Troisième partie
LES Œuvres
DE Marie Lataste
(1822-1847)

 

Chapitre VI
 

Spécificités de la morale chrétienne

 

4-La grâce  (Livre 8, chapitre 1)

Pour se rapprocher de Dieu, s'unir à Lui et arriver jusqu'à la vie éternelle, c'est-à-dire faire son salut, le chrétien doit observer les commandements de Dieu qui se traduisent, dans la vie de tous les jours, par la mise en œuvre des vertus, théologales et morales. Or tous les hommes naissent blessés et fragilisés par le péché originel. Observer toutes les vertus est donc une entreprise difficile, austère, voire impossible dans certains milieux ou certaines circonstances. Cela, le Seigneur le sait depuis toujours: aussi vient-il en aide aux pauvres pécheurs que nous sommes, en nous envoyant ses grâces et, depuis le jours béni de la Pentecôte en nous faisant bénéficier des dons de son Saint-Esprit.

4-1-Qu'est-ce que la grâce?

 Dieu accorde à tous les chrétiens de nombreuses grâces. Mais savons-nous, au juste, ce que c'est que la grâce, et connaissons-nous la réalité qui se cache derrière ce mot très utilisé? Jésus, s'adressant à Marie Lataste, va nous l'enseigner et nous indiquer aussi les effets qu'elle produit dans les âmes. Mais tout d'abord, Jésus nous donne les diverses significations de cette expression: la grâce.

– "Le mot grâce signifie pardon. On dit parfois qu'on fait grâce à un homme coupable; cela signifie qu’on pardonne à ce coupable.

– Le mot grâce signifie aussi affection, bienveillance, comme l'indique la parole de l’ange à Marie: "Vous avez trouvé grâce devant Dieu."

– Le mot grâce signifie remerciement, lorsque l'on dit à Dieu: 'Je vous rends grâce, Seigneur, de tous vos bienfaits.'

– Le mot grâce, considéré dans un sens plus intime, signifie tout don de Dieu accordé aux hommes sans aucun mérite de leur part.

Il y a deux sortes de grâce: celles de l’ordre naturel qui regarde tous les besoins de la vie du temps, et la grâce de l’ordre surnaturel qui regarde tous les besoins d'une âme pour la conduire à la félicité éternelle."

Notre création, la conservation de notre vie et la santé de notre corps, notre intelligence et ses facultés sont des grâces naturelles, des dons de Dieu. Ce sont des dons gratuits, car ces dons ne nous étaient pas dus. Comment la naissance eût-elle été un droit puisque nous n’existions pas? Le néant a-t-il des droits? Dans l’ordre surnaturel la grâce est un don invisible mais que l’âme ressent. Dieu accorde gratuitement ce don aux êtres intelligents et raisonnables pour les aider à arriver à la vie éternelle. C’est un don gratuit accordé aux seuls êtres intelligents et raisonnables en vue d'atteindre la vie éternelle. C'est pour cela: obtenir la gloire du ciel,  que la grâce leur est donnée. Dieu seul en est l’auteur et le donateur.

Jésus va préciser davantage: oui la grâce est un don gratuit, mais qui a été "méritée" par son incarnation, sa vie, ses souffrances dans sa passion et sa mort. Il déclare à Marie Lataste: "Oui, ma fille, c'est moi qui ai mérité aux hommes toutes les grâces que Dieu leur accorde, et je les ai méritées en souffrant volontairement les tourments de ma passion. Dieu accorde aux hommes des grâces pour eux-mêmes et pour leurs besoins. Il en accorde d'autres pour les besoins et les nécessités d’autrui." (Livre 8, chapitre 1)

4-2-Les grâces actuelles et les grâces habituelles ou sanctifiantes (Livre 8, chapitre 2)    

Marie Lataste a reçu une longue instruction de Jésus. Maintenant elle est seule et dans l'obligation d'écrire cet enseignement. Mais elle n'a pas confiance en elle et elle commence par s'excuser: "Je ne sais si je m’exprime bien, mais je ne sais pas m’exprimer autrement. J’écris selon l’intelligence qui m’a été accordée des paroles du Sauveur Jésus."

