Rafaela Ybarra de
Arambarri de Villalonga naquit à Bilbao au sein d’une famille
d’industriels aisés, le 16 janvier
1843.
En plein XIXe
siècle, alors que l’Espagne voyait augmenter fortement sa population
et Bilbao devenir un centre d’attraction important, Raphaela Ibarra
était consciente du danger que courre la jeunesse qui, à la
recherche d’une meilleure situation de vie, part vers la capitale où
seuls l’attendent exploitation et pauvreté, marginalisation et de
graves autres dangers. Sa situation sociale ne fut pas un obstacle à
sa sensibilité envers la jeunesse marginalisée, bien au contraire :
elle y trouva un immense champ d’action où réaliser un apostolat
profond et durable ; si profond que même après sa mort il n’a pas
été possible de le mesurer ni savoir jusqu’où il porta ses fruits.
Non contente de cela,
elle mît à la disposition des pauvres tout son argent et toute son
énergie : elle recueillit les jeunes à la recherche de travail et
continua de travailler avec elles jusqu’à ce qu’elles aient trouvé
un emploi digne et décemment rémunéré
Entretemps, elle
n’oubliait son rôle d’épouse et de mère et chérissait tendrement son
époux et ses enfants, ne négligeant rien pour qu’ils se sentent
heureux, mais par sa vie intense d’apostolat elle était souvent
sollicitée à participer chaque fois d’avantage à toutes les œuvres
de bienfaisance qui avaient lieu à Bilbao.
Le résultat de tous ses
efforts, de tout son apostolat sincère et désintéresse, fut la
naissance d’un institut religieux : les “Sœurs des Saints Anges
Gardiens”.
Rafaela Ibarra décéda
le 23 février 1900, âgée de 57 ans, avec le regret, peut-être, de ne
pas voir son Institut approuvé par l’Église, reconnu après son
décès.
Elle fut béatifiée par
le Pape Jean-Paul II en 1984. |