Sœur Marie de Saint-Pierre
(Perrine Éluère)
1816-1848

3
La réparation

3-1-Les désirs de Jésus

Le 24 novembre 1843, en la fête de saint Jean de la Croix, après la communion, le Seigneur précisera: "Jusqu’à présent, je ne vous ai montré que peu à peu les desseins de mon Cœur; mais aujourd’hui je veux vous les montrer tout entiers. L’univers est couvert de crimes! L’infraction des trois premiers commandements de Dieu a irrité mon Père. Le saint Nom de Dieu blasphémé et le saint Jour du Dimanche profané mettent le comble à la mesure d’iniquités. Ces péchés sont montés jusqu’au trône de Dieu et provoquent sa colère, qui se répandra si on n’apaise sa justice. Dans aucun temps ces crimes n’ont monté si haut. Je désire, mais d’un vif désir, qu’il se forme une Association bien approuvée et bien organisée pour honorer le Nom de mon Père. Votre supérieure a raison de ne vouloir rien faire qui ne soit solide en cette dévotion, car autrement, mon dessein ne serait pas rempli."

3-2-L’examen des supérieurs

         3-2-1-La perplexité de Sœur Marie de Saint-Pierre

Les supérieurs doivent être consultés à la demande expresse de  Jésus. Sœur Marie de Saint-Pierre est perplexe. Elle dit à Jésus:

– Ah! mon Dieu, si j’étais bien sûre que ce fût Vous qui me parliez, je n’aurais pas de peine à dire ces choses à mes supérieurs.

Jésus lui répondit :

-Ce n’est pas à vous de faire cet examen, mais à eux. Je me suis déjà assez communiqué à votre âme pour me faire connaître; ne vous ai-je pas donné tout ce que je vous ai promis, lorsque je me suis fait entendre à votre âme de la même manière que je le fais maintenant ? Prenez bien garde: car si, manquant de simplicité, vous mettiez obstacle à mon dessein, vous seriez responsable du salut de ces âmes; si, au contraire, vous êtes fidèle, elles embelliront votre couronne.

            3-2-2-La sanctification du dimanche

Par ailleurs, la question de la sanctification du dimanche devenait pressante, en France. Le 2 février 1844, Sœur Marie de Saint-Pierre reçoit une nouvelle communication du Seigneur. Elle écrit: "Notre Seigneur m’a fait entendre que l’association qu’Il voulait établir en France avait deux buts: premièrement la réparation des blasphèmes, secondement la sanctification du Saint Nom de Dieu, pour extirper les blasphèmes et les travaux du saint jour du dimanche, qui sont les principaux péchés qui provoqueraient la colère de Dieu sur la France. Ainsi on joindra aux règles de l’association de Rome: que les associés ne travaillent point aux jours défendus par l’Église et ne fassent point travailler, mais contribuent de tous leurs efforts à empêcher les travaux dans ces saints jours..." 

Les associés devraient également porter une petite croix sur laquelle serait gravé d’un côté : 'Sit nomen Domini benedictum' et de l’autre : 'Vade retro Satana'. "Ainsi, à chaque fois qu’on entendra blasphémer, on dira ce qui est écrit sur cette croix, ainsi on fera la guerre au démon et on donnera gloire à Dieu."

            3-2-3-La réparation des blasphèmes et la France

Tout cela semblait tellement important à Sœur Marie de Saint-Pierre qu'elle demandait à sa supérieure d'intervenir auprès de l'évêque, Mgr Morlot qui venait d'arriver à Tours. Mgr Morlot approuva la création, dans son diocèse, d'associations conformes au bref pontifical du 8 août 1843. Il ne fit rien de plus pour l'instant. Mais la petite sœur se sentait chargée, devant Dieu du peuple français.

Elle écrit le 27 février 1844 : "Après avoir reçu ce divin Roi, j’ai été fortement appliquée à Le prier pour notre patrie. Alors Il s’est communiqué à mon âme et Il m’a fait entendre qu’il me chargeait de la France, qu’Il me faisait son ambassadeur pour traiter de paix avec Lui; qu’il fallait alors que je me tienne à ses pieds au très Saint-Sacrement, en grande humilité, priant pour la France et pour l’établissement de l’Œuvre de la Réparation. Ensuite Il m’a fait entendre de bien peser les obligations de la charge qu’Il m’imposait et que quand un ambassadeur se retire du royaume, que c’est signe de guerre. Notre-Seigneur voulait me faire comprendre de ne pas me retirer volontairement de sa présence au très Saint-Sacrement, où je dois me tenir en esprit au nom de la France..."

