Maria Helena
Stollenwerk naît dans la région de l'Eifel, massif boisé de la
Rhénanie.
Dès
son enfance, la lecture des “Annales” de l'Œuvre pontificale
missionnaire la fait vibrer, c’est pourquoi elle finit par être
attirée à Aix-la-Chapelle, par la vie missionnaire et, toute sa vie
sera dominée par le désir de partir en mission bien qu'elle n'ait
jamais pu réaliser concrètement ce vœu.
En 1882, elle s'associa
à l'œuvre du P. Arnold Janssen, hollandais et fondateur du premier
institut missionnaire d'Allemagne, la
Société du Verbe Divin (Verbistes).
Cette rencontre lui permet enfin d'être cofondatrice avec celui-ci
de la Congrégation des
Missionnaires servantes du Saint
Esprit. Ne pouvant l'envoyer en Chine, le Père Arnold lui
offre seulement un service de cuisinière qu'elle accepte malgré les
oppositions. Pourtant elle fait confiance à l'Esprit Saint dont sa
Congrégation porte le nom, elle a à cœur de l'adorer, et elle
comprend qu'il est la force de l'activité missionnaire. D'autre part
l'adoration eucharistique lui donne l'espérance qu'elle est proche
du Seigneur et qu'elle est envoyée par lui.
En 1895, la communauté
(4000 membres actuellement) commençait en Argentine puis au Togo.
En 1898, la fondatrice
décida de passer le reste de sa vie en prière pour les missions, et
rejoignit les sœurs de l'Adoration perpétuelle, également fondées
par le P. Janssen.
Mère Stollenwerk fut
une « grande personnalité féminine », une « pionnière de la
mission », sans qu'elle ait pu elle-même réaliser ce vœu. Elle
voyait la force de l'Esprit Saint à l'origine de l'œuvre
missionnaire, et se dédiait à l'Adoration eucharistique disant :
“Dieu seul peut remplir notre cœur qui est trop grand et trop large
pour se laisser saisir par les choses créées”.
Encore bien jeune — 48
ans — elle rendit sa belle âme à Dieu, s’en allant l’adorer pour
toute l’éternité, le 3 février 1900. |