Témoignage d'une carmélite de Tours,
après la mort de Sœur Marie de Saint-Pierre
Parler de sœur Marie de
Saint-Pierre, rendre hommage à sa vertu, est pour moi tout à la fois un bonheur
et un devoir. Je vais donc mettre simplement, par écrit, quelques particularités
qui m’ont frappée dans les rapports que j’ai eus avec elle.
Elle entra en religion
plusieurs années après moi; à cette époque, quoique professe, j’étais en au
noviciat, ce qui me mit à même de la bien connaître, et, par suite, de
l’admirer. Déjà nous voyions en elle une religieuse formée à toutes les vertus;
celles que je remarquai davantage, c’étaient son humilité, son recueillent et
son obéissance. Elle recevait les épreuves et les humiliations auxquelles on la
soumettait avec tant de joie et de reconnaissance, que nous en étions toutes
édifiées; loin de s’excuser, elle s’accusait toujours elle-même, et semblait
rechercher sans cesse les occasions de s’anéantir. Elle était si recueillie,
qu’elle ne voyait pas même ce qui se passait devant elle. Un jour, pendant son
postulat, notre Mère lui avait permis de lever les yeux au chœur pour voir une
cérémonie touchante; mais elle prit la fin pour le commencement, et lorsqu’elle
leva les yeux par obéissance, tout était terminé; elle n’avait rien vu de ce qui
venait de s’accomplir.
Jusqu’à sa profession, je
n’eus avec elle que des relations de noviciat; mais bientôt après je m’aperçus
de sa dévotion toute spéciale à la sainte Enfance de Notre-Seigneur, pour
laquelle je me sentais aussi beaucoup d’attrait; c’est ce qui nous lia
étroitement ensemble, et me fournit l’occasion de connaître un peu plus
particulièrement cette belle âme. Sa piété était si douce et si aimable que j’en
étais vivement touchée; nos pratiques de dévotion avaient toujours pour but
d’honorer le mystère de la divine Enfance. Le saint Enfant-Jésus était l’objet
de nos conversations. Avec quelle tendresse elle en parlait! Comme elle savait
bien s’entretenir sur les vertus de ce divin Enfant! Et quoiqu’elle s’humiliât
toujours, il m’était facile de voir qu’elle en possédait la connaissance à un
haut degré. Pour règle de sa conduite, elle avait pris ces mots: Il leur était
soumis. Je puis assurer qu’elle les mit en pratique avec la plus grande
perfection.
L’office de portière, où elle
fut mise peu d’années après sa profession, donna un grand exercice à sa vertu;
je fus témoin de sa promptitude dans l’obéissance et de son entière abnégation.
À l’époque de notre changement de monastère, ses occupations redoublèrent, et,
quoiqu’elle en fût surchargée, elle ne perdait pas un instant son recueillement;
elle était fort diligente, et suffisait à tout avec un zèle et une charité
remarquables. Étant alors dépositaire, je ne manquais pas non plus d’embarras;
mais lorsqu’elle me voyait un peu abattue, ou sur le point de m’échapper, elle
me rappelait tout bas ces paroles: Il leur était soumis, et ajoutait: “Allons,
soumettons-nous à la volonté du saint Enfant-Jésus; nous sommes ses petites
servantes.” Le temps que nous passâmes hors de la clôture vint accroître ses
mérites et embellir sa couronne. Elle eut à souffrir de toutes manières; mais
les choses les plus pénibles la trouvèrent toujours douce, patiente et résignée.
Elle ne se plaignit jamais, et sa gaieté même ne souffrit aucune altération.
Notre chère sœur a été aussi,
pour moi, un grand sujet d’édification dans les souffrances corporelles qu’elle
eut à supporter; elle fut prise par la maladie environ un an avant sa mort.
J’étais alors infirmière; je ne puis dire quelle consolation j’éprouvais auprès
de cette pieuse malade; elle ne refusait rien, trouvait toujours bien ce qu’on
faisait pour elle, et semblait oublier ses besoins pour ne s’occuper que de
Dieu. Elle était d’une soumission telle, qu’elle n’eût pas fait un pas hors de
l’infirmerie sans ma permission. Son recueillement paraissait continuel; en un
mot, il me semblait avoir un ange plutôt qu’un infirme. Aussi je ressentis une
peine très sensible quand je cessai de lui donner mes soins? »
Annexe 2
La glorification du Nom
de Dieu
Chargée de réparer le blasphème,
Sœur Marie de Saint-Pierre comprit qu'elle devait s'appliquer à glorifier le
Saint Nom de Dieu par l'exercice ci-dessous, et qu'en le faisant elle
accomplirait l’ordre que Jésus lui avait donné: honorer son divin Cœur et celui
de sa sainte Mère, car ils sont l’un et l’autre blessés par le blasphème."
