TANTUM
ERGO
Latin
Tantum
ergo sacramentum
Veneremur cernui,
Et antiquum documentum
Novo cedat ritui :
Praestet fides supplementum
Sensuum defectui.
Genitori
Genitoque
Laus et jubilatio
Salus, honor, virtus quoque
Sit et benedictio :
Procedenti ab utroque
Compar sit laudatio.
Restez avec moi Seigneur !
Restez avec moi
Seigneur !
Car
il est nécessaire de Vous avoir présent pour ne pas Vous oublier.
Restez avec moi
Seigneur !
Parce que je suis
faible et j'ai besoin de Votre Force pour ne pas tomber si souvent.
Restez avec moi
Seigneur !
Car Vous êtes toute
ma vie, et sans Vous je suis sans ferveur.
Restez avec moi
Seigneur !
Parce que Vous êtes
ma lumière, et sans Vous je suis dans les ténèbres.
Restez avec moi
Seigneur !
Pour que j'entende
Votre voix et que je Vous suive.
Restez avec moi
Seigneur
Parce que je désire
Vous aimer et être toujours en Votre compagnie.
Restez avec moi,
Seigneur !
Parce que, si pauvre
que soit mon âme, elle désire être pour Vous un lieu de consolation,
un nid d'amour.
Restez avec moi,
Jésus !
Parce qu'il se fait
tard et que le jour décline la vie passe, la mort, le jugement,
l'éternité approchent. Je crains les ténèbres, les tentations, les
sécheresses, les croix, les peines. Oh ! combien j'ai besoin de Vous
dans cette nuit de l'exil ! Que la Communion eucharistique soit la
lumière qui dissipe les ténèbres, la force qui me soutienne, et
l'unique joie de mon cœur.
Restez avec moi,
Jésus !
Je ne demande pas
des consolations divines, parce que je ne les mérite pas, mais le
don de Votre présence. O oui, je Vous le demande.
Restez avec moi,
Jésus !
C'est Vous seul que
je cherche, Votre Amour, Votre Grâce, Votre Cœur, Votre Esprit,
parce que je Vous aime, et ne demande pas d'autre récompense que de
Vous aimer davantage.
Amen !
(Prière pour
après la Messe, composée par saint Padre Pio de Pietrelcina)
Prière avant la Communion
de saint Jean
Chrysostome
Seigneur mon Dieu ! Je
sais que je ne suis pas digne, ni préparé à ce que tu entres sous le
toit de mon âme, car je suis entièrement vide et en ruine, et tu
n'as pas en moi un lieu convenable où reposer ta Tête. Mais de même
qu'à cause de nous tu es descendu des hauteurs et t'es abaissé,
descends à présent jusqu'à ma bassesse.
De même que Tu as bien voulu être déposé dans une grotte et dans la
crèche d'animaux sans raison, entre dans la crèche de mon âme
déraisonnable et de mon corps souillé,
De même que tu as bien voulu entrer et manger avec les pécheurs dans
la maison de Simon le Lépreux, daigne entrer dans la maison de mon
âme, lépreuse et pécheresse.
De même que tu n'as pas rejeté celle qui était semblable à moi, la
courtisane et la pécheresse, quand elle s'approcha de toi et te
toucha, de même sois-moi miséricordieux, à moi pécheur qui
m'approche et qui te touche.
Et comme tu n'as pas eu en abomination sa bouche souillée et maudite
lorsqu'elle te baisa, n'aie pas non plus en abomination ma bouche
qui est plus souillée et plus maudite que la sienne, ni mes lèvres
infâmes, impures et profanes, ni ma langue plus impure encore.
Mais que le charbon ardent de ton Corps tout saint et de ton Sang
très précieux soit pour moi la sanctification, l'illumination et la
santé de mon âme et de mon corps, pour l'allégement de mes
nombreuses transgressions, pour une protection contre toute
influence du démon. Qu'il éloigne mes mauvaises et néfastes
habitudes et qu'il leur fasse obstacle pour l'anéantissement de mes
passions, l'accomplissement de tes commandements, la multiplication
de ta grâce divine, et l'admission dans ton Royaume.
Car je ne m'approche pas de toi, à Christ Dieu, avec négligence,
mais avec confiance dans ton ineffable bonté, de peur que,
complètement privé de communication avec toi, je ne sois saisi par
le loup mystique ravisseur.
