Jésus
ressuscité se manifesta aux hommes de toutes les nations,
préparant, en quelque sorte, le dernier message qu'Il donnerait
à ses apôtres, juste avant de monter au ciel: "Allez,
enseignez toutes les nations; baptisez-les au Nom du Père et du
fils et du Saint-Esprit." Depuis plus de vingt siècles une
grande partie du monde a bénéficié de l'enseignement des apôtres
et de leurs successeurs. Aujourd'hui, la joie des chrétiens
devrait être immense, mais c'est la souffrance qui domine en
eux, car, tout au long des siècles, et jusqu'à maintenant, les
persécutions se poursuivent. Cela est normal: Jésus n'avait-Il
pas dit: "Comme ils M'ont persécuté, ils vous persécuteront."
Mais, de nos jours, il y a encore plus, car c'est la Loi de Dieu
que l'on bafoue. Certains régimes communistes continuent à tuer
les chrétiens; mais en Europe, et spécialement en France, les
hommes remplacent la Loi de Dieu par des lois mortifères. Les
hommes ne comprennent pas qu'ils remplacent le bonheur par de
multiples malheurs. Que de dégâts dans notre monde sans Dieu!
Que de souffrances pour les chrétiens!
Aujourd'hui,
Dieu, le vrai Dieu, n'est plus connu, et cette absence de Dieu,
voulue par les hommes nous conduit tous au malheur. Comment
revenir à la vérité? Certes, un certain frémissement commence à
se faire sentir dans l'Église, mais c'est encore bien
insuffisant face à la rage satanique qui envahit le monde. Le
mensonge, le sexe, l'argent, la mort semblent avoir pris
possession de notre monde qui ne connaît plus Dieu parce qu'on
Le lui a caché. Il faut revenir de toute urgence à une
authentique éducation, mais les quelques efforts qui se
manifestent sont encore bien insuffisants. Seigneur, envoie-nous
des âmes ardentes, vivantes, intelligentes, vraiment données à
Toi et courageuses, pour aller enseigner… En attendant, que de
pauvres gens sont en route vers l'Enfer…
Cette
méditation aurait pu se poursuivre en invoquant la miséricorde
de Dieu, mais curieusement, quelqu'un, via facebook, m'a envoyé
un texte de Mgr de Ségur. Il est d'une telle actualité que je ne
peux pas ne pas vous le partager. Ce texte de Mgr de Ségur, a
été composé en 1876. Mais qui est Mgr de Ségur?
Gaston de
Ségur est un des fils de la célèbre comtesse de Ségur. Après
des études de droit et de peinture, il passa d'une relative
indifférence religieuse à une grande dévotion. Entré dans le
corps diplomatique, il fut attaché à l'ambassade de France à
Rome en 1842, mais démissionna l'année suivante pour entrer au
séminaire de Saint-Sulpice et se préparer au sacerdoce; il fut
ordonné prêtre en 1847. Après quelques années de ministère à
Paris, il fut envoyé comme auditeur pour la France auprès du
tribunal de la Rote à Rome. Devenu Mgr de Ségur, titre
honorifique, il occupa cette charge pendant quatre années. Mgr
de Ségur bénéficiait d'une grande estime à la cour pontificale.
Il mena également des négociations politiques pour le compte de
Napoléon III, tout en étant aumônier de la garnison française à
Rome.
Devenu
aveugle, il dut démissionner en 1856 et retourner à Paris. Ne
pouvant être consacré évêque à cause de son handicap, il se
consacra à diverses œuvres, comme le patronage des jeunes
apprentis, les vocations religieuses et les séminaires, les
aumôneries militaires, et l'évangélisation de la banlieue
parisienne. Il travaillait notamment en relation avec
l'association saint François de Sales pour la défense et la
préservation de la foi, qu'il implanta dans quarante diocèses,
moins d'un an après sa fondation en 1859. En dehors de son
ministère, il écrivait de très nombreux essais sur les problèmes
de son temps, comme Les francs-maçons en (1867) et
L'école sans Dieu en (1873). Il rédigea aussi des
ouvrages de piété et des opuscules comme L'Enfer en 1876.
Il mourut le 8 juin 1881.
Le document
suivant que nous vous partageons vous étonnera. D'après Mgr de
Ségur, qui sont ceux qui prennent le chemin de l’enfer?
Ce sont
d’abord les hommes qui abusent de l’autorité, dans un ordre
quelconque, pour entraîner leurs subordonnés dans le mal, soit
par la violence, soit par la séduction. "Un jugement très dur"
les attend. Vrais "Satans" de la terre, c’est à eux que
s’adresse, en la personne de leur père, la redoutable parole de
la Sainte Écriture: "Ô Lucifer, comment es-tu tombé des hauteurs
du Ciel?"
Ce sont
tous ceux qui abusent des dons de l’esprit pour détourner du
service de DIEU les pauvres gens et pour leur arracher la foi.