3-3-Les supérieurs commencent à agir

            3-3-1- Le carmel écrit à l'évêque de Tours, Mgr Morlot

Sœur Marie de Saint-Pierre put enfin écrire, en mars 1844: "Nous eûmes l’honneur d’écrire à Monseigneur. Déjà nos dignes supérieurs l’avaient instruit de tout ce que divin Maître m’avait fait connaître sur l’œuvre de la réparation. Alors ce pieux prélat fit imprimer des feuilles qui, précédemment, l’avaient été à Nantes. Il y joignit son approbation personnelle, le 15 mars 1844, en recommandant l’association à Messieurs les curés et autres ecclésiastiques de son diocèse, 'dans l’espérance qu’elle intéresserait vivement les fidèles, et qu’elle contribuerait à mettre un terme aux outrages contre la souveraine Majesté'. On répandit un grand nombre de ces feuilles; mais on n’établit point d’association comme Notre-Seigneur le demandait: il paraît que l’heure n’était pas encore venue. Adorons en silence les desseins de Dieu."

            3-3-2-L'Œuvre avance

Le 19 septembre 1846[1], eut lieu l'apparition de la Salette. Il y avait, incontestablement, un lien entre l'Œuvre de la réparation et les paroles de la Sainte Vierge. Les responsables vont s'agiter un peu. Une notice, destinée aux carmels et à quelques initiés, fut composée par M.  Alleron, le supérieur du carmel, et soumise à l'évêque, sous le titre: "Abrégé des faits concernant l'établissement de l'Œuvre pour la Réparation." Ce document ne fut pas imprimé, mais copié à la main en une cinquantaine d'exemplaires. Par contre le petit livre de l'abbé Salmon, l'aumônier du carmel: L'Asssociation contre le blasphème", fut imprimé.

Le 30 juillet 1847, l'évêque de Langres érigeait une Confrérie réparatrice du blasphème et de la profanation du dimanche couramment appelée Association de Saint-Dizier. Un bref de Pie IX fut accordé: la confrérie devenait archiconfrérie, avec des indulgences spéciales. Pie IX s'inscrivit dans cette archiconfrérie.

Mais qui couvrira les frais? Sœur Marie de Saint-Pierre raconte: "Tandis que je cherchais les moyens de couvrir les frais de ces dépenses, Notre-Seigneur m’ordonna de m’adresser à son serviteur, Monsieur Dupont, et de lui dire que l’Enfant-Jésus lui demandait cette œuvre de charité comme la dîme des biens qu’il lui avait donnés, et que cette œuvre lui serait fort agréable. Je dis alors à ce divin Sauveur:

– Si vous vouliez me promettre quelque bien pour lui, ou du moins quelque grâce pour sa famille.

Notre-Seigneur me répondit :

– Son amour est assez grand pour me rendre ce service sans qu’il soit besoin qu’on lui promette des grâces afin de l’y engager, et, pour cet amour désintéressé, je le récompenserai plus magnifiquement dans le ciel; quant à vous, faites cette commission comme étant ma petite domestique; ne craignez point de demander pour moi, et vous aurez le même mérite que si vous faisiez l’œuvre."

Entre temps, le 29 septembre 1846, le carmel de Tours prenait possession de ses nouveaux locaux. Puis ce fut la crue de la Loire au mois d'octobre suivant, et les désastres qui s'ensuivirent.