Aussi je te prie, car tu es le seul Saint, Seigneur, sanctifie mon
âme et mon corps, mon esprit et mon cœur, mes reins et mes
entrailles, renouvelle-moi tout entier, enracine ta crainte dans mes
membres, et fais que ta sanctification demeure en moi. Sois mon
secours et mon protecteur, dirigeant ma vie dans la paix, et
rends-moi digne d'être placé à ta droite avec tes saints, par
l'intercession et les prières de ta Mère toute pure, des puissances
incorporelles et toutes pures qui te servent, et de tous les saints
qui t'ont plu depuis le commencement des siècles. Amen !
Ô Jésus présent dans
l'Eucharistie
"Ô Jésus qui
êtes réellement présent dans l'Eucharistie, je joins mon cœur à
votre Cœur adorable immolé en perpétuel sacrifice sur tous les
autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre
Règne, et je vous fais l'oblation totale de mon corps et de mon âme.
Daignez utiliser cette humble offrande comme il vous plaira, pour la
gloire de Dieu et le salut des âmes. Sainte Mère du Ciel, ne
permettez pas que je sois jamais séparé de votre divin Fils, et
gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen!"
Prière des Servantes de l'Eucharistie
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TANTUM
ERGO
Français
Ce sacrement est
admirable!
Vénérons-le humblement,
Et qu'au précepte d'autrefois
Succède un rite nouveau!
Que la foi vienne suppléer
A nos sens et à leurs limite!
Au Père, au Fils,
notre louange,
L'allégresse de nos chants :
Salut, et puissance, et honneur
Et toute bénédiction!
A l'Esprit du Père et du Fils,
Égale acclamation de gloire!
Un quart d'heure...
Saint Antoine
Marie Claret (1807-1870), qui fut archevêque de Santiago de Cuba, a
fondé la Société Missionnaire des Fils du Cœur Immaculé de Marie,
les Clarétains. Les textes suivants, de saint Antoine Marie Claret,
ont été choisis et publiés en 1988 pour l'Année Mariale par le
bureau pastoral de l’archidiocèse de Vienne. Ces écrits du Père
Claret sont à la forme personnelle ; c'est Jésus qui parle à chacun
de nous individuellement.
* * *
– Pour Me plaire, il
n'est pas nécessaire d'avoir beaucoup d'instruction ; il suffit que
tu M’aimes beaucoup. Parle-Moi avec simplicité, comme tu parlerais
avec ton ami le plus intime.
As-tu quelque chose
à Me demander pour quelqu'un ?
– Dis-Moi son nom et ce
que tu voudrais que Je fasse maintenant pour lui. Demande beaucoup !
N'hésite pas à demander : Parle-Moi également avec simplicité et
sincérité des pauvres que tu veux consoler, des malades que tu vois
souffrir ; des égarés que tu désires voir revenir sur le droit
chemin. Dis-Moi au moins une parole pour chacun.
Et pour toi-même,
n'as-tu pas besoin de quelque chose ?
– Dis-Moi franchement
que tu es peut-être orgueilleux, égoïste, inconstant, négligent...
puis demande-Moi de te venir en aide dans le peu ou le grand nombre
d’efforts que tu fais pour t'en sortir: N'aie pas honte ! Au ciel,
il y a beaucoup de justes, beaucoup de saints qui avaient exactement
les mêmes défauts. Mais ils ont demandé humblement... et peu à peu,
ils se sont vus libérés de leurs défauts. Et n'hésite pas à prier
pour ta santé et pour une heureuse issue de tes travaux, de tes
affaires ou de tes études. Tout cela, Je peux te le donner et Je te
le donne. Je désire que tu Me pries pour cela, si ce n'est pas
préjudiciable à ta sanctification, mais la favorise et la soutient.
Et aujourd'hui même, de quoi as-tu besoin ? Que puis-Je faire pour
toi ? Si tu savais combien Je désire ardemment t'aider ;
As-tu actuellement
un projet ?
– Expose-le Moi.
Qu'est-ce qui te préoccupe ? Que penses-tu ? Que désires-tu ? Que
puis-Je faire pour ton frère, pour ta sœur, pour tes amis, pour ta
famille, pour tes supérieurs ? Que voudrais-tu faire pour eux ? Et
pour ce qui est de Moi, n'as-tu pas le désir que Je sois glorifié ?
Ne voudrais-tu pas faire quelque chose de bien pour tes amis que tu
amies peut-être beaucoup, mais qui, peut-être, vivent sans penser à
Moi. Dis-Moi, qu'est-ce qui attire particulièrement ton attention
aujourd’hui ? Que désires-tu le plus ardemment ? De quels moyens
disposes-tu pour l’obtenir ? Si un projet échoue, dis-le Moi ; Je te
donnerai les raisons de l'échec. Ne voudrais-tu pas Me gagner à ta
cause ?