Marie parle alors des "grâces que Dieu accorde à chacun pour son utilité personnelle, celles qu'il accorde pour la sanctification et la bonté de tous les actes et celles qui constituent en l’âme un état, autrement dit les grâces actuelles et les grâces habituelles ou sanctifiantes."

          4-2-1-Les grâces actuelles

Tout d'abord, il convient de rappeler "que l'homme par lui-même ne peut rien faire de méritoire pour le ciel sans la grâce de Dieu... La grâce actuelle est le secours passager que Dieu donne à l'homme pour connaître, vouloir ou faire un bien surnaturel, en l’aidant à connaître, vouloir ou faire une action. C'est un secours passager mais nécessaire à l'homme que le péché a rempli de faiblesse et qui se trouve impuissant devant une fin surnaturelle... Ce secours dispose l'homme à l’action, intérieure ou extérieure, et le soutient quand il l’accomplit..."

Comme c'est l'intelligence de l'homme qui dispose à l'action, ce secours de Dieu éclaire son intelligence. Ce secours de Dieu aide sa volonté dans l’accomplissement de l’action. Que l’action soit intérieure comme un acte d’amour, ou extérieure, comme un exercice de piété, pour que cette action soit bonne, il faut nécessairement le secours de Dieu: c'est la grâce actuelle. Cette grâce est nécessaire, tant pour opérer le bien que pour éviter le mal. Même celui qui a la grâce sanctifiante a besoin de la grâce actuelle pour produire les actes de foi, d’espérance et de charité surnaturels, car la foi, l’espérance et la charité sont des vertus surnaturelles que l'homme ne peut réaliser par ses seules forces.

Dès lors, Jésus peut affirmer: "Oui, ma fille, la grâce actuelle est nécessaire même à l'homme qui est en état de grâce, et sans cette grâce actuelle, il lui est impossible de passer un long temps sans tomber dans le péché véniel... Pour se déterminer au bien, pour faire le bien, il faut, outre la prédisposition donnée par la grâce habituelle, un secours actuel pour l’accomplir. Ma fille, la grâce actuelle ne vous manquera jamais; recevez-la et servez-vous en selon le dessein de Dieu..."  (Livre 8, chapitre 2)

          4-2-2-Le grâce sanctifiante ou habituelle  (Livre 8, chapitre 3)

La grâce surnaturelle habituelle prépare l'âme à la possession de Dieu, parce qu'elle dépose en elle la participation à la vie divine. Jésus énumère les causes de la grâce sanctifiante que Dieu met en nous:

– "La cause productive ou créatrice de la grâce, qui est Dieu lui-même, auteur de tout don naturel et suraturel.

– La cause méritoire de cette grâce, ce sont le fils de l'Homme et les souffrances de sa passion.

– La cause instrumentale, ou ce par quoi Dieu donne la grâce, ce sont les sacrements.

– La cause formelle de la grâce ou la nature de la grâce en tant que placée dans l'âme, c'est la justice de Dieu communiquée à cette âme."

– Enfin, voici la cause finale de la grâce. Les motifs pour lesquels Dieu la communique sont au nombre de trois: sa propre gloire, la gloire de son Fils fait homme pour sauver les hommes, la participation de l'homme à la gloire de Dieu et à la gloire de Jésus.

