Deuxième partie
LES LETTRES
DE Marie Lataste
(1822-1847)

3
La chasteté

 

Comme nous le verrons plus tard, Marie-Lataste a longuement écrit sur sa contemplation du Cœur de Dieu, c'est-à-dire du Cœur de la sainte Trinité. Cette contemplation la conduira à écouter de nombreux enseignements de Jésus, et par obéissance à son Père spirituel, elle s'étendra sur un de ces enseignements concernant une vertu essentielle: la chasteté.

 

La vertu de chasteté étant la vertu qui doit accompagner toutes les vocations, nous la plaçons, afin d'en faciliter la compréhension, immédiatement après le chapitre consacré aux vocations. Marie Lataste précise bien que ce qu'elle écrit ne vient pas d'elle, mais du Sauveur Jésus. Cette vertu est traitée dans les lettres 20 à 23.

 

Dans sa lettre du 1er octobre 1843 (Lettre 20) Marie considère d’abord la chasteté en elle-même, puis, en second lieu, elle décrit ses avantages et ses effets, et enfin sa pratique.

 

3-1-La chasteté, vertu divine

 

"La chasteté est une vertu divine: elle vient de Dieu, elle donne à l'homme ressemblance avec Dieu, qui est l’être souverainement pur, sans aucun mélange ni participation à autre chose qu'à la divinité. La chasteté mène l'homme à Dieu... La chasteté est une vertu sublime, dont la source est infiniment élevée, puisqu’elle vient de Dieu... Elle empêche l'homme de tomber au niveau des animaux sans raison et l’élève jusqu’à l’auteur même de la raison, Dieu, roi du monde et des cieux. La chasteté est une vertu puissante qui rend l'homme maître de lui-même, en lui donnant la force de résister à ses mauvais penchants et à ses inclinations perverses... et de vaincre généreusement l’attrait pour tout ce qui est impur et d’éloigner son âme du libertinage et de la corruption. La chasteté est la vertu opposée au vice d’impureté.

 

La chasteté est une vertu nécessaire; car il est écrit que rien de souillé n’entrera dans le royaume des cieux; et sans la chasteté, il est impossible de ne point souiller son corps et son âme. La chasteté est une vertu qui convient à toutes sortes de personnes, à tout âge, à l'homme comme à la femme, au vieillard comme à l’enfant... aux vierges comme aux personnes engagées dans le mariage, au roi le plus illustre et le plus puissant comme au dernier de ses sujets. La chasteté est une vertu que tous doivent posséder... tous doivent être chastes..."

 

3-2-Les avantages de la chasteté

 

"La chasteté est une vertu... inappréciable. Elle mérite... notre estime la plus parfaite, notre empressement et tous nos efforts pour l’acquérir... ou pour l’augmenter chaque jour davantage en évitant tout ce qui pourrait la blesser ou la ternir. Combien cette vertu de chasteté est avantageuse à l'homme pour ses intérêts spirituels! La chasteté délivre l'homme d'une passion qui l’agite et le tyrannise, qui le dévore et le consume par cette soif des plaisirs et des jouissances impures... qu'il ne peut éteindre ni satisfaire, même en lui accordant tout ce qu'elle lui demande.

 

Quelle différence entre deux hommes, dont l'un est chaste et l’autre point! Que trouve-t-on dans celui-ci? Troubles, agitations, souffrances et malheur. En celui-là? Le calme, la paix, la tranquillité, le bonheur. L’un a toujours l’esprit occupé d’images et de figures déshonnêtes qui appesantissent son âme et l’empêchent de s’élever vers Dieu... la plongent dans la corruption et la misère, lui ôtent l’amour de Dieu et le rendent semblable aux animaux sans raison. La conduite de cet homme devient souvent la cause de son désespoir...   