On commence par le “Magnificat”,
puis :
1 En union avec le
Sacré-Cœur de Jésus : Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
2 En union avec le
saint Cœur de Marie : Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
3 En union avec le
glorieux saint Joseph : Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
4 En union avec saint
Jean-Baptiste: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est au-dessus de
tout nom.
5 En union avec les
chœur des Séraphins: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
6 En union avec le
chœur de Chérubins: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est au-dessus
de tout nom.
7 En union avec le
chœur de Trônes: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est au-dessus de
tout nom.
8 En union avec le
chœur des Dominations: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
9 En union avec le
chœur des Vertus: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est au-dessus
de tout nom.
10 En union avec le
chœur des Puissances: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
11 En union avec le
chœur des Principautés: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
12 En union avec le
chœur des Archanges: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
13 En union avec le
chœur des Anges: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est au-dessus de
tout nom.
14 En union avec les
sept Esprits qui sont devant le trône de Dieu et les vingt-quatre vieillards:
Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est au-dessus de tout nom.
15 En union avec le
chœur des Patriarches: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
16 En union avec le
chœur des Prophètes: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
17 En union avec le
chœur des Apôtres et les quatre Évangélistes: Venez, adorons le Nom admirable
de Dieu qui est au-dessus de tout nom.
18 En union avec le
chœur des Martyrs: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est au-dessus
de tout nom.
19 En union avec le
chœur des saints Pontifes: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
20 En union avec le
chœur des saints Confesseurs: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
21 En union avec le
chœur des saintes Vierges: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
22 En union avec le
chœur des saintes Femmes: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est
au-dessus de tout nom.
23 En union avec toute
la cour céleste: Venez, adorons le Nom admirable de Dieu qui est au-dessus de
tout nom.
24 En union avec toute
l’Église et au nom de tous les hommes: Venez, adorons le Nom admirable de
Dieu qui est au-dessus de tout nom, et prosternons-nous devant lui. Pleurons en
présence du Seigneur qui nous a faits, car il est le Seigneur notre Dieu; nous
sommes son peuple et les brebis qu’il conduit lui-même à ses pâturages.
Annexe 3
Cette couronne se récite comme un
chapelet, mais :
À la place du Credo, on doit
dire:
– Nous vous adorons, ô Jésus, et
nous vous bénissons, parce que vous avez rachetez le monde par votre sainte
Croix.
Puis, sur les trois petits
grains de la Croix, on dira:
– Que le très saint Nom de Dieu
soit glorifié par la très sainte âme du Verbe incarné.
– Que le très saint Nom de Dieu
soit glorifié par le Sacré-Cœur du Verbe incarné.
-Que le très adorable Nom de Dieu
soit glorifié par toutes les plaies du Verbe incarné.
Sur les cinq gros grains, on
dira:
Nous vous invoquons, ô Nom sacré
du Dieu vivant, par la bouche de Jésus au très Saint-Sacrement, et nous vous
offrons, ô mon Dieu, par les mains bénies de la divine Marie, toutes les saintes
hosties qui sont sur nos autels, en sacrifice d’amende honorable et de
réparation pour tous les blasphèmes qui outragent votre saint Nom.
Sur chaque petit grain, on
dira:
1 Je vous
salue, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très
Saint-Sacrement.
2 Je vous
révère, ô Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très
Saint-Sacrement.
3 Je vous adore, ô Nom
sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement.
4 Je vous glorifie, ô
Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement.
5 Je vous loue, ô Nom
sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement.
6 Je vous admire, ô Nom
sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement.
7 Je vous célèbre, ô
Nom sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement.
8 Je vous exalte, ô Nom
sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement.
9 Je vous aime, ô Nom
sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement.
10 Je vous bénis, ô Nom
sacré du Dieu vivant, par le Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement.
PRIÈRE : Nous vous
invoquons, ô Nom sacré du Dieu vivant, par la bouche de Jésus au très
Saint-Sacrement, et nous vous offrons, ô mon Dieu, par les mains bénies de la
divine Marie, toutes les saintes hosties qui sont sur les autels, en sacrifice
d’amende honorable et de réparation pour tous les blasphèmes qui outragent votre
saint Nom.
Annexe 4
Acte d’une parfaite donation au très Saint
Enfant-Jésus, selon l’étendue de sa volonté sur moi,
pour l’accomplissement de ses desseins à la gloire du Saint Nom de Dieu.