Rien ne peut plus contribuer à la gloire de Dieu que le don de la grâce habituelle par laquelle il élève l’âme jusqu'à lui, comme une louange éternelle qu'il contemplera et recevra dans les siècles des siècles. Qu’est-ce que la gloire, demande Jésus? "C'est le rayonnement d’un être, c'est la manifestation des attributs qui sont en lui. Or, l'homme, par la grâce, devient membre de mon corps, et, uni à moi, il est juste, il est saint, il est ami de Dieu, il est fils de Dieu; et cette filiation, cette amitié, cette sainteté, cette justice brillent en lui dans tout leur éclat, et me manifestent moi-même, qui ne fais qu'un avec Lui. Dès lors, l'homme participe à la gloire de Dieu et à la gloire du Fils."

Quelle est donc la nature de la grâce sanctifiante, ou qu’est-ce que la grâce sanctifiante? Jésus répond: "La grâce sanctifiante est un don de Dieu, surnaturel, gratuit et créé, intrinsèquement inhérent à l'âme, et demeurant en elle sous forme d’habitude. Par ce don, l'homme, participe de la vie divine; justifié, sanctifié et agréable à Dieu, il devient son fils adoptif, et acquiert des droits à la vie éternelle."

Marie n'est pas sûre d'avoir tout compris; aussi Jésus va-t-il lui donner quelques explications: "La grâce sanctifiante est un don surnaturel et gratuit... c'est aussi un don créé... ce don n'est pas la substance même de Dieu. Il vient modifier l'âme, mais non la détruire ou la changer à ce point qu'elle cesse d'être âme. Il est inhérent et sous forme d’habitude, c’est-à-dire d’inclination, de propension à faire le bien... La grâce sanctifiante est une participation à la nature divine." Là, Jésus ajoute: "Ma fille, vous ne pouvez comprendre ni le sens ni la nature de cette parole: vous la comprendrez au ciel, et cela fera votre bonheur dans la patrie. Je veux néanmoins vous donner une explication ou vous faire concevoir par images ce que c'est que cette participation." (Livre 8, chapitre 3)

          4-2-3-Les merveilles de la grâce sanctifiante

Jésus parle du lien existant entre la sainte Trinité et la grâce. Il rappelle qu'en Dieu, il y a trois personnes. "Le Père se connaît et engendre son Fils par cette connaissance; le Père et le Fils s’aiment, et cet amour du Père et du Fils est le Saint-Esprit, troisième personne de la sainte Trinité. Cette connaissance éternelle du Père, cette tendance éternelle du Fils vers le Père, cet amour éternel du Père vers le Fils et du Fils vers le Père par le Saint-Esprit constitue la vie intérieure de la sainte Trinité.

Il se passe quelque chose de semblable dans l'homme fait à l’image de Dieu... La grâce met dans l'homme la foi, l’espérance et la charité; et ces trois vertus constituent la vie intérieure de l'âme: vie active et de mouvement, puisque par la foi l'homme connaît Dieu, tend vers lui par l’espérance, et s’unit à lui par la charité...

Dieu est saint, Dieu est juste, Dieu est tout-puissant, et par ses œuvres extérieures, Dieu manifeste ainsi ses attributs. Or, ma fille, tel est l'homme avec la grâce sanctifiante. Il est saint, car la grâce sanctifiante est incompatible avec le péché mortel; il est juste, parce qu’il discerne le bien du mal, évite le mal et pratique le bien. Il est tout-puissant, et ses bonnes œuvres manifestent sa force et son pouvoir. Il lutte contre le monde, contre le démon, contre lui-même; il lutte contre le mal, il ne combat que pour le bien, il peut tout pour l’opérer.

La grâce sanctifiante opère des merveilles, et elle rend l'homme agréable à Dieu... qui se trouve reproduit dans celui qui a la grâce sanctifiante. Il y considère sa vie, il y voit sa justice, sa sainteté, comment donc n’aimerait-il pas celui qui a la grâce sanctifiante? Oui, ma fille, Dieu aime l'homme comme il aime son Fils; car l'homme qui a la grâce sanctifiante devient par cela seul son fils adoptif. Il voit en lui mes mérites, ma passion et ma mort, et il dit: il est mon fils! Or, cette adoption de l'homme comme fils de Dieu, produite par la grâce, entraîne immédiatement un autre résultat qui est inséparable de l’adoption: c'est le droit réel, véritable, de celui qui a la grâce sanctifiante, et de celui qui est adopté, à la gloire, à la félicité de Celui qui l’adopte."

