Frère Mariano da Roccacasale (dans le siècle Domenico De
Arcangelo) naquit le 14 juin 1778 à Roccacasale (province de l'Aquila,
Italie), dans une famille d'agriculteurs profondément croyante. A 23 ans,
il sentit l'appel du Seigneur et se décida à suivre le Christ de façon
radicale. Le 2 septembre 1802 il entra chez les Franciscains au couvent
d'Arisquia, où il prononça ses vœux. Il resta douze ans dans ce couvent.
Sa vie peut se résumer en deux mots: prière et travail.
Cependant, son aspiration à la sainteté ne trouvait pas à
Arisquia le milieu favorable à son épanouissement, en raison des temps
difficiles qui n'étaient pas propices à la vie religieuse et aux couvents.
En 1814, après le retour du Pape à Rome, la vie
conventuelle put reprendre et frère Mariano entendit parler du couvent
Saint-François à Bellegra où il sentit qu'il aurait pu réaliser sa
vocation. Ses supérieurs acceptèrent son transfert et il se rendit à
Bellegra où la charge de frère tourier, qu'il occupa pendant plus de
quarante ans, et devint “l'instrument et le signe de sa sainteté”.
“Là, il retrouve le silence, et la
paix du cœur. Il se rapproche donc du Christ pauvre et crucifié en
la personne de ses frères humains”.
“Mariano a
non seulement y a ouvert la porte du couvent à beaucoup de pauvres,
de pèlerins et de voyageurs, mais il a également ouvert la porte de
beaucoup de cœurs, pour y enfermer la grâce divine”.
Il les instruisant dans la vérité de la foi sans
jamais se plaindre de son travail ou montrer des signes de lassitude,
toujours affable et souriant, occupant son temps libre à adorer
l'Eucharistie et à participer à la messe. Il passait tant d'heures de la
journée et la nuit priant dans la petite église, qu'il finit par
avoir de grosses plaies aux genoux, plaies qui finirent par s'ouvrir
et saigner, lui causant une indicible souffrance qui n'entamait en
rien son caractère joyeux et affable.
Au soir du 23 mai 1866, les frères
l'ont trouvé évanoui, alors qu'il était prosterné devant l'autel du
Saint-Sacrement. Ils l'emmenèrent dans son lit et appelèrent le
médecin qui lui administra les premiers remèdes. Mais l'âge, la
faiblesse et de l'inflammation à l'estomac qui l'a longtemps
affligé, ne laissaient aucun espoir. Le médecin l'a clairement dit.
Frère Mariano était serein, calme,
comme si la mort n'était pas son affaire. Il a passé une semaine
ainsi. Le jeudi 31 mai 1866, fut son dernier jour en ce monde.
“Allons ! bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton
Seigneur !”
Il mourut en effet le jeudi – jour
eucharistique ! – 31 mai 1866. |