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EXTRAIT BIOGRAPHIQUE
Née à Blain, hameau de
Coyault, en Loire Atlantique, le 13 février 1850. Morte à La Fraudais,
le 4 mars 1941.
Née au sein d'une famille
très pieuse, fille de Charles Jahenny et de Marie Boya, Marie-Julie est
l'aînée de cinq enfants. Dès sa première communion, elle est
particulièrement attirée par le Saint Sacrement, et reste volontiers de
longs moments en prière devant le tabernacle. Dès qu'elle le peut, elle
rejoint le Tiers Ordre Franciscain. En janvier 1873, suite à de
violentes douleurs à l'estomac, un docteur diagnostique chez elle un
cancer. Comme les douleurs ne cessent pas, l'Abbé Pierre David, son
confesseur, lui administre le sacrement des malades. Nous sommes le 13
février, jour de ses 23 ans. Neuf jours plus tard, à deux reprises, elle
reçoit la visite de la Sainte Vierge, qui revient le 15 mars pour lui
demander si elle accepte d'endurer les mêmes souffrances que celles qu'a
enduré le Christ pour les hommes, pour la conversion des pécheurs. Elle
répond par l'affirmative, et la stigmatisation commence le 21 mars
suivant, qui lui laissera l'empreinte des cinq plaies. Dès lors sa
mission sera triple : mériter un sauveur à la France, apporter et rendre
à l'Église un retour et un accroissement de sainteté, et sauver le monde
du péché en le rapprochant de la tendresse miséricordieuse des divins
Cœurs de Jésus et de Marie.
Il lui sera donné ensuite
de porter d'autres marques visibles : le 5 octobre, elle reçoit les
marques de la couronne d'épines ; le 25 novembre, le stigmate de
l'épaule gauche ; le 6 décembre, les stigmates dorsaux des extrémités ;
le 12 janvier 1874, les marques des cordes aux poignets, ainsi qu'un
stigmate épigraphique au devant du cœur ; le 14 janvier, de nouvelles
marques aux chevilles, sur les jambes et les avant-bras, témoins de la
flagellation ; quelques jours plus tard, deux raies au côté ; le 20
février, la marque de l'anneau des fiançailles à l'annulaire de la main
droite ; plus tard, plusieurs marques sur la poitrine ; et le 7 décembre
1875, l'inscription "O CRUX AVE" avec une croix et une fleur. Ces
marques nombreuses sont constatées par l'Abbé David, son directeur, en
présence de plusieurs témoins envoyés par l'évêché. Le 6 juin 1875, Mgr
Félix Fournier, évêque de Nantes, écrit au Docteur Imbert-Gourbeyre, qui
a examiné Marie-Julie: "Les rapports que je reçois chaque jour sur
Marie-Julie me démontrent de plus en plus l'action de Dieu sur cette âme
: il lui accorde des grâces d'un ordre surnaturel évident. En même
temps, elle grandit en vertus, en sentiments élevés. Le naturel et
l'humain disparaissent chez elle, et elle a souvent à l'adresse des
personnes qu'elle voit ou dont on lui parle des enseignements qui ne
sont pas en rapport avec son état ordinaire. […] Elle est sincère : ce
qu'elle manifeste est surnaturel. Je n'y vois rien que de bon,
d'édifiant, de conforme aux principes de la spiritualité. Donc, c'est
Dieu qui la favorise ; on y arrivera soyez-en sûr." Plusieurs
Crucifix ont des manifestations sanglantes en sa chambre, devant
témoins.
A partir de juin 1880, les
douleurs qu'elle ressent sont si intenses qu'elle ne peut plus quitter
sa chambre, et à partir du 10 février 1881, le fauteuil sur lequel on
l'a assise. La paralysie ne la quitte que le temps de ses extases,
conformément à ce que lui a annoncé le Christ. Le démon s'en prend
directement à elle, ainsi qu'aux objets, voire même aux autres personnes
qui se trouvent dans sa chambre. Comme d'autres mystiques, Marie-Julie
connaît l'inédie (abstinence miraculeuse) à deux reprises, la plus
longue entre décembre 1875 et février 1881. Durant tout ce temps, la
Sainte Communion suffit à la soutenir. Elle est également favorisée du
don d'hiérognose, c'est-à-dire qu'elle différencie le Pain Eucharistique
du pain ordinaire, les objets bénits de ceux qui ne le sont pas, les
reliques dont elle précise l'origine, et a la compréhension des prières
liturgiques dans des langues qu'elle ignore. Ces dons sont semblables à
ceux que reçu Anne-Catherine Emmerich au début du XIX° siècle, ou que
recevra Marthe Robin au milieu du XX°.
Marie-Julie reste tout au
long de sa vie favorisée d'extases et de visions, au milieu des plus
grandes souffrances physiques et morales. Elle reçoit notamment de
nombreux avertissements prophétiques concernant les malheurs qui
accablent la France, et le retour d'un Roi chrétien à sa tête. Elle
meurt en sa maison près de Blain le 4 mars 1941.
Source:
http://www.spiritualite-chretienne.com/s_coeur/biogra_g.html#Jahenny
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