Pier Tecelano était un pieux laïc italien. Né près de Sienne, à Campi, il avait appris dans la capitale toscane lhumble métier de fabriquant de peignes. Toute sa vie il fabriqua ces petits objets dos et de corne, quil
vendait ensuite, principalement à Pise, une ville portuaire et dimportante activité commerciale.
Il ne vendait que les objets parfaitement réussis, et jetait scrupuleusement tous les autres dans lArno, pour être sûr quils ne fussent récupérés et remis dans le commerce, malhonnêteté dont il se serait senti moralement responsable.
A cette honnêteté professionnelle, Piero unissait lintégrité de la vie privée, ou plutôt il appuyait son honnêteté sur lintégrité religieuse de sa vie. Tertiaire franciscain, il cherchait en toute occasion la perfection, en particulier par la prière et la charité fraternelle. Marié, il chercha la sainteté dans le mariage ; veuf et sans enfant, il distribua ses biens aux pauvres et se retira près dun couvent franciscain, à Sienne.
S. François d'Assise,
fondateur de l'Ordre des Franciscains. |
Il reçut des dons célestes : dons de prophétie, de guérisons, de conversions. On le vit fréquenter assidûment les lieux de pélerinages célèbres franciscains, jusquau jour où une douloureuse maladie le cloua chez lui. Il restait toujours serein.
On le connaissait tellement, que quelques années plus tard, Dante parle de lui comme du saint Pettinaio (fabriquant de peignes). Au XIXe siècle, le pape Pie VII en confirma le culte, lui reconnaissant le titre de Bienheureux.
Il est commémoré le 16 mars au Martyrologe Romain.
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