Sadoc et ses Compagnons
Martyrs, Saints
† 1260

Cette notice n’est pas à proprement parler une biographie, même succincte, du bienheureux Sadoc, religieux dominicain des tout premiers débuts de cet Ordre. A notre époque de diffusion vertigineuse de l’Islam, il est bon que les Chrétiens sachent ce qui pourrait les attendre de la part de ces peuplades païennes qui n’ont cessé depuis des siècles de combattre vainement les rangs chrétiens de toutes régions.

Ce que ne savent pas ces peuplades, en revanche, c’est que tous ces martyrs sont en réalité la source de nombreux fidèles qui viennent ainsi renforcer les rangs de l’Eglise pour évangéliser avec une vigueur nouvelle les hommes qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ, notre Sauveur.

Sanguis Martyrum semen Christianorum : le Sang des Martyrs est une semence de Chrétiens.

Sadoc, donc, était un des premiers compagnons de saint Dominique qui, au chapitre général de l’ordre, tenu à Bologne en 1221, le désigna pour aller prêcher en Hongrie. Il était peut-être lui-même hongrois.

A son arrivée dans ce pays, il vit, la nuit, une foule de démons qui lui criaient avec rage : “Tu viens ici pour nous chasser !” Et comme Sadoc avait pour tout bataillon trois novices fort jeunes : “C’est avec ces gamins que tu nous rosses !”

Il passa plusieurs années en Hongrie, puis fut placé à la tête du couvent fondé depuis peu par saint Hyacinthe1 à Sandomierz, ville du palatinat de Kielce, entre Cracovie et Varsovie, au sud-est de la Pologne. Au moment de l’invasion des Tartares, Sadoc est prieur de quarante-huit religieux. La veille de l’irruption des Tartares, le lecteur du Martyrologe annonça : “A Sandomierz, la passion de quarante-neuf martyrs.” Ces mots étaient calligraphiés en lettres d’or sur ce livre par une main inconnue.

Les frères prêcheurs se préparèrent à mourir. Les Tartares envahirent leur couvent le soir; c’était l’heure paisible où, à la fin du chant de l’office, les moines élèvent une ultime salutation à Notre Dame, le Salve Regina.

Tandis qu’on les égorgeait, les frères chantaient le Salve Regina. Ils chantèrent véritablement jusqu’à leur dernier souffle.

Les envahisseurs avaient déjà sévi dans cette région de Sandomierz vingt ans auparavant ; leurs forces étaient certainement nombreuses et victorieuses, mais la vraie victoire était celle des fidèles religieux qui sont maintenant dans la gloire de Dieu.

Le pape Alexandre IV autorisa immédiatement le culte de ces martyrs pour Sandomierz, lequel culte fut étendu à tout l’ordre dominicain au XIXe siècle.

Le Martyrologe les commémore le 2 juin.

1 fêté le 15 août.

 

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