Maxime d’Éphèse
Laïc, Martyr, Saint
† 251

L'empereur Dèce, ayant résolu d'exterminer notre sainte religion, fit publier par tout l'empire des édits qui ordonnaient aux chrétiens d'adorer les idoles. Maxime, qui était d'Asie et marchand de condition, se déclara hautement pour serviteur de Jésus-Christ. On l'arrêta aussitôt, et on le conduisit devant le proconsul Optime.

Le proconsul, après lui avoir demandé son nom, ajouta : « De quelle profession êtes-vous ? Maxime : De condition libre, mais serviteur de Jésus-Christ. Le proconsul : Quelle est votre profession? Maxime : Je suis un homme du peuple, et je vis de mon négoce. Le proconsul : Êtes-vous chrétien ? Maxime Oui, je le suis, quoique pécheur – Le proconsul : N'avez-vous pas connaissance des édits qui ont été publiés depuis peu ? Maxime : Quels édits ? et que portent-ils ? Le proconsul : Que tous les chrétiens aient à renoncer à leur superstition et à reconnaître le vrai prince à qui tout obéit, et qu'ils adorent ses dieux. Maxime : Je connais cet édit impie ; et c'est cela même qui m'a porté à confesser publiquement ma religion. Le proconsul : Puisque vous êtes informé de la teneur des édits, sacrifiez donc aux dieux. – Maxime : Je ne sacrifie qu'à un seul Dieu, et je me félicite de lui avoir sacrifié dès ma jeunesse. Le proconsul : Sacrifiez pour sauver votre vie ; car je vous déclare que si vous désobéissez, je vous ferai expirer dans les tourments. Maxime : C'est ce que j'ai toujours désiré je ne me suis fait connaître que pour avoir l'occasion de quitter promptement cette misérable vie, afin d'en posséder une qui est éternelle ».

Alors le proconsul lui fit donner plusieurs coups ; il lui disait en même temps « Sacrifiez, Maxime, sacrifiez pour vous délivrer des tourments. Maxime : Ce qu'on souffre pour le nom de Jésus-Christ n'est point un tourment, c'est une vraie consolation mais si j'avais le malheur de m'écarter de ce qui est prescrit dans l'Évangile, ce serait alors que je devrais m'attendre à des supplices éternels. Le proconsul, irrité de sa résistance, ordonna qu:il fût étendu sur le chevalet ; et pendant qu'on le tourmentait, il lui répétait souvent ces paroles : « Renonce, misérable, à cet entêtement insensé, et sacrifie enfin pour sauver ta vie. – Maxime : Je la perdrais, et c'est pour la conserver que je ne sacrifie pas. Vos bâtons, vos ongles de fer, votre feu, ne me causeront aucune douleur, parce que la grâce de Jésus-Christ est en moi ; elle me délivrera de vos mains, pour me mettre en possession du bonheur dont jouissent tant de Saints qui, dans le même combat, ont triomphé de votre cruauté ; et c'est par la vertu de leurs prières que j'obtiens cette force et ce courage que vous voyez en moi.

Le proconsul, désespérant de pouvoir vaincre le soldat de Jésus-Christ, prononça la sentence suivante « J'ordonne que Maxime, qui a refusé d'obéir aux édits, soit lapidé pour servir d'exemple aux chrétiens ». Maxime fut aussitôt enlevé par une troupe de satellites, qui le conduisirent hors de la ville, ils l'assommèrent à coups de pierres. Son martyre arriva en 250 ou 251.

Saint Maxime est honoré par les Grecs le 14 mai, qui fut le jour de sa mort. Il est nommé sous le 30 avril dans le martyrologe romain.

SOURCE : P. Giry : Les petits Bollandistes : vies des saints. T. V. Source : http://gallica.bnf.fr/ Bibliothèque nationale de France.

 

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