congrégation de Saint-Maur. On y garda une partie de ses reliques.
L'église paroissiale de Saint-Sulpice, à Paris, possède un os du
bras du Saint évêque de Bourges.
Source : A.
Butler : Vies des pères des martyrs et des autres principaux
saints. Tome. |