 

Celui qui est chaste, au contraire, tient son esprit libre de toute pensée déshonnête... Il s’élève autant vers Dieu qu'il se détache des créatures. Il conserve son cœur pur, et Dieu le regarde avec complaisance, lui donne ses bénédictions, répand en lui ses grâces avec abondance... ou bien, s'il l’éprouve pour augmenter sa couronne dans le ciel, il ne torture point son cœur par l’aiguillon cuisant du remords. Aussi, quand vient l’heure de sa mort... son âme s’envolera avec confiance vers Dieu pour aller recevoir la couronne de gloire et d’immortalité... qu'elle aura méritée par ses combats, ses luttes et ses triomphes de chaque jour.

 

Les avantages spirituels de la chasteté sont donc le bonheur et la paix de l'âme pendant la vie, la tranquillité à l'heure de la mort, la gloire et la félicité du ciel après la vie.

 

Les avantages temporels ne sont pas moins importants. La chasteté entoure de respect et d’honneur celui qui la possède... La chasteté fait le bonheur de la famille. Elle resserre et sanctifie les liens sacrés du mariage par une mutuelle fidélité entre les deux époux... La chasteté fait la gloire et l'honneur de la jeunesse des deux sexes et la consolation des parents dans leurs enfants. La chasteté étend ses bienfaits jusque sur les biens temporels... Dieu ne répand point ses bénédictions sur les familles où la chasteté ne règne point... Il frappe aussi les royaumes et les cités, les rois et les sujets, les pères et les enfants... N'est-ce point lui qui par le feu du ciel a détruit Sodome et Gomorrhe, et qui a frappé David et Salomon et mille autres, à cause du vice opposé à la vertu de chasteté?

 

3-3-La pratique de la chasteté

 

Admirer la beauté et l’excellence de la chasteté, c'est bien; encore faut-il la pratiquer. "Cette vertu est d'une délicatesse extrême... ce n'est qu'avec une précaution continuelle qu'on peut la conserver... Je ne veux point dire pour cela que toute pensée contre la modestie soit un péché, tout le monde est soumis à ces sortes de pensées, même les plus grands saints...

 

Que fait une personne chaste quand il lui vient des pensées contraires à la chasteté? Elle les rejette aussitôt qu'elle s’en aperçoit; elle porte son esprit et son cœur vers Dieu et lui demande sa sainte grâce pour ne point l’offenser. Elle ne se permettra jamais une parole inconvenante, une parole à double sens qui pourrait perdre une âme un peu faible... Non seulement elle s’interdit des paroles de cette sorte, mais elle ne peut même supporter qu'on les prononce en sa présence... Une personne chaste ne se permet jamais le moindre regard opposé à la modestie, parce qu'un regard jeté avec de mauvaises intentions... est un péché. C'est un trait cruel, capable de donner la mort à une âme... Une personne chaste... respectera son corps et le fera respecter par autrui. Elle ne se contentera pas d'être chaste intérieurement, elle saura manifester extérieurement son amour pour cette vertu...

 

Une personne véritablement chaste l’est à la fois intérieurement et extérieurement. La chasteté est dans son cœur comme un précieux parfum, doux et suave, qui ravit tous ceux qui l’approchent... Qu'il est doux et agréable de voir pratiquer la chasteté!

 

Ô chasteté, vertu de l'homme et de la femme, vertu de tous les âges et de toutes les conditions, tu es le plus bel ornement de la jeune fille... Tu lui fais éviter avec le plus grand soin tout ce qui pourrait ternir la pureté et l’innocence de son âme... Tu es la gloire du jeune homme qui, loin de rougir de ta pratique, te prend pour règle de sa conduite. Tu le fais respecter et tu lui dis de respecter autrui, parce qu'en déshonorant les autres il se déshonorerait lui-même. Tu es la vertu principale des personnes mariées... Tu les fais vivre comme de vrais enfants de Dieu. Tu es l’auréole glorieuse du vieillard...

 

Voilà, Monsieur le Curé, autant que j'ai pu les réunir et les classer, les divers enseignements que j’ai reçus, que j'ai gardés et que je vous transmets selon vos désirs. J’oubliais de dire que, puisque cette vertu doit être pratiquée dans tous les états et dans toutes les conditions, elle n'est incompatible avec aucune condition ni aucun état. Tous peuvent être chastes, parce qu'ils doivent l'être. Ce qui est impossible n’a jamais été et ne sera jamais l’objet d’un commandement de Dieu."

