Maria Bernarda Bütler
Religieuse, Fondatrice, Sainte
1848-1924

Verena Bütler naît en 1848 à Auw, canton d’Argovie (Suisse), dans une famille de paysans modestes qui compte en tout huit enfants. Elle fait sa première communion avec une grande ferveur et dès lors, la dévotion à l’Eucharistie demeurera un des piliers de sa spiritualité.

Elle entre en 1867 chez les Capucines de Maria Hilf à Altstätten et prend le nom de Maria Bernarda du Saint Cœur de Marie. Elle assume bientôt les responsabilités de maîtresse des novices puis de supérieure. L’Église de l’Équateur demandant des missionnaires, elle s’embarque avec six compagnes.

Partie pour une fondation, elle se trouve rapidement à la tête d’un nouvel institut : la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Auxiliatrice. A Chone (13 000 habitants), elle se dévoue à des soins charitables et à l’apostolat. Les conditions sont difficiles : chaleur équatoriale, pauvreté, malentendus avec les autorités ecclésiastiques. Elle supporte tout sans juger personne et en pardonnant à ses détracteurs. Elle essaime dans d’autres localités de l’Équateur.

Une révolution d’inspiration maçonnique l’oblige à fuir le pays en 1895. Avec 15 sœurs, elle arrive à Carthagène, en Colombie, où l’évêque de cette ville les a invitées, leur confiant une dépendance délabrée de l’hôpital appelée “Obra Pia”. Sa Congrégation essaime en Colombie puis au Brésil et en Autriche, mais elle-même ne reverra jamais son pays natal. Elle visite ses fondations dont elle partage les humbles travaux.

Sa spiritualité est marquée par l’esprit franciscain : amour de Dieu s’exprimant par l’amour de tout homme, spécialement des pauvres et des marginaux ; respect des ministres du Seigneur ; conscience d’être fille de l’Église, “notre sainte Mère l’Église”, comme elle aimait le redire.

Sœur Maria Bernarda reste un exemple admirable : forte, prudente, spirituelle, enseignante, missionnaire… malgré les “coups durs” qui ne l’ont pas épargnée. Elle a laissé à l’Église un témoignage merveilleux de dévouement à la cause de l’Évangile, en enseignant à tous, surtout aujourd’hui, qu’il est possible d’unir contemplation et action, vie avec Dieu et au service de ses frères et soeurs, en portant Dieu aux hommes et les hommes vers Dieu.

Morte en Colombie en 1924, Sœur Maria Bernarda avait été béatifiée par Jean Paul II le 29 octobre 1995. Canonisée le 12 octobre 2008, au Vatican, par le Pape Benoît XVI.

 
 

 

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