Le 25 décembre 1943, Sœur Marie
de Saint-Pierre faidsait à Dieu le don total d'elle-même: "Ô très Saint et
très aimable Enfant-Jésus, le voilà donc arrivé ce jour que j’ai tant désiré,
où, sans crainte de manquer à l’obéissance, je peux en toute liberté m’offrir
toute à vous, selon l’étendue de votre puissance et de votre volonté sur mon
âme, pour l’accomplissement de vos desseins. Je suis bien indigne, il est vrai,
de vous faire cette offrande; mais, ô divin Enfant, puisqu’il me semble que vous
le désirez, veuillez purifier votre victime par les larmes de votre sainte
enfance et par votre précieux sang. Prosternée à vos pieds devant la crèche, en
cette nuit à jamais mémorable de votre auguste naissance, oui, mon divin Époux,
avec une pleine liberté je m’offre toute à vous, par les mains bénies de Marie
et de Joseph, sur l’autel enflammé de votre Cœur plein d’amour, sous la
protection des anges et des saints. Là je vous fais l’entier abandon de moi-même
pour l’accomplissement de vos desseins à la gloire du Saint Nom de Dieu.
O divin Enfant, qui avez dit à
votre sainte Mère, lorsqu’elle vous retrouva dans le temple de Jérusalem:
“Pourquoi me cherchiez-vous? Ne savez-vous pas qu’il faut que je sois occupé à
ce qui regarde le service de mon Père?” Ah! veuillez en ce jour me recevoir pour
votre disciple; faites que désormais je sois occupée en union avec vous aux
choses qui regardent le service de votre divin Père, pour la gloire de son Nom.
O très saint Enfant-Jésus,
Dieu et homme, je renonce à tout ce que je suis, et je me donne à tout ce que
vous êtes. Faites de moi et en moi tout ce qu’il vous plaira, pour
l’accomplissement de vos desseins, possédez-moi souverainement. Oui, divin
Enfant, de bon cœur, pour l’amour de vous, je me dépouille de tout pour
toujours. Daignez donc, dans votre grande miséricorde, me revêtir de la robe de
vos sacrés mérites, qui est parfumée de la bonne odeur des vos vertus, afin
qu’au jour de mon jugement je puisse recevoir la bénédiction de votre Père
céleste.
Amen."
Sœur Marie de Saint-Pierre de la
Sainte Famille, Carmélite indigne.
(25 décembre 1943)
Annexe 5
Déclaration de Sœur Marie de Saint-Pierre
concernant l'année 1847
"Maintenant, je crois qu’il ne
sera pas inutile pour la gloire de Dieu que je dise quelque chose de mon
intérieur, afin qu’on puisse discerner plus facilement quel est l’esprit qui me
conduit. Je parlerai sous les yeux de Dieu, dans la simplicité et la vérité.
La voie par laquelle
Notre-Seigneur me conduit est très pénible à la nature, car ce divin Sauveur
exige de moi une mortification continuelle intérieure. J’ai rarement des
consolations spirituelles et toutes les communications que je reçois de
Notre-Seigneur sont plutôt de nature à me faire souffrir, puisqu’elles me
montrent si souvent la justice de Dieu irritée, la perte éternelle de tous les
pécheurs et la France sur le bord d’un abîme! Cette œuvre de réparation que je
porte depuis près de quatre ans, avec des peines que Dieu seul connaît parce
qu’Il est en Lui-même l’auteur; œuvre par laquelle il me semble que Dieu ferait
grâce à la France, comme Il me l’a promis. Et cependant des époques terribles
approchent et l’Œuvre de la Réparation ne paraît pas:
– Ô mon Dieu, levez-vous:
c’est votre cause aussi bien que la nôtre que nous vous prions de défendre.
Cachez la France dans le secret de votre Sainte-Face, et faites-lui miséricorde
pour la gloire de votre Saint Nom.
Oui, dans la lumière, je crois
fermement que de cette œuvre dépend l’avenir de la France. Je la vois toujours
liée à la France comme moyen de salut que Dieu a choisi dans son infinie
miséricorde. Aussi je voudrais donner jusqu’à la dernière goutte de mon sang
pour l’obtenir; car Dieu s’apaiserait à cause de cette œuvre réparatrice, et
bien des âmes seraient sauvées.