            3-3-3-L'Association de Saint-Dizier. Bref historique

Le 28 juin 1847, fête des saint apôtres Pierre et Paul, le règlement de l'Association de Saint-Dizier était officiellement terminé. Le 16 juillet 1847, jour de la fête de Notre-Dame du Mont Carmel, elle fut  canoniquement érigée. La Sœur raconte:

"Notre-Seigneur m’avait envoyée vers sa sainte Mère afin de recevoir de ses mains bénies la grâce que je sollicitais depuis si longtemps pour la gloire du saint Nom de Dieu. Je me jetai donc en toute confiance dans le cœur de cette Mère de miséricorde, la priant d’être mon avocate en la cause de Dieu, lui recommandant avec insistance cette grande affaire, pendant le beau mois de mai qui est  tout consacré à sa gloire. Je ne l’invoquai point en vain: elle regarda les larmes de sa petite servante, elle entendit ses soupirs et ses vœux. Bientôt elle inspira à un de ses serviteurs, Monseigneur l’évêque de Langres, qui entendit parler du projet, d’y prendre le plus vif intérêt. Son zèle pour le saint Nom de Dieu le fit travailler avec une pieuse ardeur, à l’établissement de l’association.

Le règlement fut donné le 28 juin 1847, en la vigile de la fête des bienheureux apôtres saint Pierre et saint Paul, et, ce qui est bien remarquable pour la gloire de la sainte Vierge, l’association fut canoniquement et solennellement érigée le 16 juillet 1847, jour de la fête de Notre-Dame du Mont Carmel.[2]

Ô mains puissantes de Marie, c’est vous qui avez tout fait, les hommes n’ont été que vos instruments. Je vous remercie un million de fois; soyez bénie en tout temps et tous lieux! Mais admirons un autre trait de la divine Providence et de la miséricorde de Marie: cette œuvre réparatrice des blasphèmes et de la violation du dimanche est portée par Monseigneur l’évêque de Langres aux pieds du souverain Pontife pour obtenir un bref qui enrichisse cette association des indulgences et des bénédictions de la sainte Église. Le Saint-Père donne ce bref pour la confrérie, en date du 27 juillet 1847; le 30, il en donne un second qui érige l’association en archiconfrérie.

Je regarde avec admiration l’Église enfanter cette œuvre dans ces trois jours de douloureuse mémoire;[3] je vois la miséricorde de Dieu « surabonder où le péché abondait": soyez-en béni à jamais, ô mon Dieu! Cela ne s’est point fait par hasard; votre providence a tout conduit et dirigé pour la gloire de votre saint Nom et pour le salut de la France. Protégez donc cette œuvre, qui est votre ouvrage, et défendez-la contre ses ennemis; propagez-la dans ce royaume, qui est consacré à la glorieuse Vierge Marie."

            3-3-4- La protection de sainte Thérèse d'Avila

L'œuvre de la réparation est menacée, c'est normal... Mais sainte Thérèse d'Avila va la protéger. Sœur Marie de Saint-Pierre raconte dans sa lettre du 4 janvier 1848 l'apparition de sainte Thérèse: "Notre sainte mère Thérèse m’est apparue ce matin dans l’intérieur de mon âme. Elle est députée de Dieu pour combattre les ennemis de l’œuvre réparatrice, que les démons veulent dévorer. Elle m’a dit que cette œuvre serait l’honneur du Carmel, et qu’elle était bien en rapport avec l’esprit de notre sainte vocation, dont la fin est la gloire de Dieu et les besoins de l’Église; c’est pourquoi elle m’a pressée de m’y dévouer avec ferveur. Ensuite elle m’a recommandé l’obéissance, me faisant entendre que Jésus opérait des miracles pour les âmes qui possédaient cette vertu, et qu’elle-même avait toujours soumis à l’obéissance les communications qu’elle avait reçues du Ciel. Elle m’a fait voir aussi avec quelle fidélité je devais m’acquitter de toutes mes observances religieuses, dont la moindre est très agréable au Seigneur et peut m’enrichir de mérites. Enfin j’ai compris que Dieu donnait à l’œuvre une très puissante protection en notre sainte Mère, et à moi une très douce consolation dans mes peines. Depuis lors, je me sens liée d’une manière toute spéciale à cette grande sainte, qui a eu tant de zèle pour la gloire du Très-Haut. Elle va soutenir ma faiblesse, et m’aider à marcher dans une voie épineuse."