Marie n'est pas sûre d'avoir tout compris. Alors Jésus résume: "La grâce sanctifiante rend l'homme juste, saint, ami de Dieu. Malheureusement,    l’homme est né dans le péché et sort de cet état par le baptême qui dépose dans celui qui est baptisé, avec le caractère de chrétien, la grâce sanctifiante. La grâce sanctifiante, dans le baptisé, le justifie et le rend saint. Au moment même où une âme reçoit la grâce sanctifiante, elle reçoit aussi la justification."

Jésus interroge Marie:

– "Comment comprenez-vous cela?

– Seigneur, je me figure le pécheur comme un pauvre dénué de tout, et Dieu comme un roi infiniment riche. Ce roi vient vers le pauvre avec tous ses trésors qu'il met en sa possession; dès lors, ce pauvre cesse d’être pauvre et se trouve riche dès qu'il a reçu les dons du roi. Il en est de même pour le pécheur; il a le péché dans le cœur, Dieu lui donne la grâce, le péché s’en va."

Marie hésite de nouveau:

– "Le péché me semble incompatible avec la grâce sanctifiante, comme la pauvreté avec la richesse.

– Ma fille, vous avez raison, l'homme ne peut être en même temps pécheur et ami de Dieu; s’il est pécheur, il reste dans la mort, parce que le péché est la mort de l'âme; dès lors il est séparé de Dieu; mais s’il a la grâce, il a la vie; s’il a la grâce, il est ami de Dieu, et si Dieu l’aime, il doit nécessairement être justifié. Dieu hait le péché, mais il aime la justice; par conséquent, celui qui est l’objet de l’amitié de Dieu par la grâce sanctifiante est nécessairement justifié."

La grâce sanctifiante donnée à l'âme produit encore autre chose: elle renouvelle encore complètement l’intérieur de l'homme... elle le rapproche de Dieu son principe... et l'homme change... Il devient un homme nouveau, un homme sans péché, un homme uni à Dieu, un homme avec une inclination qui le porte vers le bien."

Un point important subsiste: la grâce sanctifiante n’enlève point de l'âme la concupiscence, cette inclination désordonnée de l’âme qui la porte à s’attacher à la créature et à oublier le Créateur. En effet, le péché originel a mis dans l'âme l'amour du bien créé; cet amour n'est pas un mal, il n'est point péché, mais il le devient très facilement dès que l'amour du Créateur n'est pas supérieur à celui de la créature. La concupiscence ne disparaît point par la grâce sanctifiante... mais, arme contre la concupiscence; donnant à l’âme un amour prédominant du bien infini, elle lutte contre la concupiscence... C’est là l’œuvre de la grâce dans l’âme. (Livre 8, chapitre 3)

4-3-Qui bénéficie de la grâce de Dieu? (Livre 8, chapitre 4)

Jésus veut compléter son enseignement sur la grâce qui est donnée à tous les hommes quelles que soient les obligations de leur état. Jésus dit: "La grâce est une source immense et inépuisable qui s’échappe de mon cœur, et à laquelle tous peuvent puiser abondamment... en m’offrant leurs actions, en les faisant en vue de plaire à mon Père, et surtout par la pratique de la religion et la fréquentation des sacrements."

          4-3-1-L'ignorance

Jésus rappelle que beaucoup d'hommes fuient la grâce, car ils ne pensent qu'à leurs intérêts matériels et vivent dans le péché: ils ignorent les vérités du salut. Est-ce leur faute? Comment beaucoup de soi-disant chrétiens peuvent-ils excuser leur indifférence, leur éloignement de Dieu? Ils sont attachés à leurs péchés et ne veulent point y renoncer...