Voilà les sentiments que Dieu
m’inspire et que je fais connaître pour l’acquit de ma conscience. Je déclare
aussi que personne au monde ne m’a donné l’idée de cette œuvre que Dieu seul, et
que j’ignorais parfaitement qu’il y eût à Rome une œuvre semblable à celle que
Notre-Seigneur me communiquait. Je ne l’ai su que longtemps après par une
disposition toute spéciale de la Providence. Je déclare aussi que je n’ai jamais
été influencée par personne pour demander l’établissement de cette œuvre, mais
au contraire de nos dignes et sages Supérieurs des réprimandes et des
humiliations à cause de cette nouvelle dévotion.
Je déclare encore que la liaison qu’on trouvera dans la succession de ces
communications est de la grâce et non de mon imagination, car à chaque lumière
que je recevais de Notre-Seigneur, j’en faisais bien vite un petit extrait que
je remettais à notre Mère, afin d’être soulagée; et je n’y pensais plus que pour
prier Dieu d’accomplir ses desseins. Je n’osais même pas m’en entretenir avec
notre très Révérende Mère, car j’éprouvais une grande confusion à faire
connaître ces lumières. Lorsque Notre-Seigneur me chargea de cette mission, je
Lui demandai deux grâces, qu’Il a eu la miséricorde de m’accorder: premièrement,
celle de ne jamais avoir de sentiments de vanité à cause de ces communications;
et la seconde: de n’être point connue comme instrument de Dieu dans cette Œuvre.
Notre-Seigneur qui dirige
Lui-même mon âme en cette voie a si bien soin, si je peux m’exprimer ainsi, de
me faire connaître ma misère et mon néant, qu’il n’est pas possible que je ne
sois couverte de confusion à la vue de ces grâces singulières de mes
continuelles ingratitudes. Je laisse le soin à mes dignes supérieurs de
s’occuper de l’établissement de cette œuvre de réparation. Pour moi, ma mission
est de leur soumettre toutes les lumières que je reçois de Dieu et de prier pour
l’accomplissement de ses grands desseins à la gloire de son Nom. C’est ce que
j’ai fait en copiant les lettres écrites dans cette relation...
Voyant l’œuvre se développer
peu à peu dans chaque communication, on en peut mieux juger, et il sera facile
de voir quelle est la main puissante qui, par sa grâce et sa miséricorde infinie
a cultivé un si beau fruit dans une aussi mauvaise terre! qui porte encore des
chardons et les épines du péché après avoir été arrosée tant de fois des rosées
divines de la grâce.
Cette œuvre, comme on le voit
dans ces deux relations, a deux buts: la réparation des blasphèmes et la
réparation du saint jour du dimanche profané par les travaux. En conséquence,
elle embrasse la réparation des outrages faits à Dieu et la sanctification de
son saint Nom. Maintenant on demandera peut-être si la dévotion à la Sainte-Face
doit être unie à l’Œuvre?
Oui, elle en fait la richesse
et le plus précieux ornement, puisque Notre-Seigneur a fait présent de sa très
Sainte-Face à l’Œuvre, pour être l’objet de la dévotion de ses associés, afin
que cette Face adorable qui est en quelque sorte de nouveau méprisée et
outragée, comme Il s’en plaint Lui-même, par les blasphèmes des pécheurs,
qu’elle soit, dis-je, honorée et révérée avec un très profond respect par un
culte spéciale.
En second lieu, Notre-Seigneur
fait don de sa très Sainte-Face à l’Œuvre afin que les associés deviennent tout
puissants auprès de Dieu par l’offrande qu’ils doivent Lui faire de cette Face
auguste et sacrée, dont la présence Lui est si agréable qu’elle apaise
infailliblement sa colère et attire sur les pauvres pécheurs sa miséricorde
infinie. Oui, quand le Père éternel regarde la Face de son Fils bien-aimé, qui a
été meurtrie par les soufflets et couverte d’ignominie, quand Il regarde ce chef
sacré qui a été couronné d’épines, emblème des péchés des hommes qu’Il a pris
sur sa tête afin de sauver ses membres (comme il le dit un jour), cette vue,
dis-je, émeut les entrailles de sa miséricorde.
Tâchons donc de profiter d’un
si précieux don et prions ce divin Sauveur de nous cacher dans le secret de sa
Sainte-Face pendant les jours mauvais.
Ô Dieu! notre protecteur,
regardez-nous, et jetez les yeux sur la Face de votre Christ!" (Ps.
83,9)
Bibliographie
SŒUR MARIE DE SAINT-PIERRE
(Carmélite de Tours-1816-1848)
Dom Guy-Marie OURY (publié chez C.L.D. en 1983)
Vie de la SŒUR SAINT-PIERRE
Chanoine Janvier (publié en 1884 par l'Oratoire de la SAINTE FACE)
Journal spirituel de Sœur
MARIE DE SAINT-PIERRE
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