            3-3-5-Nouvel appel à l’archevêque

Dans sa lettre du Lettre du 3 mars 1848, la sœur insiste : “En sortant de mon action de grâces, je m’empresse de vous écrire ce que Notre-Seigneur vient, dans la sainte communion, de me faire connaître. Premièrement, il veut absolument que je parle à Monseigneur l’archevêque ou à son secrétaire, et que je dise de vive voix ce que le Seigneur m’a révélé depuis quatre ans et demi; il m’assure, ce bon Maître, qu’il mettra ses paroles en ma bouche :

– J’ai encore, a-t-il ajouté, la verge en ma main, la verge de ma justice; si on veut l’en arracher, qu’on y mette en la place l’œuvre réparatrice! Quant à vous, soyez fidèle à remplir votre mission, et songez que c’est une grande chose que d’avoir à manifester ma volonté. Si vous étiez infidèle à ma voix, vous vous exposeriez à sentir vous-même les coups de cette verge; faites vos efforts pour l’arracher de mes mains.

Et Sœur Marie de Saint-Pierre supplie :

Ma Révérende Mère, pour obéir au divin Maître, je vous prie très humblement de vouloir bien solliciter pour moi la visite de Monseigneur. Si Sa Grandeur avait trop d’occupations, elle voudrait bien m’envoyer son secrétaire, qui rendrait compte de ce que je lui communiquerais.[4]"

            3-3-6-Le secrétaire de Mgr Morlot se dérange

Mgr Morlot envoya son secrétaire, car son conseil s'était prononcé contre l'œuvre. Sœur Marie de Saint–Pierre dans son rapport de l'entretien qu'elle eut avec le secrétaire en donne la raison:

– Ma sœur, je viens vous dire de la part de Monseigneur qu’il a montré vos lettres aux membres de son conseil, et que tous unanimement se sont prononcés contre l’établissement de l’œuvre que vous demandez. Monseigneur a prié, examiné sérieusement cette affaire, et il n’est pas possible qu’il puisse agir comme évêque; on ne reconnaît pas la validité de votre mission.

La demande de la Sœur fut refusée, et elle se soumit. Le Seigneur la consola et l’appliqua de nouveau, et avec plus d’intensité que jamais, à contempler sa Sainte-Face et à l’offrir au Père céleste. Il lui dit :

– Rien, n’est plus propre à désarmer sa justice irritée que de lui offrir cette très Sainte-Face, qui a mis sur sa tête les épines de nos péchés et qui s’est affermie comme un rocher sous les coups de cette même justice. Elle a payé nos dettes. Elle est notre caution.

C’est pourquoi notre aimable Sauveur m’a commandé de me tenir sans cesse devant le trône de son Père, malgré mon indignité, et de lui offrir cette divine Face, objet de ses complaisances; et ce tendre sauveur m’a fait cette consolante promesse:

– À chaque fois que vous offrirez ma face à mon Père, ma bouche demandera miséricorde.

Ce bon Jésus m’a promis qu’il aurait pitié de la France. Ayons donc grande confiance; son Nom tout-puissant sera notre bouclier et sa Face adorable notre divin rempart. Mais il me faisait comprendre qu’il désirait voir se développer autant que possible la dévotion à cette Face adorable. O bon Jésus, cachez-nous dans le secret de votre Sainte-Face, afin qu’elle soit pour nous une tour et une forteresse imprenables contre les attaques de vos ennemis.

3-4-Insistance du Seigneur sur l'immense valeur de la réparation

Dans sa lettre du 23 mai 1847  Sœur Marie de Saint-Pierre rapporte les propos de Jésus concernant la nécessité et la valeur  de l'Œuvre de la réparation: "Notre-Seigneur m’a fait entendre qu’il ne voulait que mon cœur et ma volonté, et que, plus je l’aimerais, plus aussi j’obtiendrais de grâces de sa libéralité pour l’accomplissement de son dessein. Bientôt ce divin Sauveur, s’emparant de plus en plus des puissances de mon âme, l’a favorisée d’une lumière admirable sur la beauté et l’excellence de cette œuvre réparatrice. Je l’ai vue sous l’emblème d’une mine d’or, et Notre-Seigneur m’a dit qu’il fallait travailler pour l’exploiter, et que ce n’était qu’à force de travail qu’on réussirait. Le divin Maître m’a dit encore:

– Oh ! si l’on savait les biens immenses que je réserve à ceux qui travaillent à ma mine, je ne manquerais pas d’ouvriers. Faites connaître cette communication.

