MARIA Dorotea Chávez Orozco
Religieuse, Fondatrice, Bienheureuse
1867-1949

30

JUILLET

Dorotea vit le jour le 6 février 1867 à Cotija (Michoacán, Mexique), benjamine des six enfants des époux Luis et María de Jesús.

Dans son enfance, elle eut à garder le petit troupeau de brebis de ses parents, leur unique patrimoine.

La petite fille aimait se faire de petits autels, où elle exprimait sa dévotion à l’Enfant-Jésus et invitait les camarades à prier avec elle.

L’école, elle la fit à la maison, avec son grand frère Eligio, qui était maître d’école.

Vers 1877, la famille déménagea à Cocula, puis à Guadalajara (Jalisco), dans le quartier Mexicaltzingo, un quartier pauvre.

Il y avait dans la paroisse un modeste hôpital, disons plutôt une petite maison ouverte par le curé pour recueillir quelques malades, tenue par de pieuses dames de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul. Dorotea y fut admise en 1892 pour être soignée d’une pleurésie. Elle avait déjà vingt-cinq ans.

C’est dans ces circonstances que cette pieuse demoiselle sentit un appel à consacrer sa vie au service des pauvres et des malades. Une fois guérie, elle voulut rester dans l’hôpital, mais comme soignante et consacrée.

En 1897, avec deux autres compagnes, elle fit les vœux privés de pauvreté, chasteté et obéissance ; l’année suivante, toutes les infirmières partirent et elle se retrouva seule avec les malades.

Sans se décourager, bien au contraire, elle alla ouvrir d’autres maisons de soins en Jalisco et Guadalajara, ainsi qu’une maison pour vieillards.

Finalement, en 1905, elle fonda officiellement la congrégation des Servantes des Pauvres, qui s’appela ensuite des Servantes de la Très Sainte Trinité et des Pauvres, pour aimer et servir leurs frères les plus nécessiteux, par imitation du Divin Époux. Elle voulait suivre le Christ en prenant chaque jour Sa croix. Elle dut aussi supporter beaucoup de douleurs, de diffamations, de calomnies.

L’approbation diocésaine eut lieu en 1905, celle de Rome en 1911. Entre ces deux dates, Dorotea prit l’habit de religieuse, devenant maîtresse des novices en 1908, et émettant sa première profession le 15 août de la même année, avec le nom de María Vicenta de Sainte Dorothée.

En 1910, elle ouvrit l’hôpital de Zapotlán el Grande (actuelle Ciudad Guzmán, Jalisco), dont elle fut supérieure.

Malgré la révolution qui éclatait, elle fit en 1912 la profession solennelle, en 1915 la profession avec les vœux perpétuels. Elle fut saintement guidée et encouragée par un saint prêtre, don Miguel Cano Gutiérrez.

En 1914, les troupes révolutionnaires occupèrent la cathédrale de Guadalajara, capturant les prêtres et les religieux. En 1926, l’hôpital de Zapotlán fut réquisitionné pour abriter la garnison militaire.

Les Sœurs continuèrent leur travail au service des blessés, sans craindre le danger ; même, une fois, la Mère Vicenta se retrouva seule avec une jeune postulante chez une personne amie, et continua à aller soigner des blessés, malgré les insultes et les menaces de mort qu’elle recevait. Le commandant lui-même reprocha aux soldats leur conduite indigne.

On signale que dans leur grande majorité, les blessés purent recevoir les Sacrements, grâce à l’attention des Religieuses.

La sainteté de la Fondatrice attira dès son vivant beaucoup de vocations ; entre hôpitaux, cliniques et maisons d’accueil, il y eut jusqu’à dix-sept établissements ouverts dans la trentaine d’années du supériorat de Mère Vicenta.

Vers 1942, elle fut affectée d’un mal douloureux aux yeux, qu’elle supporta pacifiquement, toujours souriante.

Le 29 juillet 1949, elle reçut l’Onction des Malades, à l’hôpital de Guadalajara. Le lendemain, le Cardinal de Mexico vint l’assister, entendit sa dernière confession et célébra la Messe auprès de la mourante, qui s’éteignit à cette vie terrestre au moment de l’élévation, le 30 juillet 1949.

Mère María Vicente a été béatifiée en 1997.

Le miracle retenu pour cette cérémonie, fut la guérison totale et durable d’un enfant atteint de gangrène à une jambe, et dont la maman avait recouru à l’intercession de la Mère María Vicente.

SOURCE : http://www.samuelephrem.eu/2014/07/dorotea-chavez-orozco.html

 

 

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