Mieux connaître Marie

   
   
   
 

Paulette Leblanc

70

Samedi-Saint
 

 

Peu de chrétiens aiment le Samedi-Saint, ce temps d'attente, sans liturgie eucharistique, et même sans la présence de l'Eucharistie dans les tabernacles. Nos églises sont vides, et même si nous venons y prier en attendant le Jour de Pâques, nous sommes un peu désorientés. Dieu n'est plus là. Certes, Dieu est là, comme Il est partout, mais la présence visible et sensible de son Verbe s'est absentée. Car hier on a tué Jésus. 

Hier, il y a deux mille ans, on a tué Jésus, on L'a crucifié, on L'a torturé autant qu'il était possible. Comme on voulait que rien ne subsiste de Lui, on L'a même sali par des moqueries stupides, des réflexions plus ou moins morbides. Même les saintes paroles de Jésus avaient été utilisées contre Lui... La Passion de Jésus s'est poursuivie tout au long des siècles, malgré sa Résurrection que tant de peuples ont niée. Et cela continue, de pire en pire, aujourd'hui, dans de nombreux pays, et même en France... Les vrais chrétiens souffrent un authentique martyre, mais, paradoxalement, les chrétiens fidèles sont les seuls êtres humains, aujourd'hui, à connaître le bonheur, le bonheur véritable. Malgré toutes leurs souffrances... 

La Vierge et Marie Madeleine au Tombeau

Mais revenons à Marie. C'est l'aube. Le ciel est de nouveau clair et transparent. Marie sort dans le grand jardin attenant à la maison du Cénacle. Comme c'est étrange: tous les nuages sombres et menaçants ont quitté le ciel qui a retrouvé sa limpidité. Un calme étrange règne: pas de vent, pas de bruit, même les oiseaux se taisent, comme s'ils attendaient quelque chose. Marie pleure de nouveau mais vite elle essuie ses larmes: elle aussi, elle attend quelque chose, quelque chose de grand, d'infini, d'étonnant... Aujourd'hui, c'est le deuxième jour: il sera long, très long, mais demain quelle joie! Jésus ressuscitera et Il viendra de nouveau la prendre dans ses bras. 

Marie cependant ne peut pas retenir ses larmes. Aussi rentre-t-elle doucement pour ne pas réveiller ceux qui dorment encore. Tout doucement elle s'agenouille, et prie... Elle pleure aussi, mais dans une grande espérance. 

Pour mieux comprendre ce que Marie a vécu durant son Samedi-Saint, essayons de voir comment nous réagissons vis-à-vis de Dieu. Depuis longtemps on entend, trop souvent des prêtres et des religieux dire: "Nous n'avons pas besoin de 'sentir' Dieu; la foi nous suffit." Ont-ils raison? Devons-nous être d'accord avec ces réflexions, qui sont peut-être aussi des convictions, mais que nous avons du mal à partager. En effet, nous sommes tous des hommes, des êtres humains ayant un corps sensible, un cœur qui aime et une âme spirituelle. Notre corps, pour connaître, a besoin de voir, de toucher, de sentir et d'entendre; notre cœur et notre âme, ont aussi besoin de connaître pour aimer, mais comment peuvent-ils connaître? Nos cœurs et nos âmes ne "verront" jamais Dieu, ne Le toucheront jamais, cela n'est pas possible, mais, parfois ils peuvent "l'entendre" et même "sentir" sa présence, son amour. Cela est inexplicable, mais cela est. 