 

3-4-Comment garder la chasteté

 

          3-4-1- Tout d'abord être vigilant

 

Marie Lataste doit encore parler des moyens de garder la chasteté. Elle le fait le 8 octobre 1843 (Lettre 21), et raconte comment Notre-Seigneur Jésus-Christ lui a parlé: "Ma fille, il y a deux sortes de chasteté, la chasteté du corps et celle de l’esprit. Celui qui n'est pas chaste dans son corps ne peut l'être dans son esprit, et rarement celui qui n'est pas chaste dans son esprit demeure chaste dans son corps. Le corps est l’instrument par lequel la concupiscence pose les actes contraires à la pureté; l'esprit est celui qui conçoit les actes et les fait produire d'une manière extérieure par le corps.

 

Il y a une différence entre le corps qui est matière et l'esprit qui n'a en lui rien de matériel. Il faut donc leur donner deux secours ou deux moyens différents à l'aide desquels le corps et l'esprit puissent, chacun pour soi, garder la chasteté. Ces deux moyens sont la mortification pour le corps, la prière pour l'esprit ou pour l'âme.

 

Si vous prenez soin de votre corps, si vous le nourrissez avec abondance et délicatesse, si vous lui accordez tout ce qu'il vous demande... soyez persuadée que vous deviendrez aisément la proie du démon de l’impureté. Le corps ainsi traité est mou, efféminé... il est incapable de soutenir une lutte... il devient l’esclave de l’incontinence, à laquelle il sacrifie aussi souvent qu'elle le demande. Mais si vous réduisez votre corps en servitude... si vous le liez par les liens de la mortification, des veilles et des jeûnes, il deviendra fort contre le démon de l’impureté... Il n’aura pas accès près de lui. Il trouvera tous les accès, soigneusement gardés et défendus. Veillez donc et mortifiez votre corps; vous serez forts et puissants contre l’impureté... Enfin... ne vous exposez jamais à la tentation d’impureté en fréquentant des lieux ou des personnes qui pourraient devenir pour vous une occasion de chute. Si vous faites cela, vous serez chaste dans votre corps.

 

"Mais cela ne suffit pas... Le corps et l’âme doivent être chastes l’un et l’autre, et ne peuvent l’être séparément s’ils ne le sont tous deux à la fois. Il faut donc que vous joigniez à la mortification, qui est la sauvegarde du corps, la prière, qui est la sauvegarde de l'âme.

 

          3-4-2-Prier

 

Jésus rappelle d'abord à Marie Lataste que la prière c'est non seulement une élévation de l'âme vers Dieu, mais c'est aussi un cri vers Dieu, un appel au secours adressé à Dieu, un refuge cherché près de Dieu. En conséquence, prier est pour l'homme l'assurance de sa chasteté. Jésus dit: "Ma fille, la chasteté est un don de Dieu. L'homme n'est point chaste par lui-même... Il faut donc demander à Dieu la chasteté si on ne l’a point, c'est-à-dire prier. Il faut... la remettre entre ses mains pour la conserver, c'est-à-dire prier, parce que l'homme ne peut pas plus la conserver qu'il ne peut l’acquérir par lui-même. La prière est la seule défense, le seul soutien de la chasteté.

 

Il y a plusieurs sortes de prière... pour la conservation comme pour l’augmentation de la chasteté. La meilleure des prières... c'est la prière dictée par l’amour, c'est un cri d’amour jeté vers moi... Jamais une âme tentée contre la pureté... n’a pénétré dans l’ouverture de mon cœur, sans que mon cœur ait été pour elle une défense inexpugnable... Jamais une âme amie de la chasteté n’a porté son œil sur la Divinité, considéré... sa sainteté ou sa perfection infinie, sans avoir senti croître en elle son amour pour cette admirable vertu.