Ensuite ce bon Sauveur m’a montré, pour ma consolation, que le travail fait à cette mine depuis quatre ans n’avait pas été infructueux. J’ai vu, en effet, que les nombreuses prières de Réparation déjà répandues, ainsi que le petit Manuel et les autres objets concernant l’œuvre, étaient comme de l’or exploité de cette mine précieuse, et Notre-Seigneur m’a adressé ces mots consolants, à propos des prières réparatrices:

– Cette nouvelle harmonie a charmé mes oreilles, ravi les anges et apaisé mon courroux ; mais je ne reviens pas sur ce que j’ai dit primitivement, je veux l’œuvre achevée.

Cette déclaration si encourageante a rempli mon cœur de joie ; les larmes cependant inondaient mon visage, mais c’était avec une extrême douceur; alors j’ai repris:

– Mon Sauveur, si je vais dire à présent que vous n’êtes plus fâché, j’ai grand’peur que cela ne nuise au projet, en refroidissant le zèle de ceux qui n’y sont pas trop portés par eux-mêmes.

Notre-Seigneur m’a répondu :

– Ah ! ma fille, que dites-vous là ? Il faudrait avoir bien peu d’amour envers moi pour ne pas s’enflammer, au contraire, d’une nouvelle ardeur à perfectionner une chose qui m’est si agréable, qu’elle calme mon courroux.

Ensuite il m’a donné une grande lumière touchant la sublimité de cette association, et la préférence qu’il lui attribuait sur les autres déjà établies dans l’Église, à cause que sa fin est de réparer les outrages faits à la Divinité pas les blasphèmes et la violation du dimanche, comparant les premières au vin commun des noces de l’Époux, et cette dernière au vin miraculeux qui fut servi à la fin du souper aux noces de Cana. Je lui ai dit que nous avions de grands obstacles qui s’opposaient à son dessein. Il m’a consolée, en m’assurant que toutes ces oppositions ne feraient que lui donner une lumière plus éclatante, et que je devais dire à ma Mère prieure de continuer d’y travailler quand elle trouverait des occasions favorables; il m’a fait entendre qu’il fallait prier, désirer et souffrir.

Voilà à peu près, ma très Révérende Mère, ce qui s’est passé dans mon âme. En finissant, ce divin Sauveur m’a dit :

– C’est à ma sainte Mère que vous êtes redevable de la communication que vous venez de recevoir; c’est elle qui vous l’a obtenue; continuez de l’honorer.


[1] La Vierge Marie est apparue, le 19 septembre 1846, à La Salette, dans les Alpes, diocèse de Grenoble, à deux enfants: Mélanie et Maximin: "Notre Mère du ciel y est apparue en pleurs... Elle y demanda, à "son peuple", la France, la sanctification du saint jour du Dimanche et la réparation du blasphème. "Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils; il est si lourd que je ne puis plus le retenir. Oh! si vous saviez combien je souffre pour vous!..."
[2] "Ce qui n’est pas moins remarquable, c’est que, si le règlement de Saint-Dizier porte la date du 28 juin 1847, l’érection de la confrérie de la Sainte Face à Tours porte celle du 29 juin 1876: l’une complète l’autre, toujours sous la protection de saint Pierre, chef de l’Église. De même Notre-Dame du Mont Carmel a voulu, le 16 juillet, jour de sa fête, commencer l’œuvre par monsieur Dupont au moyen de la quarantaine en 1843, la sanctionner par Pie IX en 1847, et la faire adopter définitivement en se servant de son Ordre en 1876. — Belles et consolantes coïncidences: Marie et l’Église!" Extrait de la “Vie de la Sœur Saint-Pierre” de l'Abbé Janvier.
Remarque: Il est aussi intéressant de noter que l’association de Saint-Dizier a été érigée en l’église Saint-Martin de cette ville de la Haute-Marne. (A. ROCHA).
[3] La sœur fait référence ici aux trois jours de la Révolution de juillet.
[4] Le prélat envoya au Carmel le secrétaire général de l’Archevêché, Monsieur l’abbé Vincent, qui eut avec Marie de Saint-Pierre l’entretien dont il est question.

   

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