Nous disons que nous aimons Dieu notre Seigneur; nous aimons surtout Jésus, qui, pour les êtres humains que nous sommes, est plus facile à "saisir". Nous aimons Dieu, et parfois nous nous "fâchons" quand nous lui parlons. Nous lui disons alors qu'Il est toute notre vie, et que nous avons besoin, un grand besoin de Lui. En effet, nous sommes de toutes petites créatures, faibles qui avons un grand besoin d'être aidées, conseillées, guidées. Nous avons besoin de Dieu et de ses paroles, de sa Loi d'amour et de son Amour. Comment pourrions-nous avancer dans le bien et la volonté de Dieu si personne ne nous dit ce qu'il faut faire et où aller? Alors nous nous énervons et nous appelons le Seigneur: Jésus, fais quelque chose! Aide-nous! Viens à notre aide! Et nous pleurons aussi... 

Eh! bien, pour Marie, pendant son grand Samedi-Saint, n'en fut-il pas ainsi. Son Fils venait de disparaître dans les conditions les plus atroces qu'on puisse imaginer. Elle avait vu le corps mort de son Jésus reposer dans ses bras, puis elle avait vu mettre ce corps dans un tombeau. Tout, maintenant, était fini. Jamais plus elle ne le... Si, elle le reverrait son Fils bien-aimé, criait une voix au fond de ses épaisses ténèbres. Si, demain Jésus ressuscitera... Si, demain Il lui redira "Maman". Mais cette voix de l'Espérance était vite recouverte de la douleur dont les ténèbres où elle était plongée, l'enveloppaient. Marie, pleurait, puis espérait, puis Marie gémissait, puis de nouveau se redressait dans une nouvelle espérance. Alors Marie s'adressait à Dieu et Lui rappelait qu'elle n'était, elle aussi, qu'une toute petite créature, et qu'elle avait besoin de Lui. 

Marie méditait ainsi dans le noir qui envahissait son âme, quand soudain elle sursauta: quelqu'un frappait doucement à la porte de sa chambre. C'était Marie-Madeleine. Marie-Madeleine sanglotait toujours. Elle se précipita vers Marie et enfouit sa tête sur les genoux de Marie qui se mit à lui caresser les cheveux. Et Marie murmura: 

— Madeleine, ma chérie, cesse de pleurer. Reprends courage, laisse l'Espérance pénétrer en toi. Souviens-toi: Jésus avait prévu tout ce qui est arrivé. Une seule chose n'est pas encore arrivée: sa résurrection. Prie, Madeleine chérie, prie et espère: je t'assure que demain Il sera là, et ton bonheur sera inexprimable. Prie, et espère: Jésus n'a jamais trompé personne et Il ne s'est jamais trompé. Maintenant, va préparer un peu de boisson fraîche pour aider ceux qui vont bientôt arriver ici... 

Madeleine se leva. À peine avait-elle fermé la porte que quelqu'un frappa de nouveau: c'était Pierre. Pierre se mit à genoux devant Marie et pleura. Il pleura longtemps tout en gémissant: 

— Marie, pardonne-moi! J'ai renié ton Fils! J'ai affirmé que je ne le connaissais pas. Dieu peut-il me pardonner? Je ne suis plus digne de rien, je suis un misérable! 

Marie laissa pleurer Pierre pendant longtemps, puis elle dit: 

— Pierre, cela suffit; redresse-toi, il est temps maintenant. Le Seigneur te pardonne à toi aussi puisqu'Il a dit, pensant à tous les pécheurs, ses tortionnaires: "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font!" Jésus te pardonne, Pierre, crois-le et espère. Maintenant, va chercher ceux qui sont à la porte et qui n'osent pas entrer, parce que, eux aussi ont eu peur, et eux aussi ont abandonné leur Maître. Dis-leur d'entrer: nous allons prier tous ensemble. 

Pierre se leva et fit entrer ses amis. Il y avait Jean qui était sorti pendant quelques instants, pour voir... Revenu au Cénacle, il avait donné à ceux qui étaient là quelques informations sur la mort de Jésus et sa mise au tombeau; il y avait Matthieu et Simon le Zélote; il y avait aussi les deux Jacques, Philippe et Jude. André, le premier des disciples de Jésus avec Jean se tenait derrière, avec Nathanaël. Ils n'osaient pas entrer, mais Marie les appela. Seul Thomas manquait. 