 

Jamais une âme n’a reconnu sa misère, sa bassesse, son néant, sa faiblesse, son impuissance et dit à Dieu, au moment de la tentation: 'Mon Dieu, sauvez-moi!' sans qu'elle ait été délivrée par Dieu. Enfin, ma fille, jamais une âme ne s’est approchée dignement du sacrement de mon amour sans qu'elle y ait trouvé... comme un rempart inexpugnable contre ceux qui la persécutent. Communier à mon corps et à mon sang... c'est me dire: 'Sauveur Jésus, vous êtes le pain de vie, délivrez-moi de la mort. Seigneur, vous êtes le Dieu trois fois saint, délivrez-moi du péché.'... Je ne demeure point sourd à cette prière et je permets à l'âme de puiser en mon Cœur... le vin qui fait germer les vierges..."

 

D'où le conseil adressé par Jésus à Marie Lataste:

 

"Soyez mortifiée et soyez vigilante; priez, c'est-à-dire reconnaissez votre faiblesse, et pleine de confiance abandonnez-vous à Dieu; vous demeurerez chaste, vous demeurerez pure, et vainement l’esprit de ténèbres tendra des pièges sous vos pas, jamais il ne vous prendra dans ses filets."

 

3-5-Les pensées contraires à la virginité et à la chasteté

 

Il semblerait que Jésus estime son enseignement sur la chasteté incomplet, car, quelques jours plus tard, dans la lettre 23, Marie Lataste continue sur ce même sujet: "Je viens vous soumettre aujourd'hui un entretien que j’ai eu avec le Sauveur sur les pensées contraires à la chasteté et les actes qui lui sont opposés. Il m'a instruite plusieurs fois là-dessus pour me faire bien comprendre et distinguer ce qui est mal de ce qui ne l’est point, et sur la manière de se conduire, afin de ne jamais blesser la vertu de chasteté ni par pensées ni par actions."

 

Incontestablement Jésus remet les choses à leur vraie place. Il faudrait peut-être le faire savoir. Nous donnons ci-dessous l'intégralité de l'enseignement de Jésus. Il dit: "Je pose en principe que les actes opposés à la virginité ne sont point mauvais par eux-mêmes, que la connaissance de tout ce qui est contraire à la virginité et à la chasteté n'est point mauvaise par elle-même, et que les pensées de tout ce qui ternit la virginité ou la chasteté ne sont point mauvaises non plus par elles-mêmes.

 

L’acte contraire à la virginité n'est un péché que lorsqu'il y a abus dans l’accomplissement de cet acte, et dans les circonstances et dans les cas où il n'est point permis de l’accomplir. Mais cet acte, dans l’état de mariage, quand on observe les lois fixées par Dieu, devient un acte de religion.

 

La connaissance des choses opposées à la virginité ou à la chasteté n'est mauvaise que par l’usage mauvais que l’on en fait; mais elle est souvent utile pour travailler au salut des âmes et augmenter ma gloire. Comment pourrait-on diriger et donner conseil sur l’accomplissement ou l’abstention de ces actes, si l’on n’en avait pas la connaissance? Ce serait chose impossible, cette connaissance est donc bonne, considérée en elle-même.

 

Les pensées contraires à la chasteté ne sont mauvaises que lorsqu’on y arrête son esprit avec complaisance et qu'on ne cherche point à éloigner ces pensées. Il est quelquefois nécessaire de penser à ces choses, par exemple quand on doit instruire une personne et lui montrer le mal là où il est. Pour cela, il faut connaître ce qui fait le sujet de l’instruction que l’on donne. Or, dans ces cas, vous le comprenez, ni la connaissance ni les pensées ne sont mauvaises. Les pensées contraires à la pureté viennent de quatre sources différentes.

 

-Elles viennent du démon, qui les lance dans les cœurs comme des traits empoisonnés par le désir de l’impureté. Ces pensées sont très pénibles à supporter et très difficiles à vaincre. Néanmoins, si l’on demande le secours de Dieu, si on se confie en lui, on triomphe toujours, parce que jamais nul n'est tenté au dessus de ses forces.