Peut-être te sens-tu
triste ou de mauvaise humeur ?
– Raconte-Moi dans tous
les détails ce qui t'attriste, ce qui t'a offensé, ce qui t'a blessé
dans ton amour-propre, ce qui t'a humilié. Dis-Moi tout et bientôt
tu parviendras au point où tu Me diras que tu pardonnes tout selon
mon exemple, que tu oublies tout. En récompense, tu recevras ma
consolante bénédiction. Peut être as-tu peur ? Sens-tu dans ton âme
cette détresse indéfinissable qui n'est pas, justifiée, mais qui ne
cesse pourtant de le déchirer le cœur ? Jette-toi dans les bras de
la Providence ! Je suis avec toi, à ton côté. Je vois tout,
J'entends tout, et Je ne t'abandonne pas un seul instant. Sens-tu
l’abandon d’êtres qui auparavant t’aimaient bien mais qui maintenant
t’ont oublié et s'éloignent de toi sans que tu en sois la cause ?
Prie pour eux, et Je les ferai revenir à ton côté, s'ils ne sont pas
un obstacle à ta sanctification.
Et n'as-tu pas
peut-être une joie à Me faire partager ?
– Pourquoi ne Me
laisserais-tu pas partager ta joie ? Ne suis-Je pas un ami ?
Raconte-Moi ce qui a consolé ton cœur et ce qui t'a fait sourire
depuis la dernière visite chez Moi. Peut-être as-tu connu des
surprises agréables ; peut-être as-tu reçu de bonnes nouvelles, une
lettre, un signe d'affection ; peut-être as-tu surmonté une
difficulté ; peut-être es-tu sorti d'une situation qui paraissait
sans issue. Tout cela est mon Œuvre. Tu dois seulement Me dire :
merci, mon Dieu !
Ne voudrais-tu pas
Me promettre quelque chose ?
– Je lis au fond de ton
cœur. On peut facilement tromper les hommes, mais pas Dieu. Alors,
parle-Moi tout à fait ouvertement. Es-tu vraiment fermement décidé à
ne plus t’exposer à telle occasion de péché, à renoncer à telle
chose qui t'a causé du tort, à renoncer à lire tel livre qui a
excité ton imagination, à ne plus avoir de contact avec. telle
personne qui trouble la paix de ton âme ? Redeviendras-tu doux,
aimable et complaisant avec telle personne que tu as considérée
jusqu'ici comme un ennemi parce qu’elle a laissé échapper quelque
chose contre toi. Eh bien ! retourne maintenant à tes occupations
habituelles, à ton travail, ta famille, tes études, mais n'oublie
pas ce quart d'heure que nous avons passé ensemble. Garde autant que
tu le peux silence, modestie, recueillement intérieur et amour du
prochain.
Aime ma Mère qui est
aussi la tienne.
– Et reviens de nouveau
avec le cœur encore plus rempli d’amour, encore plus abandonné à
mon Esprit. Alors tu trouveras chaque jour dans mon Cœur un nouvel
amour ; de nouveaux bienfaits et de nouvelles consolations.
Seigneur, tu es ma
nourriture
Seigneur,
tu es ma nourriture et mon breuvage, plus je mange et plus j'ai
faim, plus je bois et plus j'ai soif, plus je possède et plus je
désire. Tu es plus doux à mon palais que le rayon de miel, au-dessus
de toute douceur mesurable. Toujours demeurent en moi la faim et le
désir, car je ne puis t'épuiser.
Est-ce toi qui me dévores ou moi qui te dévore ? Je ne sais, car au
fond de mon âme, je ressens l'un et l'autre. Tu exiges de moi que je
sois un avec toi, et cela me donne grande peine car je ne veux pas
abandonner mes pratiques pour m'endormir dans tes bras.
Je ne puis que te remercier, te louer et te rendre honneur, car
c'est pour moi la vie éternelle.
Dieu très bon, par ton immense miséricorde, je te supplie de
m'accorder la grâce de t'aimer de tout mon cœur, au-dessus de tous
les hommes, de toutes les choses. Accorde-moi d'estimer toutes les
sortes de vie, de respecter tous les hommes, de ne juger et de ne
mépriser personne. Aide-moi à savoir me tenir à l'écoute, à ne plus
chercher à plaire à qui que ce soit en dehors de toi, Seigneur, et à
n'avoir peur de déplaire à personne, sinon à toi. Qu'en tout je
veuille seulement poursuivre ta gloire et ta volonté.
Jean de Ruysbrœck (1293-1381)
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