Marie s'adressa à eux et dit: 

— Mes amis, vous pleurez car vous croyez avoir abandonné Jésus. Mais n'oubliez pas que c'est Jésus qui vous a demandé de partir: N'a-t-il pas dit, en effet, aux bourreaux qui arrivaient: "Vous cherchez Jésus de Nazareth? C'est moi! Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez partir ceux-ci." Qu'avez-vous fait alors? Certes, vous avez tous été pris de panique, mais vous êtes allé vous réfugier chez Lazare. Lazare vous a accueilli, il vous a dit qu'il vous attendait de la part du Seigneur; vous avez prié toute la nuit, avec lui et Marthe. Maintenant vous êtes ici. Thomas ne tardera pas à venir nous rejoindre; il est resté toute la nuit dehors, caché dans la rue, plein de tristesse et de honte d'avoir abandonné son Maître. Sa foi n'est pas encore suffisante et il n'a pas trouvé l'Espérance qui lui permettrait de vivre, mais bientôt il aura retrouvé toutes ses forces, et avec vous tous, il retrouvera, ici même, Jésus ressuscité. Maintenant implorons le Père car chacun de vous peut dire: "Comme un cerf altéré cherche l'eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu. Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant..." 

Marie et les apôtres pleurent silencieusement. Oui, leur âme a soif du Dieu vivant. Entre deux sanglots ils arrivent à dire: "Je n'ai d'autre pain que mes larmes, le jour, la nuit, moi qui chaque jour entends dire: 'Où est-il ton Dieu?'  

Suit un long temps de silence, puis Marie murmure: 

— Souvenez-vous, mes enfants, de ce qui s'est passé il y a six jours, quand Jésus est entré triomphant à Jérusalem. Et les apôtres de chuchoter, sans plus: Oui, "je me souviens, et mon âme déborde: en ce temps-là, je franchissais les portails!" 

Soudain toute l'assistance, d'un seul cœur, modifie les paroles du psaume et chante: "Jésus conduisait vers la maison de mon Dieu la multitude en fête, parmi les cris de joie et les actions de grâce." Tous se taisent et regardent Marie qui fait signe à Jean de continuer: "Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi? Espère en Dieu! De nouveau je rendrai grâce: Jésus, notre Maître est mon sauveur et mon Dieu!" 

Jean ne peut plus continuer et éclate en sanglots. Alors Jacques, celui que l'on appellera "le Mineur", celui qui connut, autrefois, à Nazareth, les enseignements de Marie, alors Jacques poursuit: "Si mon âme se désole, je me souviens de toi, depuis les terres du Jourdain et de l'Hermon, depuis mon humble montagne... La masse de tes flots et de tes vagues a passé sur moi..."  

Jacques s'arrête, lui aussi et dit: 

— Oui, je me souviens de Jésus, quand Il apaisa la tempête, quand Il marcha sur les flots. "Au long du jour, le Seigneur envoyait son amour; et la nuit, son chant était avec nous..." Mais aujourd'hui, où est Jésus? Voici que je pense à ce qu'il disait, autrefois, et que nous ne voulions pas comprendre. Et Jacques de prendre les paroles que Jésus essayait de leur expliquer: "Je dirai à Dieu, mon rocher: Pourquoi m'oublies-tu? Pourquoi vais-je assombri, pressé par l'ennemi? Outragé par mes adversaires, je suis meurtri jusqu'aux os..."  