-Elles viennent de la partie inférieure de l’âme qu'on appelle la nature corrompue. C'est là qu'est le foyer de la concupiscence, la racine de toutes les passions, surtout de la passion de l’impureté. Cette partie de l'âme est féconde en mauvaises pensées, en mauvais désirs. Elle influe sur le corps, à qui elle donne des mouvements selon l’inclination de l’impureté. Le corps, qui par lui-même n'est que matière, étant mis en mouvement par l’influence de la volonté inférieure de l'âme, s’accorde parfaitement avec elle pour livrer à la volonté supérieure une guerre cruelle et opiniâtre. Or,  tout ce qui se passe dans la partie inférieure de l'âme et dans le corps, soit en pensées, soit en mouvements, soit en jouissances impures, n'est point péché si la volonté supérieure ne donne point son consentement; mais pour peu qu'elle consente et qu'elle se plaise dans ces pensées, ces mouvements et ces jouissances, il y a péché.

 

Donc, quelque chose qu'on éprouve, fussent les mouvements les plus déréglés et les pensées les plus obscènes, tant que la volonté supérieure de l'âme ne donne point son consentement, il n'y a point péché, parce que le consentement seul est ce qui constitue le péché dans sa réalité. Tout le reste n'est que matière de péché, mouvement à accomplir le péché, mais ce n'est point le péché. C'est le consentement qui fait le péché quand il tombe sur une matière de péché.

 

Ces pensées impures, ces mouvements déréglés ne doivent donc point vous alarmer, vous inquiéter, vous faire perdre courage. Car c'est là la guerre que l'homme doit livrer pendant toute sa vie, et dont il ne peut être délivré que par une grâce toute spéciale de Dieu. C'est cette guerre et cette lutte qui font dire à tant de saints: 'Hélas! Quand serai-je délivré de ce corps de mort?' Cette lutte, loin d’être un péché, est un sujet de mérites considérables. Par conséquent, loin de se troubler ou de s’affliger, il faut n'y point faire attention, mais demander humblement à Dieu son secours et se tenir toujours sur ses gardes...

 

Ces pensées viennent encore de l’imagination. L’imagination, frappée et impressionnée par ces choses impures, les présente sans cesse à la volonté. Or, pour ne point pécher, pour ne point consentir, il n'est pas nécessaire d’avoir horreur et d’être peiné de ce que l’imagination présente à la volonté; il suffit d'y être indifférent et de ne point y prendre plaisir. L’horreur ou la peine qu'on éprouverait, bien loin quelquefois d’amortir l’imagination, ne feraient que l’impressionner davantage. Le mieux est de se tenir indifférent, de ne point y faire attention, de fermer doucement la porte de son cœur et de se tenir en paix. Si c'est le démon qui agite ces pensées dans l’imagination, il en sera mortifié.

 

Souvent, ne pouvant faire perdre la grâce à une âme en obtenant qu'elle prenne plaisir à des pensées impures, il profite de l’état de peine ou d’horreur que ces pensées inspirent à cette âme pour lui faire perdre sa paix; il la trouble, il l’agite et profite ensuite de ce malaise pour la jeter dans le découragement. C'est ainsi surtout qu'il attaque les âmes pieuses. Elles doivent y aviser, reconnaître là l’artifice du démon, et au lieu de cette horreur et de cette peine sensible, préférer le mépris et l’indifférence qui suffisent.

 

Ces pensées, enfin, viennent quelquefois de Dieu. Lorsqu’il plaît à Dieu d’éclairer une âme et de lui montrer la vérité, c'est-à-dire l’ordre et le bien, il lui donne des lumières et des pensées sur ces choses, qui, loin d’apporter le trouble et le péché en elle, lui donnent le calme et la paix.

 

Et voici la conclusion de Jésus à l'adresse de Marie Lataste: "Ainsi, ma fille, je suis venu vous éclairer vous-même et vous apprendre là où se trouve le mal et là où il n'est pas. Votre esprit et votre cœur étaient dans l’inquiétude, parce qu'ils n’avaient point la vérité. Aujourd'hui que je vous l’ai révélée, soyez calme et tranquille, conservez la paix. Soyez toujours maîtresse de la volonté supérieure qui est en votre âme et méprisez tout le reste."

   

 

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