Ces corrupteurs publics sont les héritiers des pharisiens de
l’Évangile, et ils tombent sous cet anathème du Fils de DIEU:
"Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que
vous fermez aux hommes le royaume des cieux. Vous-mêmes vous n’y
entrez point, et vous empêchez les autres d’y entrer. Malheur à
vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous parcourez
la terre et les mers pour faire un prosélyte et quand vous
l’avez gagné, vous faites de lui un fils de l’enfer, deux fois
pire que vous." À cette catégorie appartiennent les publicistes
impies, les professeurs d’athéisme et d’hérésie, et cette tourbe
d’écrivains sans foi et sans conscience qui, chaque jour,
mentent, calomnient, blasphèment sciemment, et dont le démon,
père du mensonge, se sert pour perdre les âmes et insulter
JÉSUS-CHRIST.
Ce sont
les orgueilleux, qui, pleins d’eux-mêmes, méprisent les autres
et leur jettent impitoyablement la pierre. Hommes durs et sans
cœur, ils trouveront, s’ils ne se convertissent au moment de
leur mort, un Juge impitoyable, lui aussi.
Ce sont
les égoïstes, les mauvais riches, qui, noyés dans les recherches
du luxe et de la sensualité, ne pensent qu’à eux-mêmes, et
oublient les pauvres. Témoin le mauvais riche de l’Évangile,
duquel DIEU lui-même a dit: "Il fut enseveli dans l’enfer."
Ce sont
les avares, qui ne songent qu’à amasser des écus, qui oublient
JÉSUS-CHRIST et l’éternité. Ce sont ces hommes d’argent qui, au
moyen d’affaires plus que douteuses, au moyen d’injustices
accumulées sourdement et de commerces malhonnêtes, au moyen
d’achats de biens d’Église, font ou ont fait leur fortune,
grande ou petite, sur des bases que réprouve la loi de DIEU. Il
est écrit d’eux "qu’ils ne posséderont point le royaume des
cieux."
Ce sont
les voluptueux, qui vivent tranquillement, sans remords, dans
leurs habitudes impudiques, qui s’abandonnent à toutes leurs
passions, n’ont d’autre Dieu que leur ventre, et finissent par
ne plus connaître d’autre bonheur que les jouissances animales
et les grossiers plaisirs des sens.
Ce sont
les âmes mondaines, frivoles, qui ne pensent qu’à s’amuser, qu’à
passer follement le temps, les gens honnêtes selon le monde, qui
oublient la prière, le service de DIEU, les sacrements du salut.
Ils n’ont aucun souci de la vie chrétienne; ils ne pensent point
à leur âme; ils vivent en état de péché mortel, et la lampe de
leur conscience est éteinte, sans qu’ils s’en inquiètent. Si le
Seigneur vient à l’improviste, comme il l’a prédit, ils
entendront la terrible réponse qu’il adresse, dans l’Évangile,
aux vierges folles: "Je ne vous connais point." Malheur à
l’homme qui n’est point revêtu de la robe nuptiale! Le souverain
Juge ordonnera à ses Anges de saisir, au moment de la mort, "le
serviteur inutile", pour le faire jeter, pieds et poings liés,
dans l’abîme des ténèbres extérieures, c’est-à-dire dans
l’enfer!
Ceux qui
vont en enfer, ce sont les consciences faussées et retorses, qui
foulent aux pieds, par de mauvaises confessions et des
communions sacrilèges, le Corps et le Sang du Seigneur,
"mangeant ainsi et buvant leur propre condamnation", selon la
terrible parole de saint Paul. Ce sont les gens qui, abusant des
grâces de DIEU, trouvent moyen d’être mauvais dans les milieux
les plus sanctifiants; ce sont les cœurs haineux, qui refusent
de pardonner.
Ce sont
enfin les sectaires de la Franc-maçonnerie et les victimes
insensées des sociétés secrètes, qui se vouent, pour ainsi dire,
au démon en faisant le serment de vivre et de mourir en dehors
de la Sainte Église, sans sacrements, sans JÉSUS-CHRIST et, par
conséquent, contre JÉSUS-CHRIST.
Je ne dis
pas que tous ces pauvres gens-là iront certainement en enfer: je
dis qu’ils y vont, c’est-à-dire qu’ils en prennent le chemin.
Heureusement pour eux, ils n’y sont point encore arrivés, et
j’espère qu’avant la fin du voyage, ils aimeront mieux se
convertir humblement que de brûler éternellement.
Hélas! le
chemin qui conduit à l’enfer est si large, si commode! il va
toujours en descendant, et il suffit de se laisser aller. Notre
Sauveur nous dit en toutes lettres: "La voie qui mène à la
perdition est large, et il y en a beaucoup qui s’y engagent!"
Examinez-vous, lecteur mon ami; et si, par malheur, vous avez
besoin de rebrousser chemin, de grâce, n’hésitez pas, et sortez
bravement de la voie de l’enfer tandis qu’il en est temps
encore.
Mgr de Ségur
– L’Enfer (1876)
Je
m'abstiens de tout commentaire: il serait inutile.
Paulette
LEBLANC
15 janvier 2013 |