Cette fois c'est Jacques qui ne peut plus aller plus loin. Tous les apôtres s'effondrent, ayant comme perdu toutes leurs réactions. Marie, alors, doucement s'adresse à eux et achève le psaume: "Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi? Espère en Dieu! De nouveau je rendrai grâce: il est mon sauveur et mon Dieu! (Psaume 41) 

Le silence est profond dans la pièce du Cénacle. Tous les apôtres se taisent et pleurent. Soudain on entend des sanglots plus forts. Marie se lève et va voir: c'est Thomas qui est là, à genoux et  prosterné. Marie s'approche et le prend dans ses bras, l'aide à se relever et le fait entrer. Certes une tristesse profonde baigne l'assemblée. Oui, la douleur est grande dans la maison. Oui, chacun, intérieurement regrette tous ses péchés, toutes ses misères; oui, la détresse est grande chez les apôtres. Mais Marie est là, et tout en essuyant ses propres larmes elle leur dit: 

— Mes enfants, espérez. Pensez à ce que Jésus vous a répété plusieurs fois: le troisième jour je ressusciterai.

Les apôtres soupirent; ils regardent Marie, essaient de lui sourire un peu, mais ils ne sont pas très convaincus.  

Les apôtres pleurent; ils ne savent plus où ils en sont. Heureusement voici Marie-Madeleine avec de l'eau fraîche et des coupes. Chacun boit silencieusement, puis Thomas s'écrie en regardant Marie:

— Ah! Si seulement nous savions quoi faire!

Marie répond:

— Mes enfants, aujourd'hui nous n'avons rien d'autre à faire que d'attendre demain, le troisième jour. Nous pouvons pleurer aussi, car notre douleur est grande; nous pouvons aussi, nous devons surtout prier, et réfléchir aux mots de notre prière qui nous montreront combien l'Écriture parle de votre Maître et comment elle avait montré ce que nous vivons depuis jeudi. Marie-Madeleine est sur le point de sortir, mais Marie l'arrête et lui dit: 

— Madeleine, va chercher les autres femmes. Elles doivent prier elles aussi, et méditer les paroles de l'Écriture. 

Les saintes femmes entrent dans la pièce du Cénacle et se pressent de long d'un mur, tout près de Marie qui entonne: "Dieu, je crie mon appel! Je crie vers Dieu: qu’il m’entende!" Marie s'arrête; elle ne peut plus chanter tellement elle pleure; aussi fait-elle signe à Jean de continuer: "Au jour de la détresse, je cherche le Seigneur; la nuit, je tends les mains sans relâche, mon âme refuse le réconfort."

Jean s'arrête tandis que les autres acquiescent tout en chantant à voix basse: "Je me souviens de Dieu, je me plains; je médite et mon esprit défaille. Tu refuses à mes yeux le sommeil; je me trouble, incapable de parler." 

— C'est vrai, je n'en peux plus, j'ai honte de moi, s'exclame Pierre. Oh! oui! "Je pense aux jours d’autrefois, aux années de jadis; je me souviens de mon chant, je médite en mon cœur, et mon esprit s’interroge." Le Seigneur me pardonnera-t-il quand Il reviendra? S'il revient... murmure-t-il en lui-même. En effet, le psaume ne dit-il pas aussi:  "Le Seigneur ne sera-t-il jamais plus favorable? Son amour a-t-il donc disparu? S’est-elle éteinte, d’âge en âge, la parole? Dieu oublierait-il d’avoir pitié, dans sa colère a-t-il fermé ses entrailles? J’ai dit: Une chose me fait mal, la droite du Très-Haut a changé." 

Pierre s'arrête. Tous ses amis sanglotent. Marie qui a "entendu" les doutes de Pierre,  incite cependant les apôtres à continuer: "Je me souviens des exploits du Seigneur, je rappelle ta merveille de jadis; je me redis tous tes hauts faits, sur tes exploits je médite." Mais cela est trop dur à entendre et tout le monde se tait. Marie attend un moment puis elle ajoute: 

— Vous ne comprenez donc pas encore? Le psaume évoque toutes les douleurs, celles de Jésus et les nôtres; alors, si nous adhérons à ces paroles, pourquoi ne croirions-nous pas à la suite? "Dieu, la sainteté est ton chemin! Quel Dieu est grand comme Dieu? Tu es le Dieu qui accomplis la merveille, qui fais connaître chez les peuples ta force: tu rachetas ton peuple avec puissance, les descendants de Jacob et de Joseph. Même les eaux, en te voyant, Seigneur, les eaux, en te voyant, tremblèrent, l’abîme lui-même a frémi."  