Cela n'est pas de l'ignorance. Mais, dit Jésus, "s'ils sont réellement ignorants, pourquoi n’écoutent-ils pas l’instruction de mes ministres? Pourquoi ne conforment-ils pas leur conduite aux enseignements qui leur sont donnés par mes prêtres? Mais ne savent-ils pas qu'ils ont fait mal, qu'ils ont commis le péché, qu'ils se sont révoltés contre Dieu, qu'ils sont privés de ma grâce?"

          4-3-2-Dieu donne sa grâce à tous

Tous les hommes, quelle que soit leur condition peuvent recevoir la grâce avec abondance; c'est le plus grand désir de Jésus Sauveur qui affirme: "Ceux qui veulent y participer le peuvent, même les plus ignorants, parce qu'ils trouvent dans mes prêtres des amis qui les soutiennent, qui les guident, qui les éclairent... qui les délivrent de leurs fautes, qui leur donnent ma grâce... Dieu veut le salut de tous, et il donne à tous les grâces qui leur sont nécessaires pour qu'ils opèrent leur salut."

Jésus ajoute cependant: "Néanmoins, Dieu, dans ses décrets éternels et insondables... n’accorde pas à tous le même degré... Il proportionne la grâce au degré de sainteté auquel il veut que s’élève celui à qui il la donne; il proportionne sa grâce aussi aux besoins de chacun. Il y a des grâces générales auxquelles tous participent, les justes, les pécheurs, et tous les hommes dans leurs diverses conditions. Il y a des grâces particulières que Dieu n’accorde... qu’à quelques âmes d’élite et à certaines vocations. Ainsi il faut à un prêtre, à un confesseur, à un directeur... des grâces plus grandes... pour vivre saintement et sanctifier les autres...

En conclusion: "La grâce est pour tous une source de vie et le remède à tous les maux. Elle rend la vie à ceux qui sont morts par le péché. Elle donne la ferveur à ceux qui sont lâches et négligents, la componction aux insensibles, le recueillement aux dissipés, la soumission aux indociles, la charité à ceux qui sont froids et sans cœur... Dieu l’accorde à tous, mais plus particulièrement et en plus grande abondance à ceux qui la lui demandent et y correspondent." (Livre 8, chapitre 4)

          4-3-3-Les grâces particulières et les charismes (Livre 8, chapitre 6)

Un autre jour, Jésus parla des grâces accordées à certaines âmes, plus pour l’utilité des autres que pour leur propre utilité, des grâces comparables à celles données aux apôtres qui faisaient des miracles, ressuscitaient les morts, étaient compris même de ceux qui ne parlaient pas leur langue. Ces dons de miracles ou de prophéties... sont encore donnés à quelques âmes pour le bien de leurs frères. "C'est par les miracles qu'ils convainquent les incrédules; c'est par le langage qu'ils les instruisent; c'est par l’annonce des événements futurs qu'ils maintiennent dans les cœurs des fidèles des sentiments d’espérance ou qu'ils excitent en eux des sentiments de crainte. Il ne faut point désirer ces dons, ma fille, continue Jésus, et Dieu ne les accorde qu’aux âmes qu'il a choisies pour cela. Mais quand Dieu donne ces grâces extraordinaires et purement gratuites, il faut en faire un usage conforme à sa volonté, afin d’opérer pour autrui et en autrui le bien que Dieu désire voir opérer."

Jésus conclut: "Ces enseignements sur la grâce et ses effets vous suffiront, ma fille, et vous permettront de vous montrer plus fidèle à toutes les grâces de Dieu, aux grâces de chaque jour, de chaque heure, de chaque moment, qui tombent sur votre âme comme une rosée bienfaisante pour faire germer en vous toutes sortes de vertus." (Livre 8, chapitre 6)

   

 

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