Marie s'arrête, puis revit intérieurement les heures terribles qu'elle a vécues: "Les nuages déversèrent leurs eaux, les nuées donnèrent de la voix, la foudre frappait de toute part. Au roulement de ta voix qui tonnait, tes éclairs illuminèrent le monde, la terre s’agita et frémit." 

Tout le monde se tait de nouveau en repensant au tremblement de terre, à l'éclipse, à l'orage, aux éclairs, aux trombes d'eau. Que voulait donc Dieu, alors? Pourquoi Jésus devait-il mourir dans de telles conditions? Mais les voies de Dieu ne sont pas les voies des hommes. Tous ceux qui sont présents auprès de Marie murmurent: 

— À ce moment là, quand Jésus mourait, "par la mer passait le chemin de Dieu, ses sentiers, par les eaux profondes, et nul n’en connaît la trace."

— Mais nous, poursuit Marie, nous devons attendre la Résurrection, c'est notre espérance, en pensant que Dieu nous conduit depuis toujours, comme Il "conduisait son peuple comme un troupeau, par la main de Moïse et d’Aaron." (Psaume 76) 

L'assemblée présente autour de Marie est bien triste. Mais voici que la paix est revenue en chacune des personne présentes. Les femmes se retirent pour vaquer aux soins de la maison. Les apôtres décident de rejoindre Lazare pour parler avec lui, lui qui est aussi un ressuscité. Quant à Marie, elle se retire dans sa petite pièce, pour prier le Père du Ciel. 

Tout est très calme dans Jérusalem qui fête le Grand Sabbat. On n'entend que quelques cris d'enfants qui jouent. Le temps passe et Marie-Madeleine, et plusieurs autres femmes... décident d'aller jusque chez Lazare: c'est tout près, et cette petite marche ne dépassera pas la distance autorisée pendant le sabbat. Marie-Madeleine, en effet, avait vu que le corps de Jésus, que Joseph avait placé dans son tombeau, n'avait pas été embaumé comme il fallait, vu le manque de temps. Aussi avait-elle décidé de faire le nécessaire, dès le lendemain matin.  

Étrange! Marie-Madeleine avait-elle de nouveau oublié que Jésus devait ressusciter le troisième jour? N'avait-elle pas compris les paroles de consolation que Marie, la Maman de Jésus, leur avait adressées à plusieurs reprises? Demain, c'était bien le troisième jour, ce jour où Jésus avait déclaré "qu'Il se lèverait d'entre les morts."  

Marie-Madeleine et les autres femmes n'avaient-elles pas encore la foi? Pourtant, elles avaient bien assisté à la Résurrection de Lazare... oui mais entre ressusciter un mort, et se ressusciter soi-même, il y a un abîme. Et un abîme qui devrait nous faire réfléchir, nous aussi: nous ne devons jamais oublier que Jésus est le Fils, le Verbe de Dieu, donc Dieu dans sa plénitude, sa sainte Trinité. Et rien n'est impossible à Dieu.  

La Résurrection de Jésus, pour nous, c'est notre foi, et cependant, ce n'est pas toujours facile à comprendre; alors pour ses contemporains de Jésus, quel mystère! Avant sa Résurrection, et même après... 

La journée du Sabbat solennel se termine. Après avoir beaucoup pleuré, les femmes ont grignoté quelques restes de pain avec des olives. La Vierge Marie a tout refusé: elle attend le Troisième Jour, dans les pleurs et dans l'Espérance. Les apôtres, eux, sont restés chez Lazare